Jonquille57 a écrit :Mais la folie n'est pas du côté que l'on croit.
Ca c'est sûr !!!
Jonquille57 a écrit :Mais la folie n'est pas du côté que l'on croit.
+1000.En demandant l'interdiction du documentaire litigieux, les trois psychanalystes ont pris un risque. Celui d'attirer l'attention générale sur un film dont l'audience est restée confinée, jusqu'ici, aux militants de la cause des enfants autistes.
Il y aurait beaucoup à dire sur la folie et la normalité, aussi, oui...La psychiatrie n’est qu’un banal instrument de contrôle social fondé sur la coercition et paré des plumes de la science médicale.
Bah oui, et il serrait peut être bon de commencer par bien comprendre çà!Murielle a écrit :une machination familiale l'a jeté en prison,, puis dans le monde des fous. Il vous raconte comment cris et protestations ne servaient qu'à le rendre plus- fou pour les psychiatres.
Tu ne crois pas si bien dire.julie a écrit : mais même là il trouverai à redire que leurs travail et bien fait
mais oui vous voyais bien madame là il n'est plus un danger pour personne
Ou comment avoir raison à tout crin.... Incroyable d'avoir autant d'EGO ou de mauvaise foi....Jonquille57 a écrit :julie a écrit : " crise d'adolescence ".
100% d'accord avec toi Jonquille.Jonquille57 a écrit :Je voudrais rajouter une chose : les psys soignent la folie qu'ils installent eux-même chez leurs patients.
SOPHIE ROBERT va être interviewée par Michel Cymes et Marina Carrère d'Encausse dans le Magazine de la santé sur France 5 semaine prochaine...MARDI 22 A 13 H 15 .... à vos agendas !!!!
Et sur la folie de la normalité.Benoit a écrit :Il y aurait beaucoup à dire sur la folie et la normalité, aussi, oui...
J'aime bien cette phrase, mais je ne pense pas que la solution est "simple"... Le principe est simple, mais pas la solution.manu a écrit :Pourtant, pour sortir l'enfant autiste de ce rôle de miroir magique qui rends les uns et les autres fébriles, pour pouvoir efficacement combattre les abus psy, la solution est simple, c'est de ne pas fusionner l'intérêt des autistes avec celui de la psychanalyse, de ne pas fusionner l'intérêt des autistes avec celui de la thérapie comportementale, de ne pas fusionner l’intérêt des autistes avec celui de leurs parents, car dans tous les cas celui qui passe à l'as c'est l'intérêt des autistes.
TÉMOIGNAGE04/10/2011 à 13h26
En France, si votre enfant est autiste, ne comptez sur personne
Laurent Alt
Parent d'enfant autiste
Du diagnostic de notre fils Rodrigue, à la formation d'auxiliaires de vie scolaire, nous avons tout fait nous-mêmes.
« Les Shadoks » (Jacques Rouxel).
Rodrigue, notre second fils, est né en 1999, et il y a tout de suite eu quelque chose qui n'allait pas. Il pleurait tout le temps. La nuit, il se réveillait toutes les heures. Nous pensions que cette situation allait être temporaire, mais elle a duré trois ans. Trois ans où ma femme et mois nous relayions toutes les nuits pour le calmer et l'endormir. C'était vraiment épuisant, et nous ne comprenions pas ce qui se passait.
« Des otites à répétition », c'était la seule explication que les médecins nous proposaient. Puis, de nouveaux problèmes sont apparus : il criait de manière très stridente, son regard était fuyant, il refusait de manger autre chose que des pâtes...
On suggère une psychanalyse pour ma femme
Nous avons consulté trois psychiatres. Aucun ne nous a donné de diagnostic. En fait, ils savaient, nous ne l'avons su que bien plus tard. Mais, sur le moment, ils ne nous ont rien dit : il ne fallait pas nous brusquer. Pendant plusieurs années, nous avons été baladés entre des consultations au centre médico-psychologique, qui en tant qu'organisme référent, avait suggéré :
une psychanalyse pour ma femme,
une heure de psychomotricité par semaine pour mon fils,
une heure de jeu en collectivité avec une éducatrice – qui ne comprenait rien à l'autisme –,
un peu d'école maternelle – dans une école qui ne voulait pas de notre fils.
Ça ne donnait rien, notre fils ne progressait pas.
Nous, ses parents, « ne lui donnions pas envie de parler »
Pour nous, qui avions une culture scientifique, quand il y avait un problème, on l'analysait, et on essayait de le résoudre. Là, nous nous trouvions face à des gens dont la logique était totalement opposée : pas de diagnostic, des hypothèses fumeuses et rien de concret. Il « fallait que notre enfant veuille la relation », « s'il ne parlait pas, c'est parce que nous ne lui donnions pas envie de parler », ...
