Quelles sont vos difficultés principales pour vous faire des amis ?
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- Prolifique
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Quelles sont vos difficultés principales pour vous faire des amis ?
Bonjour tout le monde !
Petite question car question existentielle du moment
Je n'ai pas d'amis, et ce, depuis plusieurs années (la dernière relation amicale que j'ai eu remontant à 2018). Pour autant, je ne me sens pas mal car je sais aussi que j'ai besoin de très peu de rapports sociaux. Je me sens très bien avec mes activités, et il faut dire que je suis en couple depuis 5 ans et que cette relation me comble en tout point. J'ai aussi de bonnes relations avec ma famille, même si elle habite loin et que je les vois pas très souvent.
Mais voilà, des fois il m'arrive de regarder des relations amicales où nait une pointe d'envie, surtout les amitiés fusionnelles et complices, car c'est principalement sous ce mode de relation que j'ai eu des amis, un peu comme s'il devenait des membres de ma famille (ma relation de couple est aussi très fusionnelle). En fait, je me demande si je suis normale ou si j'ai un problème.
Je n'ai plus trop de difficulté à parler avec des inconnus, mais subsistent la question de l'attachement de passer de "connaissance" à "pote" à "ami". Je sens que j'ai énormément de mal à m'attacher aux autres, alors que pourtant les autres s'attachent à moi. Du coup je me sens très mal à l'aise quand des personnes veulent me voir souvent ou me dit qu'ils me considèrent comme une amie, parce que ce n'est pas réciproque.
Autant, chacun m'intéresse dans sa dimension humaine et peut-être d'un point de vue "étude psychologique de l'être humain", mais, je ne parviens pas à progresser vers de l'intimité, et je me lasse vite des gens. Je sens pour autant que ce n'est pas un blocage ni un rejet de l'autre, au contraire, je reste très ouverte mais, juste, je n'arrive pas à m'attacher, ou très très rarement. Je ne sais pas si c'est une problématique propre à mon autisme ou si c'est autre chose...
Je sais aussi que je m'entends beaucoup mieux avec les personnes atypiques (TDAH, surdoué, TSA...) mais ça reste quand même relativement rare d'en rencontrer alors je me dis que ça ne doit pas aider. J'ai essayé d'intégrer un groupe de TSA avec un GEM, j'y suis allée deux fois mais je ne me sentais vraiment pas dans mon élément, déjà parce que j'ai du mal avec les activités de groupe et je préfère les relations duelles, et ensuite je n'ai accroché avec personne, alors que ma copine passe de très bons moments là-bas et arrivent à se lier d'amitié avec certains.
Et enfin, si je fais la rétrospective de mes amitiés, elles se sont souvent créés très rapidement, comme un coup de foudre amical, où j'ai l'impression que j'ai toujours connu la personne, et où on va énormément rire ensemble. Mais ce n'est arrivé que trois fois dans ma vie.
Du coup, je me dis qu'en plus d'être autiste, je dois avoir un genre d'handicap sentimental qui me bloque pour développer des amitiés, et j'en viens à me demander si je n'ai pas un trouble. Est-ce que quelqu'un vit les mêmes choses ? Avez-vous d'autres difficultés ? Est-ce que c'est lié à l'autisme ou pas du tout ? Je me demande comment je pourrais faire pour être moins rigide dans mes attachements...
Merci de m'avoir lu !
Petite question car question existentielle du moment
Je n'ai pas d'amis, et ce, depuis plusieurs années (la dernière relation amicale que j'ai eu remontant à 2018). Pour autant, je ne me sens pas mal car je sais aussi que j'ai besoin de très peu de rapports sociaux. Je me sens très bien avec mes activités, et il faut dire que je suis en couple depuis 5 ans et que cette relation me comble en tout point. J'ai aussi de bonnes relations avec ma famille, même si elle habite loin et que je les vois pas très souvent.
Mais voilà, des fois il m'arrive de regarder des relations amicales où nait une pointe d'envie, surtout les amitiés fusionnelles et complices, car c'est principalement sous ce mode de relation que j'ai eu des amis, un peu comme s'il devenait des membres de ma famille (ma relation de couple est aussi très fusionnelle). En fait, je me demande si je suis normale ou si j'ai un problème.
