vos "bugs" sociaux !
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Re: vos "bugs" sociaux !
J'ai encore refusé le fait de rencontrer quelqu'un irl (une tante) en disant que je préfère lui parler au téléphone.
Pour elle, le contact facial etc est important pour communiquer mais pour moi l'oral suffit.
Pour elle, le contact facial etc est important pour communiquer mais pour moi l'oral suffit.
TSA confirmé .
Je suis un rat de bibliothèque aussi bien dans le monde physique que sur internet.
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Re: vos "bugs" sociaux !
Ça existe ça le contact facial ? En tout cas je compatis pour des douleurs.
Diagnostic d'autisme chez un psychiatre. PQI (Petit QI
).
"ne pèche plus, il pourrait t'arriver quelque chose de pire" Jésus

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Re: vos "bugs" sociaux !
Le contact visuel si tu préfères
TSA confirmé .
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Re: vos "bugs" sociaux !
Les attentes sociales, c’est une pu***n de comédie sociale.
Bienvenue dans le grand théâtre de la vie, où tout le monde joue un rôle, où faut faire semblant, et où tu dois sourire en société même quand t’as envie de hurler dans un coussin.
C’est ça le comble : tu te déformes pour rentrer dans un moule, et à la fin t’es pas heureux.se, mais t’as bien fait illusion. Bravo ?
Pour une personne autiste (ou juste atypique) ?
C’est l’enfer.
Jouer un rôle H24 pour faire plaisir aux autres, pour "rentrer dans les cases", pour pas déranger ? C’est de l’auto-sabotage social avec supplément burn-out.
Et quand t’essaies pas de jouer le jeu ? BAM : regard chelou, remarques, rejet, étiquette “bizarre”.
ALORS QUE FAIRE ?
Bah… FOUTRE LE FEU À LA PIÈCE DE THÉÂTRE
Tu veux pas faire semblant ? OK.
T’as pas envie de “faire comme les autres” ? Très bien.
T’as envie d’être honnête, direct.e, sans filtre ? YES, fais-le.
Tu gagneras peut-être moins d’applaudissement, mais tu garderas ton énergie mentale, ta dignité et ta vérité.
Tu n’es pas obligé·e d’entrer sur scène.
Tu peux rester en coulisses avec d’autres marginaux brillants, imparfaits, réels, et vivants. Et crois-moi : y’a des afters bien plus cools là-bas que dans le théâtre du paraître.
CHARTE DE SURVIE POUR GENS QUI EN ONT MARRE DE FAIRE SEMBLANT
Article 1 :
Je ne suis pas né·e pour être un personnage de sitcom.
Je suis pas là pour amuser la galerie, coller aux normes ou faire des sourires quand j’ai envie de grogner.
Article 2 :
Mon cerveau, ma vibe, mon intensité : c’est pas un bug. C’est ma version.
Si les autres captent pas, c’est pas grave. Je vais pas activer le “mode humain lisse” juste pour pas déranger.
Article 3 :
Je choisis l’authenticité, même si ça fait grincer.
Si je suis franc·he, direct·e, sincère… c’est pas de la violence. C’est du respect. De moi. Et du vrai lien.
Article 4 :
Je n’ai pas à tout expliquer, justifier, corriger.
Mon existence ne demande pas de mode d’emploi. Et j’ai pas à faire des PowerPoint pour être accepté·e.
Article 5 :
Je me réserve le droit de dire NON, STOP, et M’EN FOUS.
Les attentes sociales, je les trie. Ce qui me sert ? OK. Ce qui me flingue ? À la poubelle.
Article 6 :
Je mérite d’être entouré·e de gens qui aiment la version brute de moi.
Pas de ceux qui veulent polir, limer, lisser, corriger. Je suis pas un meuble IKEA.
Article 7 :
Si je m’isole, c’est pas que je fuis : je me régule.
Et c’est intelligent. Et puissant. Et sain. C’est un super-pouvoir, pas un défaut.
Article 8 :
Je crée mes propres règles du jeu.
Et si le monde veut pas les suivre ? Tant pis. Je trouverai mes gens, mes vibes, mon monde. Il existe. Et il est mieux que le théâtre de marionnettes.
“Je suis pas trop. Je suis pas pas assez.
Je suis MOI. Et c’est déjà immense.”
Bienvenue dans le grand théâtre de la vie, où tout le monde joue un rôle, où faut faire semblant, et où tu dois sourire en société même quand t’as envie de hurler dans un coussin.
