[Santé] Hyperacousie...
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[Santé] Hyperacousie...
Modération (Tugdual) : Création du sujet par division depuis ici.
Bonjour à tous,
Je vois que le dernier message de cette conversation date d'il y a environ six ans, je ne sais donc pas s'il est très pertinent de poster ma question ici, ou d'ouvrir une nouvelle discussion (les modérateurs me le diront sûrement).
Je n'ai pas eu le temps de lire les cinq pages d'échange sur l'hyperacousie, je m'excuse donc par avance si la réponse à mes interrogations s'y trouve et si cela amène l'un ou l'autre à se répéter.
Je n'ai pas de diagnostic officiel d'autisme (j'espère pouvoir faire une évaluation assez rapidement en libéral, car les deux ans d'attente pour un premier rendez-vous au Centre Expert de ma région, alors que je suis régulièrement hospitalisée pour troubles anxieux-dépressifs en psychiatrie, sans qu'aucun diagnostic pertinent ne puisse être posé (et le dernier psychiatre qui m'a suivie en milieu hospitalier, même s'il a fait avec moi la demande d'évaluation diagnostique en Centre Expert, et s'il a d'immenses qualités par ailleurs, m'a fait part très ouvertement de son scepticisme quant à l'hypothèse de l'autisme (posée à trois reprises, même quatre, dans d'autres services de psychiatrie... Quand on se retrouve face à de tels discours contradictoires, il y a de quoi en perdre le Nord, et déjà que de base, je suis complètement à l'Ouest... ) ; et comme par ailleurs il ne peut poser aucun autre diagnostic (quand je lui ai demandé : "mais alors, qu'est-ce qui ne va pas ?? pourquoi j'ai besoin de prendre des antidépresseurs et des anxiolytiques depuis environ 5 ans, et qu'avant cela, on le voyait comme le nez au milieu de la figure, que je n'allais pas bien ??", il m'a répondu : "vous êtes simplement en inadéquation avec votre environnement, comme 50% des Français...), je me sens à la fois perdue et très en colère...), et que je n'ai toujours pas réussi à m'intégrer dans la société à 30 ans (mais c'est juste parce que je suis "en inadéquation avec mon environnement, comme 50% des Français"... ), je ne me vois pas attendre aussi longtemps...) [fin de la longue parenthèse]
Je n'ai pas de diagnostic officiel d'autisme, donc, mais je souffre d'hyperacousie, c'est évident - et je n'en ai pleinement pris conscience qu'il y a moins d'un mois. En effet, j'ai toujours été hyper-sensible au bruit, car outre que certains sons me sont intolérables, voire douloureux, je suis aussi gênée par des sons ni intolérables ni douloureux, que le cerveau des autres personnes arrive à isoler, quand le mien est submergé, ce qui engendre de vrais problèmes de concentration, et créé beaucoup de tension avec les personnes de mon entourage (lesquelles ne comprennent pas pourquoi je demande en permanence de baisser le son d'une radio ou d'une télévision, alors qu'il est déjà très bas, et finissent par me dire qu'il faut que je fasse des efforts, que j'apprenne à vivre en communauté, que je sois tolérante, qu'elles ont l'impression de vivre dans un monastère avec moi... alors que de mon côté, je fais bel et bien des efforts, et je ne comprends pas que les autres ne le comprennent pas quand je viens dire en larmes que je suis gênée par le bruit, même de faible intensité - bref, que je suis en surcharge sensorielle... - : si je pleure, c'est que je souffre, non ?...).
J'ai par conséquent fait un bilan chez un ORL il y a environ deux ans, car je me demandais si je ne percevais pas certains sons plus forts que la moyenne (une amie m'a d'ailleurs fortement encouragée à faire ce bilan, car elle m'a dit qu'elle n'avait jamais rencontré une personne avec une telle sensibilité au bruit). Or, j'ai un audiogramme parfaitement normal. Comme il y a certaines fréquences que j'entends un peu moins bien de manière symétrique, l'ORL a simplement conclu que je devais avoir un problème congénital d'oreille interne et que mon intolérance à certains bruits devaient venir de là. Il m'a parlé de bouchons d'oreilles sur mesure qui permettent de filtrer les sons douloureux en laissant passer les autres (et qui accessoirement coûtent très chers et ne sont pas remboursés), et puis voilà
Mais j'ai rencontré il y a quelques semaines une jeune femme qui souffre aussi d'hyperacousie (à un degré bien moindre, cependant...), et qui m'a expliqué que ce n'était pas détectable par un audiogramme... Révélation : je pensais ne pas souffrir d'hyperacousie, je croyais que j'étais simplement hyper-sensible au bruit, puisque l'ORL ne m'a rien dit de plus que ce que j'ai mentionné plus haut (alors qu'il aurait très clairement dû m'orienter vers une personne compétente apte à détecter l'hyperacousie !! Je suis franchement en colère... ), et je découvre, en vérifiant sur Internet, que l'hyperacousie n'est effectivement pas détectable par un audiogramme, et que je suis bien concernée, sans aucun doute possible...
