Merci pour vos messages. Ça me remonte le moral.
Je suis désolée de venir ici me plaindre mais comme personne ne me comprend. Au moins ici pas de jugement.
Merci encore
Non acceptation du diagnostic. Combien de temps avez vous mis pour accepter ?
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Re: Non acceptation du diagnostic. Combien de temps avez vous mis pour accepter ?
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Re: Non acceptation du diagnostic. Combien de temps avez vous mis pour accepter ?
Ce passage me parle... (sauf que je ne sais même pas si les autres le voient/voyaient que je suis différente)Remicade44 a écrit : ↑dimanche 21 mai 2023 à 1:45
Depuis que je suis toute petite les autres voient que je suis différentes. ( la case en moins)
Mais pas moi. Je ne savais pas et je pensais que tout le monde étaient et percevaient les choses comme moi et je me prenais en pleine figure les réflexions liés à une différences qu’ils voyaient mais pas moi.
HPI (2018)
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Re: Non acceptation du diagnostic. Combien de temps avez vous mis pour accepter ?
Et arcane tu le vivais comment ?
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Re: Non acceptation du diagnostic. Combien de temps avez vous mis pour accepter ?
De ne pas voir que j'étais différente et de penser que tout le monde fonctionnait comme moi ?
Plutôt bien vu que je ne m'en rendais pas compte !
J'avais des œillères énormes ! (au lycée, lorsque les autres fumaient, j'étais la seule à m'écarter... Et pour moi c'étaient bien LES AUTRES qui étaient bizarres de supporter cette odeur... Et non moi qui étais la seule à m'écarter... Jamais je me suis dit "tiens, c'est peut-être moi qui suis bizarre car je suis toujours LA SEULE à m'écarter..."
C'est plutôt maintenant que c'est difficile (15 ans après le lycée) car je pensais que les choses s'amélioreraient (donc inconsciemment je devais sentir que quelque chose n'allait pas sans réussir à dire quoi...) alors que maintenant je sais que c'est peine perdue.
Tant que je travaillerai ça n'ira pas. Grande souffrance.
Je pense qu'é l'école, cette souffrance existait aussi mais j'avais espoir qu'elle s'arrête plus tard lorsque l'école serait terminée.
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Re: Non acceptation du diagnostic. Combien de temps avez vous mis pour accepter ?
Faire sécher des plantes pour les bourrer dans du bois (pipe ou papier à cigarette) puis y mettre le feu pour respirer à travers. Pas très courant dans le règne animal ...
Après, faut reconnaitre que les cigarettes électroniques qui sentent la barbe à papa, c'est nettement plus supportable au niveau olfactif.
Cogito, ergo seum.
TSA niveau 1 (ex-Asperger) dans contexte HPI (hétérogène) confirmé en CRA fin 2019.
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Re: Non acceptation du diagnostic. Combien de temps avez vous mis pour accepter ?
J'ai été diagnostiqué récemment à 38 ans, et dans un sens ça m'a dérangé, ça veut dire que beaucoup de mes problèmes ne pourront pas disparaître, mais ça veut dire aussi que je sais mieux sur quoi dépenser mes efforts, et au moins je sais que je vais économiser énormément d'énergie que j'aurais pu dépenser à perte là-dedans.
Tout ce que je vais dire ne s'applique peut être qu'à moi, c'est vraiment mon expérience personnelle, mais en tout cas je pense que depuis toujours j'ai du beaucoup m'adapter aux autres, à guetter leur feedback, à me dire "est ce que j'étais bizarre là ?", "ça va ce que j'ai dit ?". Pour beaucoup de psys (surtout TCC) qui ne connaissaient pas encore mon diagnostic j'étais juste trop anxieux, et en fait "les gens ne me jugent pas autant que ce que je crois". Mais je pense que cette attention aux autres est légitime, car je suis obligé de me reposer sur eux pour savoir si mes comportements sont adaptés ou pas, et avoir des comportements adaptés, mine de rien ça a une importance pour être intégré, qu'ils le veuillent ou non. Donc je peux faire attention à leur feedback, mais en même temps ça n'est pas eux qui décident de ce que je vais faire. Ni les gens qui me trouvent "bizarre" ni les psys. Ca n'est que moi. Et le diagnostic m'a un peu apporté ça. Pour être intégré socialement, j'ai l'impression que j'ai sans arrêt du m'expliquer auprès de gens qui ne me comprenaient pas, pour lever cette barrière de bizarrerie, pour qu'ils voient qu'au fond je suis comme eux, pour qu'on ne simplifie pas mon problème à l'extrême en me faisant passer pour un imbécile qui n'a juste pas compris qu'il fallait simplement être normal, et que c'est facile puisque tout le monde y arrive. J'ai l'impression que le diagnostic m'a fait un peu plus passer de "s'il vous plait, comprenez moi" à "s'il vous plait fermez votre gu**le". Quand quelqu'un ne comprend pas, plutôt que de chercher les meilleurs exemples pour lui faire comprendre, je préfère de plus en plus un bon "ben tu comprends pas parce que tu l'as pas vécu, c'est pas grave", point final.
