Pour moi, si, cela peut être un danger : une année, j'ai essayé de scolariser Mysterio dans un collège professionnel ( toujours dans ma quête de la scolarisation qu'il réclamait à l'époque ). La directrice, pleine de bonnes intentions, m'a dit : " Ne vous inquiétez pas, l'an passé, nous avons accueilli un jeune homme diagnostiqué TED et, après un départ plutôt difficile, cela s'est finalement bien passé. Maintenant, nous savons comment faire... " Le problème, c'est que cela n'a pas fonctionné pour Mysterio et que la scolarité a été réduite à une peau de chagrin...annemarie a écrit : Il n'y a pas de raison que cela nuise aux personnes dont le handicap est plus visible , ça peut même dans une certaine mesure aider les professionnels à mieux comprendre les mécanismes à l'oeuvre dans l'autisme et à mieux aider les personnes plus gravement atteintes.
Hier, j'ai discuté avec une jeune fille de 15 ans. Elle m'a dit : " Ah oui, les autistes, ce sont les personnes qui sont très intelligentes, c'est ça ? ".
Donc, je me dis que cet amalgame d'idées reçues ne peut pas servir ceux qui ont besoin d'un accompagnement adapté. Si une personne ayant un emploi, une vie familiale avec femme et enfants et une vie sociale se dit autiste, la plupart des personnes ne comprendront pas où se situe le problème.
Dans sa petite enfance, si on avait diagnostiqué Mysterio comme autiste, on aurait pu dire que son handicap était invisible ( sauf pour moi ! ), mais disons que si tout le monde me disait que je me faisais des idées sur ses difficultés, c'est bien que cela ne se voyait pas vraiment. Cela ne l'a pas empêché d'être complètement détruit lorsqu'il a été au collège... et là, son autisme est ressorti comme le nez au milieu de la figure, même si on n'avait pas encore de nom .
Avec le recul, et je l'ai déjà dit, je suis bien contente que Mysterio n'ait pas été diagnostiqué autiste quand il était en maternelle et en primaire : cela lui a évité d'être catalogué enfant handicapé dans un petit village où, disons, les mentalités ne sont pas très ouvertes... Cela l'a protégé d'un rejet qu'il a connu plus tard. Il avait déjà son diabète à gérer et ce que cela engendrait pour lui avec les autres enfants...
Bref, tout ça pour dire que, si des personnes " peu atteintes " sont aussi diagnostiquées autistes, cela va encore plus emmêler les pinceaux pour une bonne prise en charge. Déjà que l'information est difficile à passer, mais là, cela va encore plus compliquer les choses.
Mais bien sûr, ce n'est que mon avis.