[Index Éducation] Parlons ici d'éducation, d'enseignement...

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Tugdual
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Re: [Index Éducation] Parlons ici d'éducation, d'enseignement...

Message par Tugdual »

Bachoter n’est pas la meilleure façon d’apprendre :
Extrait :
Il est préférable d’étaler l’apprentissage d’un sujet particulier de manière plus progressive et sur une période plus longue. C’est ce qu’on appelle l’effet d’espacement, qui permet de mieux assimiler les compétences et les connaissances, et à plus long terme.

Des recherches ont montré que nous nous souvenons mieux des informations lorsque nous laissons s’écouler un certain temps entre le moment où nous étudions une chose et celui où nous la revoyons.

[...]

En classe, espacer les séances d’apprentissage équivaut à réviser les leçons et faire des exercices pratiques le jour suivant, ou à retarder les devoirs de quelques semaines plutôt que de les revoir dès que possible. En règle générale, les psychologues suggèrent que le meilleur moment pour réétudier une matière est lorsqu’elle est sur le point d’être oubliée – pas avant, mais pas non plus après.

[...]

La recherche a montré que la façon la plus efficace de combiner la mise en pratique des connaissances avec l’effet d’espacement est de procéder à des tests durant le premier cours, suivis d’au moins trois séances pour réactiver le sujet, avec de longs intervalles. Cela est tout à fait possible dans le cadre de l’année scolaire.

Par exemple, après un premier cours sur une notion, la mise en pratique des connaissances pourrait se faire par le biais d’un devoir à la maison au bout de quelques jours, puis d’un test ou d’un examen blanc après un autre laps de temps. La période de révision avant les examens constituerait alors la troisième occasion de consolidation des savoirs.
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
Hydrean
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Re: [Index Éducation] Parlons ici d'éducation, d'enseignement...

Message par Hydrean »

hazufel a écrit : lundi 13 mai 2024 à 9:41 Dans Télérama, et entendu ce matin sur France Culture, à propos de la confirmation de la fermeture de l'école d'Art de Valenciennes, seule école de secteur du domaine, et ayant dans ses élèves, une très grande majorité de boursiers.

Les écoles d’art et de design vont-elles disparaître ?
Les propos controversés de Rachida Dati, envisageant la fermeture de plusieurs d’entre elles, l’ont confirmé. De Chalon à Toulouse, les écoles d’art et de design, dépendantes de collectivités financièrement exsangues et délaissées par l’État, sont en danger.
En conclusion :
Alors que le nombre de candidats aux études artistiques augmente, il semble pour elle plus confortable de montrer du doigt Villes et Régions au cas où de nouveaux établissements seraient défaillants. « Le malaise de ces écoles est un symptôme de plus dans une société où on a tout démoli. Comme celui des infirmières, des médecins, de l’Éducation nationale, des agriculteurs », résume une professeure. Et pendant ce temps les coûteuses formations privées prospèrent.
Spoiler : Article complet : 
Assemblée nationale, mardi 19 mars. Devant les députés de la commission des affaires culturelles, Rachida Dati se dit prête à « fermer certaines écoles » d’art et de design « déconnectées de la réalité ». Chez les étudiants et les enseignants, c’est la consternation. La veille, leurs syndicats étaient reçus par le cabinet de la ministre. La rencontre s’était plutôt bien passée, après un long silence et une année scolaire 2022-2023 marquée par les crises et les grèves. Mais après la sortie de Rachida Dati à l’Assemblée, le syndicat étudiant Le Massicot envisage « de fortes mobilisations ». Quelques jours après, la ministre tente de corriger le tir en déclarant son attachement au service public. Trop tard. L’inter-organisations Écoles d’art et design en lutte avertit aussitôt de sa « vigilance ».