Je n'ai plus trop de difficulté à parler avec des inconnus, mais subsistent la question de l'attachement de passer de "connaissance" à "pote" à "ami". Je sens que j'ai énormément de mal à m'attacher aux autres, alors que pourtant les autres s'attachent à moi. Du coup je me sens très mal à l'aise quand des personnes veulent me voir souvent ou me dit qu'ils me considèrent comme une amie, parce que ce n'est pas réciproque.
Autant, chacun m'intéresse dans sa dimension humaine et peut-être d'un point de vue "étude psychologique de l'être humain", mais, je ne parviens pas à progresser vers de l'intimité, et je me lasse vite des gens. Je sens pour autant que ce n'est pas un blocage ni un rejet de l'autre, au contraire, je reste très ouverte mais, juste, je n'arrive pas à m'attacher, ou très très rarement. Je ne sais pas si c'est une problématique propre à mon autisme ou si c'est autre chose...
Je sais aussi que je m'entends beaucoup mieux avec les personnes atypiques (TDAH, surdoué, TSA...) mais ça reste quand même relativement rare d'en rencontrer alors je me dis que ça ne doit pas aider. J'ai essayé d'intégrer un groupe de TSA avec un GEM, j'y suis allée deux fois mais je ne me sentais vraiment pas dans mon élément, déjà parce que j'ai du mal avec les activités de groupe et je préfère les relations duelles, et ensuite je n'ai accroché avec personne, alors que ma copine passe de très bons moments là-bas et arrivent à se lier d'amitié avec certains.
Et enfin, si je fais la rétrospective de mes amitiés, elles se sont souvent créés très rapidement, comme un coup de foudre amical, où j'ai l'impression que j'ai toujours connu la personne, et où on va énormément rire ensemble. Mais ce n'est arrivé que trois fois dans ma vie.
Du coup, je me dis qu'en plus d'être autiste, je dois avoir un genre d'handicap sentimental qui me bloque pour développer des amitiés, et j'en viens à me demander si je n'ai pas un trouble. Est-ce que quelqu'un vit les mêmes choses ? Avez-vous d'autres difficultés ? Est-ce que c'est lié à l'autisme ou pas du tout ? Je me demande comment je pourrais faire pour être moins rigide dans mes attachements...
Merci de m'avoir lu !
Diagnostiquée avec un TSA léger (anciennement Asperger) par un CRA.
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Re: Quelles sont vos difficultés principales pour vous faire des amis ?
Une courte liste rapide
- Mon envie de cocooning;
- Ma fatigue (maladie+TSA);
- L'ennui que j'éprouve à faire des sorties en groupe (bar, restaurant...); Je déteste aller dans des lieux bondés ou entendre des bruits de mastication;
- Ma difficulté à me faire comprendre des fois;
- Cette manie des gens à parler de trucs de tout ou de rien ainsi que de les entendre dire des bêtises (cela ne sert à rien de construire autant de logements PMR selon eux alors que l'on en manque et que la population vieillit).
Sans compter que ma maladie m'a maintenu isolé longtemps des autres donc j'ai perdu le besoin de me nouer des liens d'amitiés. Mes "amis" sont plus des collègues que je ne revois pas dés qu'ils partent. Eux-même ne me recontactent pas.
- Mon envie de cocooning;
- Ma fatigue (maladie+TSA);
- L'ennui que j'éprouve à faire des sorties en groupe (bar, restaurant...); Je déteste aller dans des lieux bondés ou entendre des bruits de mastication;
- Ma difficulté à me faire comprendre des fois;
- Cette manie des gens à parler de trucs de tout ou de rien ainsi que de les entendre dire des bêtises (cela ne sert à rien de construire autant de logements PMR selon eux alors que l'on en manque et que la population vieillit).
Sans compter que ma maladie m'a maintenu isolé longtemps des autres donc j'ai perdu le besoin de me nouer des liens d'amitiés. Mes "amis" sont plus des collègues que je ne revois pas dés qu'ils partent. Eux-même ne me recontactent pas.