C’est ça le comble : tu te déformes pour rentrer dans un moule, et à la fin t’es pas heureux.se, mais t’as bien fait illusion. Bravo ?
Pour une personne autiste (ou juste atypique) ?
C’est l’enfer.
Jouer un rôle H24 pour faire plaisir aux autres, pour "rentrer dans les cases", pour pas déranger ? C’est de l’auto-sabotage social avec supplément burn-out.
Et quand t’essaies pas de jouer le jeu ? BAM : regard chelou, remarques, rejet, étiquette “bizarre”.
ALORS QUE FAIRE ?
Bah… FOUTRE LE FEU À LA PIÈCE DE THÉÂTRE
Tu veux pas faire semblant ? OK.
T’as pas envie de “faire comme les autres” ? Très bien.
T’as envie d’être honnête, direct.e, sans filtre ? YES, fais-le.
Tu gagneras peut-être moins d’applaudissement, mais tu garderas ton énergie mentale, ta dignité et ta vérité.
Tu n’es pas obligé·e d’entrer sur scène.
Tu peux rester en coulisses avec d’autres marginaux brillants, imparfaits, réels, et vivants. Et crois-moi : y’a des afters bien plus cools là-bas que dans le théâtre du paraître.
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Je ne suis pas né·e pour être un personnage de sitcom.
Je suis pas là pour amuser la galerie, coller aux normes ou faire des sourires quand j’ai envie de grogner.
Mon cerveau, ma vibe, mon intensité : c’est pas un bug. C’est ma version.
Si les autres captent pas, c’est pas grave. Je vais pas activer le “mode humain lisse” juste pour pas déranger.
Je choisis l’authenticité, même si ça fait grincer.
Si je suis franc·he, direct·e, sincère… c’est pas de la violence. C’est du respect. De moi. Et du vrai lien.
Je n’ai pas à tout expliquer, justifier, corriger.
Mon existence ne demande pas de mode d’emploi. Et j’ai pas à faire des PowerPoint pour être accepté·e.
Je me réserve le droit de dire NON, STOP, et M’EN FOUS.
Les attentes sociales, je les trie. Ce qui me sert ? OK. Ce qui me flingue ? À la poubelle.
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Si je m’isole, c’est pas que je fuis : je me régule.
Et c’est intelligent. Et puissant. Et sain. C’est un super-pouvoir, pas un défaut.
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Re: vos "bugs" sociaux !
Mon dernier bug social ? envoyer rudement chier quelqu'un qui venais me dire bonjour parce que j'étais angoissée et contrariée a ce moment là et que c'était le trop pleins supplémentaire "j'ai pas envie de parler là,j'ai pas envie de te parler j'ai envie de parler a personnes,je veut qu'on me foute la paix et je veut être tranquille ok c'est bon la?" Et je suis partie j'ai planté la personne.
Ça a été plus fort que moi c'est sorti tout seul.
Ça a été plus fort que moi c'est sorti tout seul.
Diagnostic TSA avec suspicion de TDA associé,trouble anxio-dépressif de type épuisement.
Ma page perso fragrantica: https://www.fragrantica.fr/members/58816
Savoir,Vouloir,Oser,
Se taire.
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Re: vos "bugs" sociaux !
[YouTube]https://youtu.be/-BLAUhBl0nA?feature=shared&t=1745[/YouTube]Jiheu a écrit : ↑mardi 15 avril 2025 à 13:17 Les attentes sociales, c’est une pu***n de comédie sociale.
[...]
Tu n’es pas obligé·e d’entrer sur scène.
Tu peux rester en coulisses avec d’autres marginaux brillants, imparfaits, réels, et vivants. Et crois-moi : y’a des afters bien plus cools là-bas que dans le théâtre du paraître.
[...]
CHARTE DE SURVIE POUR GENS QUI EN ONT MARRE DE FAIRE SEMBLANT
Article 1 :
Je ne suis pas né·e pour être un personnage de sitcom.
Je suis pas là pour amuser la galerie, coller aux normes ou faire des sourires quand j’ai envie de grogner.
Article 2 :
Mon cerveau, ma vibe, mon intensité : c’est pas un bug. C’est ma version.
Si les autres captent pas, c’est pas grave. Je vais pas activer le “mode humain lisse” juste pour pas déranger.
Article 3 :
Je choisis l’authenticité, même si ça fait grincer.
Si je suis franc·he, direct·e, sincère… c’est pas de la violence. C’est du respect. De moi. Et du vrai lien.
