Comment se faire plaisir ?

[Fluxus]

Mais c'est fou, y a énormément de choses possibles et moi, j'ai l'impression de ne rien voir qui pourrait me correspondre... Ou alors, je ne regarde pas au bon endroit !

Par exemple, je sais que souvent, mon kiffe du Mardi après-midi au goûter, c'est un chocolat chaud dans mon mug équations avec un pain au chocolat acheté le matin même.

Pourtant, c'est pas extraordinaire hein, un goûter ! Mais le fait que ce soit 1 fois par semaine, ça rend le moment encore plus agréable et ça incite à en profiter encore plus.

Faudrait que je trouve le même genre de choses pour les jours où j'ai des tâches complexes à faire (pas forcément sur la bouffe)...

[Flower]

J'ai un peu du mal avec ça aussi. Surtout parce que chez moi, ça a tendance à tourner autour de la bouffe... Genre manger un gâteau/une viennoiserie/une glace, ou juste des chocolats, me faire un chocolat chaud ou un café avec du sirop, m'offrir un McDo ou un resto... Parfois je me dis que ce n'est pas idéal de voir la bouffe comme récompense comme ça.

Sinon ce que je fais pour me faire plaisir dans le sens "récompense", c'est prendre un bain. Parfois m'acheter un livre dont j'ai envie. Dans certains cas, ça peut aussi être "regarder la télé", surtout le dimanche après-midi. Ça a un côté "je fais ma flemmarde", d'autant que je regarde peu la télé. (Je parle vraiment d'émissions télévisées, pas de films.) Le top, c'est de rester en plus en pyjama.

[Hydrean]

Je me réfugi encore plus dans mes lectures ,la musique ou j’achète du nougat.
J’ai la chance de vivre près d’une forêt , je peux donc m’y promener

[Ostara]

Moi me faire plaisir c'est lire et écouter des revues parfums, en écrire,être avec mon mari et mes animaux, rigoler et m'amuser,un bon repas tranquille a la maison et m'offrir des parfums que je ne connais pas et que je découvre, aller dans la nature.

[Cracotte...]

Pleins de choses du quotidien, mon chat qui me fait des bisous la nuit sur le visage, rigoler avec mon conjoint, mes poilus quand ils remuent leur pompon, quand j'ai un peu confiance en moi, ranger ma maison. Un truc que j'adore c'est avoir mon pyjama tout propre et avoir changer les draps du lit,pfff j'adore mon lit si moelleux si apaisant.

[freeshost]

Dévorer des aliments, de la musique, des livres. (surtout umami, relaxante et sciences sociales respectivement)

Prendre des photos puis les trier. (donc marcher, voyager, baigner dans cultures et langues)

Mais je n'ai pas encore eu le temps de trier celles depuis l'été scandinave.

Sans oublier humour et humoristes, jeux de maux dits sois tu. Car si tu n'es pas cru, tu es cuit, malgré tous les avocats. C'est la fin des haricots. Tu es has bean.

[Antigone]

C'est en effet une question compliquée. C'est très difficile pour moi parce que j'ai souvent l'impression de n'avoir que deux modes
le mode : *"sans douleur", en gros je suis dans ma zone de confort, j'arrive à maintenir ma jauge d'énergie pour faire autre chose que dormir/bosser, et je suis suffisamment bien (psychologiquement et physiquement) pour faire des choses chiantes mais essentielles (comme le ménage et préparer un repas relativement équilibré, aller faire mes courses) sans que cela me tue, et des choses non-essentielles mais folles non plus (genre lire, aller à la bibliothèque, colorier)
le mode "survie" : je suis sur le fil, je dois organiser et chronométrer chaque action/interaction pour réussir à tenir jusqu'à l'heure d'enfin aller me coucher. Là pour le coup ma vie est réduite au strict essentiel (drive pour les courses, boulot, manger de la soupe en boîte).

Je n'ai pas la sensation d'avoir de mode "plaisir" dans le sens où certain.e.s l'entendent : ne faire que des choses qui te plaisent, pendant une journée. Lorsque j'essaie j'ai l'impression de me forcer. Je ne passe pas un mauvais moment loin de là, mais rien n'est naturel ni spontané. Déjà je suis obligée de planifier une journée "plaisir" ce que certain.e.s qualifieraient d'antinomique. Ensuite, si vraiment je m'écoutais pendant une journée entière, je ne ferai rien. C'est à dire rester devant ma baie vitrée, regarder dehors et écouter le silence. Donc mon plaisir c'est finalement le néant. C'est philosophiquement intéressant mais je ne sais pas si ça va t'être utile.

Par contre, j'ai quelques renforçateurs positifs qui m'aident à chaque jour effectuer les tâches coûteuses :
- se motiver à se lever le vendredi matin --> demain c'est le we tu pourras rester en pyjama toute la journée sans voir personne (parce que le pyjama c'est la meilleure tenue du monde surtout quand il est vieux, usé et informe)
- se motiver à aller travailler certains jours --> ce soir tu prendras un bain chaud (fonctionne aussi avec la perspective d'aller dans un espace bien être parce que j'ai découvert récemment que j'aimais mijoter comme un homard à noël - le bruit des bulles d'un jaccuzzi + l'eau chaude arrivent en quelque sorte à me déconnecter et éteindre mon cerveau )
- faire des courses --> je m'offre autant de temps + 10' à lire ou colorier que j'en ai passé dans le magasin (ça m'évite de sortir quasiment en courant en ayant oublié la moitié des courses )
- quand ce sont des grosses courses, comme en ce moment ce stress de Noël, je m'offre un livre après chaque virée (heureusement je n'ai pas tellement de cadeaux à faire et j'en ai commandé par mal sur internet )
- préparer ma classe, mes cours, mes RDV --> la compensation c'est un documentaire sur un sujet que je connais déjà un minimum ou un épisode de série tv que je connais déjà par coeur (commencer une nouvelle série c'est une épreuve).

J'ai un train de vie qui je pense serait qualifié de "triste", sans intérêt par beaucoup... Je suis incapable de me lever un matin en me disant allez F*** les préparations de cours, aujourd'hui je ne fais que ce que je veux, je vais au ciné, au resto au spa et danser toute la nuit (y a rien qui va dans cette phrase ) C'est lié au fait que j'ai très peu d'activités, même dans celles qui me plaisent, qui ne me "coûtent" pas un minimum - donc chaque chose doit être "pesé" entre " ce que ça va me coûter, en énergie notamment" et ce que ça va me rapporter en plaisir.
Par exemple j'adore les musées, les expos... quand j'y suis j'arrive à être dans le moment (si les conditions de visite ne sont pas non plus complètement atroces), à profiter. Mais pour y aller c'est tout un cheminement... parce que je dois anticiper chaque déplacement, interaction, la foule potentielle, la queue au guichet etc. Donc le plaisir pur ça n'existe pas chez moi. Mais en général quand je me force à surmonter les "désagréments" je ne regrette pas, et je garde un bon souvenir du moment. C'est peut être ça finalement le plaisir. chez moi.. des moments auxquels tu peux repenser en oubliant qu'il y avait aussi du "mauvais".