Merci pour vos réponses, au lever çà met un peu de baume au coeur .
j'ai à peine dormi, je me suis obligée à rester au lit jusque 4h 30 mais je n'y tiens plus.
- Meï pardon, j'avais cru lire que la neuro-psy avait en partie corrigé tes tests pendant une pause et avait donc pu t'en parler un peu. Il est vrai aussi que contrairement à moi tu es arrivée au CRA avec déjà un pré-diagnostic sérieux.
- Francesca je me retrouve très souvent dans tes propos et ce que tu dis de ton parcours de vie. Cà me touche beaucoup mais je me sens d'autant plus impuissante à t'aider
- Mars, plus encore que de repos c'est de partir sur une île déserte dont j'ai besoin. Je ne sais pas quel double jeu je joue, je suis perdue. Hier matin j'ai bien dit à la psy que passer une journée loin de chez moi, loin de mes repères et face à quelqu'un d'inconnu allait être ingérable. Je lui ai dit aussi que je ne savais pas être naturelle, me laisser aller, que toute situation sociale même si je donne l'impression de m'en sortir très bien parfois est une épreuve terrible et que je me compose bien malgré moi toujours un personnage. Je m'attendais à ce qu'elle en tienne compte mais en fait elle a fait comme tout le monde, elle m'a demandé régulièrement si je tenais le coup et là je n'ai pas compris car je venais de lui expliquer que je ne pourrai pas "tenir le coup". J'ai donc dit oui, oui, çà va aller... Avant (oh il y a bien longtemps...), quand on me demandait si çà allait je répondais la vérité mais j'ai vite compris à mes dépens que ce n'était qu'une question réthorique à laquelle les gens attendent systématiquement une réponse affirmative ou rien du tout et je n'arrive plus à faire autrement.
Je sais que je suis allée au-delà de ma limite de sécurité et que j'aurais dû partir le midi pour revenir un autre jour pour la suite mais j'ai cédé à mes automatismes habituels : montrer que je peux le faire, cacher mes faiblesses. Curieusement je ne crois pas que celà ait biaisé les tests car j'ai réussi à me concentrer bien plus que d'ordinaire mais à quel prix... C'est exactement ce que je ne VEUX PLUS faire, vivre dans l'effort en permanence, toujours flirter avec la limite du supportable. C'est en général ce genre de prise de risque qui me fait basculer dans la vraie dépression.
Quant à solliciter deux jours de repos à la maison je voudrais bien mais il faudrait encore que ce soient les enfants qui en fassent les frais ainsi que mon compagnon et je t'assure qu'ils n'ont pourtant aucune exigence vis à vis de moi. Quand le simple fait d'entendre bouger dans la chambre au dessus de moi m'électrise ou que l'on me parle de ce que l'on va faire à Noel me panique, je ne puis m'empêcher de culpabiliser à mort. Je crois que j'aimerais simplement fuir tout le monde, même les gens qui m'aiment

Mais là, çà relève de l'indicible, surtout vis à vis de mes enfants.
La psy m'a aussi dit qu'elle ne pouvait rien me dire sauf que c'était très bien. Cà m'a mise intérieurement en colère car çà ne veut rien dire non ?
Je n'arrête plus de gamberger sur ce " c'est très bien". Celà voudrait-il dire que je vais très bien et que donc je suis juste gravement névrosée ?
Ah oui, encore une chose. J'ai réalisé cette nuit que cette fameuse planche d'étiquettes que j'ai dû faire refaire.... j'ai oublié de la donner à la secrétaire du Dr C... ! Il va sans doute falloir que je fasse un saut à Bohars au plus vite pour régulariser

Avec un peu de chance il y aura du soleil sur la rade cet après-midi, hier soir c'était tout simplement grandiose.
Bonne journée à vous
Mumbzh