Bref, grand sentiment de colère, et surtout d'injustice : depuis toujours, on me reproche de ne pas faire d'effort, de ne pas savoir vivre en communauté, je souffre et de ces reproches - et de mon hyperacousie -, et là, à 30 ans, je découvre que je n'ai pas à culpabiliser, que ces reproches sont infondés, et que si l'hyperacousie avait été détectée suffisamment tôt, cela aurait été bien plus simple pour tout le monde...
Seulement, voilà (ce n'est pas fini...), j'ai écrit à mes parents (avec qui j'ai des relations vraiment compliquées, un lien plus que distendu, car ils me reprochent en quelque sorte de ne pas aller bien - et notamment de ne pas aller bien car je suis hypersensible au bruit... ) pour leur expliquer que tous ces reproches quant à mon hypersensibilité au bruit, depuis l'enfance, étaient infondés, que je souffrais d'hyperacousie, et que me reprocher une telle chose (tout comme le fait de me reprocher de passer depuis toujours beaucoup de temps seule dans ma chambre avec mes bouquins, quand j'habitais encore chez eux) , c'était comme si moi je reprochais à mon père d'avoir des problèmes d'oreille interne, et à ma mère d'être hyperactive : ils auraient la sensation d'une injustice, l'impression que je porte atteinte à leur intégrité et à leurs besoins fondamentaux ; que j'estimais qu'ils n'avaient pas le droit de me reprocher cela, et qu'ils devaient m'accepter telle que j'étais, tout comme moi j'acceptais que mon père ait des problèmes d'oreille interne et que ma mère soit hyperactive.
Et là, mon père me répond qu'il a fait des efforts pour surmonter ses problèmes d'oreille interne et qu'il peut à peu près vivre normalement aujourd'hui, que si lui avait réussi à s'en sortir avec ses problèmes d'oreille interne, moi aussi je pouvais m'en sortir avec l'hyperacousie, qu'il avait vu sur Internet qu'on pouvait mieux vivre son hyperacousie par une exposition progressive aux sons (en d'autres termes : c'est toujours ma faute si je ne vais pas bien à cause de l'hyperacousie... )...
Ma question, ou plutôt mes questions, sont donc les suivantes :
1) est-il vraiment possible de "guérir" de l'hyperacousie par une exposition progressive aux sons qui dérangent ? J'ai en effet vu plusieurs sites Internet qui abondent dans ce sens, mais lu sur Wikipédia que "les malades souffrant d'hyperacousie sont souvent victimes d'une croyance selon laquelle il suffit de s'exposer progressivement au bruit ou de consulter un psychologue pour guérir l'hyperacousie. Une croyance entretenue par la désinformation médicale que l'on peut trouver sur internet"...
2) dans la mesure où l'hyperacousie n'est pas détectable par un audiogramme, et qu'il me semble avoir lu sur Internet que l'on n'avait pas vraiment de moyen scientifique pour la détecter (bref, qu'on ne l'explique pas vraiment), pourrait-il s'agir d'un trouble neurologique (lié à la manière dont les informations sonores sont traitées par le cerveau), et non physiologique (lié à la manière dont les sons sont perçus physiologiquement) ? Dans ce cas, penser que l'on puisse "guérir" de l'hyperacousie par une exposition progressive aux sons me semble effectivement illusoire, on ne peut a priori, me semble-t-il, pas changer la manière dont sont conçus les schémas neurologiques (désolée si je raconte n'importe quoi, j'ai une formation de littéraire... )
3) La sensibilité aux sons, même de faible intensité, qui empêchent de me concentrer, et finissent à la longue par m'épuiser, au point où je me mets à pleurer (et où je m'en protège en combinant boules Quiès ET casque anti-bruit... ), entre-t-elle dans le cadre d'un trouble de type hyperacousique ?
Voilà, désolée pour le pavé (et les digressions du genre "je souffre, personne ne me comprend, mais vous, vous le pouvez, compatissez s'il vous plaît, j'ai besoin de me sentir moins seule au monde..." ), et d'avance, un grand merci pour les éclairages que vous pourrez m'apporter !
Bonjour à tous,
Je vois que le dernier message de cette conversation date d'il y a environ six ans, je ne sais donc pas s'il est très pertinent de poster ma question ici, ou d'ouvrir une nouvelle discussion (les modérateurs me le diront sûrement).
Je n'ai pas eu le temps de lire les cinq pages d'échange sur l'hyperacousie, je m'excuse donc par avance si la réponse à mes interrogations s'y trouve et si cela amène l'un ou l'autre à se répéter.