La menace de fermeture, l’École média art (ÉMA), à Chalon-sur-Saône, la connaît déjà. Dans cette ville où la ministre a passé son enfance, l’État vient de retirer l’ÉMA de Parcoursup, la plateforme d’inscription en ligne pour l’enseignement supérieur. L’école ne peut plus accueillir de candidats en première année pour 2024. Le ministère de la Culture et le président du Grand Chalon, Sébastien Martin, de droite tendance Xavier Bertrand, se renvoient la responsabilité d’une situation très confuse.

Enseignants et étudiants, eux, ont appris la nouvelle dans la presse locale. Depuis, le cabinet de Sébastien Martin assure vouloir « ne laisser personne sur la touche » en attendant qu’une nouvelle « formation artistique » se mette un jour en place. Et les cours du soir pour amateurs continueront. Mais l’association des étudiants, le Club-Made, n’admet pas cette triste fin annoncée, alors que ses représentants se disent « très bien accompagnés » par l’équipe pédagogique.

L’École supérieure d’art et de design de Valenciennes subit le même sort. Elle a été écartée de Parcoursup en 2023 faute de financement local : depuis près de dix ans, le maire Horizons et président de la communauté d’agglomération, Laurent Degallaix, rabotait les crédits. Le précédent directeur ayant démissionné, une directrice provisoire gère les affaires courantes en attendant une probable fermeture. Et avant Valenciennes et Chalon, l’école de Rueil-Malmaison avait déjà baissé le rideau en 2011, suivie par celle de Perpignan en 2016.
Des déficits parfois abyssaux

Les trente-quatre écoles publiques d’art et de design territoriales délivrent en trois ou cinq ans des diplômes nationaux, mais leur budget dépend à 87 % des collectivités locales. Elles ne luttent pas à armes égales face aux dix nationales (Beaux-Arts de Paris ou de Nancy, École nationale supérieure de création industrielle, Arts-Déco de Paris…), qui forment aux mêmes diplômes, mais sont financées par l’État. Or, depuis 2022, les territoriales subissent de plein fouet l’inflation — compensée par l’État dans les écoles nationales.

À cela s’est ajoutée une réévaluation des salaires, qui représentent 80 % de leurs dépenses. Certaines ont ainsi accumulé des centaines de milliers d’euros de déficit. « Pour boucler notre budget, nous puisons dans nos réserves. D’ici quatre ans, elles seront épuisées. C’est déjà le cas dans d’autres établissements. La situation va immanquablement se dégrader », prévient Ulrika Byttner, directrice de l’École supérieure d’art et design Le Havre-Rouen, et coprésidente de l’Andea, Association nationale des directeurs d’écoles supérieures d’art.

À lire aussi :

Rachida Dati affirme que la fermeture d’écoles d’art n’est pas “un objectif” mais “un risque”

La qualité de l’enseignement s’en ressent. En 2023, par exemple, Toulouse a accordé à son école une rallonge d’un million, en contrepartie d’un plan d’économie de 400 000 euros en 2024. Conséquence : « Cette année, nous n’organisons pas de conférences, nous n’invitons pas d’artistes à des workshops, nous n’envoyons pas les élèves en voyage d’études. Et les horaires d’ouverture des ateliers ont été réduits », regrette un représentant syndical. Là où les écoles sont adossées à un centre d’art, comme l’ensemble Moco-Esba (Montpellier Contemporain-École supérieure des beaux-arts), les choses se passent mieux, mais au prix d’une diminution du budget consacré aux expositions.

Ces difficultés poussent certaines collectivités à augmenter les frais d’inscription. C’est le cas pour Tours-Angers-Le Mans, où, en février, un projet de forte hausse (de 520 euros pour les non-boursiers cette année, ces frais passeraient à 920 en 2026) a provoqué une occupation des locaux par les étudiants. Ces décisions sont d’autant plus mal vécues que les boursiers paient plein pot (ou avec une petite réduction), alors qu’ils sont exonérés dans les écoles nationales, où, pourtant, s’inscrire coûte souvent moins cher (438 euros aux Beaux-Arts de Paris, 600 euros à Nantes-Saint-Nazaire). Or les territoriales accueillent de nombreux boursiers (plus de 50 % dans cinq écoles, selon la Cour des comptes).

