Ocytocine, la molécule du "bonheur"

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maho
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Re: Ocytocine, la molécule du "bonheur"

Message par maho »

Mesdames, ayez toujours un vibro dans votre sac à main.
:lol: :lol: :lol: :lol:
Je regarderais plus ton sac a main du meme facon Luna :mryellow: :mryellow:
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maho
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Re: Ocytocine, la molécule du "bonheur"

Message par maho »

C'est pas ton telephone qui vibre?? :mryellow:
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Murielle
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Re: Ocytocine, la molécule du "bonheur"

Message par Murielle »

:wink: Ah Béa, je reconnais bien là ton humour.!!!! :bravo:
:kiss: :kiss:
Murielle,
Maman de Pauline 21 ans,Léo (asperger) 17 ans et demi .
Savoir profiter du moment présent ,
Savoir vivre pleinement chaque instant et ne pas uniquement penser aux jours à venir, voilà un défi à relever maintenant.
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Jean
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Re: Ocytocine, la molécule du "bonheur"

Message par Jean »

Actualités de la revue Cerveau et Psycho - n° de septembre
Triste texto...
Les ados adorent partager leurs émotions en utilisant leur téléphone portable, notamment pour chercher le réconfort d’un ami ou d’un parent après une mauvaise note, un chagrin d’amour ou une dispute. Certains sont tentés d’envoyer un texto pour communiquer leur indignation ou leur détresse : mal leur en prend. Ils ne se sentiront pas mieux après.

Des psychologues de l’Université du Wisconsin ont examiné les conséquences émotionnelles d’un échange par texto ou par conversation téléphonique en situation de stress. Ils ont prélevé des échantillons de salive auprès de jeunes filles téléphonant ou envoyant un texto à leur mère juste après avoir été contrariées. Les mesures montrent que la concentration de cortisol, une hormone du stress, diminue rapidement après une conversation téléphonique, mais reste inchangée après l’envoi d’un texto. Le stress ne diminue pas, la jeune personne rumine sa peine.

En outre, les jeunes filles qui discutent avec leur mère après un épisode de stress voient leur concentration d’ocytocine augmenter. Cette hormone est associée aux émotions positives, aux états de détente, de partage et de confiance. La conversation de vive voix exerce ainsi un effet apaisant et rassurant, ce qui n’est pas le cas lors de l’envoi d’un texto, l’organisme ne libérant pas d’ocytocine dans ces conditions.

Les conclusions de l’étude plaident pour un effet réconfortant de la voix humaine, et plus particulièrement de la voix d’un proche. Les mots comptent, mais le timbre de la voix semble essentiel pour que les propos soient ressentis comme étant chaleureux et réconfortants, et qu’ils influent sur les systèmes de régulation de l’affect. On sait d’ailleurs qu’il existe dans le cerveau une zone dévolue à la reconnaissance des voix humaines. Comme si nous étions naturellement câblés pour entendre la voix d’un ami dans les moments difficiles.
L. Seltzer et al., in Evolution and Human Behavior,
à paraître
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maho
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Re: Ocytocine, la molécule du "bonheur"

Message par maho »

Et donc pour un autiste qui ne reconnais pas le ton de voix meme en "live" le niveau de stress ne diminue pas..
C'est tout a fait sensé, quand on envoie un SMS, c'est simplement si on ecris sa colere ou ses angoisses ou contrarieté, sans reponse on ne le partage pas, on le garde entierement pour soi. Avec une reponse par SMS, on se demande (meme en etant NT) quel est la vrai reaction, le vrai ton de voix, ca peut en ajouter le stress.
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Hopla
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Re: Ocytocine, la molécule du "bonheur"

Message par Hopla »

