[Index Sociologie] Le racisme/sexisme...

Pour les gens qui ont simplement envie de discuter sans souhaiter faire passer d'information particulière.
Soline34
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Re: [Index Sociologie] Le racisme/sexisme...

Message par Soline34 »

seul a écrit : samedi 1 juin 2024 à 14:54 C3PO je croyais qu'incel ça voulait dire ne pas réussir à se mettre en couple, je ne pensais pas que ça signifiait quelque chose
C’est à dire que les incels s’affichent officiellement comme des pauvres victimes qui n’ont pas le droit à l’amour. Puis leur discours évolue: victimes des femmes qui ne veulent pas d’eux. Puis victimes des femmes (qualificatifs outranciers et haineux). Et enfin but ultime : vivre sans les femmes et pour certains les éradiquer
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hazufel
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Re: [Index Sociologie] Le racisme/sexisme...

Message par hazufel »

:bravo: Merci Soline34, tu as très bien résumé.

En immersion, il y a quelques jours (et ça fait très peur) :
Le phénomène incel gagne en puissance, y compris en France, porté par la popularité des contenus masculinistes sur les réseaux sociaux. Pour mieux comprendre les processus de radicalisation à l’œuvre, nous avons infiltré le forum principal de la mouvance. Une plongée dans un monde ultraviolent et désespéré.
Haine des femmes, immersion dans le monde sombre des incels
Spoiler : Article de mediapart : 
Au petit matin du mardi 21 mai, les enquêteurs ont interpellé Axel G. à son domicile d’Eysines (Gironde). Au cours de sa garde à vue, le jeune homme de 26 ans a reconnu son aversion pour les femmes et sa volonté de perpétrer une tuerie de masse dans la cité girondine.
Quelques mois plus tôt, le 19 septembre 2023, un jeune homme d’une vingtaine d’années a été arrêté par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) dans les Hauts-de-France, dans le cadre d’une enquête préliminaire du Parquet national antiterroriste (Pnat), pour association de malfaiteurs terroriste. Des substances pouvant servir à la confection d’explosifs auraient été retrouvées chez lui. Selon des informations dévoilées par Marianne, il présente un profil d’ultradroite « typiquement incel ».
Incel, pour « involuntary celibate », « célibataire involontaire » en français. Une communauté apparue sur le Web au début des années 2000, qui regroupe des hommes se sentant exclus du « marché de l’amour » et qui ont développé, au fil du temps, une misogynie extrême.
Le phénomène a explosé aux yeux du monde le 23 mai 2014, jour de la tuerie d’Isla Vista, en Californie, perpétrée par Elliot Rodger et qui a fait six victimes ; et le 23 avril 2018, date choisie par Alek Minassian, incel revendiqué, pour foncer sur un trottoir de Toronto avec un van et tuer dix personnes, dont huit femmes. Entre 2014 et 2020, les attaques liées à l’idéologie incel ont fait près de cinquante victimes, selon une étude de l’université de Georgetown. Un chiffre dépassé depuis.

Cantonnée aux pays anglo-saxons, l’idéologie incel fait de plus en plus d’adeptes sur toute la planète. Selon une étude de l’American Psychological Association datant de 2022, ses partisans seraient plus de 100 000 dispersés sur différents sites et plateformes. La France n’y échappe pas.
Une interminable litanie plaintive et rageuse
Mais qui sont-ils exactement ? Pour répondre à cette question, nous avons infiltré le forum principal, incels.is, en nous faisant passer pour un incel durant plusieurs semaines, et avons échangé avec certains d’entre eux, notamment des Français. Une immersion dans un univers dominé par le sexisme, l’homophobie, le racisme, et un désespoir absolu.
Créé en 2017, incels.is compte aujourd’hui plus de 25 000 membres. Ce qui interpelle d’emblée, ce sont les pseudonymes utilisés : lifeisbullshit, GameOver, ItsovERfucks (« ER » en majuscules est une référence au tueur de masse Elliot Rodger), Stupid Clown, NeverEvenBegan, SubHuman… Des alias chargés de violence et d’autodétestation, accompagnés d’images du Joker, de Patrick Bateman (le personnage principal d’American Psycho, roman de Bret Easton Ellis sorti en 1991), de Pepe the Frog, mème bien connu de l’ultradroite, de croix gammées, de scènes de guerre…

Plus de 12 millions de posts ont été écrits sur le forum. Une interminable litanie, plaintive et rageuse, dont les femmes sont la principale cible. Florilège des sujets les plus populaires au moment où nous écrivons ces lignes :

– « Voici pourquoi aucun mec ne devrait sortir avec une femme qui a déjà baisé un homme avec un gros pénis » 6 000 vues, 131 réponses.
– « Les hommes sont maintenant terriblement désavantagés », 2 000 vues, 47 réponses.
– « Le sexe est un besoin humain, les femoïdes ont tord [sic] de nous en priver », 2 000 vues, 26 réponses.
– « Les gens me détestent à la seconde où ils me voient », 1 000 vues, 33 réponses.
– « Les adolescentes sont des salopes, pas des “enfants” », 8 000 vues, 164 réponses.
– « Restez à la maison est meilleur pour votre santé mentale. Limitez le temps que vous passez dehors », 6 000 vues, 92 réponses.
– « Comment est-il possible de ne pas détester les femmes ? », 5 000 vues, 67 réponses.

On peut y lire des apologies du viol, des célébrations de féminicides, des récits de catfishing (le fait de séduire quelqu’un en usurpant une identité), des discussions sur les meilleures méthodes pour se suicider, y voir des photos d’assassinats ou de torture… Le tout dans un langage en partie codé.
La femme est ainsi une « femoïde », une créature primitive réduite à sa biologie, manipulatrice et incapable d’empathie. Autre petit nom qui lui est accolé : « toilettes »… Elle est le personnage central d’une sorte d’encyclopédie créée par les incels eux-mêmes, associée au forum, et qui vise à crédibiliser leur « pensée ».