Je n'ai pas de diagnostic officiel d'autisme (j'espère pouvoir faire une évaluation assez rapidement en libéral, car les deux ans d'attente pour un premier rendez-vous au Centre Expert de ma région, alors que je suis régulièrement hospitalisée pour troubles anxieux-dépressifs en psychiatrie, sans qu'aucun diagnostic pertinent ne puisse être posé (et le dernier psychiatre qui m'a suivie en milieu hospitalier, même s'il a fait avec moi la demande d'évaluation diagnostique en Centre Expert, et s'il a d'immenses qualités par ailleurs, m'a fait part très ouvertement de son scepticisme quant à l'hypothèse de l'autisme (posée à trois reprises, même quatre, dans d'autres services de psychiatrie... Quand on se retrouve face à de tels discours contradictoires, il y a de quoi en perdre le Nord, et déjà que de base, je suis complètement à l'Ouest... ) ; et comme par ailleurs il ne peut poser aucun autre diagnostic (quand je lui ai demandé : "mais alors, qu'est-ce qui ne va pas ?? pourquoi j'ai besoin de prendre des antidépresseurs et des anxiolytiques depuis environ 5 ans, et qu'avant cela, on le voyait comme le nez au milieu de la figure, que je n'allais pas bien ??", il m'a répondu : "vous êtes simplement en inadéquation avec votre environnement, comme 50% des Français...), je me sens à la fois perdue et très en colère...), et que je n'ai toujours pas réussi à m'intégrer dans la société à 30 ans (mais c'est juste parce que je suis "en inadéquation avec mon environnement, comme 50% des Français"... ), je ne me vois pas attendre aussi longtemps...) [fin de la longue parenthèse]
Je n'ai pas de diagnostic officiel d'autisme, donc, mais je souffre d'hyperacousie, c'est évident - et je n'en ai pleinement pris conscience qu'il y a moins d'un mois. En effet, j'ai toujours été hyper-sensible au bruit, car outre que certains sons me sont intolérables, voire douloureux, je suis aussi gênée par des sons ni intolérables ni douloureux, que le cerveau des autres personnes arrive à isoler, quand le mien est submergé, ce qui engendre de vrais problèmes de concentration, et créé beaucoup de tension avec les personnes de mon entourage (lesquelles ne comprennent pas pourquoi je demande en permanence de baisser le son d'une radio ou d'une télévision, alors qu'il est déjà très bas, et finissent par me dire qu'il faut que je fasse des efforts, que j'apprenne à vivre en communauté, que je sois tolérante, qu'elles ont l'impression de vivre dans un monastère avec moi... alors que de mon côté, je fais bel et bien des efforts, et je ne comprends pas que les autres ne le comprennent pas quand je viens dire en larmes que je suis gênée par le bruit, même de faible intensité - bref, que je suis en surcharge sensorielle... - : si je pleure, c'est que je souffre, non ?...).
J'ai par conséquent fait un bilan chez un ORL il y a environ deux ans, car je me demandais si je ne percevais pas certains sons plus forts que la moyenne (une amie m'a d'ailleurs fortement encouragée à faire ce bilan, car elle m'a dit qu'elle n'avait jamais rencontré une personne avec une telle sensibilité au bruit). Or, j'ai un audiogramme parfaitement normal. Comme il y a certaines fréquences que j'entends un peu moins bien de manière symétrique, l'ORL a simplement conclu que je devais avoir un problème congénital d'oreille interne et que mon intolérance à certains bruits devaient venir de là. Il m'a parlé de bouchons d'oreilles sur mesure qui permettent de filtrer les sons douloureux en laissant passer les autres (et qui accessoirement coûtent très chers et ne sont pas remboursés), et puis voilà
Mais j'ai rencontré il y a quelques semaines une jeune femme qui souffre aussi d'hyperacousie (à un degré bien moindre, cependant...), et qui m'a expliqué que ce n'était pas détectable par un audiogramme... Révélation : je pensais ne pas souffrir d'hyperacousie, je croyais que j'étais simplement hyper-sensible au bruit, puisque l'ORL ne m'a rien dit de plus que ce que j'ai mentionné plus haut (alors qu'il aurait très clairement dû m'orienter vers une personne compétente apte à détecter l'hyperacousie !! Je suis franchement en colère... ), et je découvre, en vérifiant sur Internet, que l'hyperacousie n'est effectivement pas détectable par un audiogramme, et que je suis bien concernée, sans aucun doute possible...
Bref, grand sentiment de colère, et surtout d'injustice : depuis toujours, on me reproche de ne pas faire d'effort, de ne pas savoir vivre en communauté, je souffre et de ces reproches - et de mon hyperacousie -, et là, à 30 ans, je découvre que je n'ai pas à culpabiliser, que ces reproches sont infondés, et que si l'hyperacousie avait été détectée suffisamment tôt, cela aurait été bien plus simple pour tout le monde...
Seulement, voilà (ce n'est pas fini...), j'ai écrit à mes parents (avec qui j'ai des relations vraiment compliquées, un lien plus que distendu, car ils me reprochent en quelque sorte de ne pas aller bien - et notamment de ne pas aller bien car je suis hypersensible au bruit... ) pour leur expliquer que tous ces reproches quant à mon hypersensibilité au bruit, depuis l'enfance, étaient infondés, que je souffrais d'hyperacousie, et que me reprocher une telle chose (tout comme le fait de me reprocher de passer depuis toujours beaucoup de temps seule dans ma chambre avec mes bouquins, quand j'habitais encore chez eux) , c'était comme si moi je reprochais à mon père d'avoir des problèmes d'oreille interne, et à ma mère d'être hyperactive : ils auraient la sensation d'une injustice, l'impression que je porte atteinte à leur intégrité et à leurs besoins fondamentaux ; que j'estimais qu'ils n'avaient pas le droit de me reprocher cela, et qu'ils devaient m'accepter telle que j'étais, tout comme moi j'acceptais que mon père ait des problèmes d'oreille interne et que ma mère soit hyperactive.