Ayant une maladie et des soucis en plus, on m'a pré-diagnostiqué Asperger et j'ai eu une confirmation assez incertaine depuis. Résultat, je continue de douter.
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Re: Quelles sont vos difficultés principales pour vous faire des amis ?
Je me retrouve dans ce que tu décris, sauf que je n'ai pas de relation de couple qui puisse me combler (par choix). J'ai réussi à maintenir des relations d'amitié fortes avec deux amies que j'ai depuis 30 ans (mes deux copines de prépa), que je ne vois qu'à chaque période de vacances voire moins (environ 4 fois par an, j'en aurais marre si je les voyais plus souvent), et une ou deux personnes, que je connais depuis presque aussi longtemps, mais que je ne vois quasiment pas (échange de mails et parfois appels téléphoniques).
C'est plus difficile dans la région où j'habite pourtant depuis 2016 : j'ai des amis ou connaissances sur Asperansa, et une amie autiste que j'arrive à voir régulièrement, même si nous n'avons pas les mêmes centres d'intérêt, nous arrivons à bien discuter et aimons nous retrouver dans des lieux familiers (café, restaurant). J'en ai perdu certains de vue aussi. Quant aux nouveaux ou nouvelles ami(e)s, liées notamment aux ami(e)s de mes filles, il y a deux mamans, avec qui j'ai pourtant sympathisé réellement en tant que personnes, mais je n'arrive pas à avoir envie de les voir, je décroche et assez vite, même si je pense à elles, elles ne me manquent pas (je culpabilise aussi un peu). Il m'est arrivé d'avoir de nouvelles amitiés intenses rencontrées sur des réseaux sociaux, qui me convenaient très bien intellectuellement, mais cela n'a pas duré, soit j'ai eu l'impression de les lasser ou agacer, soit c'est moi qui n'ai pas vraiment donné suite et laissé péricliter la relation. Là je n'ai pas culpabilisé, ça m'a plutôt soulagée, je n'aime pas les amitiés trop proches ou intenses, sauf si je connais déjà les gens depuis longtemps.
De plus en plus, je suis trop fatiguée par le travail pour avoir envie de sortir et faire des choses en plus (même aller au cinéma, activité que j'adore, me pèse), je me contente de faire des efforts relationnels pour mes filles, mais je ne peux vraiment pas plus. Je vis dans ma tête et ça me suffit.
J'ai quand même essayé un GEM et ça ne m'a pas plu du tout. Nous étions autour d'une grande table à 25 personnes, j'ai vu que je n'allais rien entendre avec ce grand groupe, et au bout de 30 mn ça ne démarrait toujours pas. Je me suis levée et je suis partie sans rien dire à personne, donc on ne peut pas dire que ce soit une réussite !
C'est plus difficile dans la région où j'habite pourtant depuis 2016 : j'ai des amis ou connaissances sur Asperansa, et une amie autiste que j'arrive à voir régulièrement, même si nous n'avons pas les mêmes centres d'intérêt, nous arrivons à bien discuter et aimons nous retrouver dans des lieux familiers (café, restaurant). J'en ai perdu certains de vue aussi. Quant aux nouveaux ou nouvelles ami(e)s, liées notamment aux ami(e)s de mes filles, il y a deux mamans, avec qui j'ai pourtant sympathisé réellement en tant que personnes, mais je n'arrive pas à avoir envie de les voir, je décroche et assez vite, même si je pense à elles, elles ne me manquent pas (je culpabilise aussi un peu). Il m'est arrivé d'avoir de nouvelles amitiés intenses rencontrées sur des réseaux sociaux, qui me convenaient très bien intellectuellement, mais cela n'a pas duré, soit j'ai eu l'impression de les lasser ou agacer, soit c'est moi qui n'ai pas vraiment donné suite et laissé péricliter la relation. Là je n'ai pas culpabilisé, ça m'a plutôt soulagée, je n'aime pas les amitiés trop proches ou intenses, sauf si je connais déjà les gens depuis longtemps.
De plus en plus, je suis trop fatiguée par le travail pour avoir envie de sortir et faire des choses en plus (même aller au cinéma, activité que j'adore, me pèse), je me contente de faire des efforts relationnels pour mes filles, mais je ne peux vraiment pas plus. Je vis dans ma tête et ça me suffit.
