Test pour ma fille ?

[Teletubies123]

Bonjour à tous

Je m'adresse ici à vous pour m'aider à y voir clair.
Pour poser le contexte en bref : mon mari est diagnostiqué depuis quelques mois.
Ma fille aînée (10ans) présente depuis toujours certains traits et jusqu'au diagnostique de mon époux je n'avais pas vraiment fait le lien avec l'autisme bien qu'à tout âge j'ai remarqué des difficulté.
Aujourd'hui, j'aimerais vraiment accompagner ma fille car sa souffrance est évidente. Jusqu'à très récemment il refusait que je cherche de l'aide (psy) pour elle et aujourd'hui c'est le test du diagnostic qu'il refuse. Chaque étape est compliquée.

Mon mari a toujours eu une relation très particulière avec ma grande, ils sont très proche ce qui est très beau.
Par contre j'ai le sentiment qu'il refuse de voir ou tout simplement est en incapacité de voir les moments difficiles que moi je vois ma fille traverser. Il n'a jamais accepté que je cherche de l'aide pour elle. Le mot "psy" lui donne des boutons (ça va mieux aujourd'hui mais ce fût un long chemin).
La loyauté est importante entre nous et j'ai donc pendant 10ans accepté de suivre son intuition. Ma fille avait de beaux résultats en classe et ses professeurs n'avaient que des louanges à son égard. Pas beaucoup d'amis, mais "s'entend avec tous". Je gardai donc toutes mes questions et étonnements sous contrôle.

Fin de cette année scolaire, j'ai été au moment de contact de fin d'année prévu à l'école. La prof m'explique qu'elle s'est souvent demandée cette année si ma fille était heureuse. Elle m'a aussi donné plusieurs exemples de réactions qui l'avaient interpellée. De retour à la maison je l'explique à mon mari qui en gros à déployé tout un argumentaire comme quoi c'est moi qui ait été chercher ce commentaire chez la prof. Je pense de plus en plus que ce n'est pas tant qu'il ne me croit pas, mais qu'il a peur... Je ne sais pas de quoi exactement je ne peux qu'emettre des hypothèses. Quelque projection peut-être de son vécu à lui.
Récemment ma fille m'a dit a plusieurs reprise "penser que ce serait plus facile si elle n'existait pas". C'est le seul point qui l'a fait réagir.

Je me sens déchirée car je ne veux pas trahir sa confiance et lui imposer une décision parentale qu'on doit normalement prendre ensemble. Je le redis, depuis 10ans j'ai accepté de me rallier à son discours "zen, tout va bien". Aujourd'hui, je ne le peux plus. La psychologue semble également voir certains comportements autistiques chez ma fille mais qui peuvent aussi provenir d'autres diagnostiques. Comprendre nous aiderait à cibler l'accompagnement dont elle a besoin et je pense que lui aussi a besoin d'accepter cette réalité (autiste ou non, elle a besoin d'aide).

Je ne voudrais pas, en aidant mon enfant, apporter à mon mari un stress ou une angoisse. Je n'ai pas non plus envie de lui imposer les choses. Mais en tant que maman, je ne peux plus ne pas agir, donc j'avance. Par contre je ne trouve pas la manière d'avancer sans le blesser...

Merci déjà pour vos réactions... (et merci d'être doux, cette situation génère bcp d'émotions. Si je me trompe ce n'est pas mal intentionné).

[Tugdual]

Aujourd'hui, j'aimerais vraiment accompagner ma fille car sa souffrance est évidente.

Récemment ma fille m'a dit a plusieurs reprise "penser que ce serait plus facile si elle n'existait pas".

Cette souffrance justifie la recherche de professionnels compétents pour aider votre fille.

Vu d'ici, ça paraît le plus important...

[Kumi_44]

Bonjour Teletubies123,

Je comprends que cette situation soit compliquée pour vous à gérer.
Peut être que le diagnostic de votre mari l'a beaucoup chamboulé et qu'il a besoin de temps pour s'en remettre. D'où peut être ce "refus" comme décrit sur votre message pour votre fille.

Le mieux je pense est de discuter avec lui le plus honnêtement possible. Comme vous dites il a peut être peur ou même il ne le sait pas lui même. En tout cas, vous aimez tous les deux votre fille et vous voulez son bien ! Peut être qu'en commençant par là... pas sur que ça marche mais c'est une première approche.

