Questions incessantes

[masebast]

@Seul

Tu sais, (je vais donner une image pour m'expliquer) je pense que l'amour ça me fait penser à ce que l'enfant doit vivre in utero. Pour lui et sa mère, il y a un monde de perceptions (les timbres sonores pour l'embryon, les rythmes, les mouvements et sans doute bien d'autres perceptions dont l'organisme et le cerveau sont capables de mémoriser, d'investir) qui forment une nébuleuse, une présence, qui vont les guider l'un et l'autre hors du ventre de la mère. Lorsque l'enfant est sur le ventre de sa mère, même si ses perceptions (signes) sont différentes, ils se reconnaissent. C'est comme si un motif de sensibilités venait les identifier l'un à l'autre. Cette nébuleuse, cette présence devient un toucher, des odeurs, des lueurs, des sons pour les deux personnes.

La présence de l'un à l'autre devient un thème, quils porteront en eux dans toutes les variations de l'existence. Et ca fait sens pour eux. Ce thème structure leur monde dans cette expérience d'imperceptibles, d'inexprimables sur base d'un contenu d'une sensibilité inimaginable. La mère a la même expérience, jusqu'à reconnaitre le cri de son enfant, son odeur, etc. Et tu vois qu'il y a un pivot : l'enfant habite sa mère là où elle n'est plus, et la mère habite son enfant là où il n'est plus. Le relationnel varie et le lien se construit tant que l'un reste sensible à l'autre réciproquement...

Pour moi c'est une sorte de schéma relationnel dont il faut garder la capacité qu'a le corps, le cerveau, de lire des signes dans une langue qu'il est le seul à connaitre. La place qu'à cette réalité (les sensations subtiles quasi inaperçues) dans la pensée quotidienne est probablement fonction de ce que l'on en fait par rapport aux savoirs, connaissances, habitudes, etc. Et effectivement tu peux rencontrer l'autre comme un ciel dans lequel tu crois voir des tas de choses que tu connais, que tu recherches. Tu reconnais les constellations, tu identifies les étoiles, les planètes. Mais ce qu'il se passe entre ce ciel et toi, cet univers de perceptions infimes (le relationnel), est passablement perdu.

Si tu te rends permeable à ces signes imperceptibles dans l'autre, tu vas te plonger dans une constellation de sens dans laquelle, tu vis une expérience de l'intérieur, une expérience où les signes de l'autre forment un monde où l'autre n'est pas vraiment là complètement mais que tu es capable d'habiter et vice-versa. Et ca ressemble aux peintures rupestres. Dans les tréfonds de ton âme, tu découvres à la lumière des signes de l'autre, des formes, des images, des significations, des éléments que tu portais en toi depuis la nuit des temps, mais qui étaient invisibles. Comme si le constrate de l'autre etait la seule manière révèler ce trèsor.

Ce relationnel est incroyable. C'est comme une étoile filante. La tête est éblouissante et seul le ruban lumineux qui la suit la rend saisissable un court instant. Mais elle n'est déjà plus là. Il te reste le ciel noir comme l'ombre de toutes les étoiles filantes. L'attente d'un improbable et les paroles pour l'éternité comme seul confident. (Et c'est pas grave !)

[Hubble]

C'est beau, le premier et le dernier paragraphe me parlent.

Pour le reste je veux la même drogue !

[masebast]

Pas besoin de drogue. Tout est là sous nos yeux.

Combien de messages dans ce forum parlent de ressentis particuliers ? Combien de questions à propos de sensibilités auditives ? Combien pour le toucher, l’effleurement ? Combien pour le mot juste, la sensibilité pour le sens, pour le mouvement parfait ? Combien pour l’oreille absolue ? Combien d’expérience de synesthésie ? Combien de messages pour parler du relationnel ?

Tout est là. La seule chose qui fait écran, le seul mur c’est comme un aplatissement de tout ça par des clichés infinis. La seule chose qui me fait ne pas détester complètement mon diagnostic c’est précisément ce à quoi il m’a rendu sensible. Derrière les angoisses qui te crucifient à une peur, il y a un univers de ressentis bâillonnés par l’aveuglement du quotidien. Il faut se reapproprier tous les mots du dictionnaire.

La neuro atypie, c’est quoi sinon ? Regarder la vie normale derrière une vitrine des galeries Lafayette ? A coup de thérapie, forcer une attitude relativement invisible ? Prendre de la chimie comme on prend le métro pour aller travailler ?

Les mots sont des empreintes. Mais vas voir… le mouvement général ne dit rien du monde de détails que tu peux percevoir dans leurs enchaînements. Les phrases sont des colliers pour tous tes rêves. Moi j’ai des rêves atypiques.

Et si Dieu n’est pas au courant que je suis là, l’Enfer s’en rendra compte, lui !

