Voilà le sujet va peut-être paraître bizarre mais j'ai une grosse anxiété concernant ce qu'on pourrait appeler les "racailles".
J'ai été à l'ASE (aide sociale à l'enfance) c'est un peu l'équivalent de la DASS. J'ai donc été habitué à fréquenté différents types de voyous en tous genres qui faisaient différents trafics ( trafic de drogue, vol dans la rue qui pouvait s'accompagner de violence etc.). D'ailleurs mes hallucinations auditives parlent souvent avec un accent de racaille et parlent souvent en verlan et emploient des mots de cité. J'ai d'ailleurs parfois assisté ou vécu des violences à l'ASE. Et puisqu'on parlait d'eco-anxiété, suis-je le seul à faire un genre de racaille-anxiété ? J'ai l'impression d'être capable de détecter un accent de racaille à dix kilomètres de distance . En plus maintenant il y a du trafic de drogue juste devant chez moi et ils ne sont pas vraiment très sympas. Alors vous pourriez me dire "appelle la police" oui mais je crois que ce n'est pas aussi simple avec ces gens là.
Diagnostic d'autisme chez un psychiatre. PQI (Petit QI ).
"ne pèche plus, il pourrait t'arriver quelque chose de pire" Jésus
Pour ma part, ayant la chance d'habiter dans un petit village tranquille, je n'ai pas cette anxiété.
Mais si j'habitais un quartier mal famé, je crois que j'oserais à peine sortir de chez moi
par peur de ne pas savoir réagir face à eux.
Je plains sincèrement toutes les personnes qui vivent près de lieux où s'organisent des trafics de drogue.
Car les trafiquants sont prêts à tout.
Et souvent la police ne veut pas intervenir car ils n'en ont pas les moyens.
"Diagnostic de traits obsessionnels handicapant les relations aux autres"
Je suis passé par une association de protection de l'enfance , un peu avant ma majorité. Je n'ai pas vécu en foyer mais en appart car l'équipe a pensé que c'était mieux pour moi.
Je me suis seulement fait arnaqué mais j'y ai vu beaucoup de violences. Et heureusement car j'ai toujours eu énormément de mal a me défendre.
Aujourd'hui, je vis a la campagne car la violence, l'agressivité, le bruit me fait peur. La violence urbaine me fait peur, surtout pour mes enfants.
Il y a un supermarché juste à coté de chez moi.
Des personnes squattaient devant, mais la police a fini par les virer.
Ils se bourraient la gueule et vendaient de la drogue.
Pour le moment, ils ne sont pas revenus.
Mais les mendiants ne me dérangent pas. Vu que je paie avec la CB, c'est rare que j'ai du liquide sur moi. Mais quand je peux, je donne un peu.
Ce n'est pas 1 euro ou 2 qui vont me léser pour finir le mois. Et s'ils ont un chien a nourrir, ça me semble nécessaire.
Un temps, j'ai voulu être bénévole au secours catholique. J'aurais préféré le secours populaire, mais le secours catholique est juste à côté.
TSA, diagnostic établi à mes 33 ans par le CRA de ma région. "Ce syndrome est caractérisé chez ce patient par l’absence de détérioration intellectuelle, un syndrome dysexécutif, un déficit d'attention"
Moi j'habite en banlieue dans une ville moyenne et il y'a une poste pas trop loin. Devant la poste et l'épicerie et le tabac il y'a des squatteurs aussi, c'est des roms je pense. Ils jettent leurs déchets par terre. Ce n'était pas comme ça avant.
Une chose que je trouve repoussante, c'est que l'on crève la gueule ouverte quand on a entre 18 et 25 ans.
Aucun droit. Le RSA, par dépit devrait s'appliquer aux jeunes majeurs. Dès 18 ans. Sinon sans ressources, ils finissent mendiants à crever la dalle. Sans espoir d'avenir.
La France est un pays riche, donc ça devrait-être possible.
TSA, diagnostic établi à mes 33 ans par le CRA de ma région. "Ce syndrome est caractérisé chez ce patient par l’absence de détérioration intellectuelle, un syndrome dysexécutif, un déficit d'attention"
C'est bien d'aborder ce sujet tabou, j'ai pris plaisir à y réfléchir et à rédiger ma réponse.