Bref, comme chez « Les Shadoks », s'il n'y a pas de solution, c'est qu'il n'y a pas de problème.
La psychologue scolaire ne connaissait rien à l'autisme, pas plus que la pédiatre, et l'école ne voulait pas savoir. Tout ce beau monde se renvoyait la balle. Il semblait admis qu'il n'y avait rien à faire, que l'idée même d'entreprendre quelque chose pour améliorer son état était saugrenue.
Nous nous sommes formés, grâce aux associations
Ce néant total, nous ne l'avons pas accepté. Tout d'abord, nous avons fait nous-mêmes notre propre diagnostic, en comparant les symptôme dont il souffrait aux descriptions cliniques sur des sites étrangers (américains et canadiens) : c'était l'autisme.
En mars 2004, nous avons découvert l'« ABA » (Applied Behavioral Analysis ) lors d'une conférence de l'association Vaincre l'autisme (association qui s'appelait alors Léa pour Samy), qui avait invité le Dr Vinca Rivière . Cette rencontre a été un électrochoc, parce qu'il était justement question de diagnostic, d'organisation, d'action, d'amélioration, etc. C'était ce qu'il nous fallait.
L'ABA consiste à détailler l'éducation de l'enfant en apprentissages élémentaires, et à les enseigner de manière coordonnée et progressive. En l'absence de structure en France, nous nous sommes formés à l'ABA via des formations proposées par des associations françaises et suisses, l'université de Lille-III, et ABA Espana.
Sur les forums, comme des résistants devant un poste de TSF
Ce fut un moment magique, parce que, de petites victoires en petites victoires, nous avons appris et nous avons assuré la coordination d'une équipe de psychologues, éducateurs, orthophonistes et auxiliaires de vie scolaire (AVS). Tout n'était pas parfait, mais les progrès étaient vraiment visibles et rapides. Rodrigue avait alors 6 ans ; en un an de prise en charge, il a rattrappé deux ans et demi de développement.
En même temps que nous trouvions des informations utiles sur Internet, notamment sur des sites américains comme Autism Speaks , nous étions très actifs sur des forums de parents d'autistes. Nous avions l'impression de nous retrouver comme des résistants devant un poste de TSF.
Des parents qui racontaient leurs démêlés avec des psychiatres, un bestiaire de « mères trop fusionnelles », ou « trop absentes », de « pères transparents »... J'ai réalisé alors que nous, parents, détenons bien plus de savoir que les professionnels.
Il est en cinquième, a un QI de 110... malgré son autisme
En 2005, je suis devenu le secrétaire général bénévole de l'association Léa pour Samy. J'ai découvert la spécificité de la France, où :
l'autisme est transformé en « psychose infantile »,
il est normal de ne pas annoncer les diagnostics aux parents,
la majorité des professionnels considèrent que l'autisme est un trouble contre lequel on ne peut rien faire,
les avancées de la science sont niées sous la pression de lobbies,
la Sécu rembourse néanmoins les soins prodigués en Belgique...
Il nous a fallu beaucoup d'aplomb, d'énergie et d'argent pour sortir notre fils du destin que le système français lui promettait. Ma femme est devenue une professionnelle à part entière de l'ABA. Nous avons aussi formé sur nos propres deniers les auxiliaires de vie scolaire qui interviennent à l'école.
Notre fils a un QI de 110, selon l'évaluation américaine (sachant qu'en France, on lui avait évalué un retard mental). Il est en cinquième, avec une auxiliaire de vie scolaire. Son intégration à l'école tient surtout à la bonne volonté conjointe de quelques personnes qu'à un vrai système fait pour réussir.
Nous, parents, sommes très fiers d'avoir réalisé tout cela, quel qu'en soit le coût, mais aussi furieux. Nous ne rattraperons jamais ces premières années de sa vie passées entre les mains de professionnels incompétents.
Et que dire aux parents qui ne peuvent pas aujourd'hui, pour des raisons financières, ne serait-ce qu'envisager un traitement efficace ?
... Réponse plaisante qui me laisse pensif, j'aimerais pouvoir répondre aussi court et simple ...Jean a écrit :J'aime bien cette phrase, mais je ne pense pas que la solution est "simple"... Le principe est simple, mais pas la solution.
Si, un début de solution.Jonquille57 a écrit :Car dire " Il ne faut pas " ne donne pas la solution...
Ici, garder ce principe au tête t’aurait fait écrire "si on avait une solution", et pas une autre solution.Jonquille57 a écrit :si on avait une autre solution