Une justification pseudo-scientifique

Pour la résumer en un mot : c’est une hiérarchie. Les incels s’en remettent à ce qu’ils appellent « l’échelle des déciles », une notation de 1 à 10 des individus en fonction de leur physique. Tout en haut, on trouve les « Chad », des hommes « généralement beaux, musclés, grands et riches, ou qui ont un statut élevé », selon leur wiki. « Ils ont des traits masculins intimidants tels qu’une mâchoire carrée, des yeux de chasseur, des pommettes prononcées, un menton large et un cou épais. »

L’équivalent féminin, les « Stacy », sont des femmes « vaniteuses, et obsédées par les bijoux, le maquillage et les vêtements ».
Tout en bas, en dessous de 3, les incels, « considérés comme des sous-humains par la plupart des femmes ».
Ils y associent la loi de Pareto, ou « principe des 80-20 », pour assurer que 80 % des femmes ne s’intéressent qu’aux 20 % des hommes les plus attirants. Rajoutez quelques autres concepts obscurs, des études sur l’augmentation du célibat dans le monde, et voici pour le corpus pseudo-scientifique.

Vient ensuite le concept des pilules, emprunté au film Matrix, sorti en 1999. Dans une scène du film, Morpheus propose deux pilules à Neo, le personnage principal. S’il choisit la bleue, il reste dans la simulation, s’il prend la rouge, il découvre la réalité de sa situation. Cette séquence adorée des complotistes a aussi été récupérée par les masculinistes. La pilule rouge est censée révéler à celui qui l’ingère qu’il vit dans une société dominée par les femmes. Elle est très présente chez les MGTOW, pour « Men Going Their Own Way », une autre communauté web misogyne qui encourage à n’avoir que des relations utilitaires avec les femmes, essentiellement sexuelles, tarifées si besoin.
Les incels, eux, se réfèrent à la pilule noire, qui s’oppose à la pilule rouge par son fatalisme : quand on est né tout en bas de l’échelle, rien ne peut nous permettre de nous élever. En découle une noirceur emprisonnante.
L’esprit de hiérarchie se retrouve chez les incels entre eux : ils se catégorisent en fonction de leur affliction supposée. Ce qui donne un inventaire baroque : un baldcel perd ses cheveux, un skullcel a une structure osseuse déficiente, notamment au niveau de la mâchoire, un mentalcel souffre de troubles mentaux, un birdcel a une tête qui ressemble à celle d’un oiseau…
Solitude et renoncement
En messages privés, les utilisateurs sont moins virulents que dans leurs posts publics. Tous, ou presque, racontent des histoires de solitude. « C’est ma seule compagne », dit l’un d’eux ; « Je me suis acclimaté à l’isolement », assure un autre.
Ceux avec qui nous avons dialogué disent n’avoir eu aucune expérience sexuelle. Ils accusent le féminisme, la communauté LGBTQI+, la modernité, la pornographie, Tinder… Ce qui frappe, c’est leur renoncement, alors qu’ils sont souvent jeunes. Le site semble autant agir comme un refuge, un défouloir, qu’une présence réconfortante, et certains y sont connectés en permanence.
Les incels évoluent dans des milieux très masculins, avec une image dégradée des femmes, qu’ils ne fréquentent quasiment pas.
Louis Neymon, chercheur spécialiste des masculinités
Qui sont-ils réellement, derrière leur pseudo ? Une étude américaine de 2022 supervisée par la chercheuse en psychologie Sophia Moskalenko, et basée sur un sondage interne au forum, dévoile de précieuses informations. Ils ont 25 ans en moyenne et sont majoritairement blancs, mais de nombreuses nationalités sont représentées. 95 % sont dépressifs, 94 % souffrent d’anxiété et 74 % disent avoir des troubles du spectre autistique.
Fait très caractéristique révélé par l’étude : ils ont presque tous subi du harcèlement scolaire. C’est également ce qui ressort de nos échanges. « Ça a ruiné ma vie », raconte l’un. « Ça a bousillé mon estime de moi-même », nous révèle un autre. Ce qui ne les empêche pas de se harceler entre eux, notamment à travers la chasse aux fakecels, des usurpateurs soupçonnés d’être, au choix, des faux célibataires, des femmes, des gays, ou des infiltrés, agents du FBI, chercheurs ou journalistes… Dans un thread dédié au bannissement, un membre se désole : « Nous reproduisons ici ce que nous subissons à l’extérieur. »
Louis Neymon, doctorant à l’université Paris-Saclay et spécialisé dans les masculinités, a travaillé sur les communautés incels française et belge, et produit en 2023 un mémoire passionnant sur le sujet. Il décrit un schéma de radicalisation : « On ne devient pas incel par hasard, du jour au lendemain. Beaucoup viennent de petites villes de province, d’endroits parfois reculés. Ils évoluent dans des milieux très masculins, avec une image dégradée des femmes, qu’ils ne fréquentent quasiment pas. Leur isolement les pousse sur Internet, où ils vont d’abord tomber sur des influenceurs masculinistes, type Andrew Tate, et s’enfoncer jusqu’aux idées incels. C’est un engrenage. » Un engrenage dont certains ne sortent pas : le sujet du suicide est omniprésent dans leurs échanges.
Des tueurs de masse idolâtrés
Sur le site, les tueurs incels sont appelés « les saints ». Au sommet de ce panthéon trône Elliot Rodger. Cet étudiant de 22 ans a tué six personnes, blessé quatorze autres avant de se donner la mort le 23 mai 2014 en Californie. Il avait envoyé un « manifeste » à ses proches avant son attaque et publié une vidéo dans laquelle il annonçait ce qu’il nommait « Day of Retribution » (« le jour du châtiment »). Il a inspiré plusieurs copycats, c’est-à-dire des individus qui souhaitent copier son crime, notamment Alek Minassian, responsable d’une attaque à Toronto (Canada) qui a fait dix morts et seize blessé·es le 23 avril 2018. Il est considérablement mentionné sur le forum, à tel point qu’il a donné naissance à l’expression « going ER », soit « faire une ER », qui signifie « passer à l’acte ». Et l’on trouve de nombreux posts de membres assurant qu’ils sont sur le point de « faire une ER »…
Illustration 3Agrandir l’image : Illustration 3
Elliot Rodger, responsable de la tuerie d’Isla Vista, en Californie, dans la vidéo publiée le même jour que la fusillade, le 23 mai 2014. © AP via Sipa
Quelle est la part de provocation ? L’anonymat et l’humour troll autorisent toutes les outrances, notamment pour obtenir l’approbation du groupe. Pour Louis Neymon, « seulement une petite minorité est totalement radicalisée ». « Ils sont très agressifs derrière l’écran mais ce sont surtout des gens très tristes qui n’ont que ça dans leur vie. Ce qui n’empêche pas que certains soient réellement dangereux. »
Au-delà des incels, c’est toute la « manosphère » qui est en pleine expansion, notamment sur les réseaux sociaux. Une étude du groupe Ekō de mars 2023 explique à quel point l’algorithme de TikTok pousse les contenus misogynes. Il est par ailleurs très facile d’y trouver des vidéos à la gloire d’Elliot Rodger.
ll est réaliste de penser qu’il va y avoir de plus en plus d’attaques, dans de plus en plus d’endroits.
Michael Halpin, sociologue et spécialiste de la question incel
La philosophe Juliette Grange évoque un « néo-virilisme » : « Ce ne sont pas des conservateurs classiques. Ils ne veulent pas conserver des structures en place, ils souhaitent un retour violent à une situation perçue comme antérieure mais qui est en fait un passé fantasmé dans lequel l’homme imposait une supériorité soi-disant naturelle. Ça n’est connecté à aucune réalité sociale. »
Michael Halpin, chercheur en sociologie et anthropologie sociale à l’université Dalhousie, au Canada, est l’un des grands spécialistes canadiens de la question incel. Il a notamment produit un impressionnant travail de collecte et d’analyse de plus de trois millions de posts issus du forum, pour décrypter les rouages de leur misogynie. Pour lui, le point névralgique est clair : « Ils ont la particularité de présenter une masculinité hybride. Ils appartiennent à la masculinité subalterne, celle des exclus de la masculinité, mais participent activement à la masculinité hégémonique, celle des dominants, celle qui assujettit les femmes, via leur activité en ligne. Voyant qu’ils ne peuvent pas être ceux qu’ils pensent devoir être, ils surenchérissent dans l’hostilité. Mais on ne doit pas les déresponsabiliser : beaucoup d’hommes et de femmes aujourd’hui vivent un célibat forcé, sans sombrer dans la violence. »
Une femme à l’origine du mot « incel »
Elle s’appelle Alana. En 1997, cette Canadienne alors âgée d’une vingtaine d’années et vivant à Toronto crée un site baptisé Alana’s Involuntary Celibacy Project, pour partager avec d’autres son expérience de la virginité. Un endroit « amical », pensé « pour s’apporter du soutien », sans distinction de genre. Alana remarque bien quelques hommes en colère, mais ils sont peu nombreux. Elle utilise l’abréviation « invcel », mais on lui propose « incel », plus simple à utiliser. Alana finit par quitter la communauté. Quelques années plus tard, elle dira se sentir comme « le scientifique qui a découvert la fission nucléaire et se rend compte que c’est utilisé comme une arme de guerre ». Entre-temps, ce qu’elle a créé a muté en quelque chose de nettement moins « amical »…
Représentent-ils une nouvelle menace terroriste ? La justice canadienne a tranché. En novembre dernier, un tribunal de Toronto a condamné un tueur incel à de la prison à vie, en qualifiant son attaque de terroriste. Une sentence inédite. L’homme, âgé de 17 ans au moment des faits en février 2020, avait asséné quarante coups de machette à une employée d’un salon de massage. Sur la lame, il avait gravé « chasseur de pute » et une note avait été retrouvée sur lui après son arrestation avec ces mots : « Longue vie à la rébellion incel ».
« La difficulté, c’est qu’ils ne forment pas un groupe constitué, explique Michael Halpin. C’est un phénomène global, qui rassemble des individus très différents. Ça doit nous faire réfléchir à ce qu’est le terrorisme, la définition qu’on lui donne et comment le combattre efficacement. Depuis que je travaille sur ce phénomène, je le vois gagner en popularité. ll est réaliste de penser qu’il va y avoir de plus en plus d’attaques, dans de plus en plus d’endroits. Mais à moyen terme, je pense qu’il y aura des réponses gouvernementales appropriées. »
En France, les autorités connectent cette problématique à celle de l’ultradroite, qui a généré treize affaires judiciaires depuis 2017 et quatre-vingt-huit mises en examen. « La misogynie est consubstantielle à l’ultradroite », commente-t-on au parquet général. « Le masculinisme est au cœur de cette idéologie. Les questions de race et de genre s’articulent de façon étroite dans les discours. »
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Ostara
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Re: [Index Sociologie] Le racisme/sexisme...

