Bon, d'autres rappels s'imposent...
Escherischieuse a écrit : ↑jeudi 16 mai 2024 à 9:01Moi, je ne dis pas tous les "bi" (il peut effectivement y avoir des exceptions. Et y'a des bi qui sont en fait surtout homo: j'ai eu un copain qui a été marié... mais sa femme était plutôt androgyne... et puis, lui, dès le début, il était plutôt tout le temps avec des filles à papoter plutôt qu'avec les mecs... Il a été avec un homme qui, lui, clairement était un pur homo (ça se voyait). Et rien contre eux.
Tout d'abord, l'idée que "ça se voit" qu'une personne est homosexuelle est fausse.
Y a-t-il une "vibe", un "type", qui peut revenir, et être identifiable pour d'autres personnes concernées ? Certainement.
Mais quand on se place du point de vue d'une personne non-concernée, cela revient à analyser une personne pour juger de son homo ou non-homosexualité...
Et il y a clairement des personnes qui correspondent aux clichés et qui ne le sont pas, tout comme il y en a "qu'on n'aurait jamais soupçonnées d'être gay" (ce qui ne veut rien dire pour moi mais bon).
Attenion aux clichés.
Sinon :
Effectivement, toutes les personnes bi ne le vivent pas exactement de la même manière. Certaines peuvent avoir une préférence plutôt pour les hommes, d'autres plutôt pour les femmes...
L'échelle de Kinsey suggère qu'on peut ne pas être exclusivement gay ou exclusivement hétéro (avec la bisexualité au milieu).
Mais
attention : cette échelle est controversée car elle a ses limites.
Cet article dénombre les problèmes suivants :
- ne prend pas en compte la différence entre orientation romantique et orientation sexuelle ;
- ne prend pas en compte l'asexualité ;
- beaucoup de gens ne sont pas à l'aise avec l'idée de s'identifier à un nombre sur une échelle ;
- elle suppose une binarité de genre (à ce sujet, le terme polysexualité a émergé pour désigner le fait d'avoir, par exemple, de l'attirance sexuelle pour les hommes et les femmes, tout en admettant qu'il y ait d'autres identités de genre et qu'on puisse avoir une attirance pour plusieurs genres pas forcément traditionnels — mais le terme bisexualité n'est pas pour autant forcément utilisé pour mettre cela à mal) ;
- elle réduit la bisexualité à un point sur une échelle entre l'homo et l'hétérosexualité.
(Après, j'ai pu aussi voir des témoignages de gens qui se retrouvaient dedans et pour qui ça faisait sens. Moi forcément, en tant qu'asexuelle-aromantique, je vois ses limites.)
Ce copain m'a fait la g car j'avais parlé à son frère sans savoir qu'il ne savait pas qu'il était avec un mec. Moi, à l'époque, je ne voyais pas le problème, n'étant pas anti-homo, c'était comme dire il est avec une blonde, une rousse, etc.).
Alors, je comprends que tu ne pensais pas à mal et que pour toi ce n'était que du "détail", mais pas pour lui.
En fait, ce que tu as fait ici (ce n'est pas pour te blâmer mais t'expliquer), c'est que tu l'as
outé ("déplacardé", en gros tu as fait son coming out à sa place), ce qui est jugé déplacé par de nombreuses personnes LGBTQIA+ et qui peut leur être préjudiciable pour de multiples raisons.
C'est à elles et à elles seules que revient cette responsabilité.
(Et dans certaines situations, un coming out n'est pas safe du tout.)
Mais je comprends que tu ne cherchais pas à foutre la merde.
Mais il y a quand même un certain nombre qui sont par luxure (pas, comme tu le vois, amour, sentiments, etc.)
Ben non, y'a aussi des bi/poly asexuel·les qui ne font rien sur le plan sexuel.
Je taquine (même si c'est vrai), je vais développer encore.
et j'en ai croisé un certain nombre aussi de ce type de mecs qui sautent sur tout ce sur quoi ils peuvent sauter, même si casé, enfants, etc.
Après, les gens font ce qu'ils veulent, mais je ne serais pas amie avec quelqu'un qui aime la luxure, qui se vautre dedans. Pour moi, c'est le Mal.
Alors non, très objectivement ce n'est pas le Mal, c'est juste mener sa vie sexuelle "à sa sauce".
Ensuite, même dans le cas où cette hypersexualité est réelle (là encore ce peut-être un cliché mais bon si tu dis que tu l'as vu toi-même) : quand on est refoulé·e depuis toujours par les autres et par soi-même (ce qui peut être de façon subtile, par des implicites et injonctions à une "normalité" qui n'est pas la sienne), contraint·e de se cacher pour des trucs ordinaires (certaines personnes en arrivent à surveiller leurs moindres faits et gestes seules et/ou en couple pour "ne pas faire gay"), qu'on subit une oppression globalement : on peut ensuite se "lâcher".
D'autres personnes queer ne vivront jamais se "lâchage"
(je ne dis pas ça pour comparer genre jugement de valeur).
