Ba moi à force de M entendre dire t es fille m'a pauvre fille va te faire soigner, t as un problème, mais tu fais rien de ta vie....ba j ai voir un psy.... voilà.... mais malgré le diag je pense que ça reste encore assez obscure pour mes proches ils pensent que comme je sais ce que j ai je vais pouvoir faire plus d effort
Je pense que je vais faire une séance avce ma psy pour qu elle leur explique moi j arrive pas à parler de moi de manière profonde. Je vais effecrivement parler de tsa de manière global.
Faire accepter mon SA par mes proches
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Re: Faire accepter mon SA par mes proches
Je suis sur l arc-en-ciel ( diagnostiquée le 06.03.2017)
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Re: Faire accepter mon SA par mes proches
Pour ma part, j'utilise l'approche progressive... (et ce d'autant plus que je suis à peine au début de ma démarche diagnostique)
Pour mon compagnon, je lui ai juste demandé "Comment tu réagirais si ta copine (c'est-à-dire moi !) était diagnostiquée autiste de type Asperger ?" Il m'a répondu que je ne l'étais pas. Qu'il en était sûr.
Je lui ai alors donné quelques exemples de spécificités qui me faisaient penser que je pouvais l'être et lui ai fait remarquer que c'était lui-même qui m'avait interpellée quant à certaines de ces particularités.
Il sait que j'ai fait une demande auprès du CRA et que je me suis inscrite sur ce forum. Ainsi, je pense qu'il a le temps de laisser mûrir cette idée, de s'habituer, d'y réfléchir... Car, comme cela a été fort justement souligné dans une précédente réponse, il n'est pas rare que face à un événement inattendu et auquel on n'est pas du tout préparé, la réaction initiale puisse être le refus, le déni, le "non, c'est impossible".
Pour ma mère, j'ai commencé par lui demander si elle n'avait jamais pensé que j'avais "un côté un peu autiste" (notez la prudence !) quand j'étais enfant. Ce à quoi elle a répondu "Non, quand même pas !" Et là, j'ai senti qu'elle m'avait laissé une ouverture tout en disant non. Donc, quinze jours plus tard, je remets ça et lui parle d'un document qui décrit l'autisme Asperger chez les enfants. J'ajoute : "J'ai l'impression que quand j'étais enfant, je me suis toujours tenue à l'écart des autres, en retrait, à les observer sans trop savoir comment les approcher. Je sais que je n'aimais pas qu'on me touche, qu'on me chahute. Tes souvenirs concordent-ils avec ça ?" Et elle me répond "C'est vrai, tu participais peu volontiers". On progresse, pensé-je. Et là, elle me dit qu'elle aimerait bien lire ce dossier consacré à l'autisme Asperger chez les enfants. Ouaouh ! Donc, je lui fais lire "Symptomatique du syndrome d'Asperger chez l'enfant". Suite à cela, elle me fait l'inventaire des traits autistiques qu'elle a repérés chez ma grand-mère, mon père, et l'un de mes enfants ! (Euh... et moi, non ?) On discute un peu des points communs qu'il y a entre mon comportement et ce qui est écrit dans ce document. Sur ce, elle me dit qu'elle ne peut pas faire de diagnostic me concernant. (Bah, oui, mais j'en demandais pas tant, non plus !) Au final, je reçois un peu plus tard ce SMS de sa part : "Tu sais quoi ? J'ai l'impression d'avoir avancé dans la compréhension que j'avais de toi !" Cette réponse m'a fait un bien fou !
Dans tous les cas, et plus encore avant qu'un diagnostic de TSA n'ait été posé, je pense qu'il ne faut pas trop insister mais peut-être plutôt se contenter d'en discuter de temps à autre, d'informer petit à petit, bref, de sensibiliser en douceur les personnes de notre entourage à qui nous souhaitons en parler. En gardant à l'esprit que nos particularités n'excusent pas d'office les impairs ou les maladresses que nous avons pu commettre sans nous en rendre compte (si tel est le cas). Cela peut, au mieux, contribuer à les expliquer et permettre une prise de recul, un recadrage afin de considérer la situation d'un point de vue nouveau.
Comme dit le proverbe, "patience et longueur de temps font plus que force ni que rage".
Bon courage !
Pour mon compagnon, je lui ai juste demandé "Comment tu réagirais si ta copine (c'est-à-dire moi !) était diagnostiquée autiste de type Asperger ?" Il m'a répondu que je ne l'étais pas. Qu'il en était sûr.
Je lui ai alors donné quelques exemples de spécificités qui me faisaient penser que je pouvais l'être et lui ai fait remarquer que c'était lui-même qui m'avait interpellée quant à certaines de ces particularités.