Message par Ostara »

Je précise par banalisation de la violence que je veut parler de toutes sortes de violence, harcèlement de rue,salaires inégaux,toutes les violences possibles faites aux femmes,

Il est important d'en parler parce qu'elles sont banalisées,

Quand on observe les gens dans la vie de tous les jours, si une femme est insultée de "pute" "salope",les gens trouvent ça insultant,mais en pas en tant que propos discriminatoires,en tant qu'insultes,gros mots,c'est tout,

Et je crois que malheureusement c'est quand même rare une femme qui s'est pas faite insultée avec ces deux termes au moins une fois dans sa vie :( (moi même il m'est arrivée de penser et d'utiliser ces deux termes par le passé pour me défendre de quelqu'un qui me poussait a bout,et je le regrette amèrement,sans même réaliser la signification de ces mots,j'ai donc participé a ça,alors même que je pronais l'égalité hommes femmes,ce qui me faisais assez vite regretter mes paroles,je me suis auto engueulée,ce que tu as dit c'est intolérable,n'utilise plus des propos comme ça même si une personne est horrible avec toi,c'est pas une excuse,y'a d'autres moyens verbaux de se défendre),

Ce que j'essaye de dire c'est que tout ça c'est banalisé,et pourtant c'est de la violence et de la discrimination envers les femmes,mais ça ne choque pas les gens alors que ça devrait les choquer,

La culture du viol est encore très présente en France, quand j'entends des gens dire "elle s'est faite violée?ben elle l'as chercher aussi t'as vu comment elle était habillée?"

C'est banalisé,les gens trouvent ça normal et ça dois changer.

Et le masculinisme est dangereux car il va dans le sens dénigrement,voir destruction des femmes,les discriminations et violences faites aux femmes sont déjà banalisées,et minimisées,on a pas besoin de ce fléau odieux supplémentaire.
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Re: [Index Sociologie] Le racisme/sexisme...

Message par seul »

Je pense qu'on vit dans une société où il y a beaucoup de souffrances dûes aux difficultés contemporaines de se mettre en couple. Cela ne veut pas dire que les femmes sont des représentantes du diable bien sûr. Je pense que l'amour a un côté darwinien. J'ai connu un type qui était avouons le très laid, qui était complètement fou et il avait beau avoir des milliers de numéros de téléphone de filles toutes le voyaient comme un frère :lol: . Perso j'ai un peu abandonné de séduire, trop d'échecs et plus je vieillis moins j'ai d'énergie sociale.
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hazufel
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Re: [Index Sociologie] Le racisme/sexisme...

