Je suis pour le droit à l'euthanasie, lequel n'est pas encore devenu une évidence partout (notamment dans des milieux conservateurs et des milieux religieux).
Après, nous pouvons différencier :
- l'euthanasie active,
- l'euthanasie passive,
- le suicide,
- l'assistance au suicide.
Mais avant d'envisager de telles éventualités, je vais continuer à profiter de plein de choses : la musique, la mathématique, la psychologie sociale, l'autisme, les langues, certaines interactions sociales (si, si !

), le bénévolat, le partage, visiter les régions, blaguer, les logiciels libres, les droits de l'homme, la politique.
Bubu a écrit :La vie est une chienne. Je vis donc je souffre.
Il y a aussi des moments joyeux.
[Chanter en choeur, se promener en forêt ou en montagne, marcher en chantant, chanter sous la pluie (ou sous la douche), lire des bonnes nouvelles (okay, les médias en mettent pas mal de négatives, contribuant au syndrome du grand méchant monde, mais rien ne t'oblige à lire les médias de masse), aider et être aidé, rigoler (sur une blague, sur un léger accident

, sur une caricature politique, etc.), danser (seul ou accompagné), déguster une bonne bière ou un bon vin, jouer du piano debout, savourer une salade mêlée, boire de l'eau du robinet dans ta gourde et te poser dans l'herbe sous le soleil (et les branches des arbres pour protéger des UV et de la grosse chaleur [depuis mercredi 3 juin 2015, les nuages se font rares, ne pleurent pas en Valais]), fermer les yeux et ne penser à rien ou penser à un air (de violon, de clavecin, d'accordéon, de cornemuse ; de préférence sans écouteurs), les libres câlins (bon, peu de personnes autistes savourent cela, il paraît

), le saut sur tremplin (bon, ce n'est pas mon truc), skier (pas non plus mon truc, et les trente degrés Celsius ne favorisent pas la bonne neige), dormir sous la couverte, faire l'amour (faut être deux !), jouer à cachette, ou au échecs, aux dames, au sudoku, au Rubik's, marcher longtemps avec des gourdes d'eau dans le sac, parcourir les jardins botaniques et sentir les fleurs (si tu n'es pas allergique), admirer les montagnes ou la mer (pas simple au milieu de Paris, mais on a une belle vue du haut de la Tour Eiffel), etc.]
Il y aussi ces moments moins agréables sur le moment, mais dont on rigole une fois le coup passé. Souvent, les sentiments négatifs ne sont que momentanés.
[Perdre tous ses fichiers d'un coup, perdre son portefeuille (avec tout l'argent, toutes les cartes, et plus encore !), perdre à un jeu, se faire gronder, se faire modérer, tomber dans l'herbe, recevoir une tarte à la crème en pleine poire, casser son tournevis, oublier son sac dans un restaurant, oublier qu'on a une casserole sur la plaque, mettre de l'eau de javel à la place du produit nettoyant dans la machine à laver les vêtements, casser son vélo (ou sa voiture) dans un accident (dont on ressort indemne), laisser tomber son téléphone dans l'eau, placer un lapsus mal placé, se tromper de boîte aux lettres, ou d'adresse, oublier de sortir de l'autoroute pendant qu'on discute dans la voiture, se réveiller dans une autre gare que celle prévue après une soirée bien arrosée, etc.]
[Oui, c'est vrai, je fais encore mon "rire de tout" (ou presque), mon relativiseur.]
Bubu a écrit :mais vivre me fais littéralement chier.
Est-ce que les tardigrades chient ?
Bubu a écrit :J'aimerai cesser de vivre,
Ne t'inquiète pas. Ton tour viendra. Alors... patience... après tout, on apprend la patience (entre autres) durant la vie... faut pas surbooker la mort avec sa faux... elle ne doit pas être exploitée comme une esclave...
Bubu a écrit :ça ne m’intéresse pas de jouer à cette mascarade qu'est la vie.
Ouais, c'est vrai que le mascara ne m'intéresse pas non plus. Mais il y a du plaisir à jouer la comédie. Déjà sur ce forum, nous jouons la comédie, avec nos avatars, nos signatures, nos jeux de mots.

D'ailleurs, pas mal de personnes non autistes croient que nous jouons la comédie, que nous sommes juste paresseux. Mais nous pouvons apprendre à observer, analyser, étudier, comprendre, utiliser la comédie des personnes non autistes, l'inévitable hypocrisie, la rhétorique, l'implicite, la métaphore, le langage non verbal, le langage équivoque, le polysémique non verbal. Par exemple, à chaque fois qu'une personne mendie en m'achalant, j'ai une occasion de jouer la comédie. Certes, il y a des fois, les mendiants sont tannants. Mais la vie d'acteur a aussi ses bas, surtout quand les fans sont collants.
Bubu a écrit :Je n'ai aucune tendance suicidaire : je ne veux pas mourir, mais cesser de vivre. J’espère que vous verrez la nuance.
Tu veux arrêter de te débattre et qu'on vienne t'abattre ? Tu penses que
le monde est stone ? En ce moment, on dirait plutôt que
le monde est Stan.
Songes-y donc... une fois passé d'l'aut'bord, tu s'ras pu capab' de rigoler de tout ça. La vie, c'est l'fun, j'trouve, j'dis ça, j'dis rien. C'est plat à dire, mais c'est d'même. On patine sua bottine, mais lâchons pas une fois qu'on est dans le dernier droit (le dernier bout droit, la dernière ligne droite). Tire-toi une bûche dans cette grand-messe. Certes, on nage dans le brouillard à pelleter des nuages. Certes, il y a des chicanes, même quand on brasse la cage. Mais
la broue met tout le monde d'accord (fait donc concurrence à la mort). Quand t'es au bar, tu es rarement pressé que le bistrot ferme. Ben, la vie, c'est la même affaire, tu n'es pas pressé qu'le waiter t'annonce
"Last call ! Dernier service !"
Même quand t'es fauché, pense pas à la faux létale. C'est pas encore l'heure d'la moisson, tsé-veux-dire.