L'empathie

Toutes discussions concernant l'autisme et le syndrome d'Asperger, leurs définitions, les méthodes de diagnostic, l'état de la recherche, les nouveautés, etc.
JT [profil supprimé]
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Re: le problème ne serait-il pas "trop d'empathie" ?

Message par JT [profil supprimé] »

le trop d'empathie ça me parle...

Pour vous, comment se fait la "connexion" à l'autre ? je veux dire par là, se sentir proche de l'autre, même sans parler: vous avez des trucs, des choses que vous aimez et d'autres que vous n'aimez pas ? mon mari n'arrive pas à préciser ce qu'il souhaiterait...
je me suis connecté 2 fois dans ma vie, (pas encore hélas avec une femme)..
la dernière fois vu en me mettant en état de méditation (donc en étant hyper-conscient) dans les bras d'un étudiant en psychologie lui aussi formé à la méditation...mais qui l'avait tourné... à l'envers en coupure de lui même (donc, il ne restait plus que son inconscient)

j'ai ainsi rencontré mon "anti-moi" qui semble être très empathique mais qui est tourné vers l'extérieur (il n'a pas conscience de lui même mais du jugement qu'il pense mérité de l'autre qui renvoie de lui une image de son égo, qui doit être "adorable et sexuellement innocent" ou mieux adorable et sexuellement dans les les normes")

Il exprime naturellement donc, en caméléon les émotions de l'autre pour compatir et se faire aimer.
il n'existe pas, ce qui existe en lui est l'image de ce qui doit séduire l'autre, selon une morale. Un ennéatype 2 parfait avec tout le négatif rangé dans la peau, les poumons et les symboles inconscient... donc un ange-séducteur.

Moi semble empathique mais alors avec une couche de conscience qui correspond déjà à ce qui est inconscient chez les amis...
ce faisant, ce fut extrême.. car c'est son inconscient que du coup je lui a renvoyé, dessous l'ange séducteur il y a le diable.

une psychanalyse d'un ami qui est atteint d'une compulsion qui lui interdit l'intimité prolongé (donc l'amitié, il a honte de lui même), car franchement, le diable c'est pas aimable.

j'ai chialé ma vie dans ses bras.... (pour guérir d'un traumatisme affectif)
Il n'a pas du non, il a fait cela pour être GENTIL Alors que je croyais que c'était un ami.
Puis après avoir vidé ma vie, j'ai comme chialé la sienne. (ça a pris plus de temps!)
J'ai eu quelques pistes sur son comportement j'ai eu cette surprise d'avoir acquis de l'empathie émotionelle pour SES émotions, et cette connexion était acquise par componction (pleurer la frustration d'amour divin avec sensation de partage, ça devient du chamanisme avec un contact via la conscience d'enfant, donc, de la téléphatie ou une autre forme d'intuition plus globale)
et ça m'a permis de retrouver son histoire avec des toutes petites clefs que son inconscient me lâchait par mail, ces clefs étaient validées aux émotions, même à distance cela fonctionnait comme si ses 15000 caractères de texte étaient un hologramme de sa personalité.. (c'est à dire que chaque nouvelle pièce précise un truc déjà pressenti et renforce une piste déjà certaine)
(ça pèse 15Ko de texte en 1 ans et 3h de discussions, sur 53h de visu dont 32h passés dans ses bras)

nous avons du rompre pour lui permettre une guérison psychologique de son coté, avec le "matériel" que je lui a laissé, on dirait sa psychanalyse pensée par moi à sa place! car la résistance de l'inconscient est trop grande, une partie de lui est attirée (l'enfant intérieur refoulé a été aimé, mais alors seulement par moi dans sa vie), une autre se sauve (la partie qui veut être adulte avec un masque d'ennéatype 2 qui ne peut pas avoir d'ami mais que des relations d'aide et de service avec dépendance)..