Message par hazufel »

seul a écrit : samedi 1 juin 2024 à 17:13 Je pense qu'on vit dans une société où il y a beaucoup de souffrances dûes aux difficultés contemporaines de se mettre en couple. Cela ne veut pas dire que les femmes sont des représentantes du diable bien sûr. Je pense que l'amour a un côté darwinien. J'ai connu un type qui était avouons le très laid, qui était complètement fou et il avait beau avoir des milliers de numéros de téléphone de filles toutes le voyaient comme un frère :lol: . Perso j'ai un peu abandonné de séduire, trop d'échecs et plus je vieillis moins j'ai d'énergie sociale.
Ce n’est pas la beauté qui fait l’existence d’un couple…
Qu’est-elle ? Combien de temps dure-t-elle ?
Que devient elle après le temps qui passe, les cicatrices, les marques, les accidents, les maladies ?
Être en couple est un investissement de sa personne, dans son individualité et dans la communauté qu’il peut offrir, dans celle que devient le couple. Ce n’est pas avoir une voiture qui brille dans son garage.

Sous entendre que les femmes ne se mettent en couple qu’avec des personnes « belles » est une fausse réponse à la question, pourquoi ne suis-je pas en couple ?
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Ostara
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Re: [Index Sociologie] Le racisme/sexisme...

Message par Ostara »

hazufel a écrit : samedi 1 juin 2024 à 17:50
seul a écrit : samedi 1 juin 2024 à 17:13 Je pense qu'on vit dans une société où il y a beaucoup de souffrances dûes aux difficultés contemporaines de se mettre en couple. Cela ne veut pas dire que les femmes sont des représentantes du diable bien sûr. Je pense que l'amour a un côté darwinien. J'ai connu un type qui était avouons le très laid, qui était complètement fou et il avait beau avoir des milliers de numéros de téléphone de filles toutes le voyaient comme un frère :lol: . Perso j'ai un peu abandonné de séduire, trop d'échecs et plus je vieillis moins j'ai d'énergie sociale.
Ce n’est pas la beauté qui fait l’existence d’un couple…
Qu’est-elle ? Combien de temps dure-t-elle ?
Que devient elle après le temps qui passe, les cicatrices, les marques, les accidents, les maladies ?
Être en couple est un investissement de sa personne, dans son individualité et dans la communauté qu’il peut offrir, dans celle que devient le couple. Ce n’est pas avoir une voiture qui brille dans son garage.

Sous entendre que les femmes ne se mettent en couple qu’avec des personnes « belles » est une fausse réponse à la question, pourquoi ne suis-je pas en couple ?
Je suis totalement d'accord avec ça 🙏🙏🙏 je pense la même chose,
C'est quelques chose que j'ai très souvent dit en IRL^^
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Re: [Index Sociologie] Le racisme/sexisme...

Message par Soline34 »

Tout à fait d’accord!
Et j’ajoute que si la société actuelle nous conditionne pour qu’on soit en couple (ce qui est probablement merveilleux pour beaucoup), d’autres vivent très bien et sont très heureux de ne pas l’être. Et d’autres comportements amoureux (polyamour par exemple)mettent un peu à mal le couple comme étant naturel par essence.(ça ne veut pas dire que ce n’est pas bien, bien sûr)
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hazufel
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Re: [Index Sociologie] Le racisme/sexisme...

Message par hazufel »

Soline34 a écrit : samedi 1 juin 2024 à 22:42 Tout à fait d’accord!
Et j’ajoute que si la société actuelle nous conditionne pour qu’on soit en couple (ce qui est probablement merveilleux pour beaucoup), d’autres vivent très bien et sont très heureux de ne pas l’être. Et d’autres comportements amoureux (polyamour par exemple)mettent un peu à mal le couple comme étant naturel par essence.(ça ne veut pas dire que ce n’est pas bien, bien sûr)
Complètement d’accord, la culpabilisation du célibat reste encore trop prégnante.

À écouter si ça peut aider à déculpabiliser :

Le célibat pourquoi pas
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freeshost
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Re: [Index Sociologie] Le racisme/sexisme...

Message par freeshost »

Ostara a écrit : samedi 1 juin 2024 à 16:54Quand on observe les gens dans la vie de tous les jours, si une femme est insultée de "pute" "salope",les gens trouvent ça insultant,mais en pas en tant que propos discriminatoires,en tant qu'insultes,gros mots,c'est tout
Ouais, je copie-colle :

Yeah, you know victim blaming (blâmer la victime in French). For instance, slut-shaming. Some cognitive biases and manipulation often contribute to this : hindsight bias ; scapegoating ; gaslighting ; belief in just world ; etc.

Blâmer la victime = "Tu l'as bien cherché. C'est de ta faute." ("T'as vu comment t'étais habillée. C'est pas étonnant !" ; "T'as laissé ta fenêtre ouverte. C'est de ta faute si des voleurs en ont profité ! Ne t'étonne pas si ta compagnie d'assurance ne te couvre pas.")

Le fait de blâmer régulièrement la victime peut être favorisé soit par une vision "hyperresponsabilisante" (ce qui rappelle l'erreur fondamentale d'attribution, avec confiance excessive en le locus de contrôle interne) soit par la croyance en un monde juste (belief in a just world), selon laquelle tu obtiens ce que tu mérites et tu mérites ce que tu obtiens, croyance méritocratique favorisée elle-même par l'aversion à l'incertitude, au hasard (et au "je ne sais pas"). Il y a aussi le fait de plus facilement vouloir affronter donc accuser la victime que l'agresseur, ce dernier étant perçu comme plus fort que la victime. [Parfois, c'est Dieu qui explique tout. "Si c'est arrivé, c'est que Dieu l'a voulu." Ou "Tu expies tes fautes commises dans tes vies antérieures." Ou "Je suis l'envoyé de Dieu et je dois punir tes fautes."]

Le biais rétrospectif (hindsight bias) aide souvent à blâmer la victime. C'est le fameux "je le savais (dès le début)" ("On sait toujours mieux après."). "Je savais que ça allait t'arriver, vu que tu t'habilles ainsi." "Ce qui devait arriver arriva."

