Voudriez-vous être neurotypique ?

Je suis autiste ou Asperger, j'aimerais partager mon expérience. Je ne suis ni autiste ni Asperger, mais j'aimerais comprendre comment ils fonctionnent en le leur demandant.
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Jean
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Re: Voudriez-vous être neurotypique ?

Message par Jean »

snip a écrit :Je remarque que dans les documents préparatoires il n'y a que deux utilisations du terme synapse et seulement dans les références à l'autisme non syndromique (deletion 22q13 etc) et je me demande comment on peut prétendre avoir une démarche scientifique sur la compréhension de l'autisme sans parler de synaspse.
Il faudrait peut-être aller plutôt relire le "socle commun de connaissances" publié en janvier 2010. En effet, ce projet concerne les recommandations pour les interventions, pas sur les descriptions ou publications.

Tu eux aussi aller animer la discussion sur le sujet. J'ai souri cependant en lisant les lignes 1493-1494 : "En l'état actuel des connaissances issues des données publiées en juin 2011, il n'est pas possible de conclure sur la pertinence d’une stratégie thérapeutique particulière."
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manu
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Re: Voudriez-vous être neurotypique ?

Message par manu »

snip a écrit :autisme non syndromique
!?
Voilà une expression que j'ai pas lue souvent (jamais?). Je suis curieux de savoir ce qu'elle distingue.
Un rapport avec la distinction "autisme réactionnel" dans l'acceptation plus psy qui inclurait hospitalisme par exemple ou c'est encore autre choses?

@ samoju sur le type du film le mur et concernant la psychanalyse
Si une logique t'es apparue c'est celle que je croie être la seule qui mérite le nom de psychanalyse, qui ne consiste précisément pas à soigner, mais exclusivement de recueillir la parole ou l'expression du N°1 dans ma liste, la personne elle même. Face un défaut de communication cette porteur réceptive je la trouve potentiellement importante, en n'y voyant rien de thérapeutique pour autant, si ce n'est que si une action envoyé est reçu c'est nécessairement une base d'échange.
Je suis franchement pas un pro-psychanalyse, je suis de ceux qui pense qu'il s'agit surtout de la psychanalyse de freud extrapolé abusivement la l'ensemble du genre humain, mais comme l'histoire de la compréhension de l’agencement psychique de chacun sur les communications interpersonnelle est passée par là, je pense qu'il faut pas exclusivement détourner la tête et dire c'est des méchants, mais au contraire creuser et utiliser l'utilisable pour comprendre comment un défaut de synapse peut interféré dans la communication et pas là amplifier le syndrome (là je mélange un peut exprès effet synonymique et cause physiologique car je crois en un tout qui explique l'unité dans l'identification)
Enfin, désolé si c'est un peut lourd, le point de ralliement dont j'ai parlé dans un autre sujet peut être l'identification du bug de communication. Je le crois commun a tout le spectre autistique, et il faut passer par la psychanalyse et la dépasser pour arriver a ce point là, sans sombré dans le fantasme du "c'est un gêne donc ça ne peut avoir aucun rapport avec la mère". Au contraire, c'est des défauts physiologiques identifié les uns après les autres, qui entrave la communication, ce qui explique que c'est par la communication qu'on sort d'une causalité fonctionnel très largement génétique.
Benoit a écrit :Bon, je mets mon casque de chantier pour répondre.
Ca tombe bien je crois que je suis partie a creuser le sujet à la pelle et la pioche.

J'arrive pas a faire le pont avec les fondement des principes démocratique, ou il est écrit que la démocratie fonctionne par groupement d'intérêt? (c'est une vraie question, est-ce vraiment un fondement?)
Et dans la transposition a l'autisme, d'où on peut affirmer que c'est profitable au premiers intéressées?
Chacun défend ces intérêts éventuellement ceux qu'il projettent sur l'autre. Le fonctionnement lobbyiste comme vois de l'expression je le crois caduque ici.

