Ma psy n'a pas tous les suffrages... Rassurez vous, elle n'a pas dit un truc comme ça. Je lui demanderai, on verra.
Merci
Flower, je suis assez proche de tes besoins, surtout le lumière. Et pour ça, j'aime bien mon appartement. Lumineux, propre, minimaliste;
Ostara, merci. Je vais essayer de te faire sentir à quel point les règles dont tu parles pour moi c'est très théorique (même si je comprends que si l'on a la réponse que je n'ai pas, la solution est facile à trouver.
Se sentir chez c'est c'est fonction de :
1.
De ses goûts : mes goûts sont irréalisables. (Et j'ai l'impression qu'il n'y a pas de demi-mesure. D'ailleurs mes gouts sont plutôt de l'ordre du cliché. Or dans un cliché, il n'y a personne)
2.
De sa propre façon de concevoir la notion de "chez soi" (difficile parce que pas vraiment la réponse à la 3, ni la 1 possible)
3.
De sa personnalitée : Quelle personnalité ? Peut-être que les autres peuvent en dire quelque chose sur bases d'observations, mais moi, j'ai juste le sentiment d'être un nuage. Je suis une personne que je n'avais pas envisagé être... L'image que l'on est sensé se faire de soi, je ne l'ai pas.
4.
De la façon dont elle façonne son environnement comme elle l'aime. (Sans la réponse à la 1, ni a là 3, ni à la 2) tu façonnes rien du tout.
5.
De son histoire de vie (quelle histoire ? Celle dont je me souviens ? Celle à laquelle j'aimerai croire ? Celle qu'on m'a raconté ? Qui me la raconte ? Ma psy ? Mon ex compagne ? Ma famille ?)
Je ne pense pas avoir un trouble de la personnalité. J'imagine que les deux psy et deux psychiatres qui m'ont suivis pendant des années m'en auraient parlé. Mais à un certain niveau de réflexivité, c'est comme s'il y avait un angle mort. Je vois bien des images passés. Mais moi, je ne me vois pas. Et si je pense à mes sentiments à l'époque, ils se sont avérés souvent à coté de la réalité. Dans cet angle, je fais en général ce que l'on fait autour de moi, rien de plus rien de moins, mais ça n'a pas de sens au fond. Ce qui veut dire que des questions essentielles n'ont jamais trouvé de réponse. (Je vous en réserve une autre
)
Tu sais, enfant, mes parents avaient le délire de vivre dans un "musée", donc la phrase "tu n'es pas chez toi ici, tu es juste toléré" c'était le thème de fond depuis... toujours. Avec la prise de mon autonomie et la difficulté de vivre avec ma famille, tu penses bien que la tolérance fondait à vue d'oeil. Encore, je ne pense pas que ce soit ça la cause du sentiment de ne pas me "sentir chez moi".
Lulamae. Pourtant dans habiter (il y a quelque chose de l'habitus). Habiter son corps ou un espace c'est circuler dans un point de vue qui est peut-être ce qu'il se passe en soi. Se sentir chez soi ce serait comme si le point de vue de l'habiter et de l'habitus (de soi-même) se superposaient (?)
Je vois que l'habitus est aussi l'expression du visage en médecine. Ce visage que l'autisme peut figer à certains moments. Est-ce que l'autiste habite son corps d'une autre manière qu'une personne non autiste ? Certainement. Hypothèse : l'espace intérieur (le lieu d'habitation) devrait aussi être comme le miroir de cet écart qui occupe son corps ? Cet écart, ca me parle énormément. Parce que le problème c'est bien "se sentir". Comme si c'était un problème de lecture de soi dans son corps qui grouille tellement d'émotions vivantes. Comment pourrait-il y avoir habitus s'il n'y a pas de lecture d'un propre point de vue ? C'est dans cette idée là que la narratif est un problème. (Et à mon avis, le narratif dans mon cas, c'est l'IS)
Je trouve ça extra qui tu poses la question quelque part par l'absurde (le non sens de l'image : "on se sentirait chez soi comme en soi"). Parce que pour moi le problème dans l'autisme c'est pas les émotions (en tout ça pas pour moi, ça explose de ce coté-là), mais par contre c'est l'habitus ou comme la mise à distance, la situation, l'organisation, la structuration, la compréhension, la mise en rapport, la distinction, la comparaison. J'ai plus souvent l'impression d'habiter un magma ou il n'y a pas de différenciation et c'est ca l'écart. Tout ce travail de distinction, de distanciation, etc. Etranger à soi-même mais pas vide.
(Je lance ça comme ça, c'est vraiment pas réfléchit plus que ça, c'est des hypothèses)