Comme on s'attaque plus facilement à une personne faible, celle-ci est plus souvent désignée comme bouc émissaire (scapegoating), lequel va être accusé de tous les maux, avec une accumulation de plus en plus difficile à contrer. Une victime peut facilement devenir bouc émissaire, notamment quand elle ne se défend pas. "Elle n'a pas résisté. Elle était donc consentante." "Ce n'est pas la première fois qu'elle se fait violer. Elle a (donc) vraiment un problème." "C'est une allumeuse, une salope (a slut)." L'hypersexualisation (dans des publicités, des films, des sketchs d'humoristes, des mangas, des bandes dessinées, etc.) contribue fortement à interpréter tous les gestes, attitudes et habillements des femmes comme tendancieux, allumeurs (et à penser toujours au sexe). Donc à voir des salopes partout, puis à les blâmer, à leur faire croire qu'elles devraient avoir honte (slut-shaming). Par conséquent, une femme peut se faire vilipender et traiter de salope sans comprendre pourquoi.

Le fait de blâmer la victime-femme et d'en faire une chèvre-émissaire est aussi favorisé par les plus hautes exigences, les plus nombreuses injonctions faites aux femmes. Be a lady, they said. Read the text here. Si elle est victime, c'est probablement parce qu'elle n'a pas respecté une injonction. Ce sont les doubles standards, en l'occurrence celui de genre (thirteen examples ; a study). D'ailleurs, toutes ces injonctions faites aux femmes les mènent dans de nombreuses doubles contraintes (sois pas trop x mais pas trop /x non plus).

Le détournement cognitif (gaslighting) est l'ensemble de techniques pour faire douter une victime de ses perceptions ou de sa mémoire. Il est parfois utilisé pour faire croire à une victime qu'elle n'a pas été violée. [En plus du GHB (et autres substances psychotropes diverses) pour donner des trous de mémoire.] Entre autres les personnes qui manquent de confiance et d'estime de soi peuvent plus facilement être victime de détournement cognitif. Tu peux regarder, entre autres, le film Hantise.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.

Diagnostiqué autiste en l'été 2014 :)
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Re: [Index Sociologie] Le racisme/sexisme...

Message par freeshost »

Ouais, vive le célibat. :mrgreen:
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.

Diagnostiqué autiste en l'été 2014 :)
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Re: [Index Sociologie] Le racisme/sexisme...

Message par Ostara »

Aujourd'hui je vais prendre mon courage a deux mains respirer un grand coup et aborder des violences sexuelles dont on ne parle pas encore assez et qui pourtant sont fréquentes: les violences sexuelles dans le milieu sportif, difficile pour moi de raconter ce qui va suivre,mais je me dit que si des personnes passent par la vivent ça et lisent,elles se sentiront moins seules avec leurs fardeaux,je vais mettre mon témoignage en spoiler car c'est évidemment quelques chose qui peut être dur a lire pour d'autres personnes.
Spoiler : 
j'ai eue un intérêt spécifique pour les sports de combat,que j'ai arrêté un temps pour raison financières,quand j'ai commencé a travailler,j'ai pris une licence,et j'ai repris ma pratique, a la vingtaine,malgré la peur des groupes,de la socialisation,et de mon passé déjà lourd en terme de violences en tout genres,
Un jour je me blesse pendant un entraînement,le professeur me prend a part pour me soigner la plaie,et quand tout le monde s'est éloigné,il me demande si je sais ce que c'est une fella**on,je ne comprend pas ce qu'il se passe,je ne vois pas le rapport avec le sport de combat,je me sens très mal et je ne sais pas pourquoi,je me ratatine sur mon banc,il me redemande si j'en ai déjà fait,je ne répond pas je suis angoissée et très mal,et puis pourquoi il continue a passer sa main sur ma peau alors que le pansement est fini,que fais il ?je ne comprend pas,mais je me sens mal,je m'enfuis sur le tatami et je continue comme si de rien n'étais,

Le temps passe et je développe des troubles du comportement sans en avoir conscience,mon intérêt pour les sports de combats fond comme la neige au soleil,et je deviens agressive et violente,et je ne contrôle plus mes coups contre mes adversaires masculins,je frappe pour de vrai,on me dit de me calmer,que mon comportement pose problème,je répond que je ne vois pas de quoi ils parlent,et je continue a sortir une importante agressivité que moi même je ne vois pas,

Je deviens de plus en plus agressive et je refuse de me plier aux différentes disciplines,je deviens opposante a tout,je suis agressive,on me dit de me calmer où de quitter le club, je répond "je quitte votre club pourri de toute façon l'organisation devient catastrophique" et devant le nez de tous le monde je prend mon sac de sport et je me tire,

A ce moment là,je me senter libérée de quelques choses,mais je ne comprenais pas quoi.
En tout cas sachez une chose: ne culpabilisez pas de ce qui vous arrive,vous êtes une victime,la seule personne qui doit culpabiliser c'est votre agresseur,

Je me dit qu'écrire mon témoignage douze ans après peut aider d'autres personnes a reconnaître chez des personnes adultes,qui n'arrivent pas exprimer les choses,des indices de ce genre de situation (agressivité,repli, opposition),même si tous le monde peut réagir différemment bien entendu,face a ce genre de traumatisme,

Prenez soin de vous :kiss:
Diagnostic TSA avec suspicion de TDA associé,trouble anxio-dépressif de type épuisement.
Ma page perso fragrantica: https://www.fragrantica.fr/members/58816

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Re: [Index Sociologie] Le racisme/sexisme...

Message par user6539 »

Ostara a écrit : mardi 4 juin 2024 à 16:49
Spoiler : 
Aujourd'hui je vais prendre mon courage a deux mains respirer un grand coup et aborder des violences sexuelles dont on ne parle pas encore assez et qui pourtant sont fréquentes: les violences sexuelles dans le milieu sportif, difficile pour moi de raconter ce qui va suivre,mais je me dit que si des personnes passent par la vivent ça et lisent,elles se sentiront moins seules avec leurs fardeaux,je vais mettre mon témoignage en spoiler car c'est évidemment quelques chose qui peut être dur a lire pour d'autres personnes.
Spoiler : 
j'ai eue un intérêt spécifique pour les sports de combat,que j'ai arrêté un temps pour raison financières,quand j'ai commencé a travailler,j'ai pris une licence,et j'ai repris ma pratique, a la vingtaine,malgré la peur des groupes,de la socialisation,et de mon passé déjà lourd en terme de violences en tout genres,
Un jour je me blesse pendant un entraînement,le professeur me prend a part pour me soigner la plaie,et quand tout le monde s'est éloigné,il me demande si je sais ce que c'est une fella**on,je ne comprend pas ce qu'il se passe,je ne vois pas le rapport avec le sport de combat,je me sens très mal et je ne sais pas pourquoi,je me ratatine sur mon banc,il me redemande si j'en ai déjà fait,je ne répond pas je suis angoissée et très mal,et puis pourquoi il continue a passer sa main sur ma peau alors que le pansement est fini,que fais il ?je ne comprend pas,mais je me sens mal,je m'enfuis sur le tatami et je continue comme si de rien n'étais,