Chez moi je vois en plus que le fait de chercher à être compris me met en position d'infériorité du point de vue des autres. C'est horrible mais c'est ce qui se passe souvent, même de la part de proches ou de la part de thérapeutes. J'ai vu ça chez beaucoup de psys avant mon diagnostic. Plus je cherchais à m'expliquer, plus je perdais en crédibilité, plus je les implorais de comprendre (parfois ça en arrivait presque là dans un certain sens) et plus ils gagnaient en condescendance et se permettaient de parler sans prendre deux secondes pour réfléchir à ce qu'ils disaient parce qu'on s'en fout, ou en venaient même à se moquer de moi en consultation pour certains, ou rentraient dans des lutes d'ego au lieu de m'aider. Maintenant, à un "tu devrais faire ceci ou cela", plutôt que de dire "non je ne crois pas que ce soit ce que je dois faire à cause de X et Y", ou bien "non je ne peux pas à causer de X ou Y", et chercher des exemples, je préfère poser des limites, ne pas rentrer dans les arguments mais juste dire en substance : "ça n'est pas à toi de me dire ce que je dois faire". En vrai ça marche avec les psys aussi d'ailleurs, ça n'est pas parce que j'ai payé que je dois accepter ce qu'ils me disent, on est juste là pour discuter et ils n'ont qu'à donner plus d'arguments. Poser des limites plutôt que de les laisser rentrer sur mon terrain. En fait, peu importe la qualité de ce qu'ils disent, ils n'ont pas à rentrer sur mon terrain comme ça, et sans s'essuyer les pieds (je veux dire de façon métaphorique que ce que je décide de faire m'appartient, que c'est ma propriété, et qu'ils n'ont pas de droit de regard dessus sans que je les ai invités à le donner, car c'est intrusif et non respectueux). Après, ils peuvent donner un feedback, mais ce que j'en fais m'appartient. Moi je connais mes difficultés, donc c'est moi qui ai les informations qui me permettent de prendre les bonnes décisions, tout en connaissant mes limites. Eux ne les ont pas, donc si j'ai fait un truc qui les a blessés je veux entendre leur retour pour le prendre en compte, mais pour les conseils sur ce que je dois faire sur des choses personnelles ils peuvent bien aller se faire cuire le cul. Et je vois que moins je m'excuse de mes différences plus je suis respecté. Parfois, même sans être agressif du tout, juste le fait de me passer d'explications fait que les gens sont un peu surpris et me considèrent différemment.
Tout ce que je vais dire ne s'applique peut être qu'à moi, c'est vraiment mon expérience personnelle, mais en tout cas je pense que depuis toujours j'ai du beaucoup m'adapter aux autres, à guetter leur feedback, à me dire "est ce que j'étais bizarre là ?", "ça va ce que j'ai dit ?". Pour beaucoup de psys (surtout TCC) qui ne connaissaient pas encore mon diagnostic j'étais juste trop anxieux, et en fait "les gens ne me jugent pas autant que ce que je crois". Mais je pense que cette attention aux autres est légitime, car je suis obligé de me reposer sur eux pour savoir si mes comportements sont adaptés ou pas, et avoir des comportements adaptés, mine de rien ça a une importance pour être intégré, qu'ils le veuillent ou non. Donc je peux faire attention à leur feedback, mais en même temps ça n'est pas eux qui décident de ce que je vais faire. Ni les gens qui me trouvent "bizarre" ni les psys. Ca n'est que moi. Et le diagnostic m'a un peu apporté ça. Pour être intégré socialement, j'ai l'impression que j'ai sans arrêt du m'expliquer auprès de gens qui ne me comprenaient pas, pour lever cette barrière de bizarrerie, pour qu'ils voient qu'au fond je suis comme eux, pour qu'on ne simplifie pas mon problème à l'extrême en me faisant passer pour un imbécile qui n'a juste pas compris qu'il fallait simplement être normal, et que c'est facile puisque tout le monde y arrive. J'ai l'impression que le diagnostic m'a fait un peu plus passer de "s'il vous plait, comprenez moi" à "s'il vous plait fermez votre gu**le". Quand quelqu'un ne comprend pas, plutôt que de chercher les meilleurs exemples pour lui faire comprendre, je préfère de plus en plus un bon "ben tu comprends pas parce que tu l'as pas vécu, c'est pas grave", point final.