Je ne sais pas comment est votre mari au quotidien mais la loyauté entre votre fille et lui est admirable.
La meilleure option est que votre mari et vous soyez ensemble car c'est une épreuve de se faire diagnostiquer il l'a vécu lui même !

En conclusion : communiquer le plus possible de vos ressentis de chacun et de convenir ce qui est le mieux pour votre fille.
Avez vous évoquer juste vos inquiétudes à un médecin de confiance (comme le médecin traitant)? Avoir un regard extérieur et professionnel sans jugement peut aider à désamorcer. Peut être que votre mari serait moins réfractaire que directement un psy. Même si ce n'est pas un spécialiste et qu'il ne va pas faire de diag, il va peut être vous conseiller avec votre mari par rapport à la souffrance de votre fille.

J'espère qu'avoir été douce dans mes propos et en vous souhaitant de tout cœur bon courage pour la suite.

[Teletubies123]

Aujourd'hui, j'aimerais vraiment accompagner ma fille car sa souffrance est évidente.

Récemment ma fille m'a dit a plusieurs reprise "penser que ce serait plus facile si elle n'existait pas".

Cette souffrance justifie la recherche de professionnels compétents pour aider votre fille.

Vu d'ici, ça paraît le plus important...

Merci Tugdual pour votre réponse. En effet, c'est le plus important. Elle n'a vu la psychologue qu'une poignée de séances mais le parcours est en route. Je suis suivrai ses conseils.

[Teletubies123]

Bonjour Teletubies123,

Je comprends que cette situation soit compliquée pour vous à gérer.
Peut être que le diagnostic de votre mari l'a beaucoup chamboulé et qu'il a besoin de temps pour s'en remettre. D'où peut être ce "refus" comme décrit sur votre message pour votre fille.

Le mieux je pense est de discuter avec lui le plus honnêtement possible. Comme vous dites il a peut être peur ou même il ne le sait pas lui même. En tout cas, vous aimez tous les deux votre fille et vous voulez son bien ! Peut être qu'en commençant par là... pas sur que ça marche mais c'est une première approche.

Je ne sais pas comment est votre mari au quotidien mais la loyauté entre votre fille et lui est admirable.
La meilleure option est que votre mari et vous soyez ensemble car c'est une épreuve de se faire diagnostiquer il l'a vécu lui même !

En conclusion : communiquer le plus possible de vos ressentis de chacun et de convenir ce qui est le mieux pour votre fille.
Avez vous évoquer juste vos inquiétudes à un médecin de confiance (comme le médecin traitant)? Avoir un regard extérieur et professionnel sans jugement peut aider à désamorcer. Peut être que votre mari serait moins réfractaire que directement un psy. Même si ce n'est pas un spécialiste et qu'il ne va pas faire de diag, il va peut être vous conseiller avec votre mari par rapport à la souffrance de votre fille.

J'espère qu'avoir été douce dans mes propos et en vous souhaitant de tout cœur bon courage pour la suite.

Merci Kumi_44 autant pour la douceur que pour les bons conseils.
J'en ai parlé à notre médecin de famille qui recommande le diagnostic pour ma fille. Le problème est qu'à ce jour mon mari ne l'a pas encore entendu de sa bouche à lui puisqu'il va très rarement chez le médecin. Et si c'est relayé par moi c'est remis en doute (idem pour les inquiètudes de la prof que je lui ai relayée).
En fait, j'avoue que toutes les voix autour de moi vont en ce sens, sauf celle de mon époux.
J'ai essayé d'en parler avec lui mais ça s'est fort mal passé. Donc je laisse calmer un peu les choses tout en continuant le suivi de ma fille chez la psy. Cette dernière doit nous faire un feedback en septembre. Si elle aussi pointe du doigt dans cette direction, je reviendrai à nouveau sur la question.
Je pense que cette fois par contre je l'informerai que je fais passer le test à notre fille et qu'il est le bienvenu à toute les séances. J'essayerai d'y aller en douceur. Parler de ses peurs est très dur pour lui. Quand il a appris son diagnostic il n'a pas été étonné, ou choqué, il avait même l'air "content". Mais il refuse toute discussion sur ce sujet, de ce que je vois il lit très peu à ce sujet et n'a pas entamé (voir ne compte pas le faire) le parcours thérapeutique qui lui a été conseillé. En ce sens, je le trouve peut-être un peu dans le déni. C'est évidemment tout récent, et comme vous le dites il a certainement besoin d'un peu de temps, ce que j' accepte tout à fait en ce qui le concerne.
Ma fille par contre... Je veux agir avant son adolescence. Donc voilà, je dois le bousculer car je ne vois pas d'autre choix.
Si vous avez des lectures intéressantes sur le sujet de l'autisme et la flexibilité (par rapport aux décisions des autres par exemples) cela m'intéresse beaucoup.
Quand je repense à nos disputes et au feedback qu'il m'en donne, je me rends compte que ma communication peut l'irriter. J'ai sûrement moi aussi besoin d'apprendre comment mieux amener ces sujets délicats de manière à faciliter l'échange.

