[Index Sociologie] Féminisme : Pour parler des droits des femmes

Pour les gens qui ont simplement envie de discuter sans souhaiter faire passer d'information particulière.
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Tugdual
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Re: [Index Sociologie] Féminisme : Pour parler des droits des femmes

Message par Tugdual »

Ancelin a écrit : mercredi 8 juin 2022 à 10:58 Je trouve que ce qui se cache derrière n'est pas une recherche d'égalité entre les sexes mais plutôt du favoritisme en faveur des femmes...
Instaurer des quota est stupide !
Quand on creuse le sujet, on voit que seule une minorité des féministes réclame du favoritisme et des quotas.

La grande majorité veut juste plus d'égalité.
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
EnHans
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Re: [Index Sociologie] Féminisme : Pour parler des droits des femmes

Message par EnHans »

les hommes subissent aussi des injures voir des agressions plus graves lorsqu'ils s’intéressent à des activités plutôt pratiquées par les femmes.
Je n'ai jamais connu ça ! :innocent:
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Ostara
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Re: [Index Sociologie] Féminisme : Pour parler des droits des femmes

Message par Ostara »

Tugdual a écrit : mercredi 8 juin 2022 à 11:29
Ancelin a écrit : mercredi 8 juin 2022 à 10:58 Je trouve que ce qui se cache derrière n'est pas une recherche d'égalité entre les sexes mais plutôt du favoritisme en faveur des femmes...
Instaurer des quota est stupide !
Quand on creuse le sujet, on voit que seule une minorité des féministes réclame du favoritisme et des quotas.

La grande majorité veut juste plus d'égalité.
exact la majorité veulent juste l'égalité tout simplement,pas du favoritisme ça recrée des inégalités mais dans l'autre sens sinon c'est pas le but
Diagnostic TSA avec suspicion de TDA associé,trouble anxio-dépressif de type épuisement.
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Ostara
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Re: [Index Sociologie] Féminisme : Pour parler des droits des femmes

Message par Ostara »

EnHans a écrit : mercredi 8 juin 2022 à 11:42
les hommes subissent aussi des injures voir des agressions plus graves lorsqu'ils s’intéressent à des activités plutôt pratiquées par les femmes.
Je n'ai jamais connu ça ! :innocent:
Je regarde des youtubeurs qui font des tutos make up,se maquillent ect,je baisse les yeux et regarde l'espace commentaires pour voir que malheureusement ils subissent régulièrement des insultes,du harcèlement.
Diagnostic TSA avec suspicion de TDA associé,trouble anxio-dépressif de type épuisement.
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Comte_Pseudonyme
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Re: [Index Sociologie] Féminisme : Pour parler des droits des femmes

Message par Comte_Pseudonyme »

Mes plus plates excuses, j'avais plein de choses à dire, je m'y suis pris comme un manche, et du coup ça ressemble à de la soupe. :hotcry:
Ancelin a écrit : mercredi 8 juin 2022 à 10:58 Bonjour,
Je vais dire quelque chose qui ne va pas plaire mais comme ce ne sera pas la première fois...
Je déteste le mot "féministe".
Je trouve que ce qui se cache derrière n'est pas une recherche d'égalité entre les sexes mais plutôt du favoritisme en faveur des femmes...
Instaurer des quota est stupide !
si on a 4 postes à pourvoir, qu'on a :
- 3 hommes compétents
- 1 femme compétente
- 1 femme qui n'a pas le niveau
avec un quota 50/50, on est donc forcé de prendre :
- 2 hommes compétents
- 1 femme compétente
- 1 femme qui n'a pas le niveau

Et cela au détriment du troisième homme qui lui avait les compétences...
C'EST COMPLÉTEMENT STUPIDE !
Le quota n'existe pas que pour la question d'égalité des sexes, mais il existe aussi pour d'autres questions, tensons ethniques et handicap par exemple. Est-ce que c'est efficace seul ? J'en doute. Est-ce que ça peut marcher si ça va en tandem avec d'autres méthodes ? Je suppose qu'il y a éventuellement possiblement des chances ? Compliqué.
Spoiler : Ma vie est un échec : 
Faudrait voir des études avant d'écrire dans le vent, écris-je au début de mon post après deux heures de travail stupide et insipide, alors que j'aurai du aller chercher des études.
Après, il ne faut pas se faire d'illusion, la méritocratie en est une, justement, d'illusion. Ne serait-ce que prendre le QI en compte, sans aller sur le terrain que d'aucuns n'aiment pas avec les histoires de capitales culturelles et reproductions sociales, permet de comprendre que le "mérite" est quand même plus compliqué qu'il n'y parait. La beauté en est un autre. Les gens qui correspondent aux canons de beauté ont plus de chance de réussir dans la vie. Pas de beaucoup, mais c'est un facteur.