Chez moi je vois en plus que le fait de chercher à être compris me met en position d'infériorité du point de vue des autres. C'est horrible mais c'est ce qui se passe souvent, même de la part de proches ou de la part de thérapeutes. J'ai vu ça chez beaucoup de psys avant mon diagnostic. Plus je cherchais à m'expliquer, plus je perdais en crédibilité, plus je les implorais de comprendre (parfois ça en arrivait presque là dans un certain sens) et plus ils gagnaient en condescendance et se permettaient de parler sans prendre deux secondes pour réfléchir à ce qu'ils disaient parce qu'on s'en fout, ou en venaient même à se moquer de moi en consultation pour certains, ou rentraient dans des lutes d'ego au lieu de m'aider. Maintenant, à un "tu devrais faire ceci ou cela", plutôt que de dire "non je ne crois pas que ce soit ce que je dois faire à cause de X et Y", ou bien "non je ne peux pas à causer de X ou Y", et chercher des exemples, je préfère poser des limites, ne pas rentrer dans les arguments mais juste dire en substance : "ça n'est pas à toi de me dire ce que je dois faire". En vrai ça marche avec les psys aussi d'ailleurs, ça n'est pas parce que j'ai payé que je dois accepter ce qu'ils me disent, on est juste là pour discuter et ils n'ont qu'à donner plus d'arguments. Poser des limites plutôt que de les laisser rentrer sur mon terrain. En fait, peu importe la qualité de ce qu'ils disent, ils n'ont pas à rentrer sur mon terrain comme ça, et sans s'essuyer les pieds (je veux dire de façon métaphorique que ce que je décide de faire m'appartient, que c'est ma propriété, et qu'ils n'ont pas de droit de regard dessus sans que je les ai invités à le donner, car c'est intrusif et non respectueux). Après, ils peuvent donner un feedback, mais ce que j'en fais m'appartient. Moi je connais mes difficultés, donc c'est moi qui ai les informations qui me permettent de prendre les bonnes décisions, tout en connaissant mes limites. Eux ne les ont pas, donc si j'ai fait un truc qui les a blessés je veux entendre leur retour pour le prendre en compte, mais pour les conseils sur ce que je dois faire sur des choses personnelles ils peuvent bien aller se faire cuire le cul. Et je vois que moins je m'excuse de mes différences plus je suis respecté. Parfois, même sans être agressif du tout, juste le fait de me passer d'explications fait que les gens sont un peu surpris et me considèrent différemment.
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Re: Non acceptation du diagnostic. Combien de temps avez vous mis pour accepter ?
pour ma part, ce n'est pas tant l'acceptation du diag, que l'acceptation de mes difficultés (ce qui revient au même certes) et du coup d'arrêter d'être dans le déni (et ça m'arrive encore, me mettant dans des situations compliquées - ou je me dis "on verra bien, ça passe ou ça casse" alors qu'il y a 99% de risque que ça casse),
après je suis dans une phase où j'essaie de prendre en compte mes particularités et où je vais au contraire les développer, creuser, les chérir (pour mon équilibre psycho-physique j'ai un besoin vital par ex de : solitude, repos -sommeil - moments de création, musique, dessin, écriture - et à gros dosage - en fait ce n'est plus négociable, sinon c'est le crash - à force de multiples crash, je vais bien finir par intégrer)
par contre dès que je suis avec des gens normaux qui ont une vie dite (en apparence) normale "famille, boulot, propriétés diverses et variées, vie sociale" ça me fait me sentir vraiment à côté de la plaque, et alors que je pensais être en paix avec moi-même, je me prends de nouveau une bonne claque,
mais je sais que je vais y arriver, ça fait son chemin, il y aura des vagues, des allers-retours, des plus ou moins, clairement la comparaison avec "les autres" c'est le piège, l'impasse totale, le mur
cf.
