Un grand bravo à Léo et à toute sa famille.
Comme tu dis Murielle, Lila ne recherchait pas la compagnie et, contrairement à Léo, n'avait aucune aide de la part de ses camarades. Au contraire, tout était bon pour l'enfoncer. Bon, elle n'était pas repérée comme "handicapée", ça jouait peut-être.
Je suis ravie de voir toutes ces marques d'attention aux autres, c'est là que l'on voit qu'il y a un déclic dans la tête de nos enfants, quand ils commencent à prendre conscience de ce qui se passe autour d'eux.
Peu importe après tout si c'est dû au Burinex ou pas, l'essentiel c'est que la déclic ait eu lieu. Chez Lila il a fallu attendre bien plus longtemps, ce n'est que vers 20 ans qu'elle a eu ce type de réactions. Ceux qui la connaissent depuis peu ont du mal à l'imaginer.
Comme je le répète souvent (je radote), la patience est une des vertus à cultiver chez les parents d'autistes.
Pour en revenir à la question de Fleurette, je pense que l'autonomie vient quand l'enfant commence justement à prendre conscience de son entourage, qu'il se perçoit comme un élément de la famille, de la classe, de la société et qu'il commence à réfléchir à son rôle.
Inutile de dire que là aussi, tout est affaire de patience car certains restent dans leur bulle très longtemps. J'avoue ne pas avoir de recette pour les en faire sortir.
Vers ses 10 ans, nous avons mis Lila en centre aéré puis en gîte d'enfants avec sa soeur. Nous nous disions qu'elle prendrait un peu d'indépendance. Quelques-unes de ces expériences ont été catastrophiques, pas toutes et je ne sais pas pourquoi, je suspecte quand même que le changement de cadre a joué.
A 18 ans, elle a souhaité partir à 600 km pour poursuivre ses études supérieures. Angoisse mais rien à faire, c'était ça et pas autre chose. Malgré nos craintes, elle s'est débrouillée sans trop de casse.
L'âge et donc la maturité ont certainement joué.
Son secret : le repérage des lieux essentiels et une routine importante.
Elle a encore gagné en autonomie depuis qu'elle travaille mais ses soucis d'organisation persistent et les changements sont parfois très mal vécus.
D'accord avec Jonquille pour dire qu'il ne faut pas être exigeant sur plusieurs points en même temps. C'est trop compliqué pour eux.
je suis obligée de surveiller le lavage de dents, autrement c'est pas fait, voir fait à la va vite, lui dire ce qu'il a faire, fais tes devoirs, prépare ton cartable, pour le lendemain, lui faire ses lacets de chaussures, et lui dire par moment de mettre ses chaussures à l'endroit, organise ton espace de travail pour mieux travailler, enlève ce qui a autour de toi ou en dessous pour pouvoir travailer correctement, j'ai l'impression d'être toujours sur son dos et d'etre un magnétophone ambulant.
Il marque pas de façon volontaire ce que lui demande les professeurs dans son agenda, et dit qu'il a perdu

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Je reprends ton texte de présentation et je peux te dire, qu'à part pour les chaussures, ta description correspond à un préado garçon tout à fait classique. Ca va changer avec le temps.
Peut-être pourrais-tu choisir parmi ses difficultés celle qui est la plus gênante et mettre le paquet sur celle-là en temporisant pour les autres ?
Bon courage

Atypique sans être aspie. Maman de 2 jeunes filles dont une aspie.