Hydrean a écrit : ↑mardi 17 septembre 2024 à 7:17Faut prendre en compte qu'en soit on ne vit pas dans le même écosystème contrairement aux chiens et les moustiques pour les chiffres et qu'ils n'ont pas les mêmes capacités de déplacement dans les zones habitables que les serpents ni la même fréquence de rencontre car on passe/s'installe plus souvent dans des zones où on pourrait rencontrer des serpents. On en rencontre très peu en comparaison . Si à la place des pigeons c'était des croco, ça aurait été bien différent.
Si on prend en compte l'un des rares environment partagé le nil, les attaques sont potentiellement plus fréquentes.
Oui, l'exposition aux crocodiles (ainsi qu'aux requins) est forcément moins élevée qu'aux moustiques, serpents et chiens
(ou pigeons
).
La base de données sur les morsures de crocodiles va dans ton sens : les crocodiles du Nil
feraient le plus de victimes humaines dans le monde.
Toutefois, si on prend un pays où le nombre d'attaques est très élevé comme le Mozambique d'après cette page, du fait d'une plus grande exposition à ces animaux... eh bien, les attaques annuelles de crocos
(plus de 300 pas nécessairement mortelles) ne rentrent même pas dans le top 50 des causes de décès du pays
[voir ici].
Plus intéressant encore, comparativement aux autres causes animales de décès là-bas : si on ne compte pas le paludisme du fait de l'exposition plus élevée aux moustiques et d'un vaccin pas toujours efficace/dispo, la seule autre cause de mort animale qui apparaît dans la liste est la schistosomiase. Aussi appelée bilharziose, c'est une maladie parasitaire, transmise par les escargots d'eau douce et qui ferait entre 20 000 et 200 000 morts annuellement et mondialement, suivant les sources
[voir ici] (562 décès au Mozambique).
Les chiffres les plus récents que j'ai trouvés, pour les attaques de crocodiles au Mozambique, sont d'au moins
10 décès et 23 personnes blessées, du début de cette année à avril. Multipliés à l'année, même s'il y a des variables, ça en fait une cause de mort qui demeure très rare là-bas — en comparaison.
Il y a aussi le fait que les crocodiliens sont des prédateurs
opportunistes et peu difficiles. Mais malgré cela, les attaques mortelles restent rares y compris dans les zones les plus exposées.
Ah et comme d'hab', ne pas oublier le gouffre abyssal entre les victimes humaines faites par les crocodiliens, et les victimes crocodiliennes faites par les humains : nous en tuons environ
1,5 million chaque année.
Sur ce, je propose de revenir au sujet du fil (ici ce sont les requins qui sont à l'honneur
![🦈](//cdn.jsdelivr.net/gh/twitter/twemoji@latest/assets/svg/1f988.svg)
) et de créer un fil sur les reptiles si tu souhaites en discuter davantage.
seul a écrit : ↑mardi 17 septembre 2024 à 7:59
On fait souvent une opposition dauphin/requin pour croire que l'un serait mieux que l'autre.
Mais en même temps tout roi ne peut se contenter d'un serpent ou d'un requin, que ce soit un requin baleine ou un requin marteau. Il a bien évidemment besoin d'un dauphin.
Les dauphins sont loin d'être des anges, un exemple avec un dauphin en rut...
dans le Finistère !
Hydrean a écrit : ↑mardi 17 septembre 2024 à 8:55C'est pas une question de mieux mais plus une question de dangerosité. De ce que je sais les dauphins n'ont jamais attaqué l'homme pour le goûter /manger.
La dangerosité n'est jamais à négliger, mais au final, comme le montre la vidéo dans mon précédent message, même un des plus dangereux requins (en théorie) ne l'est pas forcément (en pratique).
Bien sûr, je ne recommande pas pour autant aux gens d'aller nager avec des grands blancs. Il y a d'ailleurs des règles de prudence à observer quand on va se baigner dans des zones avec des requins, par précaution
(mais au final ça s'applique à énormément de choses, par exemple les transports comme dit précédemment [edit : ou la baignade pardi !]).
Même quand il y a morsure, celle-ci est souvent, comme expliqué aussi dans mon précédent message, une morsure d'exploration. Par exemple, un grand blanc peut immobiliser un phoque
(jusqu'à 190 cm et 170 kg pour les mâles et jusqu'à 170 cm et 145 kg pour les femelles) ou une otarie
(jusqu'à 2,4 m et 390 kg pour les mâles et jusqu'à 2 m et 110 kg pour les femelles) dès la première morsure.
Avec les humains, ils y vont moins franchement. Ce qui peut quand même entraîner la mort, cela dit.
[Edit - Je m'ai trompé. C'est en fait que les morsures sur surfeur·euses sont l'œuvre de spécimens trop petits pour avoir une chance d'attraper des pinnipèdes (agiles en plus d'être imposants), et qui se contentent de mordre "légèrement" (autrement dit, ils n'essayent pas de neutraliser la proie dès le départ, comme ils le feraient avec un pinnipède). Les grands requins blancs suffisamment gros pour chasser les pinnipèdes ne sont pas ou sont très peu impliqués dans ces attaques. Les requins semblent donc faire la différence.]
Par contre, il serait intéressant de savoir pourquoi le focus de la prédation marine est fait sur les requins et pas les orques(qui sont apparente aux dauphins) par exemple et qui sont vue comme des super prédateur. L'une des raisons serait qu'ils s'approchent rarement des zones de baignades là où l'être humain est le plus vulnérable contrairement aux requins donc on moins l'occasion de chercher à s'en prendre à l'être humain
Les attaques d'orques sont effectivement rares dans la nature ; elles sont plus fréquentes en captivité, et ont coûté la vie à 4 personnes
[voir ici].
Cela reste plus faible statistiquement que pour les requins. On peut donc raisonnablement considérer que les orques sont un danger moins grand que les requins pour nous (tout en gardant à l'esprit qu'on se base du coup sur une probabilité déjà extrêmement faible).
Mais le focus fait sur les requins est en très grande partie basé sur des préjugés et un manque d'information, comme souvent...
Le film
Les dents de la mer a contribué à cette image sanguinaire (VS
Sauvez Willy pour les orques
![Riant :lol:](./images/smilies/icon_lol.gif)
).
Mais d'après
cet article, il y a aussi une vision biaisée des requins remontant au Moyen-Âge, la peur de l'inconnu cristallisée autour des profondeurs des océans, ainsi que l'aspect spectaculaire des morsures mortelles ou graves (qui, bien que rares, sont impressionnantes et contribuent donc à la mauvaise réputation des requins).