Mieux, je crois que les mouvements que parcours Ole et qui sont assez rare dans la francophonie fonctionne justement a l'inverse. Les défenseur de la neurodiversité sont éclaté en non-groupement, les personnes sont hyper différentes les unes des autres, et leurs revendication et leurs intérêt aussi.
Et de là, pourtant, le fond commun émerge de fait de cet ensemble, le socle d'intérêt n'est pas défendu, il décante tout seul.

Le fait d'être nombreux rend juste nombreux. aucun des exemple n'utiliser les autres pour se placer comparativement a eux en groupe fort. Et l'affirmation de soit est fonctionnelle, elle est juste interdite car rendu non recevable. Cette non recevabilité viens je crois de la défense de l'architecture pyramidale du pouvoir démocratique. C'est un fausse bonne idée, du moins a mon avis, il n'est question que de ma vision des chose, je ne prêtant pas énoncer "le vraie". C'est une fausse bonne solution que de présenter le groupe comme sortie de la timidité.

Le groupe la crée, et de toute façon j'ai toujours trouvé que les gens timides n'avait pas de problèmes puisqu'ils était fonctionnels, cette réflexion je l'ai eut au début au j’étais à l'école primaire, et je la crois toujours aussi applicable.
Le mode coquille est comme pour les coquillages a géométrie plus ou moins ouverte, et comme dans une nasse secoué le mode du regroupement pyramidale me semble plutôt aider a maintenir bien fermées les coquilles.

J'arrête ici, il y a trop a dire et c'est trop facile de glisser dans le complètement subjectif en suivant sa tranché sans avoir de point de repère fixe, et de points de ralliements factuels.
Je rappelle juste encore une fois que la circulation de l'information devrais être ce point clés de voûte de la compréhension de l'autisme, aucun autre physiologique, génétique, psychologique ou même social, ne peut avoir cette prétention, ils ne sont chacun que des piliers.
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samoju
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Re: Voudriez-vous être neurotypique ?

Message par samoju »

Bon j'ai lu deux fois et je vais surement mettre un peu de temps à essayer de faire les liens entre ce que tu as écris et ce que je connais. Pourtant je souhaite intervenir sur le sujet de la neurodiversité vu du coté de la création de pédagogie adaptée ( parce que ça c'est un peu ce qui m interesse moi et que tous les domaines que j'explore, je le fais avec ce regard spécifique). Je reviens aujourd'hui d'une journée colloque sur les Dys, j'étais accompagnée par un autre parent. Le constat que nous avons fait était que nous en temps que parent de ted nous avons compris chaque chose que ces personnes (qui ne s occupent absolument pas de la pathologie de nos enfants et l ont bien dit )ont décrit.
Je trouve que la France fonctionne au niveau des handicaps cognitifs comme l administration, par services, que les informations ne circulent pas. J'aurai aimé demander au directeur du resodys pourquoi les ted en étaient exclus alors que manifestement les difficultées énoncées nous étaient grandement familières.

Je n'ai pas pu poser cette question mais quand je l ai posé a un parent il m a été répondu "ils ne sont pas formés" ce à quoi je répond qu'il me semble à moi que les gens peuvent perdrent des années à s enfermer dans un système plutot que de regarder avec un autre regard qui exclue l étiquette et observe la problèmatique.

La psychanalyse me semble être justement d une grande responsabilité dans cet état de fait. A chercher à ne rien voir et à attendre que l on montre on passe peut être à coté de ce qui est visiblement identique à l autre que l on connait déjà mais qu on a appelé différemment et qui ne pointe pas certes tout le problème mais une partie primordiale qui si elle n est pas repérée réduit de beaucoup les possibilités d'actions cohérentes.

La psychanalyse est( d'aprés moi)celle qui est la cause de cette non prise en compte du ted dans la vision d un trouble avec des items communs à d autres pathologies que l on connait mais n étant pas eux soumises au regard et aux définitions de la psychanalyse.

Il faut bien comprendre la, que je parle d un autre regard que celui de la communication, celui de l'accés aux apprentissages. Pour moi ce sont deux choses trés distinctes même si elles sont en interaction, tout un versant me semble complètement inexploré parce que justement le problème de communication est celui qui est mis en avant au départ.
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manu
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Re: Voudriez-vous être neurotypique ?

