Sinon pour élargir le sujet à autre chose que ma propre expérience, j'ai rencontré rapidement un jour un membre d'une autre association qui m a dit que les "symptomes" était similaires chez les autistes de "haut" ou de "bas" niveau.
J'aime pas tous ces termes, mais en clair il voulait dire que les uns peuvent aider à comprendre mieux les autres.
C'est vrai, des progrès sont faits dans la connaissance de toutes les formes d'autisme à partir des témoignages d'autistes verbaux qui ont la capacité d'analyser leur comportement : ex : ne pas regarder dans les yeux pour ne pas se disperser et mieux se concentrer sur le message. Quand on peut expliquer ça, on aide énormément : "Donc, au lieu d'être de l'impolitesse, c'est plutôt le contraire ?" Eh oui !
Et puis comment expliquer aux instists et aux profs qu'il " savait" son auto-dictée la veille au soir à la maison, mais pas le lendemain en classe. Il avait tellement peur de se tromper, ça entrainait une telle confusion chez lui qu'il rendait ...copie blanche.
Eh bien c'est un exemple très caractéristique qui provoque très souvent un rejet de la part de l'enseignant "Tu prétends le savoir mais tu n'as pas appris". Dans ce domaine, il y a fort à faire pour repenser l'évaluation. Des pistes existent mais elles sont encore trop peu utilisées. Les formations des enseignants sont dramatiquement (je pèse mes mots) inadaptées. La formation initiale bien sûr mais aussi et surtout la formation continue.
S'il y a autant de jours de formation dans mon ancien collège s'est parce que le projet d'établissement est centré sur l'aide aux enfants en difficulté, notamment les dyslexiques. Du coup, on fait venir des formateurs au collège et tout le monde participe.
C'est un collège privé, il y a sans doute plus de marge...
Sans vouloir minimiser les efforts de la direction du collège, il s'agit aussi de trouver des filières de recrutement et les élèves "dys", c'est aussi un "marché". Je n'enfonce pas trop le clou car l'accueil des autistes a dépassé toutes mes espérances.
La question des leçons non sues est encore un thème qui interpelle, ne serait-ce que la semaine dernière lors de l'ESS d'un collégien. La maman jure que les leçons sont sues à la maison et au collège, rien ne sort (l'élève parle très peu et écrit très peu également). Comment évaluer dans ce cas ? Pas moyen de faire "réciter" à l'AVS comme dans les cas où l'écriture pose pb...
On n'a pas fini de s'interroger...
les enseignants que 'jai rencontré ont éét surrout des humains avant tout, et je pense que c'est valable pour absolument tous les domaines, (medecins, psys.) c'est une quesiton de personnalité que l'on a en face de soi tout simplement.
Tout à fait Meï, il y a des profs motivés comme des vendeurs motivés, des médecins motivés etc... du bon et du moins bon, partout.
Cependant une formation adéquate permet quand même d'optimiser les qualités professionnelles. Un bon prof (ou médecin) qui n'est pas au courant des dernières découvertes dans le domaine du fonctionnement du cerveau, par ex, ne peut pas deviner qu'il y a un pb et donner à l'élève les moyens de surmonter ce pb.
Pensez au temps, pas si lointain, ou tous les élèves "dys" étaient catalogués comme "fainéants" ou inintelligents... Maintenant on sait qu'il n'en est rien mais quand on n'a pas le diagnostic et les "trucs" qui permettent à l'élève de mieux apprendre, on n'a pas beaucoup progressé.
Tu parlais, Liane, de trucs en matière de mise en page, police de caractères etc...
La police la plus lisible est la "comic sans ms".
Le fait d'aérer les textes est aussi très recommandé (double interligne, voire plus).
Utiliser des "codes couleurs" pour mieux identifier ce qui est important aide aussi.
Utiliser toujours la même façon de structurer un texte est important également. J'ai eu l'occasion d'intervenir auprès d'un collègue que mélangeait A et 1 sans se douter que ça perturbait énormément quelques-uns de ses élèves. Pour moi, c'était facile comme intervention.
Sinon Titou parfois il analyse certains sujets ( des films, surtout, une de ses marottes) comme un adulte, parfois il se comporte en petit enfant. C'est pas simple!!
Sans vouloir préjuger de quoi que ce soit, c'est très typique des aspies
. La chercheuse Martine Delfos émet la théorie qu'ils ont plusieurs âges en même temps. La théorie du retard de maturation du cerveau semble correspondre à cette caractéristique. J'ai vu ma fille alterner des traités de linguistique et des magazines pour (très) jeune enfant...
Martine Delfos préconisait ceci : s'il se comporte comme un enfant de 3 ans, il faut le prendre comme un enfant de 3 ans à ce moment-là... quitte à le considérer comme un adulte une heure après
Cette caractéristique est très troublante pour l'entourage de l'enfant et donne souvent lieu à des jugements erronés :" il sait faire telle chose donc il doit aussi être capable de faire d'autres choses que ses camarades font sans pb".
Je vais peut-être arrêter là
Atypique sans être aspie. Maman de 2 jeunes filles dont une aspie.