[seul]

masebast justement pour le ciel les chinois ont beaucoup travaillé ce sujet. Pour les chinois le ciel était un peu comme un Dieu, il représentait le sublime qui pénètre tout. On voit que les chinois dans leurs philosophie se préoccupaient de l'universel. Je viens de lire que c'est l'anniversaire de michel-ange aujourd'hui qui était un être parfaitement céleste.
Pour les drogues j'ai vécu une mauvaise expérience avec elle. C'était surtout quand je me droguais énormément alors que j'étais SDF et le mélange des deux était (comment dire ?) spécial.

[Ostara]

masebast justement pour le ciel les chinois ont beaucoup travaillé ce sujet. Pour les chinois le ciel était un peu comme un Dieu, il représentait le sublime qui pénètre tout. On voit que les chinois dans leurs philosophie se préoccupaient de l'universel. Je viens de lire que c'est l'anniversaire de michel-ange aujourd'hui qui était un être parfaitement céleste.
Pour les drogues j'ai vécu une mauvaise expérience avec elle. C'était surtout quand je me droguais énormément alors que j'étais SDF et le mélange des deux était (comment dire ?) spécial.

Oui les drogues,j'ai vécu de très mauvaises expériences avec aussi,quand j'étais plus jeune,quand on est perdus dans la vie on a tendance a noyer son mal être avec ce type de substances.de toutes façons il n'y a jamais de bonne expériences avec les drogues c'est des sal*peries.

[seul]

masebast justement pour le ciel les chinois ont beaucoup travaillé ce sujet. Pour les chinois le ciel était un peu comme un Dieu, il représentait le sublime qui pénètre tout. On voit que les chinois dans leurs philosophie se préoccupaient de l'universel. Je viens de lire que c'est l'anniversaire de michel-ange aujourd'hui qui était un être parfaitement céleste.
Pour les drogues j'ai vécu une mauvaise expérience avec elle. C'était surtout quand je me droguais énormément alors que j'étais SDF et le mélange des deux était (comment dire ?) spécial.

Oui les drogues,j'ai vécu de très mauvaises expériences avec aussi,quand j'étais plus jeune,quand on est perdus dans la vie on a tendance a noyer son mal être avec ce type de substances.de toutes façons il n'y a jamais de bonne expériences avec les drogues c'est des sal*peries.

Je sais pas il y a des gens qui vivent bien les drogues... Ca me semble quand même un moyen pour se rendre la vie belle parce qu'elle ne l'est pas.

[Ostara]

masebast justement pour le ciel les chinois ont beaucoup travaillé ce sujet. Pour les chinois le ciel était un peu comme un Dieu, il représentait le sublime qui pénètre tout. On voit que les chinois dans leurs philosophie se préoccupaient de l'universel. Je viens de lire que c'est l'anniversaire de michel-ange aujourd'hui qui était un être parfaitement céleste.
Pour les drogues j'ai vécu une mauvaise expérience avec elle. C'était surtout quand je me droguais énormément alors que j'étais SDF et le mélange des deux était (comment dire ?) spécial.

Oui les drogues,j'ai vécu de très mauvaises expériences avec aussi,quand j'étais plus jeune,quand on est perdus dans la vie on a tendance a noyer son mal être avec ce type de substances.de toutes façons il n'y a jamais de bonne expériences avec les drogues c'est des sal*peries.

Je sais pas il y a des gens qui vivent bien les drogues... Ca me semble quand même un moyen pour se rendre la vie belle parce qu'elle ne l'est pas.

Les drogues ne rendent pas la vie plus belles,c'est un échappatoire,ça donne l'impression a une personne qu'elle va mieux puisqu'elles agissent sur le cerveau,mais en contrepartie ça le détruit,et la sensation d'être bien n'est qu'une illusion a prix élevé et une dépendance pouvant mener a la mort.

[masebast]

Je ne vois pas vraiment le rapport avec les drogues. Ce qui peut paraître vaporeux c'est peut-être de parler de l'amour "comme ça". Comme si on pouvait le dire, l'expliquer calmement en trouvant les bons mots. Mais tout ça, c'est finalement d'une banalité crasse, parce que j'aurais beau vous dire à quoi ressemble une goutte d'eau qui tombe, vous donner l'image absolue de sa forme, de son volume, de ses reflets. Quel rapport avec un matin d'été pluvieux ? Quel rapport avec le son des averses sur votre parapluie ? Le souvenir d'une enfance a quelque chose qui devrait nous parler de ce monde que l'on s'est peut-être interdit à force de mots plus ou moins aveugles à ce qu'ils représentent.

