Cela fait une éternité (pour moi) que je ne suis plus venue m'exprimer. Je viens de réemménager du côté de Brest.
Mon fiston a été diagnostiqué AHN ou Aspie début 200è... Le 27 novembre il va enfin passer un bilan psy au CRA qui va officialiser ce diagnostic fait un peu à la va-vite à Cherbourg. Ensuite, en février, nous nous rendrons au Centre des troubles des apprentissages.
En attendant, Hervé a bénéficié d'une AVS 24h l'année dernière en CE2. Ma foi, bilan plutôt positif.
Pour cette année, la même attribution a été faite. Il a donc une AVS depuis le 13 octobre, 24h.
Ces 24h ont été allouées du fait d'une intégration dans une nouvelle école. Il n'était pas question qu'Hervé soit accompagné tout au long de la journée. Par contre, l'AVS devait fournir du travail de dactylo afin de bien préparer les cours d'Hervé quand elle n'était pas à ses côtés.
En effet, il est dysgraphique, dyscalculique, il écrit comme un dyslexique, dysorthograpique... Il est aussi dans la dysphasie... C'est la dys-fête.
Depuis le début de cette année scolaire, je rencontre un problème majeur : l'instit n'adapte rien pour Hervé et ne veut surtout rien changer à sa façon de faire.
Elle m'a agressée très vite et s'est permis de jeter au visage : "Votre fils n'est certainement pas autiste, et on voit qu'il a été trop couvé, trop habitué à ce qu'on fasse pour lui. Du coup, il n'a aucune autonomie.. Ah, je vous préviens, quand l'AVS arrivera, je vais la briefer !!! En plus, il n'a rien à faire en CM1, il aurait dû rester en CE2. Il n'a pas du tout le niveau."
Deux jours après, elle s'est rendue compte qu'Hervé était en fait très volontaire, mais qu'il ne comprenait pas les consignes. Elle s'est alors radoucie, et m'a dit que c'était lamentable que l'AVS ne soit toujours pas arrivée. Que ça mettait tout le monde en difficulté.
En attendant l'arrivée de l'AVS, elle s'est contentée de lui reformuler les consignes... et de temps en temps copier, mais exceptionnellement. Elle m'a alors dit : "j'ai trente élèves, j'ai le poste de direction, je n'ai pas le temps de m'occuper de votre fils et en plus je ne suis pas formée... Vous êtes certainement plus formée que moi. (Par contre, pas question de le scolariser à temps partiel)."
Bien sûr, j'ai pêté les plombs et j'ai alors obtenu (non sans prendre dans les dents avec l'instit qui m'accusait de harcèlement) une ESS en urgence, puis, une semaine après, l'arrivée de l'AVS.
Au bout d'une semaine, l'instit a demandé à nous voir très rapidement pour faire le point avec l'AVS. "Mais votre fils n'est pas content d'avoir d'AVS. Depuis qu'elle est arrivée, il est triste. En plus, il se débrouille très bien. Bon, il faut un peu reformuler les consignes. Et puis, il faut lui faire récrire car il ne s'applique pas. Mais bon, il y a six autres élèves en grande difficulté dans la classe, voire pires qu'Hervé... D'ailleurs, on pourrait pas mettre l'AVS avec Trévor. En plus, il l'adore ?"
J'étais abasourdie. J'ai alors demandé quand l'AVS ferait les travaux de dactylo et d'organisation prévus à l'ESS et notés dans le PPS.
"Ah, ben pourquoi ? En fait, l'AVS ne voit pas quoi faire de plus que ce qui est fait en classe. Elle trouve que c'est très bien comme ça !"
Et l'enseignante spécialisée qui devait aider à cela justement ? "Elle n'a pas le temps".
Depuis mardi, l'AVS de mon fils aide aussi un autre élève. Elle fait en plus la police, car en fait, autant Hervé ne fait pas de vagues, autant plusieurs enfants sont perturbateurs, dont Trévor qui bouge pas mal.
Youpi ! Je suis dégoûtée

Et j'ai un souci majeur, Hervé veut à tout prix aller, soit à pied, soit à vélo à l'école... Et c'est la seule école. Donc, pas question de changer pour l'instant car il en a marre de changer de toutes façons.
Voilà, je pense fire un courrier à l'Inspection, ou du moins demander un rendez-vous.
Merci de m'avoir lue.