Et là, mon père me répond qu'il a fait des efforts pour surmonter ses problèmes d'oreille interne et qu'il peut à peu près vivre normalement aujourd'hui, que si lui avait réussi à s'en sortir avec ses problèmes d'oreille interne, moi aussi je pouvais m'en sortir avec l'hyperacousie, qu'il avait vu sur Internet qu'on pouvait mieux vivre son hyperacousie par une exposition progressive aux sons (en d'autres termes : c'est toujours ma faute si je ne vais pas bien à cause de l'hyperacousie... )...
Ma question, ou plutôt mes questions, sont donc les suivantes :
1) est-il vraiment possible de "guérir" de l'hyperacousie par une exposition progressive aux sons qui dérangent ? J'ai en effet vu plusieurs sites Internet qui abondent dans ce sens, mais lu sur Wikipédia que "les malades souffrant d'hyperacousie sont souvent victimes d'une croyance selon laquelle il suffit de s'exposer progressivement au bruit ou de consulter un psychologue pour guérir l'hyperacousie. Une croyance entretenue par la désinformation médicale que l'on peut trouver sur internet"...
2) dans la mesure où l'hyperacousie n'est pas détectable par un audiogramme, et qu'il me semble avoir lu sur Internet que l'on n'avait pas vraiment de moyen scientifique pour la détecter (bref, qu'on ne l'explique pas vraiment), pourrait-il s'agir d'un trouble neurologique (lié à la manière dont les informations sonores sont traitées par le cerveau), et non physiologique (lié à la manière dont les sons sont perçus physiologiquement) ? Dans ce cas, penser que l'on puisse "guérir" de l'hyperacousie par une exposition progressive aux sons me semble effectivement illusoire, on ne peut a priori, me semble-t-il, pas changer la manière dont sont conçus les schémas neurologiques (désolée si je raconte n'importe quoi, j'ai une formation de littéraire... )
3) La sensibilité aux sons, même de faible intensité, qui empêchent de me concentrer, et finissent à la longue par m'épuiser, au point où je me mets à pleurer (et où je m'en protège en combinant boules Quiès ET casque anti-bruit... ), entre-t-elle dans le cadre d'un trouble de type hyperacousique ?
Voilà, désolée pour le pavé (et les digressions du genre "je souffre, personne ne me comprend, mais vous, vous le pouvez, compatissez s'il vous plaît, j'ai besoin de me sentir moins seule au monde..." ), et d'avance, un grand merci pour les éclairages que vous pourrez m'apporter !
Suspicion de TSA, en attente d'évaluation diagnostique en Centre Expert
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Re: [Santé] Hyperacousie...
Il y a le même genre de croyance avec la myopie : des personnes croient que, en s'habituant à ne plus porter de lunettes, ils vont perdre leur myopie.*Eulalie* a écrit : ↑jeudi 24 mars 2022 à 11:231) est-il vraiment possible de "guérir" de l'hyperacousie par une exposition progressive aux sons qui dérangent ? J'ai en effet vu plusieurs sites Internet qui abondent dans ce sens, mais lu sur Wikipédia que "les malades souffrant d'hyperacousie sont souvent victimes d'une croyance selon laquelle il suffit de s'exposer progressivement au bruit ou de consulter un psychologue pour guérir l'hyperacousie. Une croyance entretenue par la désinformation médicale que l'on peut trouver sur internet"...
Concernant, l'hyperacousie, peut-être as-tu déjà lu sur :
- Fr.Wikipedia.Org et
- PasseportSante.Net ,
sans oublier Questions sensorielles et perceptives dans l'autisme et le syndrome d'Asperger (Olga Bogdashina).
Il y a aussi la misophonie qui est parfois de la partie.
Non, tu n'es pas seule. Oui, il y a beaucoup de personnes qui ont des particularités sensorielles, notamment des hypersensorialités, comme l'hyperacousie.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: [Santé] Hyperacousie...
Merci freeshost pour ce retour. J'avais déjà lu l'article de Wikipédia et celui de Passeport Santé sur l'hyperacousie mais voilà... Seul Wikipédia stipule que ""les malades souffrant d'hyperacousie sont souvent victimes d'une croyance selon laquelle il suffit de s'exposer progressivement au bruit ou de consulter un psychologue pour guérir l'hyperacousie. Une croyance entretenue par la désinformation médicale que l'on peut trouver sur internet", et cette information n'est pas sourcée. Sur le site de Passeport Santé, comme sur tous les autres sites que j'ai pu consulter à ce sujet, il est question de "port de bruiteurs" : "ce sont des dispositifs médicaux qui permettent d’adoucir certains sons et qui peuvent conduire à une guérison totale en 6 à 8 mois".