Pour ma part, je n'ai pas cette anxiété...
Après, j'ai un point de vue extérieur, puisque je n'ai pas été directement confrontée à la délinquance (dans un environnement éducatif comme Seul ou Scalt l'ont été).
Je pense que lorsque l'on baigne dans le milieu, que l'on commence à devoir de l'argent, ou à être pris·e à partie, on se fait vite prendre dans l'engrenage. Le climat d'anxiété s'installe alors légitimement. Cela peut carrément laisser des traumatismes, et je ne nie pas cette souffrance chez les personnes concernées.
Peut-être aussi que j'ai appris à relativiser. Parce que mon père et ma mère ont grandi en cité. Bon, ma mère a mal tourné (raisons psys), mais mon père — que j'admire pour son sens des responsabilités familiales — a été lui-même une racaille. Pas un criminel, mais plus qu'un Bart Simpson se limitant à de petites conneries bon enfant. Je ne donnerai pas de détails trop personnels, mais peut-être que ça m'a aidée à ne pas avoir de "racaille-anxiété" ; parce que j'ai compris que ça prenait racine dans la misère, l'ostracisme... et que les "racailles" étaient des personnes comme les autres. Capables du pire, comme du meilleur.
Il y a aussi le fait que, dès le collège, j'ai vu (pour en avoir fait les frais) que le harcèlement, les comportements stupides, la consommation de drogues, etc., pouvait émaner de n'importe qui, de n'importe quel milieu. C'était un petit collège de campagne, et les pires crasses perpétrées à mon encontre furent le fait de jeunes "purs produits de campagne" ne venant pas de milieux défavorisés. Encore que, la délinquance, ce n'est pas une exclu' urbaine, et puis j'étais pas dans leur vie donc, après tout, je peux me tromper.
Cela a continué en partie au lycée ; dans le bus, par exemple, un gang se formait pour se moquer de moi... d'anciennes têtes, mais aussi de nouvelles, parmi lesquelles des élèves d'école privée qui faisaient plus "richous" que "racailles".
Ensuite, j'ai tendance à toujours vouloir me faire ma propre idée. J'habite dans une ville où l'insécurité aurait supposément explosé, avec des quartiers particulièrement malfamés... Pourtant, lorsque je sors, même dans les "pires quartiers", je n'ai pas de souci particulier... Certes je sors [très] peu, par contre quand je sors, je sors ; mon apparence est ultra-clichée (comme quoi des fois il peut y avoir du vrai ), d'ailleurs je ne remarque quasiment pas les réactions des autres — il me faut le point de vue de mes proches pour ça.
Bien sûr qu'il y a de l'insécurité. Des émeutes (lors de l'une d'elles, un bar gay avait d'ailleurs été menacé et contraint de fermer temporairement).
Mais ce qui se passe en interne dans les sphères délinquantes, est-ce pour autant représentatif de toute une ville ? Cette émeute (survenue suite à un crime policier, pas une excuse mais une explication), elle n'était le fait que d'une cinquantaine, centaine de personnes. Une minorité bruyante, agressive, qui a foutu le bordel et semé la peur. Mais c'est rien comparé à la population de la ville.
À grande échelle : les énormes drapeaux de la Progress Pride de chaque côté du bâtiment principal de la ville sont restés un mois durant. Comment auraient-ils pu, dans un climat d'insécurité généralisée ?
Et les milieux où la délinquance pullule, qu'est-ce qui cause cela ? La misère. Financière, sociale, sociétale. Ça ne dédouane évidemment pas les personnes de leurs actes, mais je pense que m'intéresser au phénomène sociologique derrière m'aide d'autant plus à me préserver de la "racaille-anxiété".
Pour ce que je constate à mon échelle, dans mon quotidien :
Personnellement, je vis à côté d'une zone squattée par des dealers et des personnes en marge de la société... J'y passe pour faire des courses, prendre le tram, aller laver mon linge... Mais ils ne m'inspirent pas de crainte. J'avais pourtant été voir les avis sur le magasin, et été très surprise du nombre de commentaires mécontents sur cette "faune" comme ils l'appelaient...
Le pire que j'ai eu avec cette faune, c'est des avances assez lourdingues.