Je ne suis pas d'accord pour en conclure que même avec la voix, pour un autiste, le niveau de stress ne diminue pas. Les mots comptent aussi, rien que les mots, et les entendre prononcés par autrui permet de relativiser, de prendre un peu de distance, indépendamment du ton de voix qui peut être compris de travers.
Enfin il me semble (et je réagis ainsi, les mots comptent, surtout quand ils sont nombreux, articulés entre eux, ce qui n'est pas vraiment possible dans un sms).
41 ans (SA ? phénotype élargi ?), 3 enfants (13, 12 & 5 ans). L'aîné avec SA "officiel", la benjamine en cours de diag, et la cadette en point de repère de quasi NT...
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maho
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Re: Ocytocine, la molécule du "bonheur"

Message par maho »

J'ai du mal m'expliqué Hopla, quand j'ai dit que c'est sensé je parlais pour un NT. Mais ca veut dire que NT ou NAT il y a une sorte d'egalité au moins en envoyant les textos. :mryellow:
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Jean
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Re: Ocytocine, la molécule du "bonheur"

Message par Jean »

Le Monde du 15/16 octobre, un article d'Angela Sirigu :
Le cerveau des traders manipulé par leurs hormones

Les pertes d’argent importantes qu’ont subies des banques comme la Société générale ou récemment UBS posent la question de savoir comment le cerveau d’un trader prend une décision économique. Les psychologues de l’économie, qui ont étudié les facteurs affectant nos décisions monétaires, pourraient faire remarquer que le problème vient essentiellement de ce qu’un trader décide et parie sur l’argent des autres. Le fait de décider sur un objet qui ne leur appartient pas diminue fortement l’aversion à la perte, ce qui à son tour augmente la propension au risque.

Lorsque le risque augmente, des modifications hormonales se produisent qui affectent de manière dramatique notre cerveau. Certaines hormones, notamment des peptides comme l’ocytocine et la vasopressine, ou des stéroïdes comme la testostérone et le cortisol, outre leurs effets physiologiques (reproduction, croissance, etc.), fonctionnent en tant que neuromodulateurs qui influent sur nos comportements affectifs et cognitifs. Ainsi l’ocytocine est-elle liée à la confiance en autrui et la vasopressine au maintien de la cohésion des individus dans un groupe. La testostérone, quant à elle, est connue comme l’hormone de la compétitivité, et le cortisol comme celle du stress.

Selon John Coates, un neuroscientifique de l’université de Cambridge, l’action des stéroïdes dans le cerveau des traders pourrait expliquer leurs actions excessives, qui, parfois, se transforment en catastrophe économique. M. Coates a examiné le niveau de testostérone et de cortisol chez 17 traders, de sexe masculin, travaillant à la City de Londres. Durant huit semaines, matin et soir, il a prélevé leur salive pendant qu’ils voyaient à l’écran les résultats de leurs investissements.

M. Coates montre que le niveau de testostérone prédit les profits et les pertes des traders durant leur journée, augmentant avec les gains et diminuant lors des pertes. Si la testostérone est corrélée au retour financier, le niveau du cortisol en revanche est insensible à ce facteur et augmente plutôt en réponse à l’incertitude financière, c’est-à-dire lorsque le trader anticipe le risque de ses opérations. Autrement dit, plus le marché se révélait volatil, plus le cortisol augmentait chez les traders.

Ces réponses physiologiques étaient attendues, vu le contexte dans lequel opèrent les traders. Le problème est que ces modifications peuvent à long terme donner lieu à des effets en cascade. Par exemple le goût pour le gain augmente la testostérone, et celle-ci peut accroître en retour la recherche persistante du gain. Puisque les traders travaillent sur des marchés incertains, un niveau de cortisol chroniquement élevé peut diminuer le seuil de sensibilité au risque. Cela, couplé à un niveau élevé de testostérone, pourrait causer une propension accrue à la prise de risque.