J'ai eu les émotions telles que à son contact, les émotions de son truc (impuissance avec sa copine) ça faisait pleurer...

j'ai rencontré... "le diable" en lui.
une coupure "coeur/sexe" (c'est un androgyne ange/sexe) et non pas un masculin/féminin

Il était GENTIL par peur de ne pas être aimable.
un traumatisme d'enfant.
son enfant refoulé sortait tactilement, émotionellement, tout autrement que par le langage et la pratique de consolation amorcée pour moi devenait sa psychanalyse.
Donc pour moi, cet ami était son inconscient (en surface ce n'était un personnage de théatre, à faire taire)

pratique de consolation pour moi..
pour lui pratiques pour lui décoincer son sexe (tantrisme, chamanisme) il fallait sauter la copine...d'urgence, mais hélas il y a perdu sa mémoire j'espérais bien qu'il conscientise son "diable"..

et il n'osait pas dire NON.. il était si GENTIL.
j'ai trouvé ceci en l'examimant alors qu'il était "morose"

je vais te dire ce qui te fait mal dans un NON.

T'as très peur de te montrer toi... Car si on découvre à quel point tu n'es pas aimable (l'idée que c'est faire ton enfant avec un truc à la con)... on t'abandonnerais,


Quand tu dis NON à quelqu'un, en projetant ton "traumatisme" sur l'autre, c'est comme sentir l'autre penser de toi "pas aimable"... pan! tu te le prend dans ta gueule.
Tu t'es fait ce film alors petit enfant... et tu a pris cette compulsion: Pour te rassurer tu va vite séduire plein d'autres, un maximum d'autres, et courir de l'un à l'autre permet de justifier de pas pas avoir le temps d'approfondir les liens avec eux et aussi de te fuir toi même... Plus quelqu'un risque de faire le miroir de toi même en t'aimant, donc en sentant tes profondeurs, plus tu l'abandonnes par peur d'être connu...

Tu compenses la profondeur de relation par la quantité de relations et tu crains pourtant de perdre des relations, c'est un piège, aimer trop de monde et avoir peur d'en perdre t'oblige à maintenir cet énorme réseau de relation... Tu survoles les amitiés sans les approfondir...
Tu t'interdis ainsi une vrai amitié intime par manque de temps et d'énergie. Pourtant, ton mode de séduction fait rêver l'intimité à tous ces gens, cela te rassure mais fait parfois souffrir bien plus que tu l'imagine plus de gens que tu pourrais le croire, tu sens cette demande que tu ne satisfait pas, et du coup tu ne te sens pas aimé, pas aimable... ça entretient cette idée que être aimé vraiment c'est être vu comme pas aimable... Peur de ça.
mais tu veux être aimé, t'en a la peau sèche de frustration... c'est là ton eczéma....

cela est très lourd à gérer, tu perds ton temps et ta liberté et abîme ton coeur (muscle cardiaque). Tu peux aussi "claquer" et ton corps mettra les freins pour se protéger de cette hyperactivité (maladie d'os ou de muscles).



Je vois. Je l'ai lu en deux fois, mais je vois
JE me vois totalement, tu m'as mis en plein jour, tu lis en moi comme dans un livre ouvert.
.Je ne sais que dire.
Là j'ai l'envie d'aller plus loin, sur le moment.


Du coup, il a eu peur de lui même et n'est plus venu sans pourtant le dire.
Mais mes pratiques ont séparé les peurs et il a choisi..
Sauter la copine en refoulant la peur de l'enfance, au lieu de comprendre son enfance et intégrer l'Amour.
Du coup ça se conclue ainsi.