après je suis dans une phase où j'essaie de prendre en compte mes particularités et où je vais au contraire les développer, creuser, les chérir (pour mon équilibre psycho-physique j'ai un besoin vital par ex de : solitude, repos -sommeil - moments de création, musique, dessin, écriture - et à gros dosage - en fait ce n'est plus négociable, sinon c'est le crash - à force de multiples crash, je vais bien finir par intégrer)
par contre dès que je suis avec des gens normaux qui ont une vie dite (en apparence) normale "famille, boulot, propriétés diverses et variées, vie sociale" ça me fait me sentir vraiment à côté de la plaque, et alors que je pensais être en paix avec moi-même, je me prends de nouveau une bonne claque,
mais je sais que je vais y arriver, ça fait son chemin, il y aura des vagues, des allers-retours, des plus ou moins, clairement la comparaison avec "les autres" c'est le piège, l'impasse totale, le mur
cf.
Si je dois faire des pauses ( pour pouvoir supporter cette vie et ne pas finir en burn out ) alors que les autres n’en ont pas besoin c’est que je suis pas entière.
Il me manque un bout. Une case.
TSA (diagnostic en 2019 par psychiatre spécialisé) - troubles anxio-dépressifs
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Re: Non acceptation du diagnostic. Combien de temps avez vous mis pour accepter ?
Et si c'était faire « comme les autres » qui était à côté de la plaque ?
À se priver du calme et de la tranquillité.
À sacrifier aux relations sociales par convention, par manque d'alternative, par idée — peut-être fausse — que c'est ce qu'on attend de nous; plutôt que de passer du temps à apprendre, à se cultiver, à créer ?
Lâcher de « citations inspirantes » qui ne volent pas forcément très haut.
C'est pas parce qu'ils sont nombreux à avoir tort qu'ils ont raison.
La normalité, ça n'existe pas. Ce qui est normal pour l'araignée est le chaos pour la mouche.
(Cette dernière étant de Morcitia Addams).
À se priver du calme et de la tranquillité.
À sacrifier aux relations sociales par convention, par manque d'alternative, par idée — peut-être fausse — que c'est ce qu'on attend de nous; plutôt que de passer du temps à apprendre, à se cultiver, à créer ?
Lâcher de « citations inspirantes » qui ne volent pas forcément très haut.
C'est pas parce qu'ils sont nombreux à avoir tort qu'ils ont raison.
La normalité, ça n'existe pas. Ce qui est normal pour l'araignée est le chaos pour la mouche.
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Re: Non acceptation du diagnostic. Combien de temps avez vous mis pour accepter ?
Disons qu'on peut se sentir à côté de la plaque, car en minorité et décalé.e par rapport à une majorité,ikh a écrit : ↑jeudi 25 mai 2023 à 13:58 Et si c'était faire « comme les autres » qui était à côté de la plaque ?
À se priver du calme et de la tranquillité.
À sacrifier aux relations sociales par convention, par manque d'alternative, par idée — peut-être fausse — que c'est ce qu'on attend de nous; plutôt que de passer du temps à apprendre, à se cultiver, à créer ?
Lâcher de « citations inspirantes » qui ne volent pas forcément très haut.
C'est pas parce qu'ils sont nombreux à avoir tort qu'ils ont raison.
La normalité, ça n'existe pas. Ce qui est normal pour l'araignée est le chaos pour la mouche.
(Cette dernière étant de Morcitia Addams).
MAIS se sentir raccord avec soi est beaucoup plus important, voire essentiel et vital, car si j'étais comme la majorité (et d'ailleurs quand j'ai tenté de le faire) je suis décalée par rapport à MOI-MEME, hors de moi-même, déconnectée de ma nature
avec souvent d'ailleurs des sensations de dissociation ou de dépersonnalisation.
Assumer pleinement qui on est, fait partie du chemin (je me rends compte dans ces situations de confrontation avec la "norme" - surtout quand on te le fait bien sentir avec une touche de malveillance - que j'ai encore un peu de route à faire)
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Re: Non acceptation du diagnostic. Combien de temps avez vous mis pour accepter ?
Bonjour.