Il ne faut pas oublier que lorsqu'on embauche, on n'embauche pas que sur la compétence, si on le fait bien.

Mettons que A, B et C postulent à un post. 100 est en gros la moyenne. La compatibilité avec l'équipe est généralement basse, parce que l'équipe est grande, très grande, déjà soudée, avec ses rituels, toussa toussa.
A compétence 158, compatibilité avec l'équipé 20 ;
B compétence 120, compatibilité avec l'équipe 33 ;
C compétence 42, compatibilité avec l'équipe 102 ;

Quel est le meilleur choix ? Eh bien, dans cet exemple de pensée totalement objectif puisque c'est moi qui l'ait fait (blague, je vais y revenir), j'argue que c'est C le meilleur choix. Pourquoi ? Parce que les autres vont foutre l'équipe en l'air ou juste ne pas servir à grand chose, compétent ou non. (Et j'ai eu le privilège de vivre cette situation plusieurs fois, de divers côtés de la barrière.)

De même, pour les gens qui font de l’accueil, est-ce que l'on considère que la qualité de la voix et la patience sont des compétences ? Sans doute, cela se travail, mais en fait, c'est principalement des choses qui viennent avec le corps et la personnalité de la personne. Même si une personne avec de bons "traits" a moins compétente qu'une autre, on peut préférer la prendre parce que c'est utile, ou que l'on juge que c'est meilleur.

Ceci dit, ces expériences de pensées ont des limites. D'une part, ce sont des expériences de pensées... qui n'ont aucune dimension empirique.

Mettons que pour une industrie, tendance masculine, il y ait 100 postes à pourvoir. Il y a :
120 candidats hommes & 40 candidats femmes qualifiés, (que l'on nommera HQ et FQ)
60 candidats hommes & 20 candidats femmes dits nuls ainsi on a HN et FN, ce qui est très drôle

Bon, mettons que sans quotas, le recruteur ait tendance à dire : je prend 85 candidats H et 15 candidats F.

L'utilitariste convaincu pensera à raison qu'il y a une couille dans le potage. En effet, le recruteur à pris
65 HQ, 10FQ, mais aussi 20HN et 5FN. Pourquoi ?

Ben, d'une part, le recruteur n'est pas nécessairement parfait, ou certains nuls pouvaient avoir un profil intéressant. Par exemple, le recruteur à voulu faire plaisir aux cadres avec des secrétaires belles mais moins compétences que d'autres. Ça peut paraître caricatural, mais ça se fait. Après, pour cette situation imaginaire, si le recruteur n'est pas con, vue qu'il cherche des secrétaires et qu'il à beaucoup plus de demande que d'offre, il a théoriquement le choix. Mais est-ce qu'une ingénieur ou une codeuse veut devenir secrétaire ? Lol non ! Elle s'est fait chier dans écoles très masculines, offensivement masculines parfois (voir le truc de Free là, école 42 ?) pour décrocher son diplôme. Elle va quand même pas accepter un poste au rabais parce que l'entreprise de sa veille et de son secteur veut une secrétaire et pas une sorcière mathématicienne !
Spoiler : 
(Je suis en SHS hein, les gens qui savent compter, sont pas normaux.)
Et soit dit en passant, il y a un autre sujet, c'est la prise en compte des postes et de leurs responsabilités réelles, et aussi de leur représentation. Et là, à moins d'avoir la journée devant soit, c'est, franchement, infaisable à faire. Et même avec la journée devant moi il me faudrait l'aide de tout un labo de recherche pour commencer l'ébauche.
Spoiler : 
Mention spéciale à une association de délégation de service publique de ma connaissance qui recherche, spécifiquement, des nuls pour les postes de Ressources Humaines. Pourquoi ? Pour que les cadres puissent faire ce qu'ils veulent et finir d'enterrer la lutte syndicale jadis active dans l'entreprise/association. Et non, je n'invente pas.
On ne peut pas simplifier les emmerdes du recrutement avec deux valeurs binaires et sans nuances, du type, H ou F, et Q ou N. Ne serait-ce que parce que ce ne sont pas les seuls valeurs prises en compte. L'âge intervient, la performance pendant l'entretien d'embauche, et il me semble avoir vue passer des papiers ou certains examens défavorisaient les femmes (genre les QCM) et je ne serai pas surpris que certaines méthodes d'entretien, qui recherchent des gens affirmés, soit en discordance avec la socialisation dominante des femmes qui est justement à l'opposé.