Face à l’urgence, le gouvernement a débloqué en 2023 une aide de 2 millions, qui « ne compense même pas la hausse des salaires », constate Ulrika Byttner. L’inter-organisations, elle, chiffre à 60 millions le montant qu’il faudrait apporter aux écoles pour les faire tourner correctement. En décembre dernier, le Sénat a voté une augmentation de leur dotation de 16 millions, mais le gouvernement les a retirés de la loi de finances définitive.
Une loi attendue désespérément

Les causes du désarroi sont avant tout structurelles. Le ministère en a été informé par trois rapports successifs. Il a lui-même commandité le dernier en date, rendu en octobre 2023 par Pierre Oudart, directeur de l’Institut national supérieur d’enseignement artistique Marseille-Méditerranée. En le présentant aux sénateurs en décembre, celui-ci a décrit un système « mal fichu ». La carte de l’enseignement supérieur artistique remonte au XVIIIe siècle et à ses écoles municipales de dessin, complétées au XIXᵉ par des formations pour le textile ou la céramique. Renommées écoles des beaux-arts au XXᵉ siècle, elles ont ensuite, pour certaines, intégré le design. Avec le statut de régies municipales : les communes prenaient en charge leur gestion.

Mais, à partir des années 2000, la France s’est s’alignée sur le système universitaire européen en appliquant le « processus de Bologne », adopté en 1999 par vingt-neuf pays. Ce qui implique l’autonomie juridique et pédagogique des écoles. En 2011, de nouvelles structures, les établissements publics de coopération culturelle (EPCC), ont ainsi pris la suite des régies (sauf à l’ÉMA de Chalon, qui a gardé son ancien statut). Mais leur financement n’a pas été clairement défini : certains EPCC, pour des raisons historiques, sont plus soutenus par l’État que d’autres. Quant à la contribution des Régions et des métropoles, elle varie au gré des choix politiques et des ressources. À Rouen, par exemple, la métropole soutient son école, contrairement à Lyon ou Marseille.

De plus, les moyens de l’autonomisation n’ont pas suivi. Si bien que les EPCC ont le plus grand mal à assurer des tâches administratives toujours plus lourdes. Il faut rendre des rapports pour faire accréditer les diplômes, répondre à des appels à projets pour obtenir des crédits de recherche, établir des statistiques… Socle institutionnel « de bric et de broc » et bureaucratisation produisent un climat « délétère » et « une souffrance au travail généralisée », observe Pierre Oudart. Les arrêts maladie et les départs se multiplient, les directions valsent. Les professeurs, eux, se sentent « délaissés » : le salaire brut de base est de 1 969 euros par mois dans une école territoriale, contre 2 239 dans une nationale, et l’écart se creuse avec l’ancienneté. L’alignement sur l’université exige de ces enseignants un travail de recherche, mais ils ne peuvent prendre un congé rémunéré pour le réaliser, alors que les professeurs des écoles nationales y ont droit.

Le salut passe par une loi remettant les choses à plat. Mais, pour l’instant, Rachida Dati répond surtout « performance » et « professionnalisation ». Dès la rentrée 2024, tout le monde devra proposer l’alternance : les étudiants choisissant cette voie deviendront des salariés et partageront leur temps entre les cours et l’entreprise. Pourquoi pas, mais comment faire sans moyens supplémentaires ? Et quel artiste ou designer peut recruter un apprenti dans un paysage culturel largement précarisé ? Les sidérants effets d’annonce ont sans doute pour but de faire oublier la réalité : la ministre, à qui Bercy vient de retirer 204 millions d’euros, n’a plus aucune marge de manœuvre.