Donc on m'objectera, à juste titre, puisque seul Wikipédia affirme qu'on ne peut pas guérir de l'hyperacousie, que cette affirmation n'est étayée par aucune source, et que tous les autres sites traitant de l'hyperacousie affirment que l'on peut réduire la gêne, voire la "guérir", par une exposition progressive au bruit : il serait donc possible de réduire les effets indésirables de l'hyperacousie, et même d'en "guérir", et ce serait à moi de faire des efforts plutôt que de larmoyer...
... et puis quid des bruits de faible intensité qui ne sont ni intolérables ni douloureux, mais qui m'empêchent de me concentrer et me tapent sur le système, au point où je finis en larmes et où je peux avoir besoin d'aller hurler au beau milieu d'un endroit désert pour évacuer toute la tension intérieure accumulée, et pour éviter de tout casser autour de moi (quand je suis en surcharge émotionnelle et sensorielle, il m'arrive de tout casser... ça impressionne tout le monde, personne ne comprend, et moi la première, car je suis le reste du temps très calme, très douce, très effacée, et qu'on ne me croit pas même capable d'être en colère... ) ?...
La misophonie, j'étais tombée dessus en faisant mes recherches sur l'hyperacousie, je ne crois pas être concernée (quoique... je ne supporte pas la télévision ou la radio même quand le son est très bas, et j'adore le chant des oiseaux, le bruissement du vent dans les feuilles, alors que l'intensité des sons est sensiblement la même... )
Pour ce qui est du livre Questions sensorielles et perceptives dans l'autisme et le syndrome d'Asperger d'Olga Bogdashina, je viens de lire le résumé auquel renvoie le lien, mais je préfère ne pas aller plus loin, pour la simple raison que je ne suis pas diagnostiquée autiste, et que même s'il s'agit de la seule hypothèse qui n'a pas été explorée pour expliquer mes difficultés, que j'en suis au point où j'espère qu'elle va se confirmer (parce que j'ai besoin de comprendre ce qui ne va pas, et que je ne supporte plus qu'on me reproche mon besoin démesuré de silence et de solitude, en me disant encoure et toujours que je ne fais pas assez d'efforts... ), je n'ai aucune certitude... J'ai peur de tomber de très haut si je trouve des professionnels pour une évaluation diagnostique en libéral, et si après avoir déboursé entre 500 et 1000 € pour ladite évaluation, on m'annonce : "bon ben vous n'êtes pas concernée par l'autisme, merci d'être passée..."
Donc on m'objectera, à juste titre, puisque seul Wikipédia affirme qu'on ne peut pas guérir de l'hyperacousie, que cette affirmation n'est étayée par aucune source, et que tous les autres sites traitant de l'hyperacousie affirment que l'on peut réduire la gêne, voire la "guérir", par une exposition progressive au bruit : il serait donc possible de réduire les effets indésirables de l'hyperacousie, et même d'en "guérir", et ce serait à moi de faire des efforts plutôt que de larmoyer...
... et puis quid des bruits de faible intensité qui ne sont ni intolérables ni douloureux, mais qui m'empêchent de me concentrer et me tapent sur le système, au point où je finis en larmes et où je peux avoir besoin d'aller hurler au beau milieu d'un endroit désert pour évacuer toute la tension intérieure accumulée, et pour éviter de tout casser autour de moi (quand je suis en surcharge émotionnelle et sensorielle, il m'arrive de tout casser... ça impressionne tout le monde, personne ne comprend, et moi la première, car je suis le reste du temps très calme, très douce, très effacée, et qu'on ne me croit pas même capable d'être en colère... ) ?...
La misophonie, j'étais tombée dessus en faisant mes recherches sur l'hyperacousie, je ne crois pas être concernée (quoique... je ne supporte pas la télévision ou la radio même quand le son est très bas, et j'adore le chant des oiseaux, le bruissement du vent dans les feuilles, alors que l'intensité des sons est sensiblement la même... )
Pour ce qui est du livre Questions sensorielles et perceptives dans l'autisme et le syndrome d'Asperger d'Olga Bogdashina, je viens de lire le résumé auquel renvoie le lien, mais je préfère ne pas aller plus loin, pour la simple raison que je ne suis pas diagnostiquée autiste, et que même s'il s'agit de la seule hypothèse qui n'a pas été explorée pour expliquer mes difficultés, que j'en suis au point où j'espère qu'elle va se confirmer (parce que j'ai besoin de comprendre ce qui ne va pas, et que je ne supporte plus qu'on me reproche mon besoin démesuré de silence et de solitude, en me disant encoure et toujours que je ne fais pas assez d'efforts... ), je n'ai aucune certitude... J'ai peur de tomber de très haut si je trouve des professionnels pour une évaluation diagnostique en libéral, et si après avoir déboursé entre 500 et 1000 € pour ladite évaluation, on m'annonce : "bon ben vous n'êtes pas concernée par l'autisme, merci d'être passée..."
Suspicion de TSA, en attente d'évaluation diagnostique en Centre Expert
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Re: [Santé] Hyperacousie...