Le quotas à ceci de vertueux, en théorie, que celui force les entreprises à avoir une demande pour un type de personnel et les accueillir, ce qui donne des débouchés, ce qui permet, à terme, à plus de gens de s'engager dedans, etc. cercle vertueux, et après ça marche. En théorie. Mais comme le dit l'autre, la théorie est un très beau pays qui n'est pas ici. Un autre avantage théorique des quotas, c'est simplement qu'ils actent dans la règle d'un acteur donné qu'il va chercher un type d'employé / décideur différent pour varier son portefolio de profils, pour ainsi dire.

Tout ceci dit, il n'y a pas de "solution parfaite". Le quotas n'en est sans doute pas une.

En revanche, avoir pour seul argument que le quotas biaise l'accès à l'embauche en parasitant un système qui avant, feraient ça :
Ancelin a écrit : mercredi 8 juin 2022 à 10:58 - 3 hommes compétents
- 1 femme compétente
- 1 femme qui n'a pas le niveau
avec un quota 50/50, on est donc forcé de prendre : avec le mode de recrutement normal
Spoiler : 
les quotas ne sont pas toujours 50/50 soit dit en passant, en fait j'en connais surtout, dans le monde de l'entreprise, qui demandent des seuils de gens handicapés par exemple
- 2 3 hommes compétents
- 1 femme compétente
- 1 femme qui n'a pas le niveau
me semble être une vue de l'esprit. Parce que, justement, il me semble qu'il faudrait démontrer, qu'avant le quotas, le système faisait "ça", qu'il était impartial, et juste et qu'il prenait vraiment les gens "compétents" (quoi que ça veuille dire, définir la compétence pour un poste donné me semble bien plus compliqué que d'aucuns le pensent) et qu'il promouvait au mérite ! (ceci dit, ceux qui sont faux culs et grimpent à force de loyauté et de fonctionnalisme plus que par compétence peuvent arguer avoir un certain mérite : la politique de bureau demande effectivement des compétences... pas forcément celles attendus par le poste, mais qui s'en préoccupe ? ^^')

On me dira peut-être que ça n'a rien a voir avec l'embauche et le monde du travail de la plupart des gens. Eh bien, vue que les relations inter-personnelles ont une grande place dans le monde du travail... et y rentrer, je me permet d'objecter. Hyper-simplifier quelque chose d'aussi complexe que l'embauche dans et le monde du travail, avec une dichotomie "bon ; pas bon" est juste... fallacieux ?


Mais du coup, les quotas, bien ou pas bien ?

Ben, en fait, je ne sais pas [même après avoir lu des études, qui semblent plutôt pointer vers une relative efficacité de la méthode]. Je suis même tenté de dire que sur le principe, je n'aime pas ça, moi aussi. J'ai beau savoir que la méritocratie telle quelle est classiquement pensée est une fable, je l'aime bien, cette fable. Et en effet, théoriquement, on ajoute un biais à une pile de biais. Mais bon, on est humains, il y aura toujours des biais. Et très honnêtement, je n'ai pas vraiment de solutions pour faire en sorte que les choses bougent de mon vivant et du vivant des principales concernées. Donc bon. :|
Ancelin a écrit : mercredi 8 juin 2022 à 10:58 Au lieu de parler de "féminisme", on devrait parler de "lutte contre les discriminations liées au sexe" car , il n'est pas acceptable d'avoir des écarts de salaires entre homme et femme, des discriminations à l'embauche, etc.
De la même manière, les hommes subissent aussi des injures voir des agressions plus graves lorsqu'ils s’intéressent à des activités plutôt pratiquées par les femmes.
Enfin, sauf erreur de ma part, le féminisme est axée sur une fin, pas spécialement sur la mise en place de quotas. Et d'ailleurs, j'ose dire que la fin du féminisme serait un monde où les quotas ne sont plus nécessaires ?
C'est un vieux terme qui est né fin du XIXe siècle avec des luttes qui ont commencé à être de grandes ampleurs... au XIXe siècle. Au vieux monde en tout cas (Europe). Si le terme est féminisme est non pas "lutte contre les discriminations liées au sexe", c'est peut-être parce qu'à l'époque, et encore aujourd'hui, l'immense majorité des "lutte contre les discriminations liées au sexe" concernent... je ne sais pas, les femmes ?

