Bonjour à vous,
Je fais appel à votre sagacité concernant une question qui me préoccupe depuis un certain temps.
Brièvement expliqué, je déteste les situations que j’appellerais à « choix multiples » dans un contexte sans un ordre de priorité ou un cadre clair, notamment au niveau professionnel. C’est comme si ne sachant par quoi commencer, cela bloquait mon action.
Non seulement je fais preuve de procrastination mais en plus cela induit de l’anxiété. J'ai l'impression de me transformer en hérisson face aux phares d'une voiture, prêt à me faire écraser.
J’ignore si cette difficulté à décider par quoi commencer, sans cadre ni priorités définies, résulte de mon TSA ou de mon TDAH, voir des traumatismes de mon enfance (famille dysfonctionnelle).
Pourriez-vous m’aider à y voir plus clair ? Est-ce un problème que vous rencontrez également ? Est-ce un trait connu du TSA ? etc…
D'avance un énorme MERCI pour votre aide.
Très cordialement
Moi
Excès de liberté et procrastination
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Excès de liberté et procrastination
TSA diagnostiqué
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Re: Excès de liberté et procrastination
Bonsoir,
Je me retrouve dans votre description. J'ai également beaucoup de mal à savoir par quoi commencé surtout qu'on ne l'aise toute latitude dans mes activités. Je reste parfois bloqué plusieurs heures, et ça me stresse aussi. Je me dis que ça va se voir que je fous rien. Mais dure de commencer. C'est la panne.
Puis parfois c'est juste l'opposé, je suis prise dans le tourbillon des idées et je passe d'un sujet à un autre. Et là dure de m'arrêter.
Je ne sais pas non plus si c'est lié au TSA. Jusqu'à il n'y a pas longtemps je pensais que c'était un mode de fonctionnement normal. Mais je me pose des questions depuis mon diagnostic récent.
Donc je suis les réponses...
Je me retrouve dans votre description. J'ai également beaucoup de mal à savoir par quoi commencé surtout qu'on ne l'aise toute latitude dans mes activités. Je reste parfois bloqué plusieurs heures, et ça me stresse aussi. Je me dis que ça va se voir que je fous rien. Mais dure de commencer. C'est la panne.
Puis parfois c'est juste l'opposé, je suis prise dans le tourbillon des idées et je passe d'un sujet à un autre. Et là dure de m'arrêter.
Je ne sais pas non plus si c'est lié au TSA. Jusqu'à il n'y a pas longtemps je pensais que c'était un mode de fonctionnement normal. Mais je me pose des questions depuis mon diagnostic récent.
Donc je suis les réponses...
TSA sans Déficience intellectuelle diagnostiqué en Libéral en 2024
En Burnout
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Re: Excès de liberté et procrastination
Ca me fait penser au fameux "Truc A est urgent", "Truc B est urgent", et ainsi de suite sauf qu'à la fin, on en arrive au point où tout est urgent, et donc de facto, rien ne l'est, ou en tout cas, rien ne l'est plus qu'autre chose. Ca montre une absence d'organisation du travail.
En soi, ça pourrait être une situation profitable si toutes les taches/missions étaient vraiment d'importance égale et si les faire prenait le même temps/effort, cela pourrait évidemment permettre de choisir laquelle faire en premier sans que cela ait un impact sur la suite, mais en général, on se retrouve souvent dans la situation où il y'a eu mauvaise communication, et il y'avait bien une tache plus importante, ou alors, une tache plus simple à faire, donc à faire avant car les autres taches aurait pris trop de temps/effort/moyens.
Je crois que quelqu'un avait partagé un diagramme sur les taches à réaliser, leur importance et leur difficulté pour savoir quoi faire, lesquelles traiter, et comment. Ce serait un bon début.
En soi, ça pourrait être une situation profitable si toutes les taches/missions étaient vraiment d'importance égale et si les faire prenait le même temps/effort, cela pourrait évidemment permettre de choisir laquelle faire en premier sans que cela ait un impact sur la suite, mais en général, on se retrouve souvent dans la situation où il y'a eu mauvaise communication, et il y'avait bien une tache plus importante, ou alors, une tache plus simple à faire, donc à faire avant car les autres taches aurait pris trop de temps/effort/moyens.
Je crois que quelqu'un avait partagé un diagramme sur les taches à réaliser, leur importance et leur difficulté pour savoir quoi faire, lesquelles traiter, et comment. Ce serait un bon début.
Diagnostiqué TSA sans déficience intellectuelle le 12/08/2022
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Re: Excès de liberté et procrastination
@Mizunotama
Merci pour votre réponse
En fait pour moi c'est plutôt l'inverse, dès qu'il y a des degrés d'urgence il m'est plus facile de déterminer par quoi commencer.
En revanche quand les tâches me paraissent d'importance égale et sans degré d'urgence alors je bloque totalement...
Merci pour votre réponse
En fait pour moi c'est plutôt l'inverse, dès qu'il y a des degrés d'urgence il m'est plus facile de déterminer par quoi commencer.
En revanche quand les tâches me paraissent d'importance égale et sans degré d'urgence alors je bloque totalement...
