Bonsoir,
Tout d'abord : Je suis assez fatigué ces jours ci, c'est pourquoi je n'ai pas répondu plus tôt.
Je me relis et je ne sais même pas ce qui me pousse à me raconter comme ça.
J'ai suscité en écrivant, des émotions assez fortes pour me tirer des larmes. Je n'ai pas envie de renoncer à poster.
Je n'ai toujours pas retourné mon "dossier" à l'hôpital ..
J'y pense tout les jours, mais en reviens au même point. Je n'ai pas mon carnet de santé en ma possession, il faudrait que je passe le chercher chez ma mère.. En espérant qu'il y soit..
Et j'ai également un gros doute sur mon médecin généraliste "attitré". Je ne suis même pas sûr d'en avoir un..
Egalement, en ce moment je fais la plonge le midi au resto universitaire, qui se trouve pas loin du CHU.. Et j'aimerais bien essayer de passer directement pour rendre mes pièces "en main propre", afin également de pouvoir poser des questions, et leur affirmer le sérieux de ma démarche.. ( J'ai l'impression de.. de ne pas être pris au sérieux ).. Mais j'hésite, je ne sais pas si "ça se fait"
J'ai continué à m’intéresser au sujet qui me préoccupe. Il me semble d'autant plus plausible de ne pas faire fausse route..
Pour être franc, je suis hyper sur les nerfs en ce moment. Dégoûté, triste .. et assez sombre. C'est dur pour mon entourage ( il se limite à mes chats et ma copine

), je fais ce que je peux, mais je ne suis pas doué pour donner le change.
D'un autre côté, je suis assez rasséréné par la démarche qui est l'objet de mon inscription sur ce forum. Bien que la réponse puisse être "négative", je me sens.. j'ai perdu une forme de "culpabilité" à paraître à tout le monde étrange, partout ou je passe... Disons que je crois avoir passé un certain cap là dessus.. ( et ça doit bien faire dix ans que j'ai régulièrement cette sensation de "progrès" dans mon acceptation.. )
Toute fois, je garde cette impression d'être ... un paria ... et de susciter systématiquement une forme de répulsion. ( c'est valable ici même, et j'ai bien peur que rien ne puisse m'en dissuader )
Il y a deux ans, j'ai eu une chance extraordinaire de rencontrer une fille pour qui je nourris un amour profond.. et réciproque.. Moi qui ai beaucoup rêvé, sans pourtant croire, ni à l'amour, ni encore moins à ma "chance", je n'ai avant de la rencontrer jamais été capable de concevoir dans mon imaginaire une idylle aussi puissante et belle.
Je me rends compte que grâce à elle, j'ai eu le courage de me bouger.. J'ai fais ma journée d'appel, afin de pouvoir passer un DAEU, et suis maintenant en deuxième année à la fac.. Ca ne parait rien quand je l'écris..
Pourtant, le rien, le vrai rien, c'est le stade où j'en serai resté, si je ne l'avais pas rencontrée. ( il y a deux ans je n'avais même pas de n° de sécu.... )
J'ai la sensation de devoir expliquer ceci aux gens à qui je compte demander de " l'aide " au CRA : A l'heure actuelle, si je n'avais ni cette fille, ni des parents aimant.. Je serais probablement SDF.. Je crois que cela donne une mesure de mon "problème"... et du sérieux de mon envie de savoir
si
C'est assez dur pour moi de prendre la mesure de mon inadaptation. De voir à quel point je suis incapable de tisser des liens avec qui que ce soit d'autre..
J'ai toujours l'impression de passer pour quelque chose qui ne me correspond pas. Un péteux, un intello, un geek, un premier de la classe, un "loveur", un étudiant-anarcho-rebel-pour-le-style ... Toutes ses cases, et bien d'autres, ont me les a collées et j'ai l'impression que ça n'arrete jamais.. Je ne vois pratiquement jamais "moi-même" dans les yeux des "gens"...
Je disais ceci pour amener :
Pas mieux. Plutôt pire même, j'étale les parcelles façon confiture et je les mélanges pour faire des puzzles pas prévus sur les boites.
En te lisant sur d'autres topics, je ne t'ai personnellement pas pris pour un "confiseur". Ton propos m'a interressé, et je n'y ai pas vue d'envie particulière de "paraitre", mais bien un intérêt pour les discussions qui couraient..
Je pense très sincèrement qu'illustrer un propos en utilisant des références est un moyen de clarifier solidement son idée, en posant un peu le "background" intellectuel.. ( Pour simplement ne pas avoir à préciser chaque virgule d'un procédé

)
Je dis ceci par ce que cette caricature du "confiseur", plusieurs abrutis ont tenté de ma la poser.. Sans nécessairement attendre que je cite quoi que ce soit.. Mais simplement en jugeant de mon écriture.. ( Et pourtant, je ne me considère pas du tout comme brillant, sur rien, et j'ai constamment une sensation de patauger et de ramer comme un diable, pour des résultats rarement satisfaisants ! ). Voilà pour la confiotte !