Quand j'étais gamin, j'avais eu un raisonnement similaire à celui d'Ancelin, c'est dire si j'étais malin très tôt. Au lieu de militer pour les droits d'un groupe en particulier, il faut militer pour les droits de tout le monde, cf l'article premier de la déclaration des droits de l'homme. Ca évite, en plus, de se retrouver avec des gens qui se tirent la bourre entre eux, comme certains homosexuels qui laissent faire la lutte contre les droits des trans, se faisant laissant des précédant légaux se faire, pour ensuite voir, étonné, les conservateurs à l’origine de ces précédents légaux venir leur prendre leurs droits à eux. Bref !

Mais, ça se fait pas comme ça. On peut le regretter, mais je suppose qu'on est encore à un stade où il y a trop de problématiques liés à des discriminations précises pour qu'elles puissent être diluées avec le reste des "affaires courantes". Du reste, on peut se demander si les associations féministes qui luttent contre les violences faites au femmes cesseront jamais d'êtres aussi genrées, ne serait-ce que pour des questions de spécialisation. Mais bon, ça, c'est de la spéculation et l'inverse peut être aussi vrai : si un jour, les violences conjugales sont aussi fréquentes chez les hommes que les femmes (et PAR PITIE, parce qu'il y en a moins, pas plus ! T_T), peut-être qu'il n'y aura plus nécessairement de spécialisation. Mais en attendant, il y a tout un tas de facteurs sociaux et historiques qui explique ça, et ça fait sens.
Spoiler : 
De même, certains mouvements féministes sont contre, ne serait-ce que la présence d'hommes dans les manifestations pour les droits des femmes, considérant par exemple que c'est elles de le faire, par elles mêmes, pour elles mêmes. C'est une logique annexe au principe des groupes non mixtes, si je comprend bien. L'idée est de contribuer à libérer la parole pour parler de choses parfois traumatiques, pouvoir s'assumer, assumer et construire sois-même l'identité féminine, etc., etc. Si tu n'es pas d'accord avec ces féministes, trouves les, écoute ce qu'elles ont à dire, et discute en avec elles, si elles veulent bien. :innocent:

En ce qui me concerne, pour être clair là dessus, je n'ai pas d'avis. Je comprend la logique de ces personnes, mais je ne sais pas quoi en penser. Il me faudrait plus d'infos.
Spoiler : 
Et le fait que je ne considère pas ça comme une priorité et n'ai pas fait de recherche en dit peut-être long sur le fait qu'elles n'aient pas totalement tord : c'est peut-être leurs affaires avant tout. Quoi, je vais me mêler des affaires femmes de mon entourage, fusse-t'elles violées ? Et il y en a. Ben, non. Je me contente de vivre ma vie, et si elles ont besoin d'aide, je viens. J'écoute et je fais ce qui peux aider, du mieux que je peux, je suis un ami ou un membre de la famille, mais quoi faire de plus ? Au fond, les groupes militants de cette sorte n'ont peu être pas que des inconvénients, sortes de francs-tireurs / avants-gardes ? Bref, c'est un sujet très compliqué, même pour moi, qui suis juste un quidam vaguement témoin, alors pour les concernées ? Bigre !


En espérant avoir été respectueux et constructif. Vue que c'était un long post, je n'ai pas pu m'empêcher de blaguer un peu. Mes excuses pour les inévitables typos, mais je vais éviter d'y passer plus de deux heures. (Spoualeur : j'y ais quand même passé plus de deux heures.)


Gilles Vervisch, Peut-on réussir sans effort ni aucun talent ?, Les mirages du mérite, Le Passeur, 2019. (lu il y a pas longtemps)
Christophe Dejours, Souffrance en France. La banalisation de l'injustice sociale (lu il y a longtemps)
Nicolas Grandguillaume, Théorie générale de la bureaucratie, Éconnomica, 1999.