Message par manu »

Oui, je suis pas en désaccord avec ce que tu dis si je le comprend bien, et même complètement sur la même longueur d'onde pour ce qui est de l'enfermement théorique, du fait de toujours zoomer plus loin selon ces propres critères et jamais dé-zoomer pour inclure le schémas du voisin.

Pour moi c'est l'état de fait des sciences en générale, une fuite en avant que l'approche systémique équilibre l'approche par le globale et plus pas le découpage toujours plus poussé à la sauce cartésienne. C'est aussi peut-être par ce que c'est cartésien que c'est typiquement français.

Donc oui, sauf que la psychanalyse seule ça n'existe pas, en tout cas aucun enfant autiste n'est jamais envoyé chez un psychanalyste non psychologue ou psychiatre avant tout. Des personnes sont responsable de cet état de fait, celle qui ont choisit comme juste l'interprétation de certains psychanalyste, alors qu'il en existaient déjà aussi d'autre qui distinguait complètement le contraire!
La psychanalyse deviens l'incarnation des pulsion convergente de certain praticiens qui ont voulut accuser les mères, mais si on ouvre le champs des réflexions lié a ces théories c'est pas ça qu'on trouve. Avant freud, en 1906, jung parlais déjà de cause innée, et dans les années 40 fordham expliquait l'état sensori moteur de l'enfant dont le soi est gelé car il ne peut indexer des événement en raison d'un problème de communication. C'est l'extrême opposé des positions accusatrices des parents mais il faut passer par le sujet de la psychanalyse pour y accéder et pourvoir démonter ces accusations. Il suffirait de connaître mieux le sujet pour démonter les psychanalystes et leur démontrer a eux que ce qu'il utilisent eux quant ils émettent des accusation n'est pas de la psychanalyse. Accuser le sujet renforce leur position, il peuvent rétorquer que "les mère leur en veulent car ils ont raison" alors qu'il suffit de trois connaissance pour leur démontrer a eux qu'il ne font pas de la psychanalyse qui comme l'écrit un psychanalyste "ne peut pas avoir de prétention causale"

L'accès aux apprentissages sans communication ... pour moi c'est antinomique.
l'ABA tente d'abord de faire de la communication, Peaks aussi, n'importe quel méthode de n'importe quel obédience vise a ce que l'enfant ne regarde pas le lustre ou l'oiseau bleu à la fenêtre et entre en interaction d'apprentissage.
Distinguer les deux c'est pour moi comme le sujet au dessus, une distinction théorique trop poussé, qui ne rime plus a rien.
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Re: Voudriez-vous être neurotypique ?

Message par manu »

J'ai une idée que je vous soumet qui a moi me permettrait de comprendre l'état actuel des choses.

Est-ce humainement acceptable pour une mère normale de se trouver face a un enfant qui communique mal sans se sentir elle même en faute?

Comprenez moi bien, je me place dans l'absence totale de responsabilité de la mère dans la situation, et je me demande si cette idée même de situation de communication plus ou moins non fonctionnel est seulement supportable, physiquement vivable sans l'auto-accuser pour tenter de résoudre par soi-même le problème qui viens de l'enfant.
D'où, alors, l'abject de l'accusation car elle figure une faculté maternel mais négative là où c'est l'absence de possibilité d'action qui blesse, qui sont absolument toujours les victimes collatérale de l'autisme de leur enfant, mais a qui on interdit systématiquement de se penser ainsi.

C'est la mise de coté du sujet de la communication alors qu'il définit l'autisme qui m'y a fait penser, et au fait que d'une façon générale ce que j'appelle point de ralliement comme si je venait de réinventer la roue n'avait aucune raison de ne pas rester au centre du sujet, ce qui impose de se demander comment il a été éjecté de cette position centrale.

J'espère que la question n'est pas trop violente. :|
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Re: Voudriez-vous être neurotypique ?