En primaire je rêvait de la façon dont d’hypothétique extra terrestre observerait l’animal humain. Quant j'ai lu ce livre a une quinzaine d'année j'ai été exhaussé.
Tout pareil ^^
Ceci dit attention, ça datte, les conclusions sont périmé, mais c'est un autre "savoir concret sur les tenants" non plus "physiologique", mais "éthologique" (étude du comportement animal), même si c'est loin d'une science exacte.
Je comprends bien, pas de blem là dessus
Hmm ... Commence par toi quant même!
Imagine que par exemple la situation particulière de ton père ne soit pas la cause mais l'effet d'un truc plus ou moins héréditaire ... T'as l'image? ... t'imagine tout ce que ton diagnostique impliquerait en cascade sur la façon dont chacun aurrait a repenser sa propre histoire et celles des autres proches?
Même plus simple, imagine la difficulté de ceux de tes proches qui t'ont toujours dit pourquoi tu fait pas comme ton voisin, il y arrive bien lui alors pourquoi pas toi, hein? ... tu voit le boulot, tout ce qu'il y a a déconstruire pour eux?
Sûrement puisque tu as besoin de pouvoir démontrer. Peut être que j'aurais pas répondu comme ça à la lecture de "réaliser", ou "permettre de réaliser". Je pinaille.
Ou peut être je trifouille le sujet par ce qu'il me concerne. J'ai trouvé en ce syndrome la pièce du puzzle (pour rejoindre l'image du début) qui rendait l'ensemble du tableau lisible, simple, logique. J'étais enchanté de l'annoncer a ma sœur mais ne sachant pas trop comment lui dire (moi aussi). Elle est psy. Elle m'a demandé pourquoi je voulais pas être comme tout le monde.
Ca fait quelque chose comme 5 ans, entre temps elle a passé une spécialisation de neuropsy, notamment avec le nana de la vidéo présenté ici et avec l'auteur de l'homme thermomètre, et elle se met a pouvoir lire jill bolte tailor avec suffisamment d'ouverture pour intégrer le mode de pensée "cerveau droit".
Bref, décryptage, le travail d'acceptation est en cours, et c'est un boulot monumentale, d'autant plus que peut être la normalité de référence qui est la sienne est peut être bien un poil moins morale que prévue ...
Très cher Manu, je suis navré de le répéter tellement que je dois en paraître.. mielleux ou je ne sais quoi.. Mais je crois vraiment qu'on navigue sur des " longueurs d'onde " qui en ont véritablement en commun... Tu tappes dans le mille, par ce que c'est bien ce genre de 'choses' auxquelles je m'attends... Et qui me semblent nécessaires..
Je peine à m'expliquer longuement là dessus. Mais en effet, ma "fratrie" ( ou devrais-je dire notre sororité, le chromosome Y y étant très largement minoritaire ! lol ) ne cesse de chercher à définir de façon satisfaisante son enfance..
Mes soeurs sont très "psy", très sur "l'acquis" quoi ... Tandis que moi depuis plusieurs années, c'est "l'inné" qui me turlupine.
Personnellement je prends les "psyisants" avec des pincettes.. Car j'ai remarqué une tendance à la culpabilisation de soi et/ou des autres que je trouve
limite vicelarde. Bien sur je ne rejette pas en bloc le rôle de l'acquis ^^
Je digresse complètement.. Mais je pense avoir effleuré ce qui me semblait important.
Une intelligence de cave ou de grenier.
Ben.. Moi ça me va bien
Certains ne se permettent de faire une remarque qu'après avoir tout lu
Je rigole : mais c'était drôle par exemple de lire Ole Ferme l'Oeil qui, lorsqu'il avait terminé de lire un sujet qui faisait des pages et des pages, nous en informait.
Aïe aïe ! Je crains ne pas comprendre :s
Je suis passé lire le résumé concernant l’expérience de Lila, il est touchant. J'imagine que ça ne doit pas être facile d'être partagé entre l'envie de protéger, l'impression que cela est nécessaire.. Et l'envie et la nécessité également de "voir son (ex)poussin prendre l'envol" !
Etant moi même .. un peu déjanté (au sens littéral :p).. Je ne pense pas avoir jamais le courage de prendre une responsabilité aussi grande que de faire éclore une conscience sur le fil du temps .. !
@manu : Les liens que tu as fournis sont plaisants à lire, mais je n'ai toujours pas réussi à y coincer le prétentieux confiseur dont tu parlais