Et puis soudain, Post Post Scriptum... j'ai le temps de faire des recherches. J'aurai du le faire avant :
Spoiler : 
https://www.nature.com/articles/s41558-019-0438-4
We randomly assigned a gender quota to half of the participating groups [440], requiring that at least 50% of group members were women. Groups with the gender quota conserved more trees as a response to a ‘payment for ecosystem services’ intervention and shared the payment more equally. We attribute this effect to the gender composition of the group, not the presence of female leaders.
https://books.google.fr/books?hl=fr&lr= ... &q&f=false
"The use of quotas is also found to be effective as a metric for judging the quality of policy-making (Pande & Ford, 2012)."
https://journals.sagepub.com/doi/abs/10 ... 6719852407
Through a longitudinal study of corporate board gender quotas in Spain, it investigates the ways in which enduring conflict between support and opposition actors can lead to policy failure at the different stages of the policy cycle. The article shows that resistance by status quo actors can undermine policy legitimacy and weaken its design at the adoption phase. Subsequently, resistance can lead not only to a poor implementation and evaluation work, resulting in policy incoherence, but also to the reinstatement of old assumptions.
Alors, certes, ce n'est que trois articles, les trois premiers qui sont ressortis de la recherche "meta study gendered +"quotas" effectivness" et ils ne parlent pas effectivement de ce qu'évoque Ancelin. Mais, ce que j'en comprend, c'est qu'en première approximation, quand on joue le jeu des quotas, ils marchent. Les quotas seraient davantage une façon pour un acteur (qui, par ailleurs, le veut bien) de se forcer et de se donner une règle pour dire "je veux diversifier ma force de travail". Et l'acteur de se congratuler en se rendant compte que des diversités de paradigmes et des discussions un peu plus vivaces donnent de meilleurs décisions. :innocent:

Et pour revenir en France : https://journals.openedition.org/lectures/12165
a priori plutôt en faveur des quotas a écrit :Les institutions politiques doivent-elles être le miroir de la diversité culturelle de nos sociétés ? Pourquoi est-il crucial qu'un Afro-Américain ait pu devenir président des États-Unis ou que le gouvernement français accueille une ministre d’origine musulmane ? Est-il nécessaire que le gouvernement belge soit composé d’un nombre égal de francophones et de néerlandophones, que l’exécutif fédéral suisse reflète les différentes régions linguistiques du pays ? En résumé, faut-il être pour ou contre les quotas, ces instruments dits de « discrimination positive » ?

De manière séduisante et efficace, Nenad Stojanović aborde ces questions en ouvrant chaque chapitre par un dialogue entre deux étudiants, Cosimo et Thérèse, le premier favorable aux quotas, et la seconde non ; dialogues qu’il commente ensuite sur le plan théorique. Il rend ainsi plus accessible un sujet qui touche toutes les démocraties : celui de l’instauration d’une société multiculturelle stable et ouverte sur le monde.
Et pourquoi pas : https://journals.openedition.org/rea/4231 qui dit que les quotas marchent pas tout le temps, notamment en Allemagne
Querelle au sein du gouvernement fédéral, …

La chancelière Angela Merkel, qui déplore que l’Allemagne ait trop peu de femmes aux commandes dans les sociétés du DAX, refuse pourtant farouchement l’idée de quotas. Le 2 mars, elle avait fait savoir par son porte-parole « qu’il n’y aurait pas de contrainte légale via des quotas », mettant ainsi un termeaux querelles que se livraient deux de ses ministres : Ursula von der Leyen (CDU, Travail) et Kristina Schröder (CDU, Famille), ainsi que la vice-présidente du SPD et ministre des Affaires sociales du Land de Mecklembourg, Manuela Schwesig. La ministre fédérale du Travail est pour, ainsi que sa collègue du gouvernement de Schwerin. Quant à la ministre fédérale de la Famille, elle est contre, considérant notamment qu’un quota légal et uniforme ne tient pas compte des particularités et besoins spécifiques des branches.

[...]