Alors que le nombre de candidats aux études artistiques augmente, il semble pour elle plus confortable de montrer du doigt Villes et Régions au cas où de nouveaux établissements seraient défaillants. « Le malaise de ces écoles est un symptôme de plus dans une société où on a tout démoli. Comme celui des infirmières, des médecins, de l’Éducation nationale, des agriculteurs », résume une professeure. Et pendant ce temps les coûteuses formations privées prospèrent.
Après les propos de cette ministre sur l'Archéologie préventive qui est selon elle, n'est que "creuser un trou pour creuser un trou", il est plus que désespérant, décourageant, terrifiant de percevoir la pauvreté en devenir du savoir et des connaissances offertes aux futurs élèves dans ce pays.

Que deviendront ces élèves issus de territoires où le chômage a déjà dévasté les familles après la fermeture de toutes les usines dans lesquelles travaillaient leurs grands-parents et leurs parents (les écoles de Valencienne et de Chalon sur Saône seront bientôt fermées, terrains ouvriers d'antan) et qui aspiraient à de nouvelles perspectives en décidant d'apprendre les gestes, les techniques, les connaissances que leur dictaient leurs sensibilités multiples ?

Mais suis-je bête, je devrais me réjouir, l'IA va les sauver :? :hotcry: :hotcry:
C'est quand même hallucinant venant d'une ministe de la culture (après j'ai rien contre l'IA, je pense que ça devrait être un outil d'accompagnement plus que de remplacement).
TSA confirmé le 01/05/24.
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Tugdual
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Re: [Index Éducation] Parlons ici d'éducation, d'enseignement...

Message par Tugdual »

Comment aider :
Extrait :
Les chercheurs considèrent en général le perfectionnisme sous deux angles :
  • les aspirations perfectionnistes : être déterminé à atteindre des objectifs et à réaliser de grandes choses ;
  • les préoccupations perfectionnistes : l’inquiétude quant à la capacité de répondre à des normes élevées, accompagnée d’autocritique sur les performances.
Si des aspirations perfectionnistes peuvent être positives et conduire à des résultats élevés, les préoccupations perfectionnistes peuvent accroître le risque que les enfants développent des troubles alimentaires, de l’anxiété ou de la dépression, et qu’ils obtiennent des résultats scolaires inférieurs.

[...]

Une série de facteurs génétiques, biologiques et environnementaux influencent le perfectionnisme chez les enfants. En tant que parent, notre rôle est important. Si les résultats des recherches suggèrent que nous ne pouvons pas réussir à augmenter les aspirations perfectionnistes qui sont positives, une éducation sévère ou contrôlante peut augmenter les préoccupations perfectionnistes négatives.

Les parents qui sont eux-mêmes perfectionnistes peuvent aussi induire ce type d’attitude chez leurs enfants.

[...]

Les personnes ayant des tendances perfectionnistes se fixent souvent des objectifs impossibles à atteindre. Nous pouvons les aider à développer plus de flexibilité et à se fixer des objectifs plus réalistes en leur posant des questions comme : « Que devrais-tu faire pour te rapprocher un peu plus de cet objectif ? » Il est également utile d’identifier le minium et le maximum qu’on peut atteindre. Si votre enfant tient à décrocher une note élevée à l’école, par exemple, fixez-la comme « maximum à atteindre », puis aidez-le à identifier un « score minimum » qu’il jugerait acceptable, même s’il n’est pas satisfait du résultat.

[...]

Lorsque notre enfant ou notre adolescent est frustré, en colère, triste ou accablé, nous pouvons l’aider à nommer, exprimer et valider toutes ses émotions.

Les parents peuvent craindre que le fait de reconnaître les émotions négatives de leur enfant ne les aggrave, mais c’est le contraire qui est vrai.

[...]

Le perfectionnisme est associé à de la rigidité et à l’idée qu’il n’existe qu’une seule façon de réussir. Nous pouvons au contraire encourager la flexibilité et la créativité chez les enfants.
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).