Message par samoju »

Ce que je veux expliquer c'est ça http://www.dysphasie.ch/semantique-pragmatique si demain en France mon fils a ce diagnostic alors il va bénéficier de tout le réseau de prise en charge cognitive avec des aides adaptées, si il a le diag d asperger alors toutes les portes se ferment.
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Re: Voudriez-vous être neurotypique ?

Message par manu »

Oui, par ce que le problème de communication est soigneusement mis de coté.
S'il était replacé au centre, ces portes ne se fermeraient plus.
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Re: Voudriez-vous être neurotypique ?

Message par manu »

Passionnant ce lien.
Il me fait l'effet d'une conception théorique faisant précisément le chaînon manquant.
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Re: Voudriez-vous être neurotypique ?

Message par samoju »

J avais écris uné réponse mais non définitivement je suis incapable d expliquer.
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Attention Mur de texte...

Message par Benoit »

Je devrais citer toute la discussion mais je vais me contenter de
samoju a écrit : Ce que je veux expliquer c'est [un trouble sémantique pragmatique, ] si demain en France mon fils a ce diagnostic alors il va bénéficier de tout le réseau de prise en charge cognitive avec des aides adaptées, si il a le diag d asperger alors toutes les portes se ferment.
Alors là on atteint la Quintessence de l'Esprit Français:
  • 1. Mettre les Gens dans des Cases
    2. Priorité aux Procédures (suivre des méthodes toutes-faites, sans chercher savoir à qui/quoi ils s'appliquent, ni comment elles s'appliquent, voire même sans connaître réellement ces méthodes).
Corollaires: les Gens sont trop Stupides pour comprendre à quel point on Œuvre pour leur Bien. (Mélange de paternalisme et d'objectivisme).

A se demander si quand on parle de spectre autistique, ces gens croient que le mot spectre est un synonyme de fantôme...

Pour illustrer un peu mon propos, un extrait de Dorothy Bishop, qui je crois n'est pas une inconnue (l'article date de 1989, pour illustrer le retard de ce côté de la Manche...)

Autisme, syndrome d'Asperger et trouble semantique pragmatique: Où sont les frontières (British Journal of Disorders of Communication #24, 1989), par D. V.M. Bishop, Département de Psychologie de l'Université de Manchester
[...] Christophe, âgé de 4 ans, a été dirigé vers un centre multidisciplinaire de développement infantile afin de s'intéresser à son échec à développer un langage normal et un comportement social. Il voit un neurologue pédiatrique, un psychiatre des enfants, un thérapeute du langage et un psychologue. Pendant la réunion sur son cas, le neurologue pédiatrique propose que l'enfant a une dysphasie du développement, se fondant sur sa faible compréhension et son langage expressif anormal, son audition appropriée, une bonne capacité aux tâches non verbales comme la recopie ou les puzzle de montage, et l'absence de signes neurologiques. Le psychologue, cependant, pense que l'enfant est autiste parce qu'en plus des difficultés de langage, son comportement social est peu développé: il ne joue pas bien avec les autres enfants et manque de cordialité dans sa relation avec ses parents. Le psychiatre des enfants argumente que les anormalités sociale et linguistique de l'enfant ne sont pas suffisamment sévères pour justifier un diagnostique d'autisme infantile: il est capable d'engager la conversation avec les autres, établit un contact du regard et apprécie les jeux rugueux et de contact, mais il à tendance à être rejeté par les autres enfants parce qu'il veut qu'ils participent à ses activités répétitives et est insensible à leurs désirs. Christophe est capable de phrase longues et complexes, mais ses réponses aux questions sont souvent inappropriées, et il pose souvent des questions aux autres tout en ignorant les réponses qu'on lui donne. Le psychiatre suggère un diagnostique du syndrome d'Asperger. Le thérapeute du langage indique qu'une analyse du langage de Christophe démontre qu'il est phonologiquement et gramatiquement correct, mais qu'il y a de nombreuses anormalités dans la façon de l'utiliser, et que sa compréhension des contextes conversationnels est pauvre. Elle suggère que c'est un cas de désordre sémantique-pragmatique. Le psychologue répond que le désordre sémantique-pragmatique n'est qu'un autre nom pour l'autisme. On demande à un pédiatre américain de visite de commenter ce cas. Elle examine Christophe et propose qu'il s'agit de TEDsad. (Trouble Envahissant du Développement sans-autre-spécification, [atypiques?])

