Bonjour
Misflo, je ne peux te laisser écrire une chose pareille. Provoquer la chance??? montrer sa compétence??? Le psy qui a fait le diag voulait me coller mon gamin en hôpital de jour. J'ai repris mes études et ai maintenant les compétences ( et les diplômes avec) de ces professionnels. J'ai géré seule son SA, avec l'aide de gens non formés, comme certain prof de musique, mais ayant du coeur. Ce serait trop facile s'il nous suffisait de provoquer la chance, (motivés, motivés) d'acquérir les compétences. Cela aide d'avoir des compétences, mais cela ne "guérit" pas le SA, désolée. On apprend juste mieux à gérer, non pas du fait des compétences acquises ( très surévaluées, si vous voulez mon avis) mais du fait du recul, détachement, appelle ça comme tu veux, que l'on acquiert avec l'expérience.
Voilà, j'espère que tu ne me trouves pas agressive, mais je ne pouvais pas laisser passer de tels mots.
Bonne journée
Bon, décidément, je dois mal m'exprimer, je suis encore comprise de travers...
Que crois tu que l'on m’ait proposé pour mon fils ? la même chose, HJ, IME...
Quand je dis provoquer la chance, ça veut dire chercher de bons pros, ceux qui sont à l'écoute, qui vous respectent vous et votre enfant, qui ne vous considèrent pas comme pathogène mais comme partie prenante de l'évolution de votre enfant, ne serait-ce que par votre connaissance de lui, qui ne vous déparentalisent pas...
Ça veut dire foncer pour donner une chance à son enfant d'évoluer, aller chercher les possibilités à sa portée pour l'aider, bousculer un peu les pros aussi souvent défaitistes au final...
Pour moi, c'est ça "provoquer la chance" ... Ne pas forcément accepter ce qu'on vous propose, parce que de toute façon, ils n'ont que ça à vous proposer et que c'est leur job aussi (j'avais eu une discution à ce sujet avec le pédo psy de CAMSP qui a diagnostiqué fiston)
Cela aide d'avoir des compétences, mais cela ne "guérit" pas le SA, désolée.

vous en voyez des choses vous entre les lignes !!! où ais-je dit que le SA se guérissait ?
Vous semblez croire que j'ai un super encadrement, traitement, que mon fils est tiré d'affaire... que nenni ! il en est bien loin, et il a d'autres risques qui sont associés au SA et qui compliquent bien les choses...
Je ne sais combien de temps mon fils acceptera de vivre, voilà avec quoi je vis au quotidien pour parler franc... mon fils a une épée de Damoclès au dessus de lui, un jour, n'importe quand, il peut décider de la décrocher...
A moi de lui donner la force de continuer.
A moi de l'aider, de le diriger, de le soutenir quand il flanche, d'anticiper les moments les plus durs, de lui apprendre à les dépasser, de devenir plus fort pour pouvoir plus tard arriver à vivre par lui même.
Cela, je ne peux le faire seule (la médication est incontournable, sans, mon fils serait déjà 6 pieds sous terre) , d'où l’importance des ces pros ouverts, qui nous accompagnent et nous proposent des aides ou solutions.
Mon fils a ainsi autours de lui un genre de garde fous, qui le protègent de lui même, mais aussi des autres qui ne comprennent pas, ne veulent pas comprendre, nient...
Il n'a aucune illusion sur le monde dans lequel il vit, il en a même une vision très claire et très pointue, ce qui ne facilite pas les choses.
Il a fait l’expérience très jeune de la méchanceté, de la cruauté, de la souffrance et s'en prend encore régulièrement plein la poire...
Mon fils n'a que 10 ans, mais c'est un homme dans sa tête qui n'hésitera pas à se supprimer le jour où il le décidera.
En plus, je ne comprends pas ton post, parce que tu as fait exactement ce que j'essayais d'expliquer : provoquer la chance, montrer ta compétence ... où est la logique dans ta réponse ?
Maho à ce sujet :
Je ne sais pas si tu te rapelle de l'histoire de notre chien qui a devasté la boite a medoc a Loic..;j'avais apellé le centre anti poison (pour humains) et elle m'a donné le durée de vie de tous ce qu'il prenait, donc le Risperdal qui a une durée d'environ 8h, par contre je reste persuadé qu'il y a des "sequelles" permanent qu'il s'est effectué une changement moleculaire dans le corps que je n'arrive pas a renverser. Car le chien (comme Loic) reste avec certains obsessions (surtout au niveau alimentaire) totalement insatiable, mais aussi une sorte de lethargie qui persiste.
oui, je me rappelle de cela...
Le risperdal a une action sur le cerveau, il modifie, si j'ai bien compris la personne du CNRS avec laquelle j'en ai discuté, son mode de fonctionnement.
Possible cette modification persiste après l'arrêt du traitement. Je dirais même que ça me parait plutot evident, surtout si pris sur du long terme...
Lors des premières prises, j'avoue avoir eu un "tantinet les chocottes", car mon fils avait des comportemetns plus que bizarres : la nuit, il sifflait, ou se levait brutalement en disant : pourquoi as tu les cheveux mouillés et hop, il se recouchait, il a beaucoup parlé... c'est assez flippant !
j’en avais donc parlé le lendemain avec cette personne du CNRS qui voyait fiston pour des tests, elle m'a dit que c'était normal et m'a expliqué pourquoi...
Pas forcément rassurant, mais de toute façon, là, je ne pouvais pas ne pas lui donner, c'était ça ou le risque de suicide (il avait encore tenté de passer par dessus la mezzanine la veille, le psy qui l'avait vu le même jour était franchement très très inquiet... donc pour le coup, là, je ne pouvais pas refuser la médication, c'est la seule fois ou le psy a l'a imposée, j'ai juste eu le choix entre deux possibilités de traitement.
Pour le recul, on n'en a pas ou très peu.
Encore moins pour la prise en charge d'enfants aussi jeunes que mon fils, car sa patho n'est pas reconnue depuis longtemps, et encore niée en France (encore une...)
C'est une discutions que l'on avait eu avec les pros quand j'avais à choisir la voie à prendre : donne t on dès maintenant la possibilité à fiston de vivre une vie plus agréable dans laquelle il aura une chance de s'épanouir, sachant que sa médication peut avoir des effets non connus sur du long terme, ou par précaution par rapport à ces effets médicamenteux, le laisse t on ainsi, avec le risque encore plus grand que sa vie finisse brutalement très vite ?
Super choix, non ?

C'est là qu'on apprécie de ne pas être seule face à tout ça... l'avis, le regard de l'équipe est important.
Ton chien a donc toujours des séquelles de cette aventure ? il a avalé juste du risperdal ou il avait cumulé d'autres molécules ?
C'est vrai que ça fait réfléchir...
Maman de 4 enfants atypiques, dont 2 ont un diagnostique de Syndrome d'Asperger.