[Obstacle n°1 à la carrière : la maternité
Obstacle n°2 : le partage des rôles]

Les Allemands préfèrent l’équité des chances

Voilà pourquoi en Allemagne de l’ouest, 72 % des mères et 68 % des pères d’enfants de moins de 18 ans affirment qu’il est difficile, voire impossible de concilier vies familiale et professionnelle ; pour l’ensemble de la population (sans distinction de sexe ou de charge de famille), ce taux est de 63 %. Les vraies résistances à une plus forte implication des femmes, a fortiori dans les fonctions dirigeantes, sont culturelles. C’est ce qui amène l’auteur de cette analyse, la directrice de l’Institut für Demoskopie d’Allensbach, à regretter que cet état de fait soit « oublié ou volontairement ignoré » dans le débat actuel sur les quotas. Comparé à l’ampleur et à la réalité des défis pour accroître la participation des femmes (améliorer les structures d’accueil à l’enfance, rompre avec la stigmatisation de la mère active, susciter l’émergence de cultures d’entreprises plus respectueuses des familles), débattre de l’adoption de quotas tient plus du « débat de façade » et d’une « politique symbolique » que « d’une discussion approfondie de la nature véritable des problèmes ». A preuve : ces débats sont plus qu’éloignés des préoccupations des Allemands dont les deux tiers (66 %) pensent que le choix des candidats à un poste de dirigeant doit obéir exclusivement à des critères de qualification et de performance. Et quand on leur demande comment accroître l’équité des chances, alors 62 % des hommes et 56 % des femmes disent que ce qui compte pour eux, c’est que les emplois qui ont la prédilection des femmes présentent les mêmes perspectives de carrière et d’évolution de salaire que ceux qu’occupent majoritairement les hommes.
Et bien, bien plus encore dans tous les sens, dont ça https://journals.openedition.org/droitcultures/402 en Inde, qui en plus prend en compte la formidablement complexe question des classes...

BREF ! tout ça parle de représentation politique et de corps décisionnaires, principalement, mais il me semble que d'aucuns diraient qu'il faut des compétences aussi, voir surtout à ces postes...
Spoiler : 
Trois heures maintenant. Bon sang, je m'y suis vraiment pris comme un manche.
Modifié en dernier par Comte_Pseudonyme le mercredi 8 juin 2022 à 15:53, modifié 1 fois.
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Re: [Index Sociologie] Féminisme : Pour parler des droits des femmes

Message par Comte_Pseudonyme »

EnHans a écrit : mercredi 8 juin 2022 à 11:42
les hommes subissent aussi des injures voir des agressions plus graves lorsqu'ils s’intéressent à des activités plutôt pratiquées par les femmes.
Je n'ai jamais connu ça ! :innocent:
Dans les professions hyper-féminisées, de type aide à la personne, mandataire judiciaire, infirmier, etc., il y a parfois quelques stigmas pour les hommes, à ma connaissance. Difficile savoir si c'est aussi violent que pour les femmes dans des professions d'hommes. Vu que je suis pessimiste, je dirai que la société sera souvent plus dure avec une femme qu'un homme, sauf peut-être quand il s'agit de lui refiler les gosses, c'est parce c'est "évidemment" son travail, a elle, en tant que femme. :innocent:

Un infirmier se prend probablement moins de remarques qu'une engagée dans l'infanterie. Mais là encore, faudrait chercher des études là dessus, et je suis fatigué. :crazy:

C'est que vous en posez, des questions compliquées. x)
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Re: [Index Sociologie] Féminisme : Pour parler des droits des femmes

Message par seul »

J'avais écrit un long post mais je n'aime pas parler de ces sujets ça crée des disputes inutiles à mes yeux et obligatoires.
Pour répondre a ton dernier post Comte_Pseudonyme je ne crois pas que la vie des femmes soit plus dure que la vie des hommes mais on ne pourra jamais mesurer ça dans une statistique de toute façon.
Diagnostic d'autisme chez un psychiatre. Pas certain du diagnostic." Glorieuse civilisation, certes, dont le grand problème est de savoir comment se débarrasser des monceaux de cadavres qu'elle a faits, une fois la bataille passée." Marx
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Re: [Index Sociologie] Féminisme : Pour parler des droits des femmes

Message par Comte_Pseudonyme »

seul a écrit : mercredi 8 juin 2022 à 15:25 J'avais écrit un long post mais je n'aime pas parler de ces sujets ça crée des disputes inutiles à mes yeux et obligatoires.
Pour répondre a ton dernier post Comte_Pseudonyme je ne crois pas que la vie des femmes soit plus dure que la vie des hommes mais on ne pourra jamais mesurer ça dans une statistique de toute façon.
Faire un indice de bonheur, sans doute pas. Mais il y a d'autres choses que l'on peut comparer. Violences, inégalités de revenus, disparité des situations, etc. Être une femme n'est pas la même chose qu'un homme.