Article 4 :
Je n’ai pas à tout expliquer, justifier, corriger.
Mon existence ne demande pas de mode d’emploi. Et j’ai pas à faire des PowerPoint pour être accepté·e.
Article 5 :
Je me réserve le droit de dire NON, STOP, et M’EN FOUS.
Les attentes sociales, je les trie. Ce qui me sert ? OK. Ce qui me flingue ? À la poubelle.
Article 6 :
Je mérite d’être entouré·e de gens qui aiment la version brute de moi.
Pas de ceux qui veulent polir, limer, lisser, corriger. Je suis pas un meuble IKEA.
Article 7 :
Si je m’isole, c’est pas que je fuis : je me régule.
Et c’est intelligent. Et puissant. Et sain. C’est un super-pouvoir, pas un défaut.
Article 8 :
Je crée mes propres règles du jeu.
Et si le monde veut pas les suivre ? Tant pis. Je trouverai mes gens, mes vibes, mon monde. Il existe. Et il est mieux que le théâtre de marionnettes.
“Je suis pas trop. Je suis pas pas assez.
Je suis MOI. Et c’est déjà immense.”
Il y a une phrase d'un personnage de Outer Worlds qui me hante beaucoup ces derniers jours, en fait, depuis que je l'ai entendue. (J'avais carrément fait alt F4 pour prendre le temps de souffler.)
Je prends souvent la peine de discuter, d'essayer d'être drôle. Pendant longtemps, quand j'étais gamin, je voulais sincèrement me retirer du monde, parfois, me retirer de moi-même, parce que le monde et l'enfer des autres était beaucoup trop épuisant. Je fantasmais sur le fait que le temps s'arrête, ou que le monde se vide soudain de toute autre créature vivante, ou encore qu'une force inconnue me mettait seul sur une station en orbite, avec une bibliothèque et de quoi m'occuper. Je rêvais aussi de pouvoir totalement contrôler mes émotions et mes expressions. D'avoir le luxe de pouvoir les passer en revue, autant de temps que je le souhaitais, pour exprimer exactement ce que je voulais. Peu importe le moyen, je voulais passer outre le flot continue de la performance à l'école, dans la famille, dans la rue. Je ne comprenais presque jamais ce que l'on me disait.« The more lost we feel, the more we put on a show for other. »
La seule chose que je comprenais et chérissait, beaucoup, c'était l'apparente affection des autres. Comme une drogue. Jusqu'à le début de ma dépression, j'étais très câlin, disait ma mère. Mais ça c'est arrêté. Je ne suis plus sûr de la raison. Tantôt, je pense que c'est parce que je ne ressentais plus cette chose chaleureuse, tantôt, je pense que c'est parce que j'étais effrayé par le fait que ça ne soit pas assez. Assez rapidement, j'ai pris l'habitude de remettre en doute, de façon systématique, tous les compliments que l'on me fait. Il n'y à que les reproches qui sont pris au sérieux, qui suscitent de l'intérêt. Les compliments, mes yeux glissent dessus et mon cerveau semble tout faire pour ne pas les prendre en compte, à cause d'un mélange de méfiance, vis-à-vis des autres, mais aussi de moi-même, une sorte de sentiment d'imposture.
Tout ceci pour dire qu'à mes fantasmes d'isolation, se trouvait rapidement le fantasme d'avoir sa cour de gens qui étaient là et qui m'aime. Mais ce n'était jamais assez. J'ai arrêté ce type de pensée un temps quand j'ai lu Dune, puis Mass Effect 2 à cause d'une certaine mission de compagnon. Dune, parce que l'Empereur Dieu s'entoure d'une armée de gens qui sont censés le vénérer, être ses épouses ou ses esclaves. Et pourtant, il est seul, misérable, triste, et fous, disons le franchement. Idem pour la mission de ME2.
Un autre jeu qui m'avait renversé, c'était The Beginner's Guide. (« The Beginner's Guide is a narrative video game from Davey Wreden, the creator of The Stanley Parable. It lasts about an hour and a half and has no traditional mechanics, no goals or objectives. Instead, it tells the story of a person struggling to deal with something they do not understand. ») À un moment, le narrateur dit :
« It's strange, but the thought of not being driven by external validation is unthinkable, I cannot actually conceive of what that would be like. »
Alors du coup, voilà deux tensions. L'une, c'est celle qui me dit que les autres n'en valent pas la peine, que je devrais me retirer sur moi-même, et en moi-même.
