Bonjour,
L'anxiété sociale semble être assez fréquemment associée au TSA.
Si vous êtes concerné par l'anxiété sociale, comment cela se traduit-il concrètement dans votre quotidien ?
Merci par avance pour vos retours
Anxiété sociale
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Anxiété sociale
Suspicion de TSA (Inscrite sur la liste d'attente du CRA Pays de la Loire, depuis avril 2025)
TDAH (diag à 35 ans)
HPI
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Re: Anxiété sociale
Personnellement je redoute les relations sociales car je suis introverti et à moitié timide et je trouve les relations sociale très abstraite, cela me demande une énergie considérable car je ne sais pas comment je dois intéragir avec les gens, c'est-à-dire quoi leur dire, comment le dire, quelles expressions faciales adopter etc, tout ça est très flou pour moi et m'épuise fortement mentalement.
Sur le moment je ne suis pas très anxieux, mais après une fois seul, je me ressace en boucle les intéractions que j'ai pu avoir dans les moindres détails, dont les non-autiste se fiche surement eux.
Donc même si je ressent l'envie de contact social, cela me fait beaucoup de mal après coup et j'ai souvent besoin d'être seul un certain par la suite pour pouvoir retrouver mon énergie et penser à autre chose.
Sur le moment je ne suis pas très anxieux, mais après une fois seul, je me ressace en boucle les intéractions que j'ai pu avoir dans les moindres détails, dont les non-autiste se fiche surement eux.
Donc même si je ressent l'envie de contact social, cela me fait beaucoup de mal après coup et j'ai souvent besoin d'être seul un certain par la suite pour pouvoir retrouver mon énergie et penser à autre chose.
Autiste asperger diagnostiqué
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Re: Anxiété sociale
Merci beaucoup pour ton témoignage précis.
Ça se traduit comment au quotidien dans la quantité de personnes que tu vois ? Est-ce que tu vois peu de personnes ? Tu sélectionnes qui tu vois ? Tu essaies de prévoir les contacts avec les autres pour y être disponible et pouvoir te reposer ensuite ?
Est-ce que tu as des trucs et astuces qui t'aident à gérer au quotidien ?
Aucune obligation à répondre à toutes les questions, bien sûr
Ça se traduit comment au quotidien dans la quantité de personnes que tu vois ? Est-ce que tu vois peu de personnes ? Tu sélectionnes qui tu vois ? Tu essaies de prévoir les contacts avec les autres pour y être disponible et pouvoir te reposer ensuite ?
Est-ce que tu as des trucs et astuces qui t'aident à gérer au quotidien ?
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Suspicion de TSA (Inscrite sur la liste d'attente du CRA Pays de la Loire, depuis avril 2025)
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Re: Anxiété sociale
Pour répondre au dernier message :
Depuis plusieurs années, je ne fréquente au quotidien que la personne avec laquelle je vis, et encore seulement au moment des repas.
Lorsqu’il s’agit de rendez-vous administratifs, j’ai habituellement besoin de 24 à 48 heures avant le rendez-vous pour ne faire que gérer l’anxiété qui se transforme assez facilement en crise de panique.
Je m’organise pour avoir mes rendez-vous le matin, histoire que le jeûne d’anxiété puisse être rompu le plus rapidement possible, après le rendez-vous.
Pour les rencontres familiales, je les limite à une par an en présentiel et à domicile, et éventuellement un déplacement annuel. Sinon, je prends rendez-vous au moins une semaine à l’avance pour les appels téléphoniques et autres visio. J’ai là aussi besoin de toute mon énergie plusieurs dizaines d’heures avant le rendez-vous pour tenter de maîtriser le niveau d’anxiété ; pour faire simple, je suis HS pour quoi que ce soit d’autre.
Suite aux interactions sociales, en fonction de mon état et de ce qui s’est passé, j’ai généralement besoin de trois à cinq jours pour retrouver un état fonctionnel et non douloureux.
Ce qui m’aide vraiment :
– les rendez-vous à intervalle régulier ;
– la communication sur mes difficultés en amont ;
– la prévision de tous les « à-côté » comme l’hydratation, les vêtements, le transport, le repas, etc. pour avant, pendant et après ;
– la prévision de l’espace et du temps pour l’après comme un bon repas ou plonger dans un intérêt spécifique et donc faire en sorte que tout soit prêt à mon retour ;
– c’est bête, mais passer du temps dans la nature, dans un jardin, en forêt ou les pieds dans l’eau sauvage me permet de mieux vivre et mieux me remettre des interactions sociales.
J’ai remarqué que j’avais besoin de plusieurs heures de conversation — de six à dix — en tête-à-tête pour « rentrer » dans l’échange en profondeur. Lorsque ça arrive, je suis en général complètement « rechargé » à l’issue de l’entretien. Je nomme ce phénomène le vortex car je perds la notion du temps qui passe dans ces moments-là.
J’ai appris beaucoup de règles sociales et comportements attendus que je « re-joue » à la manière d’écholalies : des répliques de film, des paroles de chanson, des prosodies amusantes, etc. Quand je suis en état, cela me permet d’interagir sans m’épuiser. Et c’est très amusant !
Depuis plusieurs années, je ne fréquente au quotidien que la personne avec laquelle je vis, et encore seulement au moment des repas.
Lorsqu’il s’agit de rendez-vous administratifs, j’ai habituellement besoin de 24 à 48 heures avant le rendez-vous pour ne faire que gérer l’anxiété qui se transforme assez facilement en crise de panique.
Je m’organise pour avoir mes rendez-vous le matin, histoire que le jeûne d’anxiété puisse être rompu le plus rapidement possible, après le rendez-vous.
Pour les rencontres familiales, je les limite à une par an en présentiel et à domicile, et éventuellement un déplacement annuel. Sinon, je prends rendez-vous au moins une semaine à l’avance pour les appels téléphoniques et autres visio. J’ai là aussi besoin de toute mon énergie plusieurs dizaines d’heures avant le rendez-vous pour tenter de maîtriser le niveau d’anxiété ; pour faire simple, je suis HS pour quoi que ce soit d’autre.
Suite aux interactions sociales, en fonction de mon état et de ce qui s’est passé, j’ai généralement besoin de trois à cinq jours pour retrouver un état fonctionnel et non douloureux.
Ce qui m’aide vraiment :
– les rendez-vous à intervalle régulier ;
– la communication sur mes difficultés en amont ;
– la prévision de tous les « à-côté » comme l’hydratation, les vêtements, le transport, le repas, etc. pour avant, pendant et après ;
– la prévision de l’espace et du temps pour l’après comme un bon repas ou plonger dans un intérêt spécifique et donc faire en sorte que tout soit prêt à mon retour ;
– c’est bête, mais passer du temps dans la nature, dans un jardin, en forêt ou les pieds dans l’eau sauvage me permet de mieux vivre et mieux me remettre des interactions sociales.
J’ai remarqué que j’avais besoin de plusieurs heures de conversation — de six à dix — en tête-à-tête pour « rentrer » dans l’échange en profondeur. Lorsque ça arrive, je suis en général complètement « rechargé » à l’issue de l’entretien. Je nomme ce phénomène le vortex car je perds la notion du temps qui passe dans ces moments-là.
J’ai appris beaucoup de règles sociales et comportements attendus que je « re-joue » à la manière d’écholalies : des répliques de film, des paroles de chanson, des prosodies amusantes, etc. Quand je suis en état, cela me permet d’interagir sans m’épuiser. Et c’est très amusant !
Diagnostiqué TSA sans déficit intellectuel à l’âge adulte en 2024.