En France, seul un psychiatre est habilité à établir un diagnostic de TSA, que ce soit dans le cadre d'un Centre Ressources Autisme (établissement public) ou celui d'un cabinet libéral.*Eulalie* a écrit : ↑jeudi 24 mars 2022 à 14:00 [...]
J'ai peur de tomber de très haut si je trouve des professionnels pour une évaluation diagnostique en libéral, et si après avoir déboursé entre 500 et 1000 € pour ladite évaluation, on m'annonce : "bon ben vous n'êtes pas concernée par l'autisme, merci d'être passée..."
Rien ne vous oblige à voir quelqu'un qui pratique de tels dépassements d'honoraires.
Il existe effectivement des cabinets de psychologues libéraux qui proposent des bilans ou des "pré-diagnostics" forfaitaires, mais ça ne vaut pas diagnostic. Ceci dit, ces bilans peuvent être très bien faits et pertinents. Cependant, ils ne sont pas reconnus officiellement.
TSA diagnostiqué en mai 2022
(+ TAG, TDA/H et PS)
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Re: [Santé] Hyperacousie...
Bonsoir Woody,
Je te remercie pour ce retour. Je sais que seul un psychiatre spécialisé est apte à valider un diagnostic d'autisme, mais j'ai cru comprendre qu'ils étaient tellement débordés qu'ils travaillaient en collaboration avec des neuropsychologues au fait des TSA, lesquels peuvent faire passer l'ADOS, l'ADI, le WAIS et tout examen/test/entretien complémentaires... Et les consultations psychologiques ne sont pas remboursées dans notre belle France.
Et puis les psychiatres spécialistes de l'autisme sont généralement de secteur 2, et pratiquent allègrement les dépassements d'honoraires (mais de ce point de vue, j'ai de la chance, je bénéficie de la Complémentaire Santé Solidaire - anciennement CMU)
J'ai donc vu que les personnes qui avaient pu faire une évaluation diagnostique en libéral pour ne pas attendre 2 ou 3 ans avaient ainsi dû débourser 1000€ en moyenne... C'est apparemment le prix à payer pour réduire l'attente à quelques mois, si tant est qu'on arrive à dénicher les spécialistes ad hoc, qui ne sont pas légion (je suis toujours en recherche...)
Je te remercie pour ce retour. Je sais que seul un psychiatre spécialisé est apte à valider un diagnostic d'autisme, mais j'ai cru comprendre qu'ils étaient tellement débordés qu'ils travaillaient en collaboration avec des neuropsychologues au fait des TSA, lesquels peuvent faire passer l'ADOS, l'ADI, le WAIS et tout examen/test/entretien complémentaires... Et les consultations psychologiques ne sont pas remboursées dans notre belle France.
Et puis les psychiatres spécialistes de l'autisme sont généralement de secteur 2, et pratiquent allègrement les dépassements d'honoraires (mais de ce point de vue, j'ai de la chance, je bénéficie de la Complémentaire Santé Solidaire - anciennement CMU)
J'ai donc vu que les personnes qui avaient pu faire une évaluation diagnostique en libéral pour ne pas attendre 2 ou 3 ans avaient ainsi dû débourser 1000€ en moyenne... C'est apparemment le prix à payer pour réduire l'attente à quelques mois, si tant est qu'on arrive à dénicher les spécialistes ad hoc, qui ne sont pas légion (je suis toujours en recherche...)
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Re: [Santé] Hyperacousie...
Pardon Woody, je viens de constater que vous m'aviez vouvoyée, et je viens de vous tutoyer... C'est une méprise / faut d'inattention, mes excuses !
Mais on peut se tutoyer, si vous êtes d'accord, personnellement, je trouve que ça rend l'échange plus fluide.
Mais on peut se tutoyer, si vous êtes d'accord, personnellement, je trouve que ça rend l'échange plus fluide.
Suspicion de TSA, en attente d'évaluation diagnostique en Centre Expert
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Re: [Santé] Hyperacousie...
Le tutoiement m'est plus naturel aussi donc... acte !*Eulalie* a écrit : ↑jeudi 24 mars 2022 à 19:58 Pardon Woody, je viens de constater que vous m'aviez vouvoyée, et je viens de vous tutoyer... C'est une méprise / faut d'inattention, mes excuses !
Mais on peut se tutoyer, si vous êtes d'accord, personnellement, je trouve que ça rend l'échange plus fluide.
Pour revenir au diag, je me trouve dans la même situation sociale que toi. Le psychiatre libéral que je vois pour ça est en secteur 1. Il n'y a aucun dépassement et je bénéficie du tiers-payant. Il est pourtant a priori compétent en matière de TSA. N'en ayant pas rencontré d'autres, je ne sais pas si c'est courant ou exceptionnel.
Il m'a été conseillé par ma psychologue dans le but d'avoir un diag sans attendre le CRA pour monter un dossier MDPH.
Je ne paie pas non plus ma psychologue car elle travaille pour une association reconnue d'utilité publique qui s'occupe d'addiction et j'ai eu un problème d'alcoolo-dépendance, même si je suis abstinent depuis deux ans et que je n'ai eu aucune tentation depuis. C'est elle qui pense que mon trouble anxieux, dont la consommation d'alcool "anxiolytique" était une conséquence, est lié à un TSA. Un psy et un psycho qui m'avaient suivi en post-cure avaient fait la même hypothèse.