Et pourtant si vous deviez parler de ces premiers témoignages de votre sensibilité, vous pourriez peut-être y apporter des subtilités à peine réalisables. Par exemple, le son des roues d'une poussette sur les dalles du trottoir, le clapotis de la pluie sur le plastique et le vent qui balaie ce petit monde. Impossible d'en parler précisément, pourtant c'est comme si tout ça se tenait toujours dans un fond vivant en moi. Un coeur qui bat quelque part au bout de chacun de vos sens. Un jour vous pourriez voir un regard qui vous y plongera à nouveau.

Comme on dit "esperons que ce soit positif à long terme..."

[seul]

En même temps lorsque l'amour s'en va on peut aussi se droguer c'est peut-être là le rapport. Le désir de l'amour ce n'est pas l'amour en tant que tel, et l'amour ne s'achète pas mais la drogue oui .

[seul]

L'amour n'est pas qu'un rapport d'humain a humain c'est aussi une relation à l'univers, mais aussi à ce qui se trouve au-dessus de lui. C'est peut-être difficilement descriptible mais il ne faut pas se décourager.

[Idjene]

@Seul

Tu sais, (je vais donner une image pour m'expliquer) je pense que l'amour ça me fait penser à ce que l'enfant doit vivre in utero. Pour lui et sa mère, il y a un monde de perceptions (les timbres sonores pour l'embryon, les rythmes, les mouvements et sans doute bien d'autres perceptions dont l'organisme et le cerveau sont capables de mémoriser, d'investir) qui forment une nébuleuse, une présence, qui vont les guider l'un et l'autre hors du ventre de la mère. Lorsque l'enfant est sur le ventre de sa mère, même si ses perceptions (signes) sont différentes, ils se reconnaissent. C'est comme si un motif de sensibilités venait les identifier l'un à l'autre. Cette nébuleuse, cette présence devient un toucher, des odeurs, des lueurs, des sons pour les deux personnes.

La présence de l'un à l'autre devient un thème, quils porteront en eux dans toutes les variations de l'existence. Et ca fait sens pour eux. Ce thème structure leur monde dans cette expérience d'imperceptibles, d'inexprimables sur base d'un contenu d'une sensibilité inimaginable. La mère a la même expérience, jusqu'à reconnaitre le cri de son enfant, son odeur, etc. Et tu vois qu'il y a un pivot : l'enfant habite sa mère là où elle n'est plus, et la mère habite son enfant là où il n'est plus. Le relationnel varie et le lien se construit tant que l'un reste sensible à l'autre réciproquement...

Pour moi c'est une sorte de schéma relationnel dont il faut garder la capacité qu'a le corps, le cerveau, de lire des signes dans une langue qu'il est le seul à connaitre. La place qu'à cette réalité (les sensations subtiles quasi inaperçues) dans la pensée quotidienne est probablement fonction de ce que l'on en fait par rapport aux savoirs, connaissances, habitudes, etc. Et effectivement tu peux rencontrer l'autre comme un ciel dans lequel tu crois voir des tas de choses que tu connais, que tu recherches. Tu reconnais les constellations, tu identifies les étoiles, les planètes. Mais ce qu'il se passe entre ce ciel et toi, cet univers de perceptions infimes (le relationnel), est passablement perdu.

Si tu te rends permeable à ces signes imperceptibles dans l'autre, tu vas te plonger dans une constellation de sens dans laquelle, tu vis une expérience de l'intérieur, une expérience où les signes de l'autre forment un monde où l'autre n'est pas vraiment là complètement mais que tu es capable d'habiter et vice-versa. Et ca ressemble aux peintures rupestres. Dans les tréfonds de ton âme, tu découvres à la lumière des signes de l'autre, des formes, des images, des significations, des éléments que tu portais en toi depuis la nuit des temps, mais qui étaient invisibles. Comme si le constrate de l'autre etait la seule manière révèler ce trèsor.

Ce relationnel est incroyable. C'est comme une étoile filante. La tête est éblouissante et seul le ruban lumineux qui la suit la rend saisissable un court instant. Mais elle n'est déjà plus là. Il te reste le ciel noir comme l'ombre de toutes les étoiles filantes. L'attente d'un improbable et les paroles pour l'éternité comme seul confident. (Et c'est pas grave !)

Merci, c'est très joliment écrit!
Difficile, souvent, de ne pas se laisser submerger par le fracas extérieur et de parvenir à se concentrer sur ce qui est beau, qui nous habite et nous parvient aussi de cet extérieur.
Difficile de trouver du sens, et une direction. De ne pas se laisser dérouter.

[masebast]

Merci, c'est très joliment écrit!
Difficile, souvent, de ne pas se laisser submerger par le fracas extérieur et de parvenir à se concentrer sur ce qui est beau, qui nous habite et nous parvient aussi de cet extérieur.
Difficile de trouver du sens, et une direction. De ne pas se laisser dérouter.