J'ai quand même essayé un GEM et ça ne m'a pas plu du tout. Nous étions autour d'une grande table à 25 personnes, j'ai vu que je n'allais rien entendre avec ce grand groupe, et au bout de 30 mn ça ne démarrait toujours pas. Je me suis levée et je suis partie sans rien dire à personne, donc on ne peut pas dire que ce soit une réussite !
Diagnostic d'autisme juillet 2019.
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Re: Quelles sont vos difficultés principales pour vous faire des amis ?
Pour ma part, je ne suis pas en recherche de relations fusionnelles et exclusives. Discuter avec des potes autistes, jouer avec des potes au poker, ça me va.
Puis mieux vaut être en solo qu'en mauvais accompagnement.
Puis mieux vaut être en solo qu'en relations qui impliquent des interactions sociales fatigantes.
Puis mieux vaut être en solo qu'en mauvais accompagnement.
Puis mieux vaut être en solo qu'en relations qui impliquent des interactions sociales fatigantes.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: Quelles sont vos difficultés principales pour vous faire des amis ?
En résumé: L'Amour et l'Amitié sont la même chose mais l'ambiguité amour-sexe et proximité affective entrent en conflit et engendre un interdit anti-câlins qui rend les relations "amicales" distantes puisque frappées d'interdit de rapprochement physique, alors au stade de simple relation sans engagement affectif.
Les relations à distance, que ce soit en échange de prose écrite ou d'activité, restent distantes et solitude partagée (désincarnées) en échangeant sur un intérêt secondaire (mental) et tant qu'on n'est pas capable de se prendre dans les bras et de partager ainsi de fortes émotions, je ne ressens pas l'amitié.
Ce qui est fatiguant dans les relation sociales semble tout ce qu'on doit se dire et échanger pour tourner en rond autour d'un essentiel jamais avoué qui ne peut pas s'aborder mentalement, en protection physique et émotionnelle, pour ne pas risquer de s'engager et de s'aimer trop fort et d'être attiré au point d'avoir envie de câlins.
Les câlins sont frappés d'ambiguité entre amour-sexe et amour-fraternel-parental. Les enfants y ont droit mais les ex-enfant devenus adultes sexuellement mature en ont peur ou les considèrent comme préliminaire sexuels.
Regardez le mode de relation aux intérêts spéciaux, avec des cycles de séduction dans le début de l'exploitation d'une mine de savoir qu'apporte un intérêt spécial, sa fusion avec une connaissance fusionnelle de ce sujet, puis son abandon une fois le sujet épuisé, et un comblement qui ne s'est pas fait, d'où le besoin de recommencer. Je pense que les intérêts spéciaux sont une compensation dans le mental des relations affectives manquantes, avec les cycles d'attachement, fusion, abandon correspondants.
Les relations à distance, que ce soit en échange de prose écrite ou d'activité, restent distantes et solitude partagée (désincarnées) en échangeant sur un intérêt secondaire (mental) et tant qu'on n'est pas capable de se prendre dans les bras et de partager ainsi de fortes émotions, je ne ressens pas l'amitié.
Ce qui est fatiguant dans les relation sociales semble tout ce qu'on doit se dire et échanger pour tourner en rond autour d'un essentiel jamais avoué qui ne peut pas s'aborder mentalement, en protection physique et émotionnelle, pour ne pas risquer de s'engager et de s'aimer trop fort et d'être attiré au point d'avoir envie de câlins.
Les câlins sont frappés d'ambiguité entre amour-sexe et amour-fraternel-parental. Les enfants y ont droit mais les ex-enfant devenus adultes sexuellement mature en ont peur ou les considèrent comme préliminaire sexuels.
Regardez le mode de relation aux intérêts spéciaux, avec des cycles de séduction dans le début de l'exploitation d'une mine de savoir qu'apporte un intérêt spécial, sa fusion avec une connaissance fusionnelle de ce sujet, puis son abandon une fois le sujet épuisé, et un comblement qui ne s'est pas fait, d'où le besoin de recommencer. Je pense que les intérêts spéciaux sont une compensation dans le mental des relations affectives manquantes, avec les cycles d'attachement, fusion, abandon correspondants.