Et l'autre ? C'est celle qui fait que je réponds "tranquillement" au lieu de dire comment je vais effectivement, changeant le sujet de la réponse pour parler uniquement de l'état d'anxiété et non pas de la dépression toujours latente. Parce que de toutes façons, il ne faut jamais répondre "non". Ca créé soit du malaise, ou pire, une situation ou les gens d'en face prennent la réponse au sérieux et se rendent compte qu'ils ne peuvent pas t'aider, et qu'il y à quelque chose qui ne va pas dans ta tête. Celle qui fait que j'essaie de sourire, de ne pas sembler trop pensif (apparemment, mon visage au repos, quand je suis replié dans mes pensées, est un mélange particulièrement émouvant et inquiétant de sévérité et de profonde mélancolie).
Et puis ça implique de devoir se concentrer abondamment, de faire un effort pour écouter, tout, être sûr de bien verbaliser ce qui doit l'être, de garder de côté ce qu'il vaut mieux garder de côté pour le moment. Remarquer à quel stade la danse ils en sont, et voir quand on peut rentrer.
Eventuellement, on parviens à trouver un équilibre, à intégrer ses bizarreries par petites touches, avec des blagues. Quand le sujet ne m'intéresse pas et que j'ai besoin de faire un transition vers tout autre chose, je dis toujours "à propos de [dernière chose dite]" et rempile sur autre chose, généralement le travail, ou quelque chose dont on devait parler et qui n'avait pas été dit. Mes collègues ont fini par le remarquer et ils et elles s'en amusent beaucoup.
L'humour est ma meilleur arme pour essayer de faire passer les choses un peu corrosives et compliquées. Mais même ça ne marche pas toujours. Parfois, il est trop sombre, trop cynique. Et vue que je suis trop honnête, ceux qui posent des questions savent. Je ne sais pas exactement ce qu'ils savent, mais en tout cas, ils ne se comportent plus exactement de la même manière quand ils savent. Je ne saurai pas dire pourquoi ou comment.
En tout cas, ce qui est sûr, c'est que je me dégoûte toujours un peu quand je sors d'une conversation. Je suis fatigué et triste. Fatigué parce que c'est beaucoup d'efforts. Triste parce que j'ai l'impression d'être faux, parce que je me dis "vraiment ? il faut tout ça pour quelque chose d'aussi peu satisfaisant ?".
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Re: vos "bugs" sociaux !
Merci pour le coup de gueule rafraichissant.
Ça m'a fait penser à un de mes films cultes, Pump up the volume.
@43:41
« On va dire que je suis “pas vraiment normal”, que je devrais avoir honte de moi. Et bien ... j'en ai vraiment ras le cul d'avoir honte de moi. Pas vous ? Je me fous pas mal de me faire rejeter, de me faire jeter; mais j'en ai marre d'avoir honte de moi, bordel. Vous regardez autour de vous et y'a plus rien de réel mais au moins la souffrance est réelle. Même cette émission n'est pas vraie. Ça c'est pas moi, j'ai un boîtier qui déguise ma voix. Je suis un imposteur de merde tout comme mon père. Tout comme chacun de vous. En fait, le vrai moi est aussi angoissé que vous pouvez l'être tous. »
Cogito, ergo seum.
TSA niveau 1 (ex-Asperger) dans contexte HPI (hétérogène) confirmé en CRA fin 2019.
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Re: vos "bugs" sociaux !
Je comprends tout à fait pour avoir systématisé l'humour afin d'être « toléré là où je ne puis me permettre d'être simplement ignoré ». J'appelle ça ma DCA sociale pour rebondir sur la métaphore militaireComte_Pseudonyme a écrit : ↑dimanche 4 mai 2025 à 8:22 Je prends souvent la peine de discuter, d'essayer d'être drôle.
[...]
Eventuellement, on parviens à trouver un équilibre, à intégrer ses bizarreries par petites touches, avec des blagues.
[...]
L'humour est ma meilleur arme pour essayer de faire passer les choses un peu corrosives et compliquées. Mais même ça ne marche pas toujours. Parfois, il est trop sombre, trop cynique.
Cela me permet d'avoir une certaine utilité (parfois gratifiante), une vague participation au(x) groupe(s) tout en maintenant les individus à distance respectable pour ma propre sécurité. Un outil merveilleux.