Le temps passe et je développe des troubles du comportement sans en avoir conscience,mon intérêt pour les sports de combats fond comme la neige au soleil,et je deviens agressive et violente,et je ne contrôle plus mes coups contre mes adversaires masculins,je frappe pour de vrai,on me dit de me calmer,que mon comportement pose problème,je répond que je ne vois pas de quoi ils parlent,et je continue a sortir une importante agressivité que moi même je ne vois pas,

Je deviens de plus en plus agressive et je refuse de me plier aux différentes disciplines,je deviens opposante a tout,je suis agressive,on me dit de me calmer où de quitter le club, je répond "je quitte votre club pourri de toute façon l'organisation devient catastrophique" et devant le nez de tous le monde je prend mon sac de sport et je me tire,

A ce moment là,je me senter libérée de quelques choses,mais je ne comprenais pas quoi.
En tout cas sachez une chose: ne culpabilisez pas de ce qui vous arrive,vous êtes une victime,la seule personne qui doit culpabiliser c'est votre agresseur,

Je me dit qu'écrire mon témoignage douze ans après peut aider d'autres personnes a reconnaître chez des personnes adultes,qui n'arrivent pas exprimer les choses,des indices de ce genre de situation (agressivité,repli, opposition),même si tous le monde peut réagir différemment bien entendu,face a ce genre de traumatisme,

Prenez soin de vous :kiss:
Merci pour ton témoignage, empreint d'un courage et d'une résilience admirables. Les violences sexuelles dans le milieu sportif sont un sujet d'une importance cruciale, trop souvent occulté. En partageant ton expérience, tu contribues à briser le silence et à offrir un soutien inestimable à d'autres victimes.

Il est primordial de se rappeler que la culpabilité incombe exclusivement à l'agresseur. Pour ceux qui se reconnaîtraient dans ton récit, sachez que vous n'êtes pas seuls et qu'il existe des ressources pour vous aider à surmonter ces épreuves.

Ton témoignage est un rappel puissant que l'expression de ces vécus peut non seulement favoriser la guérison personnelle mais aussi prévenir d'autres violences. Ta résilience et ta détermination à éclairer ce sujet délicat sont des actes de bravoure. :kiss:
Spoiler : 

Il y a environ vingt ans, lors de la formation au brevet d'État sportif, un cours portait sur la gestion des relations avec les adolescentes. L'objectif implicite était d'éviter aux garçons d'être accusés de violences sexuelles, laissant entendre que la responsabilité incombait aux jeunes filles. :crazy:
Une approche profondément problématique, suggérant injustement que les adolescentes étaient fautives, ce qui était et est toujours absolument inacceptable ! :evil:

Pour information, voici trois documents pertinents relatifs aux violences sexuelles et sexistes dans le milieu sportif :

- Avis sur les violences sexuelles et sexistes dans le sport (2024)
Le document, issu de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH), met en lumière la persistance inquiétante des violences sexuelles et sexistes dans le sport, malgré des efforts législatifs et institutionnels. Il dénonce l’omerta qui règne dans ce milieu et appelle à des réformes profondes, telles que la création d’un Centre pour l’intégrité du sport, indépendant des fédérations. Ce centre viserait à garantir l’intégrité des personnes, des compétitions et des organisations, en s’inspirant des pratiques d’autres nations.

- Rapport sur les violences sexuelles dans le sport (2009)
Le rapport, bien qu’ancien, présente les résultats d’une enquête nationale sur la prévalence des violences sexuelles dans le milieu sportif français. Il révèle qu’un pourcentage significatif de sportifs, particulièrement les femmes, a été victime de telles violences. Les lieux propices à ces abus incluent les vestiaires et les internats, souvent perpétrés par des pairs masculins.

- Vade-mecum de prévention des violences sexuelles dans le sport (2024)
Le guide pratique offre un cadre méthodologique pour la prévention et la gestion des violences sexuelles dans les structures sportives. Il décrit les procédures à suivre en cas de signalement, incluant le déclenchement de mesures pénales et administratives, et insiste sur l'importance de la formation continue des encadrants. Le document recommande également la mise en place de cellules d'alerte et de prévention au sein des clubs, en collaboration avec les autorités compétentes, pour garantir une réponse rapide et appropriée aux situations de violence.

Ces documents témoignent de l'ampleur des violences sexuelles dans le sport.
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Re: [Index Sociologie] Le racisme/sexisme...

Message par Deoxys »

Ostara a écrit : mardi 4 juin 2024 à 16:49
Spoiler : 
Aujourd'hui je vais prendre mon courage a deux mains respirer un grand coup et aborder des violences sexuelles dont on ne parle pas encore assez et qui pourtant sont fréquentes: les violences sexuelles dans le milieu sportif, difficile pour moi de raconter ce qui va suivre,mais je me dit que si des personnes passent par la vivent ça et lisent,elles se sentiront moins seules avec leurs fardeaux,je vais mettre mon témoignage en spoiler car c'est évidemment quelques chose qui peut être dur a lire pour d'autres personnes.
Spoiler : 
j'ai eue un intérêt spécifique pour les sports de combat,que j'ai arrêté un temps pour raison financières,quand j'ai commencé a travailler,j'ai pris une licence,et j'ai repris ma pratique, a la vingtaine,malgré la peur des groupes,de la socialisation,et de mon passé déjà lourd en terme de violences en tout genres,
Un jour je me blesse pendant un entraînement,le professeur me prend a part pour me soigner la plaie,et quand tout le monde s'est éloigné,il me demande si je sais ce que c'est une fella**on,je ne comprend pas ce qu'il se passe,je ne vois pas le rapport avec le sport de combat,je me sens très mal et je ne sais pas pourquoi,je me ratatine sur mon banc,il me redemande si j'en ai déjà fait,je ne répond pas je suis angoissée et très mal,et puis pourquoi il continue a passer sa main sur ma peau alors que le pansement est fini,que fais il ?je ne comprend pas,mais je me sens mal,je m'enfuis sur le tatami et je continue comme si de rien n'étais,