Diagnostiqué Aspi vers 37 ans (2007)
le reste c'est 100 intérêts
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Re: Quelles sont vos difficultés principales pour vous faire des amis ?
Bonjour Rudy,
pour répondre à ta question, j'ai quelques "potes" (une 10aine à tout casser) et aucun ami.
Mes principales difficultés :
-fatigue (je ne peux pas sortir tous les week-end)
-les difficultés à comprendre les gens, leur sous entendus, etc. et à être différente d'eux dans mon comportement. Bref, j'ai du mal à m'acculturer dans un groupe.
-la méfiance : on s'est tellement acharné sur moi ou trahie que je ne fais plus confiance à personne
-je trouve que les gens ont des intérêts futiles et des discussions stériles
pour répondre à ta question, j'ai quelques "potes" (une 10aine à tout casser) et aucun ami.
Mes principales difficultés :
-fatigue (je ne peux pas sortir tous les week-end)
-les difficultés à comprendre les gens, leur sous entendus, etc. et à être différente d'eux dans mon comportement. Bref, j'ai du mal à m'acculturer dans un groupe.
-la méfiance : on s'est tellement acharné sur moi ou trahie que je ne fais plus confiance à personne
-je trouve que les gens ont des intérêts futiles et des discussions stériles
Suspicion de TSA et troubles Dys
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- Modératrice
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Re: Quelles sont vos difficultés principales pour vous faire des amis ?
Modération (Lilas) :
Rappel : la section "Espace TSA", comme son sous-titre le précise, est dédiée aux témoignages des personnes diagnostiquées (voir les détails ici et la synthèse là).
Rappel : la section "Espace TSA", comme son sous-titre le précise, est dédiée aux témoignages des personnes diagnostiquées (voir les détails ici et la synthèse là).
Lilas - TSA (AHN - Centre Expert - 2015)
Mes romans :
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- Ma dame aux oiseaux
- Galaxies parallèles
- Les enfants de la lune rouge
- Et à venir prochainement La pie baladeuse
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- Prolifique
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Re: Quelles sont vos difficultés principales pour vous faire des amis ?
comme tout ce qui a étè dit
fatigue au contact des autres donc je les vois trop peu pour eux
aversion pour les lieux de fétes bruyants est bondés, en fait dés qu'il y a plus d'une personnes avec moi je me met en retrait
désintérêt rapide pour les discussions vides de sens
pas d'usage du téléphones ou réseaux sociaux
j'ai accepté que si on ne correspond pas aux attentes des autres on a pas leur attention , ce qui est normal en fait
donc pas vraiment d'amis , je discute avec une personne ou deux a la radio hf
meme ici , j'ai entamé une correspondance journalière en mp avec ne personne qui se disait seul et en avait marre des nt qui se détournaient d'un coup, sans explications , chose sur laquelle je suis bien d'accord , et qu bout d'un an , plus de nouvelles du jour au lendemain
tout ce que j’espère c'est qu'il va bien
fatigue au contact des autres donc je les vois trop peu pour eux
aversion pour les lieux de fétes bruyants est bondés, en fait dés qu'il y a plus d'une personnes avec moi je me met en retrait
désintérêt rapide pour les discussions vides de sens
pas d'usage du téléphones ou réseaux sociaux
j'ai accepté que si on ne correspond pas aux attentes des autres on a pas leur attention , ce qui est normal en fait
donc pas vraiment d'amis , je discute avec une personne ou deux a la radio hf
meme ici , j'ai entamé une correspondance journalière en mp avec ne personne qui se disait seul et en avait marre des nt qui se détournaient d'un coup, sans explications , chose sur laquelle je suis bien d'accord , et qu bout d'un an , plus de nouvelles du jour au lendemain
tout ce que j’espère c'est qu'il va bien
tsa confirmé psychiatre libéral et comorbidités
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Re: Quelles sont vos difficultés principales pour vous faire des amis ?