Je crois que c'est programmé quelque part dans nos cerveaux. Mais oui, les autres, quand c'est pratiqué idéalement, ça peut être plaisant et addictif.Comte_Pseudonyme a écrit : ↑dimanche 4 mai 2025 à 8:22 La seule chose que je comprenais et chérissait, beaucoup, c'était l'apparente affection des autres. Comme une drogue.
Je radoterai le témoignage de mes entretiens de diagnostic TSA. Pourvoir parler en toute honnêteté (si on ne l'est pas à ce moment-là, autant se dispenser desdits entretiens); en étant soi-même sans risque de retours jugements, de railleries d'exclusion, ou de critiques blessantes. Poser une à une les pièces de son armure, sentir son cœur léger sans pour autant se vivre vulnérable. Le soulagement de l'âme d'avoir ainsi déposé son fardeau. Et la meurtrissure en la lucide certitude de la quasi non renouvelabilité de l'expérience. :–(((
J'ai pour ma part arrêté quand je me suis rendu compte qu'on finissait toujours par perdre l'affection et la proximité physique avec les autres et que l'intensité de la souffrance psychologique induite par le manque reste plus profondément gravée en mémoire que les fugaces instants de bonheurs glanés de-ci de-là.Comte_Pseudonyme a écrit : ↑dimanche 4 mai 2025 à 8:22 Jusqu'à le début de ma dépression, j'étais très câlin, disait ma mère. Mais ça c'est arrêté. Je ne suis plus sûr de la raison.
Ça a débuté avec ma moité. Ça continue avec ma descendance. Je commence de mon côté à repousser les câlins du chat dans le vain espoir d'anticiper le vide béant dans lequel me laissera sa perte.
L'alternative serait de toujours entamer de nouvelles relations sans attendre que les anciennes ne s'étiolent. Un peu comme Tarzan qui se déplace de liane en liane. Tristes finitudes qui coèrcent au renouvellement systématique, dans l'abandon de tout espoir d'absolu.
Sinon, on peut se les neurosimuler:Comte_Pseudonyme a écrit : ↑dimanche 4 mai 2025 à 8:22 Tout ceci pour dire qu'à mes fantasmes d'isolation, se trouvait rapidement le fantasme d'avoir sa cour de gens qui étaient là et qui m'aime. Mais ce n'était jamais assez.
« Mon imagination ne laissait pas longtemps déserte la terre ainsi parée. Je la peuplais bientôt d'êtres selon mon cœur, et, chassant bien loin l'opinion, les préjugés, toutes les passions factices, je transportais dans les asiles de la nature des hommes dignes de les habiter. Je m'en formais une société charmante dont je ne me sentais pas indigne. Je me faisais un siècle d'or à ma fantaisie et, remplissant ces beaux jours de toutes les scènes de ma vie qui m'avaient laissé de doux souvenirs, et de toutes celles que mon cœur pouvait désirer encore, je m'attendrissais jusqu'aux larmes sur les vrais plaisirs de l'humanité, plaisirs si délicieux, si purs, et qui sont désormais si loin des hommes »
Jean-Jacques Rousseau 3ème lettre à M. de Malesherbes
Jamais de déception, aucune blessure. Je commence à lire des témoignages de personne qui pratiquent avec les robots conversationnels. L'ultime truchement technologique. Bienvenue dans la Matrice. Comment ne pas dès lors y choisir en toute conscience d'être Cypher ?
Merci pour les références culturelles. Je fonctionne beaucoup ainsi également.
Je vais tâcher de visionner les vidéos inconnues. Sans promesse aucune, étant en ce moment sous Procrastine 500.
EDITS: typos
Modifié en dernier par ikh le dimanche 4 mai 2025 à 11:45, modifié 2 fois.
Cogito, ergo seum.
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Re: vos "bugs" sociaux !
Je comprends tout à fait pour avoir systématisé l'humour afin d'être « toléré là où je ne puis me permettre d'être simplement ignoré ». J'appelle ça ma DCA sociale pour rebondir sur la métaphore militaireComte_Pseudonyme a écrit : ↑dimanche 4 mai 2025 à 8:22 Je prends souvent la peine de discuter, d'essayer d'être drôle.
[...]
Eventuellement, on parviens à trouver un équilibre, à intégrer ses bizarreries par petites touches, avec des blagues.
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L'humour est ma meilleur arme pour essayer de faire passer les choses un peu corrosives et compliquées. Mais même ça ne marche pas toujours. Parfois, il est trop sombre, trop cynique.
