[Index Santé] Fin de vie, euthanasie...

[freeshost]

Il y a des pays où l'euthanasie est bien légalisée et cadrée, ainsi que la sédation palliative (palliative sedation ; unfortunately no article in French on Wikipedia for now). Il y avait récemment un article LaPresse.Ca à ce sujet car elle est encore peu connue.

[Tugdual]

Pourquoi tant de médecins :

• sont-ils opposés à l'aide médicale à mourir ?

Dans mon roman En souvenir d’André (POL, 2011, Folio 2012), je raconte l’histoire imaginaire d’Emmanuel Zacks, spécialiste de la douleur, puis des soins palliatifs, qui en vient à aider des patients – tous d’anciens soignants – désireux de mourir. Il s’agit d’un roman, et j’avais bien conscience en l’écrivant d’aborder un sujet éminemment transgressif, mais comme toujours, la réalité m’a rattrapé. Quelques mois après sa publication, un éditeur me demandait de préfacer La mort choisie, livre que François Damas, médecin en Belgique, a consacré à dix années de pratique légale de l’aide médicale à mourir dans son pays.

Quand on lit ce petit ouvrage modeste, précis, limpide, plein d’humanité et de bon sens, on se rend compte à quel point le corps médical français dans ses instances les plus tonitruantes (de l’Ordre national aux mandarins médiatiques) tient un discours intolérant et hypocrite en invoquant « la protection des malades », « le serment d’Hippocrate » et « le risque de pente glissante ».

[seul]

Mon frère avait pensé à se faire euthanasier dans un autre pays quand sa copine la quitté. Heureusement qu'on euthanasie pas n'importe comment en France. Pour des maladies très douloureuses c'est autre chose (cancer etc.).

[Tugdual]

Heureusement qu'on euthanasie pas n'importe comment en France. Pour des maladies très douloureuses c'est autre chose (cancer etc.).

C'est pareil dans les pays comme la Belgique, l'euthanasie est pratiquée sous de strictes conditions (voir ici).

[seul]

Heureusement qu'on euthanasie pas n'importe comment en France. Pour des maladies très douloureuses c'est autre chose (cancer etc.).

C'est pareil dans les pays comme la Belgique, l'euthanasie est pratiquée sous de strictes conditions (voir ici).

Le problème c'est qu'on vit dans une société ou les choses tournent mal souvent. J'ai peur que si on autorise l'euthanasie ce ne soit le commencement vers des suicides assistés mais je raconte peut-être n'importe quoi.

[PetitNuage]

La France est bien en retard sur de nombreux points, que ce soit psychologie, éducation ou euthanasie.
On préfère laisser les gens errer, échouer ou souffrir plutôt que de leur proposer des solutions efficaces.

J'ai lu sur un forum médical qu'une équipe de HAD avait permis à un patient souffrant d'une maladie dégénérative de mourir chez lui.
Lorsque tout le monde, patient, famille est d'accord pour faire cesser les souffrances, cela devrait faciliter les choses.

[Tugdual]

Le problème c'est qu'on vit dans une société ou les choses tournent mal souvent. J'ai peur que si on autorise l'euthanasie ce ne soit le commencement vers des suicides assistés mais je raconte peut-être n'importe quoi.

En Belgique ils ont vingt ans de pratique, donc de retour, et on ne constate pas de dérive.

[seul]

Le problème c'est qu'on vit dans une société ou les choses tournent mal souvent. J'ai peur que si on autorise l'euthanasie ce ne soit le commencement vers des suicides assistés mais je raconte peut-être n'importe quoi.

En Belgique ils ont vingt ans de pratique, donc de retour, et on ne constate pas de dérive.

Je suis d'accord. Je me trompe souvent dans mon catastrophisme. Mais en même temps les choses peuvent mettre du temps.

[Tugdual]

Le Canada va légaliser l'aide médicale à mourir :

• pour les personnes souffrant de maladies mentales...

Extrait :

Au Canada, la loi sur l'aide médicale à mourir, entrée en vigueur en 2016, sera élargie dès mars prochain aux patients souffrant de maladies mentales. Cela inclurait certaines personnes toxicomanes, qui pourraient donc avoir accès à l'euthanasie, [...]

À l'heure actuelle, une personne peut demander l'aide médicale à mourir (MAID) si elle souffre d'un «état pathologique grave et irrémédiable», tel qu'une maladie ou un handicap grave, l'ayant placée dans un état avancé de déclin irréversible et lui ayant causé des souffrances physiques ou psychologiques durables –à l'exclusion des maladies mentales.

[...]

Pour prétendre à une MAID, la personne dépendante devra au préalable prouver qu'elle a suivi un traitement pour tenter de s'en sortir, et indiquer sa forme et sa durée. «En plus de souffrir d'un trouble mental qui dure depuis très longtemps et nuit considérablement à leur fonctionnement, les patients doivent avoir essayé des traitements, fondés sur des données probantes», explique David Martell.

[...]