Plus de quatre ans et ça ne passe toujours pas.
Appris à un âge relativement tardif mais moins que le vôtre. Ma situation sociale donne peu de place aux gens pour me critiquer donc peut-être que ce sera moins difficile pour moi. Je n’ai pas fondé de famille (j’imagine que l’on est beaucoup critiqué sur l’éducation de ses enfants). Je n’ai pas non plus de travail car je n’en ai jamais été capable au long terme (jamais réussi à toucher le chômage) et une vie sociale qui a toujours été un peu vide si ce n’est que ça s’est empiré avec les années en ce qu’un psy nomme « isolement social au sens strict ».
Et pourtant, même sans intégration sociale, je ne supporte absolument pas mon diagnostic.
J’ouvre mon cœur.
Je passe mon temps à douter et quand je ne doute pas, je me dis que je suis une personne complètement ratée avec une tare que les gens ont vu mais qu’ils ne savent pas nommer.
La vie m’est comme une patate chaude qu’on me refile dont je veux me débarrasser. Elle m’embarrasse vraiment.
Quant à ce passage :
Je relate parce que :
Ils voyaient une différence que je ne voyais pas et parce que je pensais qu’ils pensaient comme moi, ou du moins, je n’aurais jamais imaginé qu’on ne pensait pas comme moi.
Et je relate parce que :
Dans mon cas, je n’avais pas le concept d’identité, ni à propos de moi, ni à propos des autres.
Je pensais que j’étais rejetée (et putain, faut s’en rendre compte et ça a été tardif chez moi, tout ce que je savais c’est que j’étais seule) QUE parce que je n’arrivais pas à vivre comme les autres et faire les choses comme les autres. Le concept d’identité n’existait pas. Pour moi la vie était une série de règles qu’on devait respecter et ceux qui le faisaient avaient du succès. Sauf que je n’avais pas connaissance de ces règles et que je pensais juste que je n’y arrivais pas encore et que j’y arriverai un jour.
Je n’arrivais pas à différencier les autres de moi, ni d’entre eux et de leur coller une identité alors que je pouvais très bien le faire avec des formes géométriques, des jeux des septs erreurs que j’adorais, etc. Je ne sais pas encore bien le faire maintenant. Mieux mais ça reste difficile donc ça me rend vulnérable.
Quand j’ai appris le concept d’identité et de tempérament, je dirais que c’est là que mon malheur a commencé.
Et c’est aussi là que j’ai commencé à comprendre que j’avais des limites parce que je ne partais peut-être pas du même point de départ.
Le diagnostic, qui lui, est arrivé des années après a enfoncé cet espèce de déterminisme dans lequel je me suis fourrée avec la dépression alors qu’à la base, je suis une personne très « goal orientée » et super déterminée, voire têtue de manière pathologique.
Le diagnostic s’est accompagné d’ une dépression et le jour où j’ai voulu me relever et chercher un suivi, la crise Covid a tout détruit.
Aujourd’hui, je souffre beaucoup et me suis enfermée involontairement dans une addiction ou un IR (je ne sais pas trop faire la différence).
Courage à vous, c’est parfois très dur d’apprendre et apprivoiser ce genre de diagnostic.
Même si notre vie a toujours été la même.
Une chose est sûre, ça fait toute la différence.
Je vous souhaite bien de la patience et prenez soin de vous.
Plus de quatre ans et ça ne passe toujours pas.
Appris à un âge relativement tardif mais moins que le vôtre. Ma situation sociale donne peu de place aux gens pour me critiquer donc peut-être que ce sera moins difficile pour moi. Je n’ai pas fondé de famille (j’imagine que l’on est beaucoup critiqué sur l’éducation de ses enfants). Je n’ai pas non plus de travail car je n’en ai jamais été capable au long terme (jamais réussi à toucher le chômage) et une vie sociale qui a toujours été un peu vide si ce n’est que ça s’est empiré avec les années en ce qu’un psy nomme « isolement social au sens strict ».
Et pourtant, même sans intégration sociale, je ne supporte absolument pas mon diagnostic.
J’ouvre mon cœur.
Je passe mon temps à douter et quand je ne doute pas, je me dis que je suis une personne complètement ratée avec une tare que les gens ont vu mais qu’ils ne savent pas nommer.
La vie m’est comme une patate chaude qu’on me refile dont je veux me débarrasser. Elle m’embarrasse vraiment.