Le temps passe et je développe des troubles du comportement sans en avoir conscience,mon intérêt pour les sports de combats fond comme la neige au soleil,et je deviens agressive et violente,et je ne contrôle plus mes coups contre mes adversaires masculins,je frappe pour de vrai,on me dit de me calmer,que mon comportement pose problème,je répond que je ne vois pas de quoi ils parlent,et je continue a sortir une importante agressivité que moi même je ne vois pas,

Je deviens de plus en plus agressive et je refuse de me plier aux différentes disciplines,je deviens opposante a tout,je suis agressive,on me dit de me calmer où de quitter le club, je répond "je quitte votre club pourri de toute façon l'organisation devient catastrophique" et devant le nez de tous le monde je prend mon sac de sport et je me tire,

A ce moment là,je me senter libérée de quelques choses,mais je ne comprenais pas quoi.
En tout cas sachez une chose: ne culpabilisez pas de ce qui vous arrive,vous êtes une victime,la seule personne qui doit culpabiliser c'est votre agresseur,

Je me dit qu'écrire mon témoignage douze ans après peut aider d'autres personnes a reconnaître chez des personnes adultes,qui n'arrivent pas exprimer les choses,des indices de ce genre de situation (agressivité,repli, opposition),même si tous le monde peut réagir différemment bien entendu,face a ce genre de traumatisme,

Prenez soin de vous :kiss:
Un grand bravo d'avoir osé partager ton témoignage de ta détresse et du comportement de ce vile professeur... :kiss: :evil:

Cela contribue en effet à briser le silence et à encourager d'autres personnes victimes d'agissements toxiques à oser le faire à leur tour (quand d'autres osent, on ose plus facilement).
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Ostara
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Re: [Index Sociologie] Le racisme/sexisme...

Message par Ostara »

C3PO a écrit : mardi 4 juin 2024 à 19:07
Ostara a écrit : mardi 4 juin 2024 à 16:49
Spoiler : 
Aujourd'hui je vais prendre mon courage a deux mains respirer un grand coup et aborder des violences sexuelles dont on ne parle pas encore assez et qui pourtant sont fréquentes: les violences sexuelles dans le milieu sportif, difficile pour moi de raconter ce qui va suivre,mais je me dit que si des personnes passent par la vivent ça et lisent,elles se sentiront moins seules avec leurs fardeaux,je vais mettre mon témoignage en spoiler car c'est évidemment quelques chose qui peut être dur a lire pour d'autres personnes.
Spoiler : 
j'ai eue un intérêt spécifique pour les sports de combat,que j'ai arrêté un temps pour raison financières,quand j'ai commencé a travailler,j'ai pris une licence,et j'ai repris ma pratique, a la vingtaine,malgré la peur des groupes,de la socialisation,et de mon passé déjà lourd en terme de violences en tout genres,
Un jour je me blesse pendant un entraînement,le professeur me prend a part pour me soigner la plaie,et quand tout le monde s'est éloigné,il me demande si je sais ce que c'est une fella**on,je ne comprend pas ce qu'il se passe,je ne vois pas le rapport avec le sport de combat,je me sens très mal et je ne sais pas pourquoi,je me ratatine sur mon banc,il me redemande si j'en ai déjà fait,je ne répond pas je suis angoissée et très mal,et puis pourquoi il continue a passer sa main sur ma peau alors que le pansement est fini,que fais il ?je ne comprend pas,mais je me sens mal,je m'enfuis sur le tatami et je continue comme si de rien n'étais,

Le temps passe et je développe des troubles du comportement sans en avoir conscience,mon intérêt pour les sports de combats fond comme la neige au soleil,et je deviens agressive et violente,et je ne contrôle plus mes coups contre mes adversaires masculins,je frappe pour de vrai,on me dit de me calmer,que mon comportement pose problème,je répond que je ne vois pas de quoi ils parlent,et je continue a sortir une importante agressivité que moi même je ne vois pas,

Je deviens de plus en plus agressive et je refuse de me plier aux différentes disciplines,je deviens opposante a tout,je suis agressive,on me dit de me calmer où de quitter le club, je répond "je quitte votre club pourri de toute façon l'organisation devient catastrophique" et devant le nez de tous le monde je prend mon sac de sport et je me tire,

A ce moment là,je me senter libérée de quelques choses,mais je ne comprenais pas quoi.
En tout cas sachez une chose: ne culpabilisez pas de ce qui vous arrive,vous êtes une victime,la seule personne qui doit culpabiliser c'est votre agresseur,

Je me dit qu'écrire mon témoignage douze ans après peut aider d'autres personnes a reconnaître chez des personnes adultes,qui n'arrivent pas exprimer les choses,des indices de ce genre de situation (agressivité,repli, opposition),même si tous le monde peut réagir différemment bien entendu,face a ce genre de traumatisme,

Prenez soin de vous :kiss:
Merci pour ton témoignage, empreint d'un courage et d'une résilience admirables. Les violences sexuelles dans le milieu sportif sont un sujet d'une importance cruciale, trop souvent occulté. En partageant ton expérience, tu contribues à briser le silence et à offrir un soutien inestimable à d'autres victimes.

Il est primordial de se rappeler que la culpabilité incombe exclusivement à l'agresseur. Pour ceux qui se reconnaîtraient dans ton récit, sachez que vous n'êtes pas seuls et qu'il existe des ressources pour vous aider à surmonter ces épreuves.

Ton témoignage est un rappel puissant que l'expression de ces vécus peut non seulement favoriser la guérison personnelle mais aussi prévenir d'autres violences. Ta résilience et ta détermination à éclairer ce sujet délicat sont des actes de bravoure. :kiss:
Spoiler : 

Il y a environ vingt ans, lors de la formation au brevet d'État sportif, un cours portait sur la gestion des relations avec les adolescentes. L'objectif implicite était d'éviter aux garçons d'être accusés de violences sexuelles, laissant entendre que la responsabilité incombait aux jeunes filles. :crazy:
Une approche profondément problématique, suggérant injustement que les adolescentes étaient fautives, ce qui était et est toujours absolument inacceptable ! :evil:

Pour information, voici trois documents pertinents relatifs aux violences sexuelles et sexistes dans le milieu sportif :

- Avis sur les violences sexuelles et sexistes dans le sport (2024)
Le document, issu de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH), met en lumière la persistance inquiétante des violences sexuelles et sexistes dans le sport, malgré des efforts législatifs et institutionnels. Il dénonce l’omerta qui règne dans ce milieu et appelle à des réformes profondes, telles que la création d’un Centre pour l’intégrité du sport, indépendant des fédérations. Ce centre viserait à garantir l’intégrité des personnes, des compétitions et des organisations, en s’inspirant des pratiques d’autres nations.