Sommes-nous donc les esclaves de nos hormones? Il semble bien que oui. Celles-ci peuvent à certains seuils prendre le contrôle de nos décisions. Que faire? On pourrait imaginer fournir aux traders, en sus des indicateurs du marché, le niveau en temps réel de leur propre statut hormonal, ou introduire plus de mixité dans les salles de marché. Nous aurions intérêt à contrôler le niveau de nos hormones et les facteurs dans notre environnement qui les exacerbent afin de mieux maîtriser nos choix.
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Jean
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Re: Ocytocine, la molécule du "bonheur"

Message par Jean »

Le Monde 19-20 novembre 2011 - Angela Sirigu - Centre de neuroscience cognitive (CNRS/Université Claude Bernard Lyon 1)

Comportement humain: héritage ou apprentissage

Le comportement humain est déterminé d'une part par les 20 000 à 25 000 gènes que contient notre ADN, et d'autre part par leur interaction avec l'environnement. Bien que le séquençage du génome humain soit achevé, la vieille question de l'inné et de l'acquis attend encore une réponse scientifique claire - à condition qu'elle soit un jour possible.

Si le rôle des gènes dans l'expression du comportement est aujourd'hui accepté, les interactions entre gènes et environnement sont trop complexes et les résultats scientifiques trop partiels pour en tirer des conclusions certaines. Cette incertitude s'accroît avec des fonctions comme l'intelligence ou la mémoire, des réponses émotionnelles comme l'agressivité ou le stress. Néanmoins même si l'on doit rester prudent sur leur déterminisme génétique, certains comportements seraient contrôlés par l’action d’un gène unique (gène candidat) ou de centaines, voire de milliers de gènes exerçant chacun un petit effet sur le cerveau.

Ainsi, savoir retrouver son chemin dans l'espace est une faculté en partie génétique. L'équipe du CNRS de Laure Rondi-Reig a étudié des souris transgéniques exprimant un inhibiteur de la protéine kinase C dans le cervelet, une région impliquée dans le contrôle des mouvements et reliée à l'hippocampe, qui joue un rôle-clé dans la mémoire spatiale. L'étude, publiée dans la revue Science, montre chez ces souris un défaut de transmission nerveuse entre ces deux structures, associé à une incapacité à s'orienter dans les lieux nouveaux en absence des repères extérieurs, c'est-à-dire eh se basant seulement sur leurs propres déplacements.

Autre exemple, la souris chez qui l'action du gène de l'ocytocine (OXT) est supprimée perd tout comportement maternel et toute « mémoire sociale », ne reconnaissant plus les membres de sa propre famille ni les individus rencontrés auparavant Doit-on considérer ces résultats pertinents pour le comportement humain? Je pense que oui...

Dans le dernier numéro de la revue PNAS, une étude suggère que notre personnalité sociale est contrôlée en partie par une variation du gène du récepteur de l'ocytocine (OXTR). On y demandait à des observateurs d'évaluer le degré de sociabilité, de confiance et de compassion exprimé par la gestuelle de sujets filmés lors d'une conversation avec un partenaire. Ils ont clairement distingué ceux qui étaient porteurs d'une version « forte » de ce gène comme ayant des attitudes prosociales plus marquées que des sujets ayant une autre version de ce même gène. Ainsi, des traits de personnalité que l'on considère généralement comme appris sont en partie définis par les gènes.

Il en va de même pour la réactivité émotionnelle : des associations ont pu être établies entre le gène transporteur de la sérotonine et l'anxiété, ou encore entre le gène d'un récepteur de la dopamine et la recherche de nouveauté. Identifier le rôle de ces gènes est important pour mieux comprendre l'expression de l’affectivité chez les individus sains, mais aussi chez les victimes de maladies psychiatriques. Mais établir de manière certaine des liens entre gènes et comportement reste difficile et nécessite de tester des populations très larges afin d'éviter les risques de corrélations faussement positives ou liées. Et de comprendre comment l'environnement change l'expression des gènes (épigénèse). Ce sera peut-être l'occasion pour la génétique et les neurosciences de renforcer leurs interactions.
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Re: Ocytocine, la molécule du "bonheur"

Message par Jean »

L'oxytocine favoriserait l'extraversion
9 Décembre 2011

Selon une étude de Concordia, la prise de cette hormone rend les gens plus sociable, ouvert et confiant

Montréal, le 9 décembre 2011 — Un premier rendez-vous amoureux, un entretien d’embauche ou une réception de Noël sont autant de facteurs de stress pour certaines personnes. Ces rites de passage sociaux ont sans doute amené de nombreux timides et introvertis à rêver d’une potion magique qui les rendrait plus à l’aise en société. Toutefois, la solution pourrait bien se trouver dans un vaporisateur nasal.

