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par Fluxus » samedi 20 juillet 2024 à 15:11
De mon côté, j'ai remarqué un truc au niveau de ma perception entre l'époque où j'avais conduit pour la première fois de ma vie (sur manuelle) et maintenant.
Quand j'ai commencé à conduire sur boîte manuelle il y a 5 ans, j'avais eu mon code du premier coup environ 1 mois avant de conduire. La pratique me posait beaucoup de soucis, en partie à cause de mes problèmes de coordination et visuo-spatiaux + douleurs en conduisant même avec installation au poste de conduite rectifiée plusieurs fois + troubles qui à l'époque n'étaient pas diagnostiqué du tout. Il y a aussi eu le fait que je n'étais pas du tout à fond mentalement et que je négligeais beaucoup de choses importantes.
Au final, en reprenant la conduite sur boîte automatique 4 ans plus tard, j'ai pu améliorer un truc : C'est qu'entre mes diagnostics et les traitements et prises en charge adaptés, j'ai pu me rendre plus disponible pour me concentrer sur la conduite et donc, j'ai corrigé très rapidement les points qui posaient souci et que je négligeais beaucoup par le passé à l'époque, notamment au niveau du regard et de la concentration. Donc mes problèmes de motricité et neuro sont toujours présents mais ça a fait déjà une sacré différence sur ma façon de conduire.
Sauf qu'entretemps, ba au final, le code, il commençait à dater un peu... Donc je l'avais toujours en tête mais des fragments par ci et des fragments par là... Donc ensuite, comme certains le savent, j'ai fini par arrêter la conduite sur automatique, j'ai laissé périmer mon code...
En le repassant la semaine dernière (l'épreuve théorique, donc) et en ayant déjà eu une expérience de quasi 30h de conduite (donc la pratique), j'ai réalisé quand même qu'au final, un de mes gros soucis, c'était de pas réussir à faire la transition de la théorie à la pratique. C'est à dire que j'avais progressé sur les éléments essentiels comme précisé ci-dessus (regard, attention, concentration même si ça restait toujours très énergivore) mais en fait, ça me servait plus à rien parce que je ne savais pas où conduire en fait.
Quand je dis que je ne savais pas où conduire, c'est qu'en fait, il m'était impossible de réussir à respecter le code en pratique à la lettre pour un certain nombre de situations... Comment prendre un giratoire, une intersection, s'insérer sur une voie de stockage, rentrer et sortir d'un parking... Parce qu'en fait, je ne savais pas où me placer. En fait, j'avais pas encore ce raisonnement de lier la théorie à la pratique pour l'acte de la conduite qui était déjà compliqué par mes troubles.
Et j'ai réalisé qu'en repassant mon code, tout ça avait son importance mais j'ai pu le comprendre qu'après avoir conduit un certain temps au final...
Bref, rien d'exceptionnel mais j'imagine que dans le TSA, ça a quand même son importance cette sorte de transition entre la théorie et la pratique, le passage au concret, en situation réelle.
EDIT : Pour préciser le passage du "Je ne savais pas où conduire", c'était vraiment en gros : "Ok, en théorie je sais ça, ça et ça..." mais mon cerveau n'était absolument pas du tout dans le "Comment je peux mettre cette théorie en application en situation réelle sur la route ?". Comme si c'était des connaissances apprises par coeur mais rien de plus, impossible à réexploiter en pratique.
TSA sans déficience intellectuelle et sans altération du langage + trouble anxiodépressif associé - CRA régional (2021)
Ce n'est qu'en essayant continuellement que l'on finit par réussir.
Plus ça rate, plus on a de chances que ça marche. ~ Les Shadoks