C'est un scénario de fiction, mais il illustre la confusion qui entoure l'utilisation de terminologie diagnostique dans un domaine où convergent la neurologie, la psychologie, la psychiatrie et la thérapie linguistique. [...]
L'article continu en proposant une vision sur deux axes séparés des relations sociales et intérêts (Y) et de la communication verbale intelligible (X) pour définir trois zones non disjointes (!) de l'autisme, du S.A et du trouble semantique-pragmatique.
Image
Elle 'conclut' ainsi :

Tandis que les conceptualisations sur la nature de l'autisme ont changé, les idées sur la nature des déficiences du langage l'ont aussi. Kanner [...] a fourni des descriptions détaillées des anormalités de l'utilisation du langage chez les enfants autistes, mais considérait l'inaptitude à établir des relations sociales comme le principal problème, dont les difficultés du langage étaient le symptôme. De nombreux psychiatres ont repris ce point de vue que même si l'enfant autiste échoue à communiquer, ses compétences linguistiques sous-jacentes sont intactes. Rutter [...] a analysé des travaux qui défient cette position et conclus que, bien que la déficience du langage ne pouvait expliquer tous les autres symptômes, les manques sociaux et comportementaux de l'autisme s'accompagnent de réels déficiences de la fonction du langage et de la communication. Comme la conceptualisation des déficiences du langage dans l'autisme a changé, l'attitude concernant le rôle du thérapeute du langage a changé. Tant que l'autisme était considéré comme un pur désordre affectif, on a considéré la thérapie du langage comme largement hors de propos, parce que l'enfant était considéré comme disposant de compétence linguistique normale, sans forcément formaliser cette justification. Après que la réelle sévérité des défauts du langage des enfants autistes a été évaluée, le point de vue a fondamentalement changé, et il y a eu une impulsion massive pour l'apprentissage du langage, dans l'espoir que si l'on pouvait surmonter les difficultés verbales, les autres problèmes seront résolus. Nous avons maintenant atteint une position plus équilibrée. Il est reconnu que les enfants autistes ont des difficultés du langage, sujet dont la réparation est un objectif valable, mais il est clair que les approches traditionnelles mettant l'accent sur la maîtrise des propriétés formelles du langage sont largement inappropriées: apprendre aux enfants à parler ne va pas transformer leur comportement. L'enfant autiste a moins besoin d'apprendre à parler que d'utiliser le langage pour établir la communication sociale. On rencontre toujours des gens qui considèrent la thérapie du langage comme inappropriée pour des enfants diagnostiqués autistes, mais cette attitude découle en général d'une idée fausse selon laquelle les thérapeutes du langage ne s'occuperaient que d'apprendre l'articulation (orthophonie ?) et d'exercices grammaticaux. Rutter a argumenté qu'il ne sert à rien d'adopter une réponse rigide aux termes d'un diagnostic selon laquelle, parce qu'un enfant est diagnostiqué autiste, le seul placement éducatif possible serait une unité pour enfants autistes. Il exprime qu'il nous faut évaluer le niveau et la forme du handicap avant de décider d'un placement éducatif: certains enfants peuvent réussir dans une unité pour enfants souffrant du langage ou handicapés mentaux ou, sous-réserve d'une prise en charge appropriée, dans une école normale. Cette approche flexible est tout particulièrement adaptée maintenant que l'on reconnait l'accroissement du spectre des troubles autistiques, et qu'on rencontre de plus en plus d'enfants ayant des troubles sociaux et linguistiques d'une sévérité disproportionnée.

En espérant que ça puisse aider à convaincre qui il faut ...
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Benoit
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Re: Voudriez-vous être neurotypique ?