Selon une nouvelle étude de l’Université Concordia, publiée dans la revue Psychopharmacology, l’administration intranasale d’oxytocine améliorerait la perception de soi en société. L’impact de l’oxytocine, une hormone naturelle sécrétée lors de rapprochements sociaux ou par la femme au moment de l’accouchement, a récemment fait l’objet de diverses recherches.

« Nos travaux montrent que l’oxytocine peut modifier la manière dont les gens se perçoivent et accroître leur sociabilité », explique le directeur de l’étude, Mark Ellenbogen, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en psychopathologie du développement à l’Université Concordia et membre du Centre de recherche en développement humain. « Sous l’effet de l’oxytocine, certaines personnes deviennent plus extraverties, plus ouvertes aux idées nouvelles et plus confiantes. »

Une centaine d’hommes et de femmes âgés de 18 à 35 ans ont été recrutés dans le cadre de cette étude. Pour y être admissibles, les participants ne devaient ni fumer des cigarettes, ni prendre de médicaments, ni souffrir (ou avoir souffert) d’un trouble mental, ni consommer de drogues récréatives.

Quatre-vingt-dix minutes après avoir inhalé de l’oxytocine à l’aide d’un vaporisateur nasal, les participants ont répondu à des questionnaires sur leurs impressions. Les variables évaluées portaient sur le neuroticisme (ou expérience chronique d’émotions négatives), l’extraversion, l’ouverture aux nouvelles expériences et la conscience de soi.

« Les participants qui se sont autoadministrés de l’oxytocine par voie intranasale ont obtenu des scores supérieurs – sur le plan de l’extraversion et de l’ouverture aux expériences nouvelles – à ceux qui ont pris un placebo », explique le premier auteur de l’étude, Christopher Cardoso, qui est étudiant de cycle supérieur au Département de psychologie de Concordia et membre du Centre de recherche en développement humain. « L’administration d’oxytocine a notamment amplifié des traits de personnalité comme la cordialité, la confiance, l’altruisme et l’ouverture. »

L’étude s’inscrit dans le prolongement de recherches expérimentales menées antérieurement à Concordia. Celles-ci ont démontré que l’administration intranasale d’oxytocine peut influencer comment les gens perçoivent circonstances difficiles.

Partenaires de recherche :
L’étude a été financée par le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada.

Source : Acute intranasal oxytocin improves positive self-perceptions of personality

Article : http://www.maxisciences.com/ocytocine/d ... 20011.html

Autre article (extrait):
Des effets positifs sur l'autisme

Sécrétée lors de rapprochements sociaux ou par la femme au moment de l’accouchement, l'ocytocine est également étudiée pour soigner certains cas d'autisme. Eric Hollander, psychiatre à la faculté de médecine de New York, en a ainsi administré par intraveineuse à une quinzaine d’adultes atteints d’autisme. Ces derniers ont pu identifier et ressentir des sensations de joie, de tristesse ou de colère pendant deux semaines.

Quant à ses effets secondaires, ils semblent pour le moment limités. Seules de petites irritations nasales sont apparues chez certaines personnes. Mais on ne connait pas encore les "effets négatifs associés à l’utilisation en continu", nuance Mark Ellenbogen de l’université Concordia de Montréal.