Spoiler : Plusieurs exemples :
→ Me faire appeler "mignonne" par un type à qui j'avais acheté des chips et une bouteille d'eau. Bon, au final il s'est révélé assez inoffensif et j'ai pu avoir une discussion avec lui sur les modifications corporelles (tattoos, piercings), sujet qui me passionne. C'est peut-être ma naïveté, mais je n'ai rien perçu de sexuel dans sa démarche. Fait-il partie de la "racaille" ? Je sais pas, c'est un mot vague pour moi... il est en tout cas "en marge", dans le refus du système d'après ce qu'il m'a dit.
→ Un soir, l'été arrivant, je suis sortie en tenue légère pour la première fois, en descendant mon linge à la laverie. Résultat instantané : la petite troupe en bas du parking s'est mise à remuer, à siffler et à crier des "wow tatouages ! tatouages !", "hé madame je peux vous aider ?" "allez va l'aider ça doit être lourd", et l'un d'eux s'est approché en me proposant son aide avec insistance. Il marchait derrière moi. Je l'ai rembarré, il est parti. Il aurait pu me suivre, voire me toucher.
Ils auraient largement pu m'agresser en groupe, pourtant ils n'ont rien fait. Je les croise régulièrement, y compris certains soirs, ils n'ont jamais été hostiles envers moi.
Attention, je ne remets pas en question les risques encourus par les femmes, j'ai moi-même été collée par un vieux pervers dans les transports, dû secourir une jeune femme de ce même pervers [un stress intense forcément mais je l'ai fait] ; j'ai pu lire "violeur on te voit" sur un mur de mon secteur, etc. etc....
→ De la drague de la part d'un certain énergumène (pardonnez-moi le terme), qui fait des allusions très claires (même pour moi ), tente des contacts physiques, et se braque quand je ne vais pas dans son sens (autrement dit dès que j'esquisse un début de réponse ). Parce que, conne que je suis, ne sachant pas comment me défaire d'interactions indésirables, je "nourris le troll" en débattant de façon très sérieuse.
Alors il part dans des laïus de sophiste grandiloquent pour me démontrer que "l'être humain n'est pas un animal", que "les occidentales sont complètement folles", que "la femme domine l'homme depuis l'Antiquité"...
Et c'est loin d'être terminé : il continue de tenter des approches en me demandant de mes nouvelles avec son ton mielleux insupportable, s'éloigne du groupe ou fait un écart dans ses discussions quand il me voit... Mec, un effort, même ma famille me voit parfois comme "dans mon coin et invivable" ; tu peux pas ne pas voir que je suis pas ta pote, aussi nulle sois-je en communication verbale et non-verbale.
Néanmoins, il ne me fait pas peur, pourtant c'est très clairement un drogué (il fume au moins du shit et traîne au sein de la "faune") et il a même une grosse balafre sur le visage.
Sinon :
Bubu a écrit : ↑dimanche 17 septembre 2023 à 12:39
Une chose que je trouve repoussante, c'est que l'on crève la gueule ouverte quand on a entre 18 et 25 ans.
Aucun droit. Le RSA, par dépit devrait s'appliquer aux jeunes majeurs. Dès 18 ans. Sinon sans ressources, ils finissent mendiants à crever la dalle. Sans espoir d'avenir.
La France est un pays riche, donc ça devrait-être possible.
Oui, oui, oui.
Je m'en suis sortie de justesse. Je ne sais pas trop comment... Mon bilan neuropsy a révélé de bonnes capacités mathématiques — malgré de très mauvais résultats dans cette matière au collège/lycée. Donc j'imagine que ça m'a permis de rester stratégique dans la gestion du peu d'argent dont je disposais.
Il y a des aides pour les jeunes (RSA pour les moins de 25 ans qui ont travaillé suffisament longtemps, mission locale...)
Mais quand on est en errance comme je l'ai été, c'est-à-dire pas suffisament travaillé, trop en difficulté pour pouvoir s'insérer dans le monde du travail ou le cursus de la mission locale, mais pas encore reconnu·e handicapé·e (ce qui d'ailleurs ne garantie pas de toucher l'AAH), eh bien, on n'a que ses yeux pour pleurer.