Concernant l'hyperacousie, sujet qui nous intéresse ici, je ne sais pas si je rentre dans cette catégorie. Enfant, je faisais des malaises dans les fêtes foraines à cause du volume sonore et des sons entremélés venant de plusieurs souces. La question du volume sonore s'est atténuée en grandissant, mais aujourd'hui ça devient à nouveau problématique. Il se pourrait que l'alcool m'ait permis d'éloigner temporairement le problème. Paradoxalement, je joue en amateur de la guitare électrique branchée dans un 15 W à lampes, mais toujours avec un atténuateur de puissance réglé sur - 24 dB. J'ai toujours le plus grand mal à suivre une conversation s'il y a plus de trois interlocuteurs, s'il y a une autre source sonore, même à bas volume. Chez moi, le phénomène semble moins prononcé que chez vous au niveau de la tolérance au bruit. Ce sont cependant des situations que je trouve toujours plus ou moins fatigantes.
Modifié en dernier par Woody le vendredi 25 mars 2022 à 6:08, modifié 1 fois.
TSA diagnostiqué en mai 2022
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Re: [Santé] Hyperacousie...
Bonjour Eulalie,
Je me reconnais en partie dans ton témoignage (j’ai aussi passé les tests auditifs récemment chez un Orl. Chez moi tous les bruits sont devenus trop envahissants après le deuxième burn-out, je n’arrive plus à compenser cet envahissement. Dans « l’urgence » de ce handicap, j’ai décidé d’acheter des boules quies (pour mes sorties dans les rues fréquentées et lieux bruyants) et un casque audii bon marché pour m’isoler du bruit lorsque j’en ressent le besoin. Bref, je pallie ma difficulté et cela apaise au moins une partie de ma gêne.
Mais oui, cette sensibilité est très handicapante, je te conseille donc tout simplement de te protéger du bruit. Quand on a mal on prend un anti douleurs, bin quand on souffre du bruit il faut aussi s’en protéger
Je me reconnais en partie dans ton témoignage (j’ai aussi passé les tests auditifs récemment chez un Orl. Chez moi tous les bruits sont devenus trop envahissants après le deuxième burn-out, je n’arrive plus à compenser cet envahissement. Dans « l’urgence » de ce handicap, j’ai décidé d’acheter des boules quies (pour mes sorties dans les rues fréquentées et lieux bruyants) et un casque audii bon marché pour m’isoler du bruit lorsque j’en ressent le besoin. Bref, je pallie ma difficulté et cela apaise au moins une partie de ma gêne.
Mais oui, cette sensibilité est très handicapante, je te conseille donc tout simplement de te protéger du bruit. Quand on a mal on prend un anti douleurs, bin quand on souffre du bruit il faut aussi s’en protéger
Tsa,Hp, Tda (Tsa et Hp diagnostiqué à 48 ans, en janvier 2022). Fatigue chronique et fibromyalgie.
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Re: [Santé] Hyperacousie...
Cela entre dans le cadre des troubles de l'intégration sensorielle. Et, en effet, cela ne peut pas être guéri ou reprogrammé. Au contraire même, si on s'expose à trop d'informations sensorielles, cela aboutit à des surcharges, et à une fatigabilité et sensibilité accrues. Le mieux est véritablement de se protéger au maximum (dans la mesure du possible, car hélas, ce n'est pas toujours évident ni faisable dans certains cas), comme l'a indiqué Sissi.*Eulalie* a écrit : ↑jeudi 24 mars 2022 à 11:23 2) dans la mesure où l'hyperacousie n'est pas détectable par un audiogramme, et qu'il me semble avoir lu sur Internet que l'on n'avait pas vraiment de moyen scientifique pour la détecter (bref, qu'on ne l'explique pas vraiment), pourrait-il s'agir d'un trouble neurologique (lié à la manière dont les informations sonores sont traitées par le cerveau), et non physiologique (lié à la manière dont les sons sont perçus physiologiquement) ? Dans ce cas, penser que l'on puisse "guérir" de l'hyperacousie par une exposition progressive aux sons me semble effectivement illusoire, on ne peut a priori, me semble-t-il, pas changer la manière dont sont conçus les schémas neurologiques (désolée si je raconte n'importe quoi, j'ai une formation de littéraire... )
Je ne saurais pas dire, n'étant pas bien au fait de la définition même de l'hyperacousie (même s'il est fort possible que je sois concernée, étant donné mon extrême sensibilité à ce niveau, au sein du trouble de l'intégration sensorielle qui lui a été diagnostiqué dans le cadre du bilan diagnostique).*Eulalie* a écrit : ↑jeudi 24 mars 2022 à 11:23 3) La sensibilité aux sons, même de faible intensité, qui empêchent de me concentrer, et finissent à la longue par m'épuiser, au point où je me mets à pleurer (et où je m'en protège en combinant boules Quiès ET casque anti-bruit... ), entre-t-elle dans le cadre d'un trouble de type hyperacousique ?