Merci pour vos conseils

[Kumi_44]

Je vous en prie !
Je trouve que vous faites preuve de beaucoup de patience et de tact. Et j'apprécie particulièrement le fait que vous soyez ouverte aux differences de chacun. Vous respectez votre mari et sa décision même s'il est dans le déni mais comme le diag est très récent, je le comprends.
Je suis passée par cette phase de déni car mon frère était autiste sévère et moi j'étais mise à part sans comprendre pourquoi. Je le sais aujourd'hui mais un diag tardif peut avoir des conséquences comme burn out, troubles anxieux...

Peut être une approche qui pourrait fonctionner serait que vous lui proposeriez d'aller ensemble soit chez le médecin de famille soit chez la psy et entendre directement des professionnels ce qui se passe pour votre fille. Mais s'il n'accepte pas pour l'instant, faites comme vous pouvez avec le suivi psy de votre fille.
En tout cas le maître mot : l'honnêteté et être explicite.

Niveau livre, j'en ai un en tête accessible autant pour vous, pour votre mari et pour votre fille : "L'autisme expliqué aux non autistes et Développer la confiance en soi chez l'autiste par Brigitte Harisson et Lise St Charles. Co autrice canadienne, l'une psy et l'autre autiste, elle répond aux questions du quotidien des autistes comme "pourquoi les autistes ne rangent pas?". Cela joue sur les "clichés" mais très bien expliqué avec témoignage de la personne autiste et aussi d'une mère d'un enfant autiste.
Ce sont des livres de poche donc rapide à lire. Je vois ces deux livres comme un début de psychoéducation : apprendre ce qu'est l'autisme mais sans jugement avec des réponses pertinentes. Ces livres m'ont beaucoup aidée à faire accepter mes limites et mon fonctionnement.
Tenez moi informé de la situation !

[Kumi_44]

Pour ajouter par rapport à un livre spécifique à la flexibilité chez les personnes autistes, j'en ai pas trouvé.
J'y travaille activement avec un psychologue TCC et une orthophoniste spécialisée TSA. Pour moi, la flexibilité s'apprend avec de la pratique et j'en suis encore loin !!!!!

[WakanaSakuna]

Bonjour à tous

Je m'adresse ici à vous pour m'aider à y voir clair.
Pour poser le contexte en bref : mon mari est diagnostiqué depuis quelques mois.
Ma fille aînée (10ans) présente depuis toujours certains traits et jusqu'au diagnostique de mon époux je n'avais pas vraiment fait le lien avec l'autisme bien qu'à tout âge j'ai remarqué des difficulté.
Aujourd'hui, j'aimerais vraiment accompagner ma fille car sa souffrance est évidente. Jusqu'à très récemment il refusait que je cherche de l'aide (psy) pour elle et aujourd'hui c'est le test du diagnostic qu'il refuse. Chaque étape est compliquée.

Mon mari a toujours eu une relation très particulière avec ma grande, ils sont très proche ce qui est très beau.
Par contre j'ai le sentiment qu'il refuse de voir ou tout simplement est en incapacité de voir les moments difficiles que moi je vois ma fille traverser. Il n'a jamais accepté que je cherche de l'aide pour elle. Le mot "psy" lui donne des boutons (ça va mieux aujourd'hui mais ce fût un long chemin).
La loyauté est importante entre nous et j'ai donc pendant 10ans accepté de suivre son intuition. Ma fille avait de beaux résultats en classe et ses professeurs n'avaient que des louanges à son égard. Pas beaucoup d'amis, mais "s'entend avec tous". Je gardai donc toutes mes questions et étonnements sous contrôle.