L'erreur ici serait de croire que les personnes bi sont épargnées.
Oui mais non : je ne te dis pas les clichés, au sein même de la communauté des fois. "Tu es bi donc tu es infidèle", "tu es bi mais en fait t'es juste homo et t'assumes pas"
(ce qui peut être vrai mais là encore c'est le cliché qui est pointé du doigt), "tu es bi donc toi t'es tranquille tu peux vivre de façon hétéro"
(être bi ne veut pas dire que se forcer à se caser avec quelqu'un·e sera bien vécu — par définition c'est pas comme ça que ça marche), "tu es bi donc tu dois faire preuve de doublement plus de promiscuité", et ainsi de suite.
Et si elles sont en couple "hétéro" (de l'extérieur), c'est comme si elles n'étaient plus bi aux yeux de certaines personnes...
D'ailleurs, une personne bisexuelle, tout comme une personne homosexuelle (ou encore biromantique, homoromantique), risque qu'on remette en question ce qu'elle affirme d'elle-même (ce qui n'est pas le cas pour une personne hétéro[-sexuelle et -romantique], qui n'aura jamais besoin de faire son coming out puisque considérée "normale").
Et pour moins d'enfants: je parlais de la Nature: si tu exclues la science: des VRAIS homo, comme celui qui était avec mon copain, est incapable d'aller avec une femme, c'est comme demander à une gamine de 6 ans de coucher avec un mec de 80, je pense que la gamine, ça la débecte autant que ce mec d'aller avec une femme.
Hélas, j'ai bien peur qu'une gamine de 6 ans puisse difficilement avoir son mot à dire si un adulte lui porte atteinte sexuellement...
Ensuite, j'ai bien entendu parler de personnes gay qui se mettaient en couple hétéro(normé) dans des contextes religieux (les "mixed-orientation marriages") ou même parce qu'elles s'ignoraient en tant qu'homo, et qui parvenaient à avoir des rapports.
(Dans le même style, une personne asexuelle totalement rebutée par le sexe [ce n'est pas obligatoire dans l'asexualité] peut très bien vivre une vie sexuelle en couple par obligation, ou par nécessité de procréation, etc., et pourtant ce n'est pas ce qu'elle désire réellement.)
Et il ne t'appartient pas de décider de si une personne est une VRAIE homo ou pas.
Donc si tu exclues la science, ils ne peuvent, par nature, avoir d'enfants vu que par hermaphrodytes. Au +, ils peuvent adopter, mais ça n'augmente pas...
Ben une personne homosexuelle, si elle a un utérus (fonctionnel et dont elle souhaite se servir), elle peut, du coup...
Les lesbiennes cisgenre...
Les hommes gay transgenre (pour ceux qui seraient en mesure d'être enceints ET qui le souhaiteraient, car tous ne le souhaitent pas — selon le rapport au corps et à la grossesse
[et selon si on veut ou pas avoir des enfants — ainsi ou globalement — aussi, tout simplement]).
Après, ta science, elle permet de faire exploser la planète en tout, sans avoir de sagesse, de bon sens: ça, ça fait longtemps qu'on le sait...
Ce n'est pas ma science.
Ce serait une catastrophe sinon car je suis plutôt une quiche dans les matières scientifiques.
L'être humain savait détruire bien avant les avancées scientifiques actuelles. Et l'anti-science (souvent couplée à une religiosité marquée) peut être particulièrement destructrice.
Et la science permet aussi de traîter/prévenir des maladies anciennement fatales. De contrôler notre reproduction. D'améliorer notre confort de vie. D'être vegan (
). De mieux comprendre le monde. Etc.
Mais chacun fait ce qu'il veut. Juste que si au-delà il y a: chacun assumera et ça ne sera sûrement pas comme les délinquants avec les policiers...
Mais on peut jouer à quitte ou double.
Perso, je joue la prudence.
Là encore, derrière la délinquance, ce n'est pas "le Mal" qui se cache, mais
un mal, des maux, d'une société en souffrance et d'individu·es qui ne font pas ça par hasard d'un point de vue sociologique, systémique, ou encore individuel...
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lepton a écrit : ↑jeudi 16 mai 2024 à 9:37Deoxys a écrit : ↑dimanche 12 mai 2024 à 19:57pour la prière, à part les effets psychologiques sur la personne et la communauté religieuse, il est impossible d'attester d'une quelconque efficacité — coïncidences et biais de confirmation n'en sont pas les preuves.)
Fun fact : en fait il peut y avoir un effet, mais dans le mauvais sens.
On a montré que les patients qui ont eu un pontage coronarien ont une rémission plus difficile lors qu'ils savent qu'on prie pour eux.
Il y a moins de complications lorsqu'il n'y a pas de prière, ou lorsqu'on prie sans qu'ils soient au courant.
L'étude
ici.
Sinon une méta-analyse de 2006 a bien montré que
la prière n'a aucun effet sur la santé.
Merci pour le fun fact !