Mais, en tout cas, je sais, pour l'expérimenter souvent, que quand je suis fatiguée, des sons même de faible intensité (bruit tout doux de la TV, personne qui parle normalement) me sont très difficilement supportables voire insupportables si je dois me concentrer sur une tâche (cela s'apparente au même phénomène décrit par Woody, que j'expérimente aussi, avec le fait de ne pas pouvoir suivre une conversation s'il y a un bruit de fond ou plus de deux personnes. Le cerveau n'arrive pas à hiérarchiser les informations et tout se "brouille"). Et les sons pourront aussi être perçus de façon plus vive (comme si le volume avait été augmenté), alors même que, quand je ne suis pas fatiguée, ma perception de ces mêmes sons sera moins exacerbée.
Il est donc primordial de se protéger pour ne pas s'épuiser, l'épuisement exacerbant le phénomène d'hypersensibilité et de surcharge.
Courage (y compris pour les difficultés du parcours diagnostique...)
Quelques ressources qui expliquent ces fonctionnements (chez les personnes autistes, mais, le trouble de l'intégration sensorielle peut aussi se présenter, il me semble, hors de l'autisme) :
- La perception sensorielle chez les personnes autistes (article de Comprendre l'autisme)
- Autisme : les particularités sensorielles (vidéo ; attention, autour des 3 minutes, les sons peuvent être douloureux !)
- Autisme et Asperger : les particularités sensorielles (vidéo de la chaîne Aspiemil)
Diagnostiquée TSA en janvier 2021. Conjoint diagnostiqué TSA en octobre 2020.
Site : Tout Sur l'Autisme (ressources et documents)
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Re: [Santé] Hyperacousie...
Merci beaucoup Woody, Sissi2022, et Curiouser, pour vos retours. Je viens tout juste de les lire, et je ne peux malheureusement pas y répondre dans le détail immédiatement, justement parce que j'ai été confrontée tout récemment à différentes situations sociales trèèès bruyantes qui m'ont véritablement épuisée, et que je suis en train de recharger les batteries, tout en me préparant pour un examen universitaire qui a lieu prochainement, et pour lequel j'ai pris beaucoup de retard.
Mais promis, dès que j'émerge, je reviens vers vous et vous répondrai comme il se doit !
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Suspicion de TSA, en attente d'évaluation diagnostique en Centre Expert
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Re: [Santé] Hyperacousie...
Spoiler :
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Re: [Santé] Hyperacousie...
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Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: [Santé] Hyperacousie...
Je me permets d'apporter aussi ma contribution, le sujet m'intéresse.
Je ne suis pas encore diagnostiqué non plus. Je viens d'avoir mon 1er rendez-vous au CRA. La psychiatre m'a dit qu'ils avaient bien repéré des traits autistiques, et qu'un bilan complet allait suivre.
J'ai aussi certaines sensibilités sur le plan auditif. Les bruits de vaisselle, les bruits métalliques, d'appareils électriques, moteurs de véhicules, certaines voix... Je me bouchais souvent les oreilles en marchant en ville, quand j'étais enfant. Je crois que ça touche surtout les fréquences aigues dans mon cas. Je suis assez stressé quand je marche dans une rue animée, avec tous les bruits qui surgissent de n'importe où, de manière aléatoire.
Apparemment, ils font des tests de sensibilité au CRA, pendant le bilan. Il existe des tests pour mesurer progressivement notre seuil de tolérance pour chacune des fréquences. J'avais moi aussi vu plusieurs ORL et passé des audiogrammes, il y a quelques années. Mais tout semblait normal.
Contre les bruits trop forts, je porte très souvent des bouchons d'oreille depuis mon adolescence. En mettant des écouteurs ou un casque par dessus, ça ne se voit pas trop.
Je ne suis pas encore diagnostiqué non plus. Je viens d'avoir mon 1er rendez-vous au CRA. La psychiatre m'a dit qu'ils avaient bien repéré des traits autistiques, et qu'un bilan complet allait suivre.
J'ai aussi certaines sensibilités sur le plan auditif. Les bruits de vaisselle, les bruits métalliques, d'appareils électriques, moteurs de véhicules, certaines voix... Je me bouchais souvent les oreilles en marchant en ville, quand j'étais enfant. Je crois que ça touche surtout les fréquences aigues dans mon cas. Je suis assez stressé quand je marche dans une rue animée, avec tous les bruits qui surgissent de n'importe où, de manière aléatoire.
Apparemment, ils font des tests de sensibilité au CRA, pendant le bilan. Il existe des tests pour mesurer progressivement notre seuil de tolérance pour chacune des fréquences. J'avais moi aussi vu plusieurs ORL et passé des audiogrammes, il y a quelques années. Mais tout semblait normal.
Contre les bruits trop forts, je porte très souvent des bouchons d'oreille depuis mon adolescence. En mettant des écouteurs ou un casque par dessus, ça ne se voit pas trop.
TSA diagnostiqué en février 2023.
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Re: [Santé] Hyperacousie...
évitement, protection
le bruit a souvent été source de conflits dans ma famille mