Quelles sont vos difficultés principales pour vous faire des amis ?

[Lazyness78]

Bonjour
Je me reconnais très bien dans les parties que j'ai reprises :

Mais voilà, des fois il m'arrive de regarder des relations amicales où nait une pointe d'envie, surtout les amitiés fusionnelles et complices, car c'est principalement sous ce mode de relation que j'ai eu des amis, un peu comme s'il devenait des membres de ma famille (ma relation de couple est aussi très fusionnelle). En fait, je me demande si je suis normale ou si j'ai un problème.

Je n'ai plus trop de difficulté à parler avec des inconnus, mais subsistent la question de l'attachement de passer de "connaissance" à "pote" à "ami". Je sens que j'ai énormément de mal à m'attacher aux autres, alors que pourtant les autres s'attachent à moi.

Autant, chacun m'intéresse dans sa dimension humaine et peut-être d'un point de vue "étude psychologique de l'être humain", mais, je ne parviens pas à progresser vers de l'intimité, et je me lasse vite des gens. Je sens pour autant que ce n'est pas un blocage ni un rejet de l'autre, au contraire, je reste très ouverte mais, juste, je n'arrive pas à m'attacher, ou très très rarement.

Je sais aussi que je m'entends beaucoup mieux avec les personnes atypiques (TDAH, surdoué, TSA...) mais ça reste quand même relativement rare d'en rencontrer alors je me dis que ça ne doit pas aider.

Pour mon envie de relations fortes et proches (mais pas fusionnelles dans le sens de vouloir correspondre aux attentes ou au modèle de l'autre) je l'explique par ma relation à ma mère plus l'envie de relations profondes pour simplement partager ce que j'ai à cœur.

J'en ai conclu que si je me lasse de beaucoup de gens c'est qu'ils sont réellement lassant pour moi. À un moment j'utilisais un jeu sur internet pour discuter en profondeur (l'anonymat aidant) et bien la plupart des gens trouvent que le monde est horrible et se réfugient dans une vie restreinte. Mais j'ai rencontré de très rares personnes dans le monde réel qui ne sont pas comme ça et avec qui j'ai bien accroché : des gens qui veulent explorer, comprendre, avec une réelle énergie de vie pour motivation.

[Lilas]

Modération (Lilas) : 
Rappel : la section "Espace TSA", comme son sous-titre le précise, est dédiée aux témoignages des personnes diagnostiquées (voir les détails ici et la synthèse là).

[lela50]

Je dirai deja trouver des gens qui ont des sujets de conversation interessante et pas les gens lambda qui parle pour rien dire ... mais je ne veux plus d amitie car les gens ont une nature vils, hypocrites et souvent interesse ... la nature humaine me rebute au plus haut points

[Eratosthène]

La première approche est souvent plutôt bonne : je connais bien les codes de politesse, et en dépit de mon côté déjanté, apparemment je ne suis pas désagréable au premier abord. Globalement on m'aime bien. (Ce ne fut pas toujours le cas)
Ma stratégie consistant à interroger les gens sur leurs centres d'intérêt, sur leur métier, sur la manière dont ils perçoivent les choses quand ils savent que je suis TSA et que j'aime bien comparer, ça va. Mais tout ceci ne reste que de la surface, sorti des rapports cordiaux les gens n'ont pas envie d'aller plus loin, pas de dimension tactile chez moi, pas d'idée d'aller au resto ou au bar, finalement rien à partager en dehors de mes connaissances (et de mon côté je suis bien incapable de faire le premier pas). Bref une vie sociale qui est devenue tout ce qu'il y a de plus normal, mais bien superficielle. J'étais bien moins au fait des codes lorsque j'étais étudiant, je mettais les pieds dans le plat en permanence, je faisais gaffes sur gaffes, mais le peu de contact qui se créaient se sont avérés être définitifs car j'avais peu de filtres, ça peut énerver, ou au contraire -quoi que rarement - plaire. J'imagine qu'une vie sociale normale sait allier maîtrise des codes pour l'approche et spontanéité pour aller plus loin. J'ai fait l'un puis l'autre, mais je suis incapable des deux à la fois.

[Ostara]

Avant ma difficultée c'étais de me sentir bien hors de mes sujets de prédilection,de garder des liens,et le manque d'envie de sortir pour sociabiliser,faire attention de pas monologuer toute seule,faire des gaffes, réfléchir aux réponses a donner,

Maintenant ce qui m'empêche de me faire des amis bah c'est que j'ai plus envie d'en avoir,mais du coup c'est pas un inconvénient c'est un confort pour moi.

Comprendre ça et me respecter a ce niveau là ça a marqué un tournant majeur tout de même dans ma façon de vivre et ma santé mentale il faut bien l'admettre.

[AAA]

Ma stratégie consistant à interroger les gens sur leurs centres d'intérêt, sur leur métier

C'est vrai que ça marche bien ça, de poser à la personne plein de questions sur sa vie. On peut parfois nous reprocher, quand on est TSA, d'être égocentrique (surtout quand on monologue sur notre intérêt spécifique), mais sur ce point les neurotypiques ne sont pas différents. Ils le dissimulent juste plus efficacement en ne disant pas cash ce qu'ils pensent. Mais en général, le sujet qui intéresse le plus une personne, quelle qu'elle soit, c'est elle-même (ou par extension ce qui lui est cher : ses enfants, ses animaux, ses loisirs, son boulot si elle l'apprécie... etc.).

[MrMétaphysique]

Le manque d’intérêt, la superficialité, la méchanceté, l’anxiété, la dépression, mais aussi le fait de vivre avec un centre d’intérêt obsessionnel, ce qui crée un véritable fossé temporel avec autrui. Ça me permet quand même d’échanger avec des personnes sur internet sur un sujet précis, mais quand je change d’intérêt, c’est terminé. Je n’arrive pas à trouver des personnes avec qui créer un lien qui persiste au-delà d’un intérêt commun. J’ai du mal à faire confiance, ça joue.

Je suis trop direct, on me le dit, et je vais directement à l’essentiel, ce qui angoisse certaines personnes. Je m’implique trop dans la conversation et je cherche à résoudre les problèmes des autres. J’ai du mal avec l’idée qu’on reste des inconnus les uns pour les autres alors qu’on discute d’un sujet particulier. Je veux toujours savoir ce que la personne cherche dans la vie, son désir fondamental, parce que le mien me hante. Ça fait peur.

Et on me reproche de ne pas comprendre assez l’humour et d’être trop sérieux.

Je le vis mal, mais pas au sens où on le penserait : je ne regrette pas de ne pas développer de relations avec des personnes avec qui je n’ai pas d’affinité. Ce que je regrette, c’est de ne pas rencontrer ces personnes avec qui j’ai quelque chose en commun. J’ai la conviction profonde qu’elles existent. Je le sais. J’ai déjà eu des amis. Je ne sais pas où les prochains se trouvent et quand je les rencontrerai. Ils me manquent alors que je ne les ai pas encore rencontrés. Ça, c’est ce qui est difficile à vivre.

[Lilas]

Ce que je regrette, c’est de ne pas rencontrer ces personnes avec qui j’ai quelque chose en commun.

Oui, c'est exactement ce que je ressens, même si j'ai la chance d'avoir un ami proche avec lequel je suis exactement sur la même longueur d'onde.
C'est extrêmement rare et précieux.

[Flower]

De manière beaucoup plus prosaïque, je n'arrive pas à être proactive pour développer une relation. Il y a des gens que j'apprécie et que j'aimerais connaître mieux, mais je n'arrive pas à proposer une rencontre (même si c'est juste un déjeuner). Et s'il y a eu un début, derrière je n'arrive pas à maintenir le contact, à prendre des nouvelles, tout ça. (D'ailleurs c'est une chose sur laquelle je bute en ce moment même.)
Ça n'aide pas évidemment que les gens que je considère des amis sont dispersés un peu partout en Europe. Difficile d'aller prendre un café avec quelqu'un qui vit dans les Vosges ou en Norvège quand on habite dans le Sud de la France !

[Cracotte...]

Bon hier mon conjoint m'a expliqué l'amitié. Car je ne comprends pas les gens qui ont des amis, se disputent, se rabibauchent, se critiquent, se revoient.... Chose qui m'a toujours insécurisé, mis en incompréhension et parfois en colère. C'est l'affection pour l'autre et là je me suis dit je n'éprouve pas ce ressenti pour l'autre. En fait aujourd'hui je suis seule sans amis et ça me va vraiment car c'est trop anxiogène, energivore et incohérent pour moi. Je m'embête aussi très rapidement. J'ai eu quelques amitiés mais soit ça c'est mal fini ou bien j' ai coupé complet.
Trop abstrait pour moi...le rapport à l'autre.

Avec mon conjoint tout est simple, sécurisant et il aime également la solitude. Il y a pas d'incohérences.

[Ostara]

Bon hier mon conjoint m'a expliqué l'amitié. Car je ne comprends pas les gens qui ont des amis, se disputent, se rabibauchent, se critiquent, se revoient.... Chose qui m'a toujours insécurisé, mis en incompréhension et parfois en colère. C'est l'affection pour l'autre et là je me suis dit je n'éprouve pas ce ressenti pour l'autre. En fait aujourd'hui je suis seule sans amis et ça me va vraiment car c'est trop anxiogène, energivore et incohérent pour moi. Je m'embête aussi très rapidement. J'ai eu quelques amitiés mais soit ça c'est mal fini ou bien j' ai coupé complet.
Trop abstrait pour moi...le rapport à l'autre.

Avec mon conjoint tout est simple, sécurisant et il aime également la solitude. Il y a pas d'incohérences.

Je te remercie de ton témoignage car c'est moi qui aurait pu écrire ça
J'ai toujours trouvé les élans émotionnels,et tout ce qui est lié a l'amitié trop abstraits et insécurisant (grâce à toi j'ai réussi a poser les mots ) et incompréhensible,et je m'embête aussi rapidement,

Avec mon mari pareil tout est simple,sans incohérences,il est moins solitaire que moi mais il l'est quand même un peu, malgré tout il a toujours respecté ma façon d'être.et moi également.

[Cracotte...]

Bon hier mon conjoint m'a expliqué l'amitié. Car je ne comprends pas les gens qui ont des amis, se disputent, se rabibauchent, se critiquent, se revoient.... Chose qui m'a toujours insécurisé, mis en incompréhension et parfois en colère. C'est l'affection pour l'autre et là je me suis dit je n'éprouve pas ce ressenti pour l'autre. En fait aujourd'hui je suis seule sans amis et ça me va vraiment car c'est trop anxiogène, energivore et incohérent pour moi. Je m'embête aussi très rapidement. J'ai eu quelques amitiés mais soit ça c'est mal fini ou bien j' ai coupé complet.
Trop abstrait pour moi...le rapport à l'autre.

Avec mon conjoint tout est simple, sécurisant et il aime également la solitude. Il y a pas d'incohérences.

Je te remercie de ton témoignage car c'est moi qui aurait pu écrire ça
J'ai toujours trouvé les élans émotionnels,et tout ce qui est lié a l'amitié trop abstraits et insécurisant (grâce à toi j'ai réussi a poser les mots ) et incompréhensible,et je m'embête aussi rapidement,

Avec mon mari pareil tout est simple,sans incohérences,il est moins solitaire que moi mais il l'est quand même un peu, malgré tout il a toujours respecté ma façon d'être.et moi également.

Ah ça me rassure !

Ma mère était je crois ma seule amie même si c'était difficile de part ses troubles. Je l'ai perdu il y a un an ainsi que mon père. Aujourd'hui je n'ai plus de famille.

Mes animaux sont mes fidèles aussi

[Ostara]

Bon hier mon conjoint m'a expliqué l'amitié. Car je ne comprends pas les gens qui ont des amis, se disputent, se rabibauchent, se critiquent, se revoient.... Chose qui m'a toujours insécurisé, mis en incompréhension et parfois en colère. C'est l'affection pour l'autre et là je me suis dit je n'éprouve pas ce ressenti pour l'autre. En fait aujourd'hui je suis seule sans amis et ça me va vraiment car c'est trop anxiogène, energivore et incohérent pour moi. Je m'embête aussi très rapidement. J'ai eu quelques amitiés mais soit ça c'est mal fini ou bien j' ai coupé complet.
Trop abstrait pour moi...le rapport à l'autre.

Avec mon conjoint tout est simple, sécurisant et il aime également la solitude. Il y a pas d'incohérences.

Je te remercie de ton témoignage car c'est moi qui aurait pu écrire ça
J'ai toujours trouvé les élans émotionnels,et tout ce qui est lié a l'amitié trop abstraits et insécurisant (grâce à toi j'ai réussi a poser les mots ) et incompréhensible,et je m'embête aussi rapidement,

Avec mon mari pareil tout est simple,sans incohérences,il est moins solitaire que moi mais il l'est quand même un peu, malgré tout il a toujours respecté ma façon d'être.et moi également.

Ah ça me rassure !

Ma mère était je crois ma seule amie même si c'était difficile de part ses troubles. Je l'ai perdu il y a un an ainsi que mon père. Aujourd'hui je n'ai plus de famille.

Mes animaux sont mes fidèles aussi

Désolée pour ta maman
Ma famille est toujours en vie,mais ils ne font pas partie de la mienne,depuis longtemps,
Ma famille c'est mon mari et nos animaux

[Cracotte...]

Je te remercie Ostara c'est gentil

[Ostara]

Je te remercie Ostara c'est gentil

Le principal c'est d'être bien dans sa tête qu'on choisisse d'avoir des relations amicales où pas,

J'ai mis longtemps a le comprendre,prenant le fait de nouer des amitiés,comme une "obligation inévitable",mais pas quelque chose dont j'avais réellement envie

Prend soin de toi