Tes mots m'ont brisé le coeur, pas parce que ce sont ceux là, les tiens. Mais parce que c'est un mouvement dont je connais les moindres développements. Tous ces voiles qui flottent dans mon esprit contre un ciel de souvenirs, ont toujours le même regard lisse comme une ligne d'horizon. Je sais que c'est difficile, je sais. Je sais que l'âbime de l'océan est aussi beau qu'une nuit étoilée. Quand les courants vous submergent, il n'est pas certain que l'on ne se trompe pas. Peut-être que la surface ne viendra finalement jamais. Mais, comme tu dis, ce beau là, c'est finalement comme une flamme ou des braises, dans notre propre coeur, que le souffle de l'esprit vient raviver. Ce souffle qui est le toucher le plus subtile d'une présence. Je sais que c'est comme ça, parce que c'est ce que j'ai vu ! Le sens, il est là, dans le recueil de ta conscience.

[NathyPolk]

Je suis assez admiratif de vos descriptions de l'amour tant il est compliqué de mettre des mots dessus, pour ma part c'est un phénomène tellement abstrait qu'il va évidemment bien au-delà des personnes en elles-mêmes, et qui va étroitement dépendre de nos valeurs et de notre rapport au monde dans sa globalité.

Pour ma part (ce n'est bien sûr que mon point de vue), j'associerais l'amour à notre fibre nostalgique, à des sensations que l'on a finalement déjà connues d'une manière ou d'une autre, peu importe finalement que le contexte eût été différent ou non. Il y a peut-être effectivement cette "connexion" avec la mère à la naissance qui joue un rôle, inconsciemment, à certains égards, mais pas que. J'aurais plutôt tendance à l'associer à une forme d'insouciance et de lâcher-prise, et que c'est peut-être finalement ce que l'on recherche au-delà des bienfaits traditionnels inhérents à une vie de couple épanouissante.

Dans tous les cas c'est toujours assez difficile à appréhender et j'imagine qu'il y aura toujours cette part d'inexplicable dans tout cela.

[lulamae]

Tous ces voiles qui flottent dans mon esprit contre un ciel de souvenirs, ont toujours le même regard lisse comme une ligne d'horizon. Je sais que c'est difficile, je sais. Je sais que l'âbime de l'océan est aussi beau qu'une nuit étoilée. Quand les courants vous submergent, il n'est pas certain que l'on ne se trompe pas. Peut-être que la surface ne viendra finalement jamais. Mais, comme tu dis, ce beau là, c'est finalement comme une flamme ou des braises, dans notre propre coeur, que le souffle de l'esprit vient raviver. Ce souffle qui est le toucher le plus subtile d'une présence. Je sais que c'est comme ça, parce que c'est ce que j'ai vu ! Le sens, il est là, dans le recueil de ta conscience.

Sans doute pas grand rapport en termes de substance, mais ce que tu écris là me fait penser à l'histoire de Pi, au roman et au film. Quand la cohabitation avec un tigre (imaginaire ?) exalte la perception de vivre et reconfigure totalement le sentiment de soi dans l'immensité du monde sous le ciel, dans ses métamorphoses.

[Idjene]

Merci, c'est très joliment écrit!
Difficile, souvent, de ne pas se laisser submerger par le fracas extérieur et de parvenir à se concentrer sur ce qui est beau, qui nous habite et nous parvient aussi de cet extérieur.
Difficile de trouver du sens, et une direction. De ne pas se laisser dérouter.

Tes mots m'ont brisé le coeur, pas parce que ce sont ceux là, les tiens. Mais parce que c'est un mouvement dont je connais les moindres développements. Tous ces voiles qui flottent dans mon esprit contre un ciel de souvenirs, ont toujours le même regard lisse comme une ligne d'horizon. Je sais que c'est difficile, je sais. Je sais que l'âbime de l'océan est aussi beau qu'une nuit étoilée. Quand les courants vous submergent, il n'est pas certain que l'on ne se trompe pas. Peut-être que la surface ne viendra finalement jamais. Mais, comme tu dis, ce beau là, c'est finalement comme une flamme ou des braises, dans notre propre coeur, que le souffle de l'esprit vient raviver. Ce souffle qui est le toucher le plus subtile d'une présence. Je sais que c'est comme ça, parce que c'est ce que j'ai vu ! Le sens, il est là, dans le recueil de ta conscience.

Je ne suis pas douée avec les images/pensées imagees. Je vois surtout les images et pas sûre de bien interpréter, assembler l'ensemble. D'autant que là, elles semblent assez dichotomiques,
Elles sont belles mais vraiment douloureuses...
Et comme parfois je me trompe
ça me touche, mais tout ça pour dire que j'ai peut être compris tout l'inverse
Si jamais tu as envie d'expliciter un peu plus les voiles que tu évoques..