Egalement sur Autisme Information Science :
Modulating social behavior with oxytocin: How does it work? What does it mean?
Moduler le comportement social à l'ocytocine: Comment ça marche? Qu'est-ce que cela signifie?
Churchland PS, Winkielman P.
Extrait :
Nous mettons en évidence des questions fondamentales non résolues sur ce qui arrive exactement quand l'ocytocine est administrée par voie intranasale, si l'ocytocine a atteint en fait les récepteurs appropriés dans le cerveau et et si les influences centrales ou périphériques comptent sur les effets observés sur les comportements.
Nous soulignons également la question conceptuelle approfondie de savoir si les données humaines devrait être interprétées de façon restrictives comme impliquant un rôle spécifique pour l'ocytocine dans la cognition sociale complexe, telles la générosité, la confiance, ou la mentalisation, ou doit si elle doit être plus largement interprétée comme impliquant un effet général de niveau inférieur sur les états généraux et dispositions, comme l'anxiété et la motivation sociale.
En utilisant plusieurs études influentes, nous montrons comment appemment de façon spécifique, des effets sociaux-cognitives de niveau supérieurs peuvent émerger via un processus par lequel l'influence très large de l'ocytocine est canalisée en un comportement social spécifique dans un contexte d'appropriation sociale et de cadre de recherche.
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Re: Ocytocine, la molécule du "bonheur"

Message par Soraan »

De ce que je sais, l'accouchement de ma mère a été provoqué une semaine avant son terme et l'hôpital lui a donné beaucoup d'ocytocine parce qu'elle tardait à avoir des contractions, ils en rajoutaient de + en + et au final ça a quand même pris du temps (ils ont fini par dégainer le forceps et paniquaient parce que je sortais pas et qu'il était trop tard pour une césarienne), l'expulsion a pris 2h (péridurale beaucoup trop forte en +, hémorragie a pas arrangé la situation).

Ses "côtés" autistiques pourraient-ils avoir un lien avec ce besoin supérieur d'ocytocine ?
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Re: Ocytocine, la molécule du "bonheur"

Message par Jean »

Des accouchements difficiles sont souvent relatés : mais je ne crois pas que cela a été analysé comme plus fréquent pour des "futurs" enfants autistes.

Il apparaît vraisemblable que le problème du développement du cerveau intervient plus tôt dans la grossesse.

Mais tu poses une autre question : un déficit d’ocytocine résultant de "côtés" autistiques de la mère ... Pourquoi pas ? Mais il faut sans doute distinguer un déficit habituel d'un déficit au moment de l’accouchement. En effet, au moment de accouchement, il y a une production massive d’ocytocine - si j'ai bien compris.
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Re: Ocytocine, la molécule du "bonheur"

Message par Jean »

Effets d'un variant commun du gène CD38 sur le traitement social dans une étude sur l'ocytocine : liens possibles avec l'autisme
http://autisme-info.blogspot.com/2012/0 ... -gene.html
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Re: Ocytocine, la molécule du "bonheur"

Message par bidouille »

Je trouve ca interessant, personnelement quant j'ai accouché y'a un truc vraiment etrange c'est que je ne ressent pas la douleur de l'accouchement. J'ai accouché de mon deuxieme sans peridurale, je l'ai eu seulement a la toute fin pour l'hemoragie du post partum et donc j'ai eu deux revision uterine plus un mechage. Mais je n'ai pas vraiment ressenti de douleur.
Deuxieme chose etrange j'ai accouché de mon premier en 2h et mon deuxieme en 6h. bon en meme temps pour le premier ne sentant aucune douleur j'ai pitetre pas été très rapide a me rendre compte que j'accouchais.

Alors deja pour une hemoragie uterine ils injecte de l'ocytocine, comme j'en ai fais une pour chaque accouchement...
La douleur de l'accouchement est principalement due au contraction de l'uterus provoqué par l'ocytocine.

Aurai je un deficit en ocytocine lors de mes accouchements???
Maman bizarroïde d'un grand ado de 16 ans (EIP TDA) et d'un ado de 14 ans Asperger TDAH.

Tous différents , tous humains!
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Jonquille57
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Re: Ocytocine, la molécule du "bonheur"

Message par Jonquille57 »

Mardi 7 février, sur France 2, l'émission Leurs secrets du bonheur va parler de l'ocytocine.

Je ne sais pas ce que cela vaut, mais peut-être sera-ce intéressant...