Cela me permet d'avoir une certaine utilité (parfois gratifiante), une vague participation au(x) groupe(s) tout en maintenant les individus à distance respectable pour ma propre sécurité. Un outil merveilleux.
Je crois que c'est programmé quelque part dans nos cerveaux. Mais oui, les autres, quand c'est pratiqué idéalement, ça peut être plaisant et addictif.Comte_Pseudonyme a écrit : ↑dimanche 4 mai 2025 à 8:22 La seule chose que je comprenais et chérissait, beaucoup, c'était l'apparente affection des autres. Comme une drogue.
Je radoterai le témoignage de mes entretiens de diagnostic TSA. Pourvoir parler en toute honnêteté (si on ne l'est pas à ce moment-là, autant se dispenser desdits entretiens); en étant soi-même sans risque de retours jugements, de railleries d'exclusion, ou de critiques blessantes. Poser une à une les pièces de son armure, sentir son cœur léger sans pour autant se vivre vulnérable. Le soulagement de l'âme d'avoir ainsi déposé son fardeau. Et la meurtrissure en la lucide certitude de la quasi non renouvelabilité de l'expérience. :–(((
J'ai pour ma part arrêté quand je me suis rendu compte qu'on finissait toujours par perdre l'affection et la proximité physique avec les autres et que l'intensité de la souffrance psychologique induite par le manque reste plus profondément gravée en mémoire que les fugaces instants de bonheurs glanés de-ci de-là.Comte_Pseudonyme a écrit : ↑dimanche 4 mai 2025 à 8:22 Jusqu'à le début de ma dépression, j'étais très câlin, disait ma mère. Mais ça c'est arrêté. Je ne suis plus sûr de la raison.
Ça a commencé avec ma moité. Ça continue avec ma descendance. Je commence de mon côté à repousser les câlins du chat dans le vain espoir de d'anticiper le vide béant dans lequel me laissera sa perte.
L'alternative serait de toujours entamer de nouvelles relations sans attendre que les anciennes ne s'étiolent. Un peu comme Tarzan qui se déplace de liane en liane. Tristes finitudes qui coèrcent au renouvellement systématique, dans l'abandon de tout espoir d'absolu.
Sinon, on peut se les neurosimuler:Comte_Pseudonyme a écrit : ↑dimanche 4 mai 2025 à 8:22 Tout ceci pour dire qu'à mes fantasmes d'isolation, se trouvait rapidement le fantasme d'avoir sa cour de gens qui étaient là et qui m'aime. Mais ce n'était jamais assez.
« Mon imagination ne laissait pas longtemps déserte la terre ainsi parée. Je la peuplais bientôt d'êtres selon mon cœur, et, chassant bien loin l'opinion, les préjugés, toutes les passions factices, je transportais dans les asiles de la nature des hommes dignes de les habiter. Je m'en formais une société charmante dont je ne me sentais pas indigne. Je me faisais un siècle d'or à ma fantaisie et, remplissant ces beaux jours de toutes les scènes de ma vie qui m'avaient laissé de doux souvenirs, et de toutes celles que mon cœur pouvait désirer encore, je m'attendrissais jusqu'aux larmes sur les vrais plaisirs de l'humanité, plaisirs si délicieux, si purs, et qui sont désormais si loin des hommes »
Jean-Jacques Rousseau 3ème lettre à M. de Malesherbes
Jamais de déception, aucune blessure. Je commence à lire des témoignages de personne qui pratiquent avec les robots conversationnels. L'ultime truchement technologique. Bienvenue dans la Matrice. Comment ne pas dès lors y choisir en toute conscience d'être Cypher ?
Merci pour les références culturelles. Je fonctionne beaucoup ainsi également.
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Re: vos "bugs" sociaux !
Parmi les bugs sociaux il y a des fourmis, des termites etc.
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Re: vos "bugs" sociaux !
Les bugs sociaux ont eux aussi leurs autistes qu'on appelle cafards. Des milliers d'années qu’on cherchent à les faire disparaître, mais ils résistent.
Les cafards se cachent dans des endroits sombres et à l’abri, en particulier dans des espaces étroits qui enveloppent leur corps. On les voit ainsi souvent dans des angles de meubles, des fissures, des trous et autres recoins. La nuit, les blattes partent chercher de la nourriture en solitaire. Elles ont tendance à fuir la lumière et à se disperser dès qu’elles sont dérangées.
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Re: vos "bugs" sociaux !
Je crois que tu confonds avec les vampires 
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Re: vos "bugs" sociaux !
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