Message par Benoit »

manu a écrit : Ca tombe bien je crois que je suis partie a creuser le sujet à la pelle et la pioche.

J'arrive pas a faire le pont avec les fondement des principes démocratique, ou il est écrit que la démocratie fonctionne par groupement d'intérêt? (c'est une vraie question, est-ce vraiment un fondement?)
Et dans la transposition a l'autisme, d'où on peut affirmer que c'est profitable au premiers intéressées? [...]

Le fait d'être nombreux rend juste nombreux. aucun des exemple n'utiliser les autres pour se placer comparativement a eux en groupe fort. Et l'affirmation de soit est fonctionnelle, elle est juste interdite car rendu non recevable. Cette non recevabilité viens je crois de la défense de l'architecture pyramidale du pouvoir démocratique. [...]

Le groupe la crée, et de toute façon j'ai toujours trouvé que les gens timides n'avait pas de problèmes puisqu'ils était fonctionnels, cette réflexion je l'ai eut au début au j’étais à l'école primaire, et je la crois toujours aussi applicable.
Le mode coquille est comme pour les coquillages a géométrie plus ou moins ouverte, et comme dans une nasse secoué le mode du regroupement pyramidale me semble plutôt aider a maintenir bien fermées les coquilles. [...]
Que voilà un sujet très intéressant que je vais rattacher à l'Histoire de l'Antiquité (qui m'intéresse, et pas seulement parce que chaque jour me rapproche du status d'antiquité vivante).

Historiquement, la démocratie occidentale n'est pas née d'un processus continu d'amélioration de la politique, non, elle est née dans une crise sociale qui pourrait rappeler par certains aspects la m*^$^! dans laquelle nous sommes arrivés aujourd'hui - en aparté j'adore m'intéresser à l'histoire antique et constater comment malgré vingt-sept siècle de soi-disant progrès on peut y retrouver des leçons pratiques.

Et en gros, il s'est agit de trouver comment faire pour concilier / confronter différents points de vue sans nécessairement se foutre sur la gueule (au sens littéral), et on a trouvé que la 'loi du nombre' pouvait satisfaire le plus grand nombre, une fois mises en place les structures appropriées (par nécessairement pyramidales).
Ce qui n'a pas empêché le système de se casser la gueule (Socrate lui même a été condamné, faut dire que sa façon de se défendre à son procès était peut être un peu exagérée - au moment où on lui a demandé quelle genre de peine il pensait mériter, il a répondu l'équivalent d'une retraite de haut fonctionnaire de nos jours...), pas forcément parce que le système est mauvais mais parce que les valeurs des 'gens' l'avaient fondamentalement perverti.
Je pense que c'est cette perversion des 'valeurs' qui est la cause de ce que tu appelles la pression à rentrer dans sa coquille, pas le système en lui même.

Je n'irai pas plus loin pour le moment, des auteurs bien plus compétents ont écrit sur ce sujet, par ex. Aristote & Montesquieu.

Au sujet du lobby autiste - ou de sa non existence - je pense qu'il ne peut par nature (des autistes) revêtir la même forme (pyramidale ou autre). Par nature parce que les autistes sont (quasi ?) incapables de se représenter le point de vue d'autrui (ce qui est différent de se mettre à la place d'autrui, dont nous sommes tout à fait capable), ce qui fait que leur 'communauté' ne peut être basée sur des fondamentaux 'sociaux'.
Mais ça ne signifie pas qu'il ne peut pas y avoir de communauté autiste, juste que sa forme reste à inventer/formaliser.

Rien que dans la nature, au delà des évidentes sociétés connues des entomologistes (évidentes parce que quasi anthropomorphiques), on a découvert plus récemment des 'communautés' d'individus non sociaux, qui pourtant obtiennent d'excellents résultats, malgré cette absence de communication 'à la NT'.
Les araignées tropicales en sont une très bonne illustration. Leur 'vie sociale' se résume dans leur même façon d'interagir avec leur environnement (la toile) et ça fonctionne étonnamment (pour des NT?) bien.
Toujours étonnamment, cette façon de faire a été copiée dans le domaine du traitement de l'information, et donne d'excellents résultats...
Et 'comme c'est bizarre' les autistes excelleraient dans ce domaine scientifique.