T'as été éduqué avec une morale extrêmement rigoureuse te poursuivant jusque dans tes propres pensées qui ne t'as laissé comme choix que de nier purement et simplement ce qui est MAL: TROP GENTIL dans ta conscience, et comme ce n'est pas pleuré, déchargé, soulagé, pardonné.
c'est devenu... le diable. Toutes tes idées noires de ton enfant intérieur.
un inconscient démesuré qui du coup... a pris le commandement.
ça relève des troubles affectifs du développement de l'enfant...
lors de notre tentative de thérapie, ça a failli remonter, et au lieu de conscientiser, et oser y penser..
tu y a NIÉ à nouveau en séparant la peur du sexe de la peur de l'enfance.
..

ses études: troubles affectifs de la petite enfance... comme pour demander des réponses...
il les as eu! tombées dans les bras sous la forme d'un "autiste" à consoler, ce fut à chialer.. il n'a pas encore chialé.
Apparemment personne a pu faire ce chemin, même pas ses proches qui ne connaissent que le masque de surface, quelqu'un d'adorable et de gentil qui simplement "n'a pas le temps", et les gens qui sont avec lui son empathiques avec le masque de séduction et non pas l'être qui est au dessous.


Modération (Tugdual) : Fusion de sujets (fin).
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Jean
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Re: "Autisme et empathie" - Rachel Cohen-Rottenberg

Message par Jean »

On the Matter of Empathy
http://www.journeyswithautism.com/2011/ ... f-empathy/
Sur la question de l'empathie
25 juin 2011 - Rachel - Traduction Asperansa

C'est un stéréotype souvent répété et erroné que les personnes autistes manquent d'empathie.

Quand j'entends une autre réitération de ce mythe, j'ai une réaction immédiate et viscérale qui combine l'impatience à cette perpétuation d'une compréhension approfondie de son pouvoir de faire des ravages sur la vie des personnes autistes. Quand il s'agit de notre capacité à trouver des partenaires, de nouer des amitiés, d'être accueillis dans la communauté, et de trouver du travail - en particulier dans les professions d'aide - ce mythe peut avoir un impact dévastateur. C'est l'une des principales raisons pour lesquelles tant de personnes autistes restent dans le placard, vivent leur vie entière dans la crainte de l'exposition.

Ironiquement, face au mythe de l'empathie autiste inexistante, j'ai une réponse intensément empathique. Je reconnais intuitivement le potentiel de dommages et des souffrances pour des millions de gens, et j’en ressens le chagrin, la colère et un besoin puissant de parler de la question.

Une fois que ma colère et ma poussée d’adrénaline ont disparu, je suis capable de prendre longtemps à rechercher d’où vient le mythe. Je trouve qu'il dérive, en partie, d’une simplification de ce que l'empathie signifie. Les médias populaires aiment à diffuser des simplifications de toutes sortes, et les personnes autistes se trouvent souvent stéréotypées d'une manière qui serait impossible si nous vivions dans une culture dans laquelle poser les bonnes questions - et écouter les réponses - serait considéré comme ayant quelque valeur.

Malheureusement, nous ne vivons pas dans une telle culture, et ainsi, alors même que j'écris, je suis conscient que mon impact est limité. Les gens qui lisent ces mots, et qui sont enclins à réfléchir sur eux, repartiront en ayant compris quelque chose de nouveau. Ceux qui ne liront jamais ces mots, ou qui les lisent et les rejetteront pour des raisons personnelles - et bien, il y a peu de choses que je puisse faire pour changer leur esprit.

Tout ce que je peux faire est de dire ma vérité, aussi clairement que je peux.

Examinons donc la question de l'empathie. Il en existe trois types : l'empathie cognitive, l'empathie émotionnelle / affective, et l'empathie exprimée.

A suivre.
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Jean
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Re: Empathie

Message par Jean »

extrait : CERVEAU ROSE, CERVEAU BLEU
DANS LES LANGES BLEUS OU ROSES - pp.114-118
À la naissance, les filles sont-elles plus empathiques que les garçons ?
http://forum.asperansa.org/viewtopic.php?p=67846#p67846
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Benoit
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Re: Empathie

Message par Benoit »

Au sujet de l'empathie, la traduction d'un message que j'ai trouvé très sympa et significatif trouvé sur un réseau social. L'auteur est un certain Paul mais je n'ai rien de mieux à vous offrir pour l'identifier.
L'intérêt que j'y trouve est qu'il s'y adresse à des personnes qui partagent l'idée d'être des "empath" (j'ai traduit par empathiques) et vulgarise bien ce que peut être la condition d'Asperger. Et en plus ça finit bien...
Ca commence ici :

Quelle que soit la théorie derrière le fait d'être un "empathique", je considère que c'est en fait une illusion. Il y a un terme médical pour cette condition. C'est une forme d'Autisme connue comme le Syndrome d'Asperger.

