Présentation :
Peu d'oeuvres de la littérature mondiale peuvent se targuer d'exercer un aussi grand pouvoir de fascination que Les contes des mille et une nuits. Apparus dans l'Inde ancienne au IVe siècle, ces récits oniriques se transmettent oralement jusqu'à la Perse, puis sont traduits et enrichis par des marchands arabes, avant de subir d'autres influences. Premier Européen à traduire le mystérieux recueil, l'orientaliste français Antoine Galland (1646-1715) déclenche un véritable engouement pour ces contes, Les mille et une nuits s'imposant comme le texte le plus lu après la Bible. Le héros Aladdin, en particulier, jouit alors d'une popularité toute particulière qui perdurera. Pourtant, beaucoup ignorent que ni Aladdin ou la lampe merveilleuse ni Sinbad le marin ni Ali Baba et les quarante voleurs ne faisaient partie de la version originale. Des siècles durant, les chercheurs se sont efforcés en vain de retracer l'origine de ces histoires orphelines. La découverte fortuite d'un manuscrit dans la bibliothèque apostolique du Vatican permet cependant d'en retracer en partie la paternité : il s'agit d'extraits des Mémoires du chrétien syrien Hanna Dyâb, né à Alep en 1688, qui en 1709, lors d'un voyage à Paris, avait raconté certains contes à Antoine Galland.