TSA diagnostiqué
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Re: Excès de liberté et procrastination
Oui, en général, il est préférable d'avoir une priorisation des taches, au risque de s'éparpiller. C'est peut-etre un peu le même sentiment que j'ai quand je vais dans une bibliothèque/librairie ou ludothèque/vendeur de jeux vidéos : je ne sais pas forcément quoi choisir devant la surabondance de choix. Dans ce cas là, j'ai tendance à choisir le premier choix que j'aurais fait intuitivement/instinctivement.bugmann a écrit : ↑mercredi 21 août 2024 à 8:58 @Mizunotama
Merci pour votre réponse
En fait pour moi c'est plutôt l'inverse, dès qu'il y a des degrés d'urgence il m'est plus facile de déterminer par quoi commencer.
En revanche quand les tâches me paraissent d'importance égale et sans degré d'urgence alors je bloque totalement...
Diagnostiqué TSA sans déficience intellectuelle le 12/08/2022
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Re: Excès de liberté et procrastination
C'est super intéressant ce que vous dites
traits autistiques
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Re: Excès de liberté et procrastination
Je suis dans un cas assez similaire.
En tout cas je sais que quand j'avais un objectif particulier, en l'occurrence lorsque j'étais étudiant et que je savais que je voulais (et que je devais) produire quelque chose d'ici la fin de mon cursus, je n'avais aucune difficulté à me focaliser sur la tâche et à y passer plusieurs heures par jour littéralement tous les jours, éventuellement sauf le dimanche où je me contentais d'arranger et de synthétiser mes notes.
Une fois mes études terminées, mon centre d'intérêt est resté le même mais je me retrouve à procrastiner beaucoup plus souvent, et avoir davantage de mal à sortir des livres de mes étagères pour les lire. Depuis j'ai remarqué que je fonctionnais autrement. Ce que je peux faire sur le court terme, j'ai tendance à le faire le plus rapidement possible, tandis que ce qui peut être remis à plus tard je le commence aussi immédiatement mais je prends davantage de temps pour le terminer, en étalant la charge de travail sur le long terme.
Bien sûr en parallèle à tout ça il y a aussi le stress et l'anxiété liés à l'accomplissement de la tâche comme telle. Dans mon cas l'anxiété était souvent malgré elle un moteur puissant à me faire travailler, je n'ai jamais été en retard sur le moindre travail. Et très souvent le schéma était le même, à savoir : stress important initial, ébauche produite le plus rapidement possible pour tenter d'avoir déjà un "squelette" à étoffer, constitution du reste du travail, et relecture interminable pour parfaire et/ou corriger le travail en espérant qu'il soit convenable.
Bien sûr mon témoignage ne vaut que dans le cadre académique de l'université, comme je l'ai écrit ailleurs je n'ai jamais eu un emploi, donc je ne peux pas témoigner à ce niveau-là et je pense même en être incapable, je n'arrive absolument pas à m'imaginer avoir quotidiennement de nouvelles choses à faire et devoir les organiser moi-même, hormis avec la règle du "court-terme en premier".
En tout cas je sais que quand j'avais un objectif particulier, en l'occurrence lorsque j'étais étudiant et que je savais que je voulais (et que je devais) produire quelque chose d'ici la fin de mon cursus, je n'avais aucune difficulté à me focaliser sur la tâche et à y passer plusieurs heures par jour littéralement tous les jours, éventuellement sauf le dimanche où je me contentais d'arranger et de synthétiser mes notes.
Une fois mes études terminées, mon centre d'intérêt est resté le même mais je me retrouve à procrastiner beaucoup plus souvent, et avoir davantage de mal à sortir des livres de mes étagères pour les lire. Depuis j'ai remarqué que je fonctionnais autrement. Ce que je peux faire sur le court terme, j'ai tendance à le faire le plus rapidement possible, tandis que ce qui peut être remis à plus tard je le commence aussi immédiatement mais je prends davantage de temps pour le terminer, en étalant la charge de travail sur le long terme.
Bien sûr en parallèle à tout ça il y a aussi le stress et l'anxiété liés à l'accomplissement de la tâche comme telle. Dans mon cas l'anxiété était souvent malgré elle un moteur puissant à me faire travailler, je n'ai jamais été en retard sur le moindre travail. Et très souvent le schéma était le même, à savoir : stress important initial, ébauche produite le plus rapidement possible pour tenter d'avoir déjà un "squelette" à étoffer, constitution du reste du travail, et relecture interminable pour parfaire et/ou corriger le travail en espérant qu'il soit convenable.
Bien sûr mon témoignage ne vaut que dans le cadre académique de l'université, comme je l'ai écrit ailleurs je n'ai jamais eu un emploi, donc je ne peux pas témoigner à ce niveau-là et je pense même en être incapable, je n'arrive absolument pas à m'imaginer avoir quotidiennement de nouvelles choses à faire et devoir les organiser moi-même, hormis avec la règle du "court-terme en premier".
Diagnostiqué du Syndrome d'Asperger à intensité modérée, en septembre 2023