Les évaluateurs devront également déterminer si le demandeur est suicidaire ou s'il a un «désir raisonné de mourir». Le premier cas peut être lié à une crise aiguë ou être une caractéristique d'une affection psychiatrique de longue date, tandis que le second s'applique à une personne qui «pense de manière calme et mesurée à vouloir mettre fin à ses souffrances, en étant capable de raisonner», précise le docteur Martell. Mais parfois, une personne peut présenter les deux types de signes, ce qui rend la question éthique encore plus délicate et floue. Le choix du protocole d'évaluation sera délocalisé, et pourra ainsi varier selon les différentes provinces canadiennes.

[Tugdual]

Fin de vie :

• que contient, dans le détail, le projet de loi qui instaure une « aide à mourir » ?

Extrait :

Sur le volet aide à mourir, la loi prévoit que les patients majeurs, « capables d’un discernement plein et entier », atteints d’une « maladie incurable » avec « pronostic vital engagé à court ou moyen terme » et subissant des souffrances ne pouvant être soulagées, pourront « demander à pouvoir être aidés afin de mourir ».

[...]

La loi ne précisera pas ce que signifie « court ou moyen terme ». « On fait confiance aux équipes médicales pour le déterminer », précise l’entourage d’Emmanuel Macron. Le moyen terme renvoie à quelques semaines ou quelques mois. Déjà, la loi Claeys-Leonetti de 2016 ne précisait pas ce que signifiait le « court terme ».

[...]

C’est la personne elle-même qui s’administrera le produit létal. Ou, si elle n’a plus l’usage de ses membres, une autre personne qu’elle aura désignée : un proche, un médecin ou un infirmier. Absorption ou injection par intraveineuse ? « La loi n’entre pas dans le détail du geste », précise l’Élysée.

[Tugdual]

Fin de vie :

• le gouvernement a transmis son projet de loi au Conseil d’Etat...

[Ostara]

Je ne connais l'accompagnement à la fin de vie qu'auprès des personnes âgées,je ne m'exprimerais donc que sur cette tranche d'âge en particulier,pour l'avoir observé.

Lorsque la personne est atteinte d'une maladie incurable comme un cancer très rapide et agressif,une maladie grave,et qu'elle souffre beaucoup,il lui est expliqué par les médecins qu'elle peut choisir la sédation profonde,si elle le souhaite,

Certaines refusent en premier lieu et attendent vraiment le dernier moment pour la demander,quand elles ne supportent plus la souffrance malgré les anti douleurs puissants,parce qu'elles ont peur de la mort mais finissent par la demander,

D'autres ne veulent absolument pas décéder et veulent qu'on les maintiennent en vie absolument,avec réanimation si arrêt du coeur ect (cas plus rare mais cela arrive,peur extrême de la mort),

Dans tous les cas le choix de la personne consenti et éclairé est primordial,qu'elle veuille une sédation où non,

Chez les personnes âgées gravement malades (cancer très agressif et douloureux par exemple),après la sédation le décès arrive assez vite,de quelques heures,a grand maximum trois jours (je reste limitée aux cas que j'ai pu observé),

La personne n'est plus angoissée au début,s'apaise, et glisse dans un état d'inconscience,

C'est fait avec une seringue électrique qui rediffuse dès que le taux de sédatifs dans le sang diminue (je sais pas a quoi ressemble la seringue j'ai du déjà la voir mais j'ai pas du capter que c'étais ça ),

Ça permet d'éviter une mort dans des souffrances atroces.

[lucius]

Il ne faut pas oublier hélas que beaucoup de traitements contre la douleur ne marchent pas très longtemps car soit l'organisme s'y est habitué soit le traitement anti-douleur n'est pas adapté à la cause de la douleur. je le dis pour l'avoir vécu maintes fois dont très récemment.

[Ostara]

Il ne faut pas oublier hélas que beaucoup de traitements contre la douleur ne marchent pas très longtemps car soit l'organisme s'y est habitué soit le traitement anti-douleur n'est pas adapté à la cause de la douleur. je le dis pour l'avoir vécu maintes fois dont très récemment.

Oui c'est le soucis Je compatis j'ai le problème mais pas avec la douleur avec les anxiolytiques et les antidépresseurs,
Si c'est a cause du traitement où le corps s'est habitué,c'est bien d'en changer au bout d'un moment, si médicalement c'est possible bien sûr.

[Ostara]

Sinon il y a les directives anticipées,ça permet a la personne d'indiquer ce qu'elle souhaite si jamais elle n'est plus capable de le formuler plus tard,s'il arrive un gros problème de santé et que la personne se trouve en stade terminal/fin de vie et qu'elle n'est plus en capacité d'exprimer ses souhaits,on les as déjà sur ce document,

Après si la personne arrive déjà avec une démence a un stade très avancée,là c'est plus complexe,il y a des démarches auprès de la famille pour savoir si la personne a laissé un document,où si elle leur a exprimé des choses par écrit ect.

Et après pour les personnes âgées avec une démence avancée et sans entourage,ben les infos sont obtenues comme ce peut, infos auprès des suivis a domicile, médecin traitant ect