L'empathie est vraiment le pendant mythologique du Syndrome d'Asperger (SA). Alors que le SA est un terme médical, l'Empathie est un terme mythologique. Les gens ayant le Syndrome d'Asperger (Aspi(e)s) ont des cerveaux qui pensent de façon très profonde et sont très sensibles à leur environnement. Fondamentalement, les cerveaux normaux peuvent penser superficiellement à beaucoup de sujets différents au même instant, mais les Autistes ne peuvent que penser profondément à une chose à la fois. Alors qu'un cerveau normal passe légèrement à travers une multitude de sujets, les Autistes pensent si profondément qu'on nous dit souvent dans notre monde ou dans les vapes. Il en résulte que nous approfondissons bien plus les choses que les cerveaux normaux, et avons souvent une intelligence au dessus de la moyenne. Mais à cause de notre focalisation si profonde sur nos centres d'intérêt (appelés Obsessions) d'autres facettes de la vie qui impliquent une pensée plus dynamique nous sont difficiles, comme fonctionner en groupe, conserver un travail et une vie sociale confortable, ou même se laver tous les jours. Nous sommes si focalisés sur nos obsessions que ces activités "quotidiennes" sont reléguées au second rang.

Cependant, à cause de notre pensée si profonde, nous remarquons beaucoup plus de choses qu'un cerveau normal. Nous nous concentrons sur les expressions faciales, le langage corporel, les mots, les objets, tout. Nous traitons bien plus d'information dans une situation qu'une personne ordinaire. Ainsi, s'il y a trop de personnes présentes ou si la situation commence à prendre un tour inattendu, nous ressentons une surcharge sensorielle qui souvent tourne à l'anxiété, la confusion, la peur ou la colère, ou au contraire à une excitation extrème. Nous sommes très facilement affectés par notre environnemnet, parce que nous voyons tant de choses dans les objets les plus simples, là où d'autres verraient seulement un objet simple et inintéressant.

(Les deux types de cerveaux sont utiles pour des tâches distinctes, ensemble nous pouvons travailler en équipe, mais pour faire celà, les deux types doivent être officiellement reconnus pour leurs forces et faiblesses).

C'est pourquoi nous les empathiques pouvons être si émotifs, pleurer au soleil ou à la pluie, parce que les choses les plus simples sont si significatives pour nous.

Le problème c'est que ce niveau de sensibilité n'est pas toujours bon pour nous socialement, parce que là où les autres gens ne le remarquent pas, et si on refuse de reconnaître les dons que nous avons, nous pouvons être placés dans des situations sociales très graves pour nous, nous pouvons devenir très tordus, blessés ou soupçonneux, et nous pouvons même être exclus totalement de la société si nous marchons sur trop de pieds. Ce n'est ni notre faute ni celle des autres, nous avons simplement des modes de fonctionnement du cerveau très différents. Les deux sont nécessaires à une société entière et sont des états mentaux parfaitement naturels. Les gens qui font la promotion de ces différences sont une bonne chose, on appelle cela la "neuro-diversité", un peu comme la diversité culturelle.

(Tout cela est documenté médicallement comme une forme d'Autisme. Dans les descriptions officielles, ça peut sembler un peu ennuyeux et très vague mais une fois que vous commencez à parler avec d'autres personnes affectées, à lire sur le sujet et les expériences des gens, vous finirez par réaliser que l'Empathie et l'Asperger sont une seule et même chose).