Fin de cette année scolaire, j'ai été au moment de contact de fin d'année prévu à l'école. La prof m'explique qu'elle s'est souvent demandée cette année si ma fille était heureuse. Elle m'a aussi donné plusieurs exemples de réactions qui l'avaient interpellée. De retour à la maison je l'explique à mon mari qui en gros à déployé tout un argumentaire comme quoi c'est moi qui ait été chercher ce commentaire chez la prof. Je pense de plus en plus que ce n'est pas tant qu'il ne me croit pas, mais qu'il a peur... Je ne sais pas de quoi exactement je ne peux qu'emettre des hypothèses. Quelque projection peut-être de son vécu à lui.
Récemment ma fille m'a dit a plusieurs reprise "penser que ce serait plus facile si elle n'existait pas". C'est le seul point qui l'a fait réagir.

Je me sens déchirée car je ne veux pas trahir sa confiance et lui imposer une décision parentale qu'on doit normalement prendre ensemble. Je le redis, depuis 10ans j'ai accepté de me rallier à son discours "zen, tout va bien". Aujourd'hui, je ne le peux plus. La psychologue semble également voir certains comportements autistiques chez ma fille mais qui peuvent aussi provenir d'autres diagnostiques. Comprendre nous aiderait à cibler l'accompagnement dont elle a besoin et je pense que lui aussi a besoin d'accepter cette réalité (autiste ou non, elle a besoin d'aide).

Je ne voudrais pas, en aidant mon enfant, apporter à mon mari un stress ou une angoisse. Je n'ai pas non plus envie de lui imposer les choses. Mais en tant que maman, je ne peux plus ne pas agir, donc j'avance. Par contre je ne trouve pas la manière d'avancer sans le blesser...

Merci déjà pour vos réactions... (et merci d'être doux, cette situation génère bcp d'émotions. Si je me trompe ce n'est pas mal intentionné).

Bonjour. Je viens de voir votre message et je comprend votre détresse, ce n'est sans doute pas facile ce que vous traversez. Moi-même asperger je peux voir que votre mari a dû mal à accorder sa confiance au psy et je crois comprendre pourquoi. Si vous ne voyez pas de quoi je parle il faut remonter entre les années 1960 et 1980 ou les TSA étaient souvent mal diagnostiqué et moins pris en charge qu'aujourd'hui et certaines personnes de cette époque en garde une grande souffrance et je pense (peut-être je me trompe) que c'est ce que votre mari traverse et a peur que votre fille subisse la même chose.

Je tiens à vous rassurer et lui aussi, les méthodes ont beaucoup évoluées et aujourd'hui les médecins sont beaucoup plus adaptés à ces particularités, je crois qu'il n'y a pas de raisons de s'alarmer, essayez de relativiser votre mari en lui disant que votre fille ne risque rien et si besoin, vous pouvez lui dire qu'il peut l'accompagner pour ne pas qu'il y ait de risque avec cela il sera peut-être plus enclin à accepter que sa fille à besoin d'aide.

Si je peux faire quoique ce soit pour vous aider, surtout n'hésitez pas, je suis disponible tout le temps. Passez une bonne journée et bon courage à vous. Cordialement.

[Teletubies123]

Bonjour wakanasukana

Je me reconnecte après une longue absence et je lis votre message. Merci pour cette main tendue qui fait du bien.
Je pense qu'en effet c'est la peur qui l'a retenu.
Aujourd'hui il en a sûrement encore mais avec l'aide de la psychologue de ma fille en qui il a donné sa confiance, nous avons enfin lancé le diagnostic. Il a été très rassuré (et moi aussi) qu'elle trouve le test ados plutôt amusant (un jeu).
Le plus difficile à été de compléter tous les questionnaires concernant notre fille lui et moi ensemble. Malheureusement il n'y avait qu'une série de questionnaires à remplir au nom des 2 parents... Certaines questions ont été un peu compliquée, on amené des vues différentes. Mais au final, nous y sommes parvenus.
Dans un mois le résultat.

Ma fille continue ses visites chez la psy et ça semble aider. Récemment elle s'est ouvertes concernant des tocs et nous essayons déjà de travailler cela.

Patiente, espoir, amour et tolérance... Le d'espoir guette parfois mais jusqu'ici je suis plutôt fière de nous...

Merci pour votre message