malala a écrit :Moi aussi ça m'a fait tiquer; peut-on devenir autiste ?
Mais Snip a raison; c'est une bonne base, ce clip, pour réfléchir au fait de vouloir "normaliser" quelqu'un à tout prix (est-ce là le but de l'éducation ?). En tout cas, ça me fait réfléchir sur ce que j'attends de mon n°2 surtout (dans les reproches fait par la mère à son fils, j'avais parfois l'impression de m'entendre

). Bon, j'ai fait quelques progrès ces derniers temps mais il y a encore du chemin à parcourir.
Pour continuer le topic cet article dans la PQR. Le titre exprime en raccourci ce que je voulais mettre en relief.
'' EST-CE QUE JE PEUX GUERIR D'ETRE MOI ? ''
• '' Est-ce que je peux guerir d'etre moi ? ''•
«Estelle Bascle mène « une vie normale ». Avec les menues péripéties que génèrent des troubles autistiques qu'elle apprend à gérer avec une implacable volonté. « Savoir que je suis autiste, en fait, cela m'a aidée.
Je sais maintenant que lorsque je ne perçois pas quelque chose, ce n'est pas parce que je suis débile ! ». Débile ? Avec un QI de 156 ? Cela parait peu probable. Mais ce doute que laisse percer Estelle Bascle, étudiante en deuxième année de langues, à l'université Blaise-Pascal, on pourrait presque le toucher du doigt.
Enfin, si Estelle, diagnostiquée autiste Asperger ( voir ci-contre) à l'âge de 18 ans, supportait que l'on s'approche d'elle à moins d'un mètre... Ce syndrome est une des manifestations de la maladie : Estelle est non seulement agoraphobe mais, plus encore, la proximité physique d'autrui lui provoque un stress intense.
« Si je croise quelqu'un dans un couloir, j'ai les tripes qui se glacent », explique-t-elle un brin tendue à cette évocation. C'est handicapant mais ce n'est pas être handicapé Elle évoque néanmoins, avec le sourire, la fois où elle est entrée dans un magasin à l'ouverture pour acheter un vêtement et en est ressortie trois heures plus tard.
« J'avais rapidement choisi mon pantalon mais il y avait la queue à la caisse. Il m'était impossible d'approcher. Une vendeuse a fini par me remarquer ; j'ai dit que j'étais agoraphobe, pas autiste, parce que les gens ne savent pas ce que c'est : on m'a ouvert une caisse pour moi toute seule ! Parfois les gens sont gentils... » Cette bienveillance, Estelle ne l'a pas forcément ressentie lors de son passage en première année de médecine.
« Il y avait trop de bruit, tout le temps, trop de pression, les gens criaient, criaient... ». Trop fort pour la jeune fille qui a du être hospitalisée au bout de deux mois.
« C'est là que l'on m'a diagnostiquée autiste. Cela n'a pas changé grand-chose je dois dire. Est-ce que je peux guérir d'être moi ? Mais je crois que cela a choqué mes parents ». Pour en savoir plus, Estelle a lu un livre « là-dessus ». « Les autistes sont vus comme égoistes, sans tact, ils ignorent le politiquement correct et la compassion.
C'est vrai, je n'ai pas d'empathie, je n'ai pas la capacité émotionnelle pour ça. Et les émotions fortes m'empêchent de réfléchir ». N'empêche qu'à l'évocation d'Umberto, son chat, Estelle s'enflamme.
« C'est mon plu»...
http://www.lamontagne.fr/auvergne/actua ... 33092.html