Un gros soucis que nous rencontrons socialement résulte de l'expression de nos théories sur la façon dont les gens pensent et ressentent, envers les gens normaux qui ont des cerveaux à pensée dynamique rapide au contraire de nos cerveaux à pensée profonde. Même si nous avons souvent raison, les cerveaux de ces autres personnes ne sont simplement pas assez profonds pour faire ce calcul. Ils auront souvent une mauvaise réaction si nous sommes trop francs avec eux. Dans le meilleurs des cas nous serons respectés locallement comme une personne sage, prévenante et capable de résoudre les problèmes.
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Soraan
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Re: Empathie

Message par Soraan »

Je dois avouer ne pas aboutir à la même conclusion au sujet des rapports humains même si le reste me paraît très vrai. :mrgreen:
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Rose
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Re: Empathie

Message par Rose »

En tous cas, cela me parle vraiment, c'en est même incroyable, même si je ne suis pas SA.
"Ne le secouez pas, cet homme est plein de larmes." Charles Dickens.
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manu
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Re: Empathie

Message par manu »

Benoit a écrit :Quelle que soit la théorie derrière le fait d'être un "empathique", je considère que c'est en fait une illusion.
Ca commence plutôt bien :)
Benoit a écrit :Il y a un terme médical pour cette condition. C'est une forme d'Autisme connue comme le Syndrome d'Asperger.
???
Après on peut lire pleins de bonne chose, il a l'aire bien ce paul :), jusqu’à trouver l'origine de la confusion :
Benoit a écrit :C'est pourquoi nous les empathiques pouvons être si émotifs, pleurer au soleil ou à la pluie, parce que les choses les plus simples sont si significatives pour nous.
Non, ça c'est sensible [ou émotif].
L'empathique s'applique à la sensibilité, oui, mais exclusivement à la sensibilité à l'état émotif de l'autre personne humaine.

C'est souvent induit par ce que dans le langage non autiste tout présuppose tout le temps "a partir de moi".
Par exemple a droite signifie à ma droite, ou à la droite de l'endroit ou je me projette quant je t'explique le trajet. Mais on dit a droite, le reste est sous entendu et non dit, induit par la partition humaine moyenne.

L'empathie signifie un peut de la même manière que "a ma droite", "avec une émotion qui correspond à la mienne."
Le "qui correspond à la mienne" n'est pas dit non plus, ça fait aussi partie de la partition humaine moyenne.

Quant on est porteur de la partition humaine moyenne on ne sais pas forcement pourquoi ça fonctionne. On crois que tout est dit dans "à droite", et on crois qu'on sent l'émotion de l'autre. On l'appelle alors empathie le fait de sentir l'état de l'autre.
Moi c'est pour ça que je considère que l'empathie est effectivement une illusion.
Reconnu humain à la naissance.
Aucun diagnostique plus pertinent depuis!


"L'homme qui sait ne parle pas, L'homme qui parle ne sait pas." (Lao Tseu) ... J'arrête pas d'le dire!
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Rose
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Re: Empathie

Message par Rose »

Donc en fait l'empathie serait de pouvoir se mettre à la place de l'autre de ressentir ce que l'autre ressent. Pour moi, c'est d'imaginer ressentir ce que l'autre ressent, imaginer tellement fort que cela peut faire mal, si on a l'impression que l'autre souffre. Parce que ressentir ce que l'autre ressent c'est tout bonnement impossible, physiquement impossible, à moins d'être télépathe.
"Ne le secouez pas, cet homme est plein de larmes." Charles Dickens.
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Re: Empathie

Message par omega »