Soit dit en passant, j'espère que mon ton n'était pas à la dispute. Ce n'est pas parce qu'un sujet est difficile qu'il amène forcément à se disputer. De même, les disputes ne sont pas forcément nocives. Il faut sauver parler, discuter, communiquer pour avancer, même si c'est un peu pénible. :innocent:

(Je ne dis pas qu'il faut aller tête baisser dans les débats stériles, non, simplement, il ne faut pas avoir peur de la moindre once de contradiction. Si les suffragettes avaient eu la même mentalité, on peut se demander si elles auraient jamais eu le droit de vote. Berf ! Il ne faut pas avoir peur de parler.)
Spoiler : 
Une des raisons pour lesquelles je l'ouvre autant, même sur des sujets que je maîtrise mal, c'est pour qu'on puisse me détromper.
En espérant avoir été utile et constructif. Reste ouvert à nouveaux éléments, pour mieux être, mieux faire.
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Re: [Index Sociologie] Féminisme : Pour parler des droits des femmes

Message par seul »

J'ai remarqué que parfois je pouvais choquer des gens en parlant alors que je ne recherchais pas la dispute. Je me rends compte que des messages qui ne cherchait pas à être méchant sont perçu comme tel et je suis choqué par ce que j'ai moi-même écrit. Ou alors on entre dans des disputes interminables alors que le temps est précieux.
Ca me gène un peu l'idée d'un sexe qui soufrerait plus qu'un autre, c'est peut-être que je suis un homme et ait subi de la violence, a toujours été dans le célibat et qui ne gagne que l'AAH et qui rate ses études. C'est peut-être une déformation de la réalité qui m'est personnel. Ou peut-être qu'il y a aussi un peu de réalité là-dedans.
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Re: [Index Sociologie] Féminisme : Pour parler des droits des femmes

Message par Comte_Pseudonyme »

seul a écrit : mercredi 8 juin 2022 à 15:45 J'ai remarqué que parfois je pouvais choquer des gens en parlant alors que je ne recherchais pas la dispute. Je me rends compte que des messages qui ne cherchait pas à être méchant sont perçu comme tel et je suis choqué par ce que j'ai moi-même écrit. Ou alors on entre dans des disputes interminables alors que le temps est précieux.
Ça arrive.
seul a écrit : mercredi 8 juin 2022 à 15:45 Ca me gène un peu l'idée d'un sexe qui soufrerait plus qu'un autre, c'est peut-être que je suis un homme et ait subi de la violence, a toujours été dans le célibat et qui ne gagne que l'AAH et qui rate ses études. C'est peut-être une déformation de la réalité qui m'est personnel. Ou peut-être qu'il y a aussi un peu de réalité là-dedans.
Généralités et cas particuliers. Je comprend le dilemme. :innocent:
En espérant avoir été utile et constructif. Reste ouvert à nouveaux éléments, pour mieux être, mieux faire.
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Re: [Index Sociologie] Féminisme : Pour parler des droits des femmes

Message par freeshost »

En fait, il faudrait plus d'humanisme. :mrgreen:

On ne peut pas satisfaire à toutes les statistiques. D'ailleurs, on ne devrait pas en être esclave. On devrait les faire mentir*. :lol: Ou ne pas y accorder d'importance prescriptive.

* Malheureusement, de nombreuses entreprises utilisent plutôt des algorithmes (ces ADM, armes de destruction mathématique) qui favorisent le biais de confirmation, qui reproduisent les divers biais. Y a-t-il bluff technologique (et "bluff statistique" [quand des répartitions deviennent des injonctions voire des idéologies]) ?

Bon, dans vos exemples, il y a beaucoup plus de candidats hommes que femmes. :lol: Biais de sélection ? Ou est-ce que ça sous-entend que les femmes sont moins candidates à de hauts postes car on normalise plus leur rôle de s'occuper de la maison et des enfants alors qu'on lance moins cette même injonction aux hommes ?