Il sait que j'ai fait une demande auprès du CRA et que je me suis inscrite sur ce forum. Ainsi, je pense qu'il a le temps de laisser mûrir cette idée, de s'habituer, d'y réfléchir... Car, comme cela a été fort justement souligné dans une précédente réponse, il n'est pas rare que face à un événement inattendu et auquel on n'est pas du tout préparé, la réaction initiale puisse être le refus, le déni, le "non, c'est impossible".
Pour ma mère, j'ai commencé par lui demander si elle n'avait jamais pensé que j'avais "un côté un peu autiste" (notez la prudence !) quand j'étais enfant. Ce à quoi elle a répondu "Non, quand même pas !" Et là, j'ai senti qu'elle m'avait laissé une ouverture tout en disant non. Donc, quinze jours plus tard, je remets ça et lui parle d'un document qui décrit l'autisme Asperger chez les enfants. J'ajoute : "J'ai l'impression que quand j'étais enfant, je me suis toujours tenue à l'écart des autres, en retrait, à les observer sans trop savoir comment les approcher. Je sais que je n'aimais pas qu'on me touche, qu'on me chahute. Tes souvenirs concordent-ils avec ça ?" Et elle me répond "C'est vrai, tu participais peu volontiers". On progresse, pensé-je. Et là, elle me dit qu'elle aimerait bien lire ce dossier consacré à l'autisme Asperger chez les enfants. Ouaouh ! Donc, je lui fais lire "Symptomatique du syndrome d'Asperger chez l'enfant". Suite à cela, elle me fait l'inventaire des traits autistiques qu'elle a repérés chez ma grand-mère, mon père, et l'un de mes enfants ! (Euh... et moi, non ?) On discute un peu des points communs qu'il y a entre mon comportement et ce qui est écrit dans ce document. Sur ce, elle me dit qu'elle ne peut pas faire de diagnostic me concernant. (Bah, oui, mais j'en demandais pas tant, non plus !) Au final, je reçois un peu plus tard ce SMS de sa part : "Tu sais quoi ? J'ai l'impression d'avoir avancé dans la compréhension que j'avais de toi !" Cette réponse m'a fait un bien fou !
Dans tous les cas, et plus encore avant qu'un diagnostic de TSA n'ait été posé, je pense qu'il ne faut pas trop insister mais peut-être plutôt se contenter d'en discuter de temps à autre, d'informer petit à petit, bref, de sensibiliser en douceur les personnes de notre entourage à qui nous souhaitons en parler. En gardant à l'esprit que nos particularités n'excusent pas d'office les impairs ou les maladresses que nous avons pu commettre sans nous en rendre compte (si tel est le cas). Cela peut, au mieux, contribuer à les expliquer et permettre une prise de recul, un recadrage afin de considérer la situation d'un point de vue nouveau.
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Bon courage !
Diagnostic TSA (CRA, avril 2019)
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《 On est quelquefois aussi différent de soi-même que des autres. 》
La Rochefoucauld
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Re: Faire accepter mon SA par mes proches
Les préjugés sont enfants de l'ignorance.
La diabolisation aussi.
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Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: Faire accepter mon SA par mes proches
Je pense que c'est un mécanisme de défense, pour se rassurer ou quelque chose comme ça. Après on peut le voir de façon bienveillante (je viens de me faire la réflexion) que les gens font ça pour t'inclure dans leurs rangs, l'homme étant par nature un animal social (qui a dit ça ?) c'est une façon d'accepter la différence de l'autre. Personnellement, quand ma copine le fait je la laisse dire, puis je surenchéris pour développer un peu plus sur mes difficultés (mais ça c'est fait avec le temps).Mickou a écrit :Bien que n'étant pas diagnostiqué, j'ai essayé d'en parler à mes proches, du moins de ce soupçon que j'ai.
Les gens comprennent pas, ça en est même désespérant.
Vous expliquez en détail comment vous fonctionnez, ils vous regarde avec un regard vide et s'accaparent vos soucis comme si ils vivaient les même chose.
Puis après vous disent : mais c'est juste que tu te poses trop de questions...
Ils arrivent pas a comprendre que des choses simple et innées pour eux me demande beaucoup de réflexion et d'énergie.
On dit que les TSA ont du mal à se mettre à la place des autres, mais visiblement les NT aussi.
Je plussoie d'y aller progressivement, pas forcément "forcer" le sujet mais le laisser venir des autres.
Pour ma part j'ai réussi à faire accepter à ma copine que ça n'étais pas fait exprès quand je "décroche" quand elle me parle, que j'analyse tout le temps les autres etc etc. Et parallèlement, j'essaye de faire des efforts (de plus me concentrer quand elle me parle par exemple). Mais ça prend du temps te ça sera peut être plus simple avec un diag officiel aussi
HPI dysharmonique confirmé.