Rose a écrit :Donc en fait l'empathie serait de pouvoir se mettre à la place de l'autre de ressentir ce que l'autre ressent. Pour moi, c'est d'imaginer ressentir ce que l'autre ressent, imaginer tellement fort que cela peut faire mal, si on a l'impression que l'autre souffre. Parce que ressentir ce que l'autre ressent c'est tout bonnement impossible, physiquement impossible, à moins d'être télépathe.
Tu as bien résumé... :D
A mon sens, on imagine ce que l'autre ressent, si ON était à sa place ("on", pas lui).
«Nous sommes tous des farceurs: nous survivons à nos problèmes.» (Cioran)
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Soraan
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Re: Empathie

Message par Soraan »

Si On était à sa place mais avec SON schéma émotionnel à lui... Non ? Au sens où tous ne réagissent pas de la même façon, et donc il faut pouvoir non seulement imaginer ce qui arriverait si on était à sa place, mais en + avec la contrainte de la réaction de l'autre...
Je peux imaginer MA réaction face à une situation (selon des probabilités) mais pas Moi ayant Sa réaction. Ca ça n'est pas accessible.
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Re: Empathie

Message par omega »

Soraan a écrit :Si On était à sa place mais avec SON schéma émotionnel à lui... Non ? Au sens où tous ne réagissent pas de la même façon, et donc il faut pouvoir non seulement imaginer ce qui arriverait si on était à sa place, mais en + avec la contrainte de la réaction de l'autre...
Eh bien, je mets quiconque au défi de se mettre à la place d'un autre avec son schéma émotionnel à lui (l'autre)... :)
En tous cas, moi je n'en aurais pas la prétention.
Nous pouvons communiquer nos émotions, mais pas la manière dont elles naissent en nous.

Je ne m'imagine pas regarder un de ces ouvriers spécialisés se pencher du haut d'un building sans "avoir le vertige pour lui", ni regarder un adepte vaudou marcher sur des braises sans avoir "mal pour lui"... parce que J'ai le vertige et JE me brûlerais certainement.
Pourtant, l'ouvrier ne ressent aucune peur, et le vaudou aucune douleur: l'un travaille paisiblement, et l'autre est en extase. Alors, si je me mettais réellement "à leur place", je devrais être paisible ou en extase comme eux, et ne devrais pas avoir peur ou mal?
Allez honnêtement, pour qui ce serait vraiment le cas? :lol:
(pour les neurotypiques encore moins que les aspies, je parie...)
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Re: Empathie

Message par Soraan »

Honnêtement, si la personne dit qu'elle n'est pas gênée, alors je ne ressens aucune gêne, je n'en vois pas l'intérêt... Et si j'étais à sa place, avec son vécu, je n'en ressentirais probablement pas non plus, donc je ne vois pas pourquoi je ressentirais une quelconque inquiétude ou autre. :?

Par son schéma à lui j'entends "sa réaction". Au sens "x a le vertige alors que moi je n'aurais pas le vertige mais je ressens quand même de l'angoisse en pensant qu'il l'a".
Je ne fais que répéter ce qu'on a pu me dire, cela dit. A la place du y observateur je n'aurais pas remarqué le vertige de x, de toute façon 8)
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Re: Empathie

Message par Jonquille57 »

Je suis bien d'accord avec ce que a écrit Oméga. D'ailleurs, combien de parents d'enfants autistes n'ont-ils pas le sentiment que pour comprendre dans quelle galère ils se trouvent, il faut vraiment vivre la même situation. C'est bien la preuve, que l'empathie est vraiment toute relative.

Avoir mal à la place de l'autre, bien sûr que non. On peut tout au plus avoir de la compassion, c'est tout, et c'est très loin de ressentir la même douleur.

L'expression : " J'ai mal pour toi " n'est pas franchement réaliste. :naugty:
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Re: Empathie

Message par Jonquille57 »

D'ailleurs, on ne peut jamais se mettre à la place de l'autre. Et si c'était le cas, comment le saurions-nous, puisque nous ne partageons pas les mêmes pensées ?
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Re: Empathie

Message par Jonquille57 »

Par contre, je crois que les NT sont capables de plus d'hypocrisie que les personnes autistes. Ce qui n'est pas pareil... :mryellow: