


La justice interdit le film Le Mur en l'état après plainte de psychanalystes
Lille - Le film controversé sur l'autisme Le Mur, qui veut prouver l'absurdité de l'approche de cette maladie par la psychanalyse et vante au contraire des méthodes dites comportementalistes, a été interdit en l'état jeudi après une plainte de certains psychanalystes interrogés dans ce documentaire.
Le tribunal de Lille a constaté que les extraits d'interviews des psychanalystes de renom Esthela Solano-Suarez, Eric Laurent et Alexandre Stevens (...) portent atteinte à leur image et à leur réputation en ce que le sens de leur propos est dénaturé, affirme le jugement consulté par l'AFP.
Les extraits de ces interviews qui figurent dans le film doivent être supprimés, ajoute ce jugement, ce qui revient selon l'avocat de la documentariste Sophie Robert, Me Benoît Titran, à ce que le film soit interdit en l'état.
Car la décision, qui prend effet immédiat, aura pour conséquence que Le Mur doit être retiré d'internet --où il est présenté sur le site de l'association Autistes sans frontières notamment-- tant qu'il n'aura pas été remanié, et cela sous astreinte de 100 euros par jour de retard.
A ce prix-là, n'importe quel documentaire monté peut être interdit. Le documentariste n'a plus le droit de porter un regard dans son montage, a commenté Me Titran, qui va faire appel.
La thèse de la dépression de la mère est un classique récent pour expliquer l'autisme chez les psychanalystes [la mère serait responsable, sans être "fautive"], elle serait prouvable assez facilement - puisque la dépression n'est pas rare -, mais n'a pas été prouvée jusqu'à présent. Dans la mesure où j'ai entendu un défenseur éminent de cette thèse expliquer qu'il s'agissait d'une dépression passée "en général inaperçue" - mais diagnostiquée du fait de l'apparition de l'autisme de l'enfant, cet argument est à jeter à la poubelle.Dans le jugement de douze pages, que Rue89, a pu consulter, le tribunal fonde sa décision sur une comparaison entre les rushes qui avaient été saisis, donc les interviews initiales, et le documentaire tel qu'il a été monté. Exemples :
Sur les causes de l'autisme, Sophie Robert « laisse faussement apparaître que pour Alexandre Stevens les parents sont désignés comme responsables ou fautifs ». Dans l'interview intégrale,le psychanalyste est plus nuancé :Sur l'apport des neurosciences, le tribunal estime que les propos d'Eric Laurent ont été tronqués. A un moment de l'interview, il déclare :
- « parfois, quand la mère est déprimée, enceinte, ou à la naissance, ça peut parfois [arriver], l'enfant peut être autiste et parfois pas ».
Le tribunal estime donc qu'« il ne peut être retenu de ces propos que le demandeur serait dans le refus des connaissances scientifiques actuelles ».
- « la description de nous-mêmes comme mécanisme biologique se complexifie des hypothèses amenées par les neurosciences, par la biologie fondamentaler, par tel chercheur, telle équipe, etc, nous les commentons (...) ».
Bonjour lalala91,lalala91 a écrit :Bonjour,
je trouve assez déroutant de mon côté que vous vous permettiez de décrier ainsi ces psychanalystes, sans avoir cherché à lire leurs articles. Vous vous confortez sur un reportage ... et en ce qui me concerne je me questionne sur l'orientation de ce reportage : nous connaissons les questions qui ont été posées à la neurologue...mais connaissons-nous celles posées aux psychanalystes?
Peut être serait-il important que vous fassiez quelques recherches de votre côté...et à ce moment vous pourrez réellement dire ce que vous en pensez...qu'en pensez-vous?
Bonne journée à toutes et à tous
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je trouve assez déroutant de mon côté que vous vous permettiez de décrier ainsi ces psychanalystes, sans avoir cherché à lire leurs articles. Vous vous confortez sur un reportage ... et en ce qui me concerne je me questionne sur l'orientation de ce reportage : nous connaissons les questions qui ont été posées à la neurologue...mais connaissons-nous celles posées aux psychanalystes?