Probable Syndrome d'Asperger en cours de pré-diagnostic.
Sur liste d'attente au CEAA (RDV probable fin 2017).
"All work and no play makes Jack a dull boy"
Probable Syndrome d'Asperger en cours de pré-diagnostic.
Sur liste d'attente au CEAA (RDV probable fin 2017).
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Re: Faire accepter mon SA par mes proches
Modération (Tugdual) : Un message a été déplacé ici.
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Re: Faire accepter mon SA par mes proches
S'entendre dire qu'on vit les mêmes choses c'est presque inévitable, il faut croire que c'est pour les gens une manière de s'identifier, d'essayer de comprendre. Ils ne voient juste pas que c'est à un tout autre degré.
Ma fille aînée a été opérée d'une scoliose à 13 ans, elle a des attaches et des barres pour redresser sa colonne tout le long du dos, et une cicatrice de 30 cm : pourtant, presque toujours ses ami(e)s lui disent "ah oui, le mal au dos, je connais, j'ai mal si je reste debout trop longtemps"...
Comme en plus pour la majorité les handicaps liés à l'autisme ne sont pas visibles ou réellement compréhensibles si on ne voit pas la personne vivre avec au quotidien, c'est difficile d'appréhender le sujet, il faut vraiment le vouloir.
Mon diagnostic a été en partie rejetée par ma mère parce qu'elle culpabilise (on n'a rien vu), et mon frère et ma sœur se sentent menacés - ma sœur voulait exiger que je n'en parle à personne dans la famille parce qu'elle aurait trop honte. Oui, vous avez bien lu, c'était bien les propos de ma sœur ! Pour elle, les autistes "sont méchants et jettent des fourchettes sur les membres de leur famille".
Sans trop de surprise vu la composante génétique, ma fille aînée est en cours de diagnostic (TSA + TDA), la cadette pourrait être sur le spectre aussi, mais ma mère est encore dans le déni.
Je crois que là-dessus, il est préférable de faire le deuil au moins partiel d'être compris(e) et dédouané(e) d'avoir des comportements peu acceptables socialement (s'isoler, par exemple). C'est bien sûr plus difficile quand on vit chez ses parents, ou qu'on est en couple ou avec des enfants, parce qu'il faut faire face à des attentes et défis quotidiens, le tout avec souvent la fatigue d'un travail qui ne nous ménage pas. Il y a des soirs où je rentre à peine capable de fonctionner, mais heureusement, mes filles (20 et 18 ans) sont indépendantes et silencieuses, et elles ont en partie les mêmes besoins de se retirer dans leur grotte que moi.
Ma fille aînée a été opérée d'une scoliose à 13 ans, elle a des attaches et des barres pour redresser sa colonne tout le long du dos, et une cicatrice de 30 cm : pourtant, presque toujours ses ami(e)s lui disent "ah oui, le mal au dos, je connais, j'ai mal si je reste debout trop longtemps"...
Comme en plus pour la majorité les handicaps liés à l'autisme ne sont pas visibles ou réellement compréhensibles si on ne voit pas la personne vivre avec au quotidien, c'est difficile d'appréhender le sujet, il faut vraiment le vouloir.
Mon diagnostic a été en partie rejetée par ma mère parce qu'elle culpabilise (on n'a rien vu), et mon frère et ma sœur se sentent menacés - ma sœur voulait exiger que je n'en parle à personne dans la famille parce qu'elle aurait trop honte. Oui, vous avez bien lu, c'était bien les propos de ma sœur ! Pour elle, les autistes "sont méchants et jettent des fourchettes sur les membres de leur famille".
Sans trop de surprise vu la composante génétique, ma fille aînée est en cours de diagnostic (TSA + TDA), la cadette pourrait être sur le spectre aussi, mais ma mère est encore dans le déni.
Je crois que là-dessus, il est préférable de faire le deuil au moins partiel d'être compris(e) et dédouané(e) d'avoir des comportements peu acceptables socialement (s'isoler, par exemple). C'est bien sûr plus difficile quand on vit chez ses parents, ou qu'on est en couple ou avec des enfants, parce qu'il faut faire face à des attentes et défis quotidiens, le tout avec souvent la fatigue d'un travail qui ne nous ménage pas. Il y a des soirs où je rentre à peine capable de fonctionner, mais heureusement, mes filles (20 et 18 ans) sont indépendantes et silencieuses, et elles ont en partie les mêmes besoins de se retirer dans leur grotte que moi.
Diagnostic d'autisme juillet 2019.