- Rapport sur les violences sexuelles dans le sport (2009)
Le rapport, bien qu’ancien, présente les résultats d’une enquête nationale sur la prévalence des violences sexuelles dans le milieu sportif français. Il révèle qu’un pourcentage significatif de sportifs, particulièrement les femmes, a été victime de telles violences. Les lieux propices à ces abus incluent les vestiaires et les internats, souvent perpétrés par des pairs masculins.

- Vade-mecum de prévention des violences sexuelles dans le sport (2024)
Le guide pratique offre un cadre méthodologique pour la prévention et la gestion des violences sexuelles dans les structures sportives. Il décrit les procédures à suivre en cas de signalement, incluant le déclenchement de mesures pénales et administratives, et insiste sur l'importance de la formation continue des encadrants. Le document recommande également la mise en place de cellules d'alerte et de prévention au sein des clubs, en collaboration avec les autorités compétentes, pour garantir une réponse rapide et appropriée aux situations de violence.

Ces documents témoignent de l'ampleur des violences sexuelles dans le sport.
Édit : corrections + ajouts
Deoxys a écrit : mardi 4 juin 2024 à 19:14
Ostara a écrit : mardi 4 juin 2024 à 16:49
Spoiler : 
Aujourd'hui je vais prendre mon courage a deux mains respirer un grand coup et aborder des violences sexuelles dont on ne parle pas encore assez et qui pourtant sont fréquentes: les violences sexuelles dans le milieu sportif, difficile pour moi de raconter ce qui va suivre,mais je me dit que si des personnes passent par la vivent ça et lisent,elles se sentiront moins seules avec leurs fardeaux,je vais mettre mon témoignage en spoiler car c'est évidemment quelques chose qui peut être dur a lire pour d'autres personnes.
Spoiler : 
j'ai eue un intérêt spécifique pour les sports de combat,que j'ai arrêté un temps pour raison financières,quand j'ai commencé a travailler,j'ai pris une licence,et j'ai repris ma pratique, a la vingtaine,malgré la peur des groupes,de la socialisation,et de mon passé déjà lourd en terme de violences en tout genres,
Un jour je me blesse pendant un entraînement,le professeur me prend a part pour me soigner la plaie,et quand tout le monde s'est éloigné,il me demande si je sais ce que c'est une fella**on,je ne comprend pas ce qu'il se passe,je ne vois pas le rapport avec le sport de combat,je me sens très mal et je ne sais pas pourquoi,je me ratatine sur mon banc,il me redemande si j'en ai déjà fait,je ne répond pas je suis angoissée et très mal,et puis pourquoi il continue a passer sa main sur ma peau alors que le pansement est fini,que fais il ?je ne comprend pas,mais je me sens mal,je m'enfuis sur le tatami et je continue comme si de rien n'étais,

Le temps passe et je développe des troubles du comportement sans en avoir conscience,mon intérêt pour les sports de combats fond comme la neige au soleil,et je deviens agressive et violente,et je ne contrôle plus mes coups contre mes adversaires masculins,je frappe pour de vrai,on me dit de me calmer,que mon comportement pose problème,je répond que je ne vois pas de quoi ils parlent,et je continue a sortir une importante agressivité que moi même je ne vois pas,

Je deviens de plus en plus agressive et je refuse de me plier aux différentes disciplines,je deviens opposante a tout,je suis agressive,on me dit de me calmer où de quitter le club, je répond "je quitte votre club pourri de toute façon l'organisation devient catastrophique" et devant le nez de tous le monde je prend mon sac de sport et je me tire,

A ce moment là,je me senter libérée de quelques choses,mais je ne comprenais pas quoi.
En tout cas sachez une chose: ne culpabilisez pas de ce qui vous arrive,vous êtes une victime,la seule personne qui doit culpabiliser c'est votre agresseur,

Je me dit qu'écrire mon témoignage douze ans après peut aider d'autres personnes a reconnaître chez des personnes adultes,qui n'arrivent pas exprimer les choses,des indices de ce genre de situation (agressivité,repli, opposition),même si tous le monde peut réagir différemment bien entendu,face a ce genre de traumatisme,

Prenez soin de vous :kiss:
Un grand bravo d'avoir osé partager ton témoignage de ta détresse et du comportement de ce vile professeur... :kiss: :evil:

Cela contribue en effet à briser le silence et à encourager d'autres personnes victimes d'agissements toxiques à oser le faire à leur tour (quand d'autres osent, on ose plus facilement).
C'est aussi grâce a des personnes bienveillantes,comme vous que les langues se délient :kiss:

Ce n'est pas simple d'en parler, encore que l'anonymat rend les choses plus facile peut être.surement même.

Mais tous le monde ne se sent pas de le faire et je comprend,c'est très difficile :kiss:

Merci C3PO pour ton partage :bravo: effectivement il y une grosse omerta dans le monde du sport.
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Re: [Index Sociologie] Le racisme/sexisme...

Message par Ostara »

Je vais rajouter quelques chose car cela peut aider les personnes qui ont du mal à décoder les situations (moi ça m'as bien aidée),

Si pendant où après une interaction avec une personne vous vous sentez mal a l'aise,où pas bien,même si vous n'arrivez pas a définir pourquoi,que vous n'avez pas compris ce qu'il s'est passé,

C'est que la situation n'est pas normale, que quelques chose ne va pas,feu rouge,warning,

Si une personne vous pose des questions intimes,des questions qui vous mettent mal a l'aise,vous touche alors que vous n'êtes pas d'accord,c'est que la situation qui s'est produite n'est absolument pas normale,ni admissible,

Si vous ne savez pas quoi faire,que vous avez des soucis pour effectuer des démarches,a allez vers les autres,où des soucis d'autonomie,confiez votre situation a un proche de confiance avec qui vous vous sentez en confiance et à l'aise,

Voilà en espérant que vous n'ayez jamais besoin de ces quelques conseils :kiss:
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