Moi, ça va, j'étais heureusement hébergée et j'arrivais à optimiser l'argent qu'il me restait — sachant que je participais aux frais, payais ma bouffe autant que possible.
J'ai dû sacrifier des biens personnels, aussi.
Mais j'imagine que pour d'autres, ça peut mener à la délinquance. Ou à la prostitution. Bref, à plein de choses qui n'existent pas sans misère humaine en background...
Diagnostiquée hyperactive (TDAH mixte), autiste et anxieuse
Je suis content d'avoir produit une discussion.
Je tiens à préciser que je ne juge pas les délinquants, j'évite au maximum d'être dans le jugement et je n'ai pas toujours par ailleurs fait de bonnes choses dans ma vie. Je parlais juste d'une anxiété que j'avais vis-à-vis de ces gens là sans les juger méchants ou gentils. Je suis un peu "au-delà du bien et du mal".
Diagnostic d'autisme chez un psychiatre. PQI (Petit QI ).
"ne pèche plus, il pourrait t'arriver quelque chose de pire" Jésus
PetitNuage a écrit : ↑dimanche 17 septembre 2023 à 10:34
Pour ma part, ayant la chance d'habiter dans un petit village tranquille, je n'ai pas cette anxiété.
Mais si j'habitais un quartier mal famé, je crois que j'oserais à peine sortir de chez moi
par peur de ne pas savoir réagir face à eux.
Je plains sincèrement toutes les personnes qui vivent près de lieux où s'organisent des trafics de drogue.
Car les trafiquants sont prêts à tout.
Et souvent la police ne veut pas intervenir car ils n'en ont pas les moyens.
D'accord avec toi, moi aussi j'aurais peur de sortir.
je les hais
j'ai grandi en cité et ils viennent vous emmerder juste pour vous emmerder , c'est leur distraction
je ne pouvais rien avoir sur vous car il viennent a 5 ou 10 et vous dépouillent
Dans mon ancien appartement un an après mon emménagement une dealeuse a emménagé en face de chez moi,des va et vient toutes la journée/le soir/la nuit,des voitures qui allaient et venaient,et les flics régulièrement qui venait fouiller, beaucoup de brassage de "clients" et qui parfois se tromper et venait sonner chez moi a 8h du matin quand j'étais en repos et 23h/minuit,et des gens qui se tromper de fenêtre et jeter des cailloux a la mienne,
Elle été elle même très accro je pense étant donné l'état catastrophique dans lequel je la voyais souvent Ça sentais fort le cannabis même dans les parties communes,ça fais de la peine,je me dis que c'est des personnes en souffrances,qui ont besoin d'aide,même si ce qu'ils font c'est vraiment dégueulasse car ils font plonger d'autres personnes dans les addictions,
Sinon elle été pas agressive,ni violente,elle m'as même proposé de m'emmener au travail en bagnole une fois,me voyant a pieds,mais j'ai décliné au vu de la situation ^^'
C'est de chez elle que venait Tigrou d'ailleurs qu'on a recueilli.
Ostara a écrit : ↑lundi 25 septembre 2023 à 18:36
Dans mon ancien appartement un an après mon emménagement une dealeuse a emménagé en face de chez moi,des va et vient toutes la journée/le soir/la nuit,des voitures qui allaient et venaient,et les flics régulièrement qui venait fouiller, beaucoup de brassage de "clients" et qui parfois se tromper et venait sonner chez moi a 8h du matin quand j'étais en repos et 23h/minuit,et des gens qui se tromper de fenêtre et jeter des cailloux a la mienne,
Elle été elle même très accro je pense étant donné l'état catastrophique dans lequel je la voyais souvent Ça sentais fort le cannabis même dans les parties communes,ça fais de la peine,je me dis que c'est des personnes en souffrances,qui ont besoin d'aide,même si ce qu'ils font c'est vraiment dégueulasse car ils font plonger d'autres personnes dans les addictions,
Sinon elle été pas agressive,ni violente,elle m'as même proposé de m'emmener au travail en bagnole une fois,me voyant a pieds,mais j'ai décliné au vu de la situation ^^'
C'est de chez elle que venait Tigrou d'ailleurs qu'on a recueilli.
Dans mon appartement devant chez nous ça arrive des disputes où ils parlent fort.