C'est ce que l'on me dit souvent mais la solitude est très très pesante des fois même pour quelqu'un comme moi qui s'y est résigné depuis longtemps. En général, ceux qui me disent ça n'ont jamais été aussi seul que moi (mais c'est lié à ma santé). Je ne compte plus le nombre de fois où je n'ai pas prononcé un mot en plus d'une semaine.
Ayant une maladie et des soucis en plus, on m'a pré-diagnostiqué Asperger et j'ai eu une confirmation assez incertaine depuis. Résultat, je continue de douter.
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Re: Quelles sont vos difficultés principales pour vous faire des amis ?
moi je parle tout seul , je fais me petites conférences
aprés je me demande si c'est la solitude en elle meme qui est pesante ou le manque d’intérêts de la part des autres pour nous
j'y pense souvent
aprés je me demande si c'est la solitude en elle meme qui est pesante ou le manque d’intérêts de la part des autres pour nous
j'y pense souvent
tsa confirmé psychiatre libéral et comorbidités
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Re: Quelles sont vos difficultés principales pour vous faire des amis ?
J'y ai pensé aussi.mathieu frank a écrit : ↑dimanche 5 mars 2023 à 12:52 aprés je me demande si c'est la solitude en elle meme qui est pesante ou le manque d’intérêts de la part des autres pour nous
C'est la solitude qui est plus pesante (à 60%-80%) puis le manque d'interets (40%-20%).
La solitude encourage la procrastination et le découragement. Le manque d’intérêts de la part des autres, je l'ai connu très très tôt qu'au point que je le ressens moins. Sans compter que si c'est pour fréquenter des gens qui me parleront de foot, littérature... je risque de faire tapisserie et d'être de moins en moins être convié.
Ayant une maladie et des soucis en plus, on m'a pré-diagnostiqué Asperger et j'ai eu une confirmation assez incertaine depuis. Résultat, je continue de douter.
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Re: Quelles sont vos difficultés principales pour vous faire des amis ?
Bonjour tout le monde,
Merci pour vos différents témoignages, dans lesquels je peux me retrouver également !
Je vous rejoins bien sûr sur la fatigue que tout ces rapports sociaux engendrent, et je trouve d'autant plus fatiguant de mettre en place tout ce qu'on est censé faire pour développer une amitié. C'est pourquoi sans doute je me focalise uniquement sur les amitiés "coup de coeur", où je n'ai pas besoin de mettre en place des stratégies pour développer une amitié puisque tout se fait naturellement, sur le coup.
@lulumae : Je me retrouve très bien dans ce que tu décris, et comme tu l'exprimes, sans doute la fatigue ne m'aide pas non plus à faire ces efforts-là qui ne viennent pas naturellement chez moi.
Mais je dois dire que si les autres faisaient tous les pas qu'il faut faire pour devenir ami(e) avec moi ça me soulagerait sans doute beaucoup d'une grosse part de la difficulté que j'ai à me lier aux autres. Mais j'ai l'impression que c'est souvent à moi de faire ces pas-là, même avec des NT Pourtant je n'ai pas l'impression de me montrer inaccessible mais qui sait !
Merci pour vos différents témoignages, dans lesquels je peux me retrouver également !
Je vous rejoins bien sûr sur la fatigue que tout ces rapports sociaux engendrent, et je trouve d'autant plus fatiguant de mettre en place tout ce qu'on est censé faire pour développer une amitié. C'est pourquoi sans doute je me focalise uniquement sur les amitiés "coup de coeur", où je n'ai pas besoin de mettre en place des stratégies pour développer une amitié puisque tout se fait naturellement, sur le coup.
@lulumae : Je me retrouve très bien dans ce que tu décris, et comme tu l'exprimes, sans doute la fatigue ne m'aide pas non plus à faire ces efforts-là qui ne viennent pas naturellement chez moi.
Je te rejoins sur cette frontière floue qu'il existe entre amitié et amour. J'ai souvent du mal à faire la différence entre les deux, parce que lorsque j'ai un intérêt pour quelqu'un, cela ressemble de près à l'intérêt que j'éprouve lorsque je suis attirée par quelqu'un ou lorsque je veux devenir amie avec. La différence étant effectivement, à la fin, sur cette question de sexualité. Pour cela, il m'est arrivé assez souvent dans ma vie d'entretenir des liens ambigus avec certaines personne sans vraiment savoir ce que je voulais comme type de relation. Très compliqué !En résumé: L'Amour et l'Amitié sont la même chose mais l'ambiguité amour-sexe et proximité affective entrent en conflit et engendre un interdit anti-câlins qui rend les relations "amicales" distantes puisque frappées d'interdit de rapprochement physique, alors au stade de simple relation sans engagement affectif.
Une technique que je devrais faire plus souvent Et je dois honteusement avouer que ça m'arrive de le faire, même des fois des conférences en anglaismoi je parle tout seul , je fais me petites conférences
Pour ma part, la solitude en soi n'est pas pesante pour moi, je vis bien le fait de ne pas avoir d'amis. Ce qui me pèse plus c'est le sentiment que je n'arrive pas à m'attacher aux autres et que je me sentes anormale... Par ailleurs, on me rappelle, parfois sans faire exprès, que "quelqu'un de normalement constitué est doté d'amis", et ça me met toujours dans une sorte de crise existentielle.aprés je me demande si c'est la solitude en elle meme qui est pesante ou le manque d’intérêts de la part des autres pour nous
Mais je dois dire que si les autres faisaient tous les pas qu'il faut faire pour devenir ami(e) avec moi ça me soulagerait sans doute beaucoup d'une grosse part de la difficulté que j'ai à me lier aux autres. Mais j'ai l'impression que c'est souvent à moi de faire ces pas-là, même avec des NT Pourtant je n'ai pas l'impression de me montrer inaccessible mais qui sait !
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Re: Quelles sont vos difficultés principales pour vous faire des amis ?
Qu'ils se mêlent donc de ce qui les regarde ! C'est pénible cette manie des gens de vouloir juger et imposer aux autres leurs "bons" conseils.Rudy a écrit : ↑lundi 6 mars 2023 à 10:50 Pour ma part, la solitude en soi n'est pas pesante pour moi, je vis bien le fait de ne pas avoir d'amis. Ce qui me pèse plus c'est le sentiment que je n'arrive pas à m'attacher aux autres et que je me sentes anormale... Par ailleurs, on me rappelle, parfois sans faire exprès, que "quelqu'un de normalement constitué est doté d'amis", et ça me met toujours dans une sorte de crise existentielle.
Et quand bien même on ne serait pas normalement constitué(e), où est le problème ? Qu'est-ce que ça leur enlève, à eux ? C'est nous qui n'avons pas d'amis, pas eux !
Peut-être que nous ne sommes pas attentifs ou ne décodons pas les signaux d'ouverture ou d'appel qu'on nous envoie, quand les gens viennent vers nous...Rudy a écrit : Mais je dois dire que si les autres faisaient tous les pas qu'il faut faire pour devenir ami(e) avec moi ça me soulagerait sans doute beaucoup d'une grosse part de la difficulté que j'ai à me lier aux autres. Mais j'ai l'impression que c'est souvent à moi de faire ces pas-là, même avec des NT Pourtant je n'ai pas l'impression de me montrer inaccessible mais qui sait !
Diagnostic d'autisme juillet 2019.
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Re: Quelles sont vos difficultés principales pour vous faire des amis ?
Ceux qui disent cela devraient déjà balayer devant leur porte. Les gens aiment porter des jugements ou donner leurs opinions sur les autres mais sont souvent des gros hypocrites qui sont incapables de faire face à leurs propres contradictions. Il y a des gens qui ont l'art de tout rater dans leur vie mais sont persuadés de donner des bons conseils. Ils ont une vision de la normalité" qui ne s'appliquent pas à eux . Alors pour un TSA, ils foncent sans retenu pour donner des conseils car on ne coche pas leurs cases.
Ayant une maladie et des soucis en plus, on m'a pré-diagnostiqué Asperger et j'ai eu une confirmation assez incertaine depuis. Résultat, je continue de douter.
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Re: Quelles sont vos difficultés principales pour vous faire des amis ?
Mes incompréhensions et l’isolement social dont je n’arrive pas à sortir.
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