Bah ça c'est une réponse qui fait plaisir a lire alors!
Non seulement j'adhère complètement a cette présentation (plutôt rare d'après mes connaissances) mais en plus elle offre la marche nécessaire pour aller vers ce que je voulais pointer.
snip a écrit :La communication çà se fait au minimum à deux.
Oui, et l’intelligence aussi!
Ou plutôt on pourrait dissocier l’appréhension direct, à la mode autiste, que moi j'appellerais plutôt un discernement direct, immédiat (plutôt cerveau droit), d'une intelligence qui fait appel à la comparaison de ce discernement vis a vis de l'autre, un intelligence indexé de comparaison et de dénomination (plutôt cerveau gauche).
snip a écrit :De mémoire Schopler décrit cette réaction face à l'incompréhension des modes communicationnels du monde de l'autisme comme cause principale des théories psychanalytiques.
Yep, par ce que la psychanalyse a la sauce freudienne ne considère que l'aspect intelligence indexé, d'où la confusion entre autisme (état de discernement établie mais indexation faisant défaut) et psychose (refus ou impossibilité de discerner).
En psychanalyse ce qui n'est pas dans la communication est le néant. pour winnicott la mère présente le monde a l'enfant qui au préalable est dans le néant si sa mère s'absente. La mère crée le monde de l'enfant en présentant les éventements, et on retrouve cette explication a tous les ages, pour tous les événements nouveau avec un mécanisme de digestion mentale décrit par bion.
Mais tout ça ne concerne que l'aspect indexé de l'intelligence, celui qui sert a agencer le discernement interne relativement a une intelligence collective, social, influençable comme le dis très bien le message précédant.
snip a écrit :Que la posture soit plus importante que l'analyse de la réalité est très NT et je suppose que c'est tout à fait incompréhensible pour les non NT.
ça c'est la communication dont je parlais. Elle passe par des postures, pour appuyer dans un sens ou un autre la communication. C'est grosso modo le reflet du travail originel de la mère qui présente a l'enfant l'état dans lequel il est lui, en le jouant dans ses mimiques, dans ces postures.
Le point noir de la communication, le problème de l'autisme, il est dans cet allé retour qui permet d'indexer l'intelligence interne, le discernement propre, dans un rapport a l'autre. Cet allé retour est le sujet de la psychanalyse, malheureusement dans ces théories le monde hors cet échange n'existe pas, c'est tout le problème vis a vis de l'autisme.
snip a écrit :Maintenant cet effort de communication demande un effort intellectuel qui n'est pas à la portée de tous les NT et ceux qui n'y arrivent pas préfèrent ne pas voir que c'est à eux de faire l'effort de décodage nécessaire à un mode de communication différent et pour s'en sortir ils n'essaient pas de comprendre et se bloquent dans des postures qui les favorisent.
C'est par ce mécanisme que la psychanalyse a pu faire tellement de mal. Des théories un peut ancestrales autorisent cette posture, et tout ce qui vas avec, jusqu’à bien-sur accuser les mères. [edit : Puisque le reste est néant, l'enfant n'étant pas avant le travail de présentation de la mère il ne peuvent pas aller chercher ailleurs]
Mais c'est pas forcement limité a ça non plus, il suffit d'aller voir le pote de Winnicott, Fordham, un jungien, pour éclairer le néant d'avant cette indexation social et y voire une correspondance physiologique, sensori-moteur, qui rejoint les travaux de piaget entre autre.
D’ailleurs c'est un des premiers a avoir expliqué l'autisme, forcement, en expliquant que ce qui était perçu et non indexé restait figé, gelé, comprenez vis a vis de l'indexation de l'intelligence dans sa dimension relationnelle, collective.
Bref, si on distingue cet espace fonctionnel préalable à la communication qui n'existe pas toujours en psychanalyse, on peut traduire et indexer ces théories dans un monde plus vaste au lieu de se battre contre du tout mauvais. C'est la lacune qui rend ces théories toxiques, mais si on considère le défaut dans l'échange, si on considère la personne en face, autiste, comme apte au discernement et qu'on s'attelle au problème de l'indexation dans le collectif, alors ce qui a été exploré par la psychanalyse peut être utile.
Enfin, et surtout selon moi, ce travail d'indexations intégrant des sensibilités plus diverse peut résoudre en partis les dérives social vers ce que j'ai envie d'appeler l'empire du faux.
snip a écrit :L'émotionnel sert à influencer l'autre et à faire croire que la communication est passée pour imposer son point de vue mais là il y a juste apparence de communication mais pas communication.
C'est l'indexation sans discernement. Le rapport a l'autre moins la perception propre. La source même de la perversion qui détourne le sens pour obtenir quelque chose.
Les perceptions, les discernements, les appréhensions des autistes y sont insensible, tant qu'il sont hors communication. travailler la communication dans ce contexte est juste salutaire pour l'ensemble de la société.
Par contre ça s'oppose a toute l'énergie mise dans le sens du détournement du sens.
Pour y faire face il faut unir les force sur le point noirs qui pose problème, celui de la communication. Ca devrait être le point de ralliement de tout ceux qui veulent vraiment résoudre le problème lié a l'autisme, mais aussi profiter de la chance que c'est pour la société.
Les guéguerres de clan permettent juste d'éviter de le faire et de préserver les possibilités de détourner le sens.
Malgré les diverses positions technique moi je ne vois là que ces deux positions, et elle sont a mes yeux assez uniformément répartie dans chaque retranchement, des psy au parents en passant par tous les divers petits monde qui gravitent autour de l'autisme.
Si on arrivait a poser ce point fixe et a le positionner dans chaque contexte, a l'indexer relativement a chaque positionnement, je pense qu'on pourrait créer de la communication et faire tomber les apparences.
Inch'Allah