Quant à ce passage :
Je relate et à la fois pas du tout.Depuis que je suis toute petite les autres voient que je suis différentes. ( la case en moins)
Mais pas moi. Je ne savais pas et je pensais que tout le monde étaient et percevaient les choses comme moi et je me prenais en pleine figure les réflexions liés à une différences qu’ils voyaient mais pas moi.
Je relate parce que :
Ils voyaient une différence que je ne voyais pas et parce que je pensais qu’ils pensaient comme moi, ou du moins, je n’aurais jamais imaginé qu’on ne pensait pas comme moi.
Et je relate parce que :
Dans mon cas, je n’avais pas le concept d’identité, ni à propos de moi, ni à propos des autres.
Je pensais que j’étais rejetée (et putain, faut s’en rendre compte et ça a été tardif chez moi, tout ce que je savais c’est que j’étais seule) QUE parce que je n’arrivais pas à vivre comme les autres et faire les choses comme les autres. Le concept d’identité n’existait pas. Pour moi la vie était une série de règles qu’on devait respecter et ceux qui le faisaient avaient du succès. Sauf que je n’avais pas connaissance de ces règles et que je pensais juste que je n’y arrivais pas encore et que j’y arriverai un jour.
Je n’arrivais pas à différencier les autres de moi, ni d’entre eux et de leur coller une identité alors que je pouvais très bien le faire avec des formes géométriques, des jeux des septs erreurs que j’adorais, etc. Je ne sais pas encore bien le faire maintenant. Mieux mais ça reste difficile donc ça me rend vulnérable.
Quand j’ai appris le concept d’identité et de tempérament, je dirais que c’est là que mon malheur a commencé.
Et c’est aussi là que j’ai commencé à comprendre que j’avais des limites parce que je ne partais peut-être pas du même point de départ.
Le diagnostic, qui lui, est arrivé des années après a enfoncé cet espèce de déterminisme dans lequel je me suis fourrée avec la dépression alors qu’à la base, je suis une personne très « goal orientée » et super déterminée, voire têtue de manière pathologique.
Le diagnostic s’est accompagné d’ une dépression et le jour où j’ai voulu me relever et chercher un suivi, la crise Covid a tout détruit.
Aujourd’hui, je souffre beaucoup et me suis enfermée involontairement dans une addiction ou un IR (je ne sais pas trop faire la différence).
Courage à vous, c’est parfois très dur d’apprendre et apprivoiser ce genre de diagnostic.
Même si notre vie a toujours été la même.
Une chose est sûre, ça fait toute la différence.
Je vous souhaite bien de la patience et prenez soin de vous.
Modifié en dernier par Freija le mardi 30 mai 2023 à 11:43, modifié 2 fois.
Diagnostiquée autiste en Mars 2019.
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Re: Non acceptation du diagnostic. Combien de temps avez vous mis pour accepter ?
J'ai été diagnostiquée en 2015. Je fais encore le deuil de mon incapacité à devenir "normale" aujourd'hui, même si c'est de moins en moins présent.
A l'annonce de mon diagnostic, j'étais d'abord soulagée parce que mes difficultés étaient réelles et reconnues, pas juste un "manque d'efforts" de ma part. Mais ensuite, j'ai finalement tenté de camoufler ces difficultés encore mieux, plus consciemment, plutôt que de les accepter et d'essayer de faire avec. Ce qui a eu des résultats absolument catastrophiques en termes de santé (trouble anxieux, fatigue cognitive et physique). Donc là j'essaie de corriger le tir, parce que je suis un peu obligée, mais c'est difficile quand même, surtout dans la sphère professionnelle.
A l'annonce de mon diagnostic, j'étais d'abord soulagée parce que mes difficultés étaient réelles et reconnues, pas juste un "manque d'efforts" de ma part. Mais ensuite, j'ai finalement tenté de camoufler ces difficultés encore mieux, plus consciemment, plutôt que de les accepter et d'essayer de faire avec. Ce qui a eu des résultats absolument catastrophiques en termes de santé (trouble anxieux, fatigue cognitive et physique). Donc là j'essaie de corriger le tir, parce que je suis un peu obligée, mais c'est difficile quand même, surtout dans la sphère professionnelle.
Détectée HQI dans l'enfance, diagnostiquée TSA de type syndrome d'Asperger en juillet 2015.