Recherche de temoignages, besoin de contacts.Aspi ado/adulte

[Camille93]

Bonjour à tous et à toutes.
je suis mère d'un garçon de 16 ans, bientôt 17, qui est atteins d'asperger.Il est scolarisé de façon classique, et à pour l'aider un PAI.
Il est toujours soutenu par un travail d'habilité sociale,et écouté par un psychologue et un psychiatre.
je cherche des parents qui ont des enfants, plus âgés que le miens, pour savoir si certains travaillent, ont trouvé un emploi dans notre société.
L'obtention d'un bac n’étant pas une fin en soit, je voudrais savoir si d'autres connaissent la suite....Sur les documents que j'ai pu lire, très peu d’asperger arrivent à avoir un travail, cela m'angoisse énormément car mon garçon travaille beaucoup pour des résultats scolaires moyens et je pense à sa vie future, j'ai très peur qu'il soit dans cette voie et qu'au final elle se révèle sans issue.
Je vie sur Montpellier et je suis assez seule en fait pour ne pas dire très seule.
Mes amies qui ont des enfants normaux thymiques ne me comprennent pas et du coup...
je cherche d'autres parents avec qui parler, avec qui faire des sorties, créer des liens entre les enfants....
merci de m'avoir lu et peut être de pouvoir m'apporter des réponses.
Amicalement à tous.

Bonjour Dominique34000

Tout d'abord, enchantée de te connaître!

Malheureusement, je n'ai pas d'enfant autiste, ni même d'enfants pour te guider là-dessus. Mais, j'ai un petit frère autiste âgé de 13 ans, une petite soeur neurotypique, mais anxieuse (nous le sommes tous dans la famille et c'est un peu compliqué à expliquer) âgée de 15 ans et je suis moi-même autiste asperger âgé de 25 ans.

notre mère est seule à nous élever. Mais, je cherche à rencontrer et à voir en vrai des parents d'autistes et des autistes sur ce forum. J'habite à Brest en Bretagne, mais j'aime beaucoup voyager et je serais vraiment ravie de rencontrer des personnes comme ton fils qu'elles soient plus jeunes, ou plus âgées, ce n'est pas un problème pour moi. De côté des neurotypiques, je ne m'entends pas très bien avec les gens de mon âge.

Je suis jamais allée à Montpellier, mais mon ex-beau-père y a habité il y a très longtemps, mais n'était pas quelqu'un de très sociable, mais de très casanier par contre. Cependant, il est assez sympathique. Et le père de ton fils est-il sympa?

Par contre, pour ce qui est du sud de la France, je suis allée à Marseille en 2003 et l'an dernier à Bordeaux.

Camille93.

[zephora]

Bonjour Dominique,
A propos de tes questions sur l'avenir et travaille, je veux te dire que il y a pleins de possibilités. Faut trouver ce qu'il aime faire et essayer de construire un projet autour. Evidement des questions sur pression et stress sont à poser mais on peut aussi apprendre des stratégies pour le gerer...

Je suis aspie de 51 ans et j'ai été diagnostiqué tardivement à l'age de 35 car ce n'était pas très connu à l'époch quand je poursuivi mes études. Mes parents ont fait le mieux qu'ils pouvait mais j'ai abondonné mes études au niveau brevet car le collége m'était trop et j'avais trop de differences et certains profs me supportait pas et à créer encore des difficultés.

Après pas mal de "jobs" ou je ne trouvais pas ce qu'il me fallait, j'ai repris mes études avec le soutien d'un psychologue un peu en avance pour l'époch et j'ai trouvé que avec le retard ( je suis allé en fac à 23 ans) ça a pu se passer très bien. J'ai en mon license et puis un masters en sociologie et puis aprés j'ai fait une formation en journalisme pour enfin me trouver un boulot dans un assos en milieu de la formation continue. Là dans je me suis trouvé bien à l'aise, mes collegues ont su supporter mes tics et tocs et je suis devenu chargé de mission européen. Au bout de 11 ans j'étais en "burnout" et j'ai démissioné et je suis venue habiter en Bretagne avec mon ex (un français). Depuis j'ai pas mal galleré au niveau professionel mais j'ai trouvé pas mal de travaille en millieu formation continue encore auprés des adultes ( cours d'anglais).

Notre rupture il y a deux ans m'as bien déstabilisé car j'ai du démenager et me reconstruire un peu mais ça commence d'aller mieux enfin. Je suis toujours à la recherche d'un emploi stable mais entretemps j'ai une activité professionel tant que formatrice indépendante ou je commence a créer une liste de clients dans le domaine d'anglais technique et scientifique ( toujours pas assez pour vivre correctement mais je me débrouille avec le soutien de mon copain et quand le moral ne va pas trop, des gens ici).

Le plus difficile est gerer le stress et la fatigue car j'ai beaucoup de mal à lire des expressions sur les visages et je suis constament en train de essayer de "traduire" ce que des gens veulent. Aussi il ya le probleme de compréhension - je prends des choses au premier niveau et des nuances sont assez difficile à cerner parfois. J'ai essayé d'être prof au collége et au lycée mais c'était bien trop pour moi et vue que j'ai certains petits tics gestuels, les éleves ont su me déstabiliser et j'ai encore fini en "burnout". Mais chez des adultes et des touts petits, je n'ai plus de probleme normalement. C'est vrai que j'ai du me former, me remettre en question et trouver des stratégies pour me proteger en milieu pro mais au fil des années, j'ai pas mal evolué. Je reste pour certains choses très "gamine" - heureux que j'ai du soutien car autrement certains me marcherait dessus.

Tout pour te dire que oui - il y aura des hauts et des bas; oui - il aura des passages difficiles; mais ce n'est perdu en avance.