Peut-être devrions-nous arrêter de faire du sexe ou du genre un critère pertinent là où il ne l'est pas. Bon, pas facile, nous sommes "programmés" pour distinguer en premier le genre d'un individu de notre espèce (avec une vision binaire alors que ce n'est pas si binaire que ça ; alors que nous nous posons moins la question quand on discute des individus des autres espèces, quoiqu'il nous arrive de projeter nos stéréotypes de genres sur les individus des autres espèces). Donc essayer d'arrêter aussi d'assigner un genre à chaque activité. Et prendre conscience de nos divers biais cognitifs. Mais la métacognition n'est pas un exercice facile pour avares cognitifs dans cette démocratie des crédules. :lol:
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Comte_Pseudonyme
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Re: [Index Sociologie] Féminisme : Pour parler des droits des femmes

Message par Comte_Pseudonyme »

freeshost a écrit : mercredi 8 juin 2022 à 15:58 En fait, il faudrait plus d'humanisme. :mrgreen:
freeshost a écrit : mercredi 8 juin 2022 à 15:58 Peut-être devrions-nous arrêter de faire du sexe ou du genre un critère pertinent là où il ne l'est pas.
Aye.
En espérant avoir été utile et constructif. Reste ouvert à nouveaux éléments, pour mieux être, mieux faire.
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Ancelin
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Re: [Index Sociologie] Féminisme : Pour parler des droits des femmes

Message par Ancelin »

Quand j'étais gamin, j'avais eu un raisonnement similaire à celui d'Ancelin, c'est dire si j'étais malin très tôt.
Hum ? Comment dois je le prendre ?
Rendez-vous avec le CRANSE le 3 et le 23 décembre 2021.
Résultat le 10 février 2022 : TSA sans déficience intellectuelle associée.
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Re: [Index Sociologie] Féminisme : Pour parler des droits des femmes

Message par Dehlynah »

On va pas rentrer dans la concurrence victimaire, mais statistiquement (très facile à trouver) oui ce sont les femmes qui se font le plus violer, battre, maltraiter, qui vivent dans la précarité (familles monoparentales - jobs mal payés, à temps partiels - la maternité est encore un problème d'un point de vue socio économique, une femme en âge de procréer est susceptible de ne plus être opérationnelle un certain temps, donc méfiance à l'embauche etc.) etc.
ça n'empêche pas certes de reconnaître, prendre en compte la souffrance des hommes, de certains hommes.
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Comte_Pseudonyme
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Re: [Index Sociologie] Féminisme : Pour parler des droits des femmes

Message par Comte_Pseudonyme »

Ancelin a écrit : mercredi 8 juin 2022 à 19:16
Quand j'étais gamin, j'avais eu un raisonnement similaire à celui d'Ancelin, c'est dire si j'étais malin très tôt.
Hum ? Comment dois je le prendre ?
Heu... bien (edit : quoi que, au fond, tu le prend comme tu veux, mais je n'avais pas la moindre mauvaise intention) ? Quand freeshost écrivait qu'il fallait juste plus d'humanisme, c'est aussi ce que je pensais quand j'étais gamin. Je suis très sérieux. J'ai eu plein de réflexions de ce type très tôt qui ne m'ont jamais quittés. Je suppose que c'était une façon très maladroite de dire que je suis d'accord avec toi, sur le fond, depuis très longtemps. ^^

(Et je mentirai si je ne disais pas être fier de sorties de gamin, qui ne comprend pas le second degré, mais qui est très emmerdant pour tout le monde parce qu'il est lucide sur des sujets "de grands". Quand dans mon adolescence, j'ai commencé à lire des philosophes qui confirmaient ou mieux, affinaient mes intuitions de gosse, ça me faisait très plaisir. (Plus que quand j'étais détrompé, je dois avouer. Mais bon. :innocent: ))
Spoiler : 
D'ailleurs, c'est assez drôle et paradoxale, autant je me trouvais bête avant, autant je fonctionne toujours avec beaucoup de schémas et conclusions que j'ai tirés très, très tôt dans ma vie.
Mes plus plates excuses, je me rendais bien compte que cette phrase était un peu étrange, mais j'espérai avoir fait un contexte assez clair autour pour qu'elle ne soit pas mal comprise. :?
En espérant avoir été utile et constructif. Reste ouvert à nouveaux éléments, pour mieux être, mieux faire.
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