Sérieusement, ce qui est bizarre, ce serait plutôt que je persiste dans un comportement à la Garfield quand je vois une de ces bestioles...

Désolé du message un peu décousu...
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Re: Voudriez-vous être neurotypique ?

Message par yoyo »

Je ne comprend pas trop pourquoi vouloir absolument etre dans une case.

J'ai hallucine quand certaines personnes m'ont dit "je ne suis pas TED, mais je ne suis pas NT", au debut pour moi c'etait du gros n'importe quoi.

Ca c'est confirme par "la chasse aux sorcieres" de certains, des articles m'ont fait plus que bondir, des reponses sur certains forums (dont je tairais le nom) m'ont fait bouillir.

Bref, la dans le systeme des dys, alors que c'est proche, voir meme tres proche, tout un reseau est ouvert, mais si on a les memes problematiques et qu'un diag de ted est mis, ce meme reseau se referme. Allez comprendre... Pour moi c'est un peu deroutant.

Franchement marre des ces cases, ou on coupe l'acces a des aides sous pretexte que tu ne rentres pas dans cette case. Je suis d'avis de Samoju, si demain le petit doit etre dysphasique et non plus ted pour avoir des aides enfin adaptees a lui, il le sera.

De toutes facons faut bien se dire que quelque soit l'etiquette qu'on a, on restera toujours nous, ca ca ne changera pas.

Libre a ceux qui croient qu'un diag change tout, pour moi c'est de la foutaise, le communautarisme n'a jamais donne rien de bon, le plus important c'est ce qu'on est. Si une aide pour tel handicap est utile, c'est une betise de ne pas l'accepter sous pretexte qu'on est autre chose.

Il y a vraiment des jours ou je me demande franchement si on ne devrait pas traiter les problematiques une par une au lieu de vouloir absolument donner un nom ou rentrer dans une case.
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Re: Voudriez-vous être neurotypique ?

Message par samoju »

Voila le shéma c'est exactement ce que j essaye d expliquer mais on peut y ajouter une autre constellation qui est celle des dys et qui à mon avis vient se croiser et s entremêler. Et ça on le lit sur les forums dans tous les témoignages ce sont des récurences qui reviennent sans arrêt, si on lit un forum sur les dys alors on retrouvera exactement les mêmes descriptions de difficultés ( comme par exemple la généralisation ) que chez certains autistes.



Image ( lire Michel Habib et toutes ses recherches )

En France on met l autisme à part dans cette galaxy alors que manifestement il y a des croisements.
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Re: Voudriez-vous être neurotypique ?

Message par samoju »

A noter aussi que Michel Habib qui est un spécialiste de la dyslexie décrit maintenant ( ce shéma date de plusieurs années ) une zone intermédiaire entre dyslexie et tdah. Il en a parlé lors de sa dernière intervention à la journée des dys 2011.
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Re: Voudriez-vous être neurotypique ?

Message par Benoit »

Ben c'est le syndrome de mettre la croix dans une - seule - case.

Alors qu'
  • 1. En pratique, les gens peuvent rentrer dans plusieurs cases , tout simplement parce qu'on peut avoir des troubles du langage ET des troubles du comportement (et qu'il y a N disciplines qui se recouvrent plus qu'à moitié).
    2. Ou alors, y'a pas la case du tout (cf. le type de handicap, 'mental' ou 'psychologique').
En France on met les gens dans des cases. Point.

Franchement les thérapeutes du langage sont pas plus cons que les autres. Ils ont compris que s'il fallait au delà de l'apprentissage 'simplement' grammatical et orthophonique pour enseigner les contextes, etc..., pour aider les gamins, y'a aucune raison de ne pas le faire... (essayez de lire l'article, c'est instructif ...)

En bonus un autre schéma,
Image
PDD doit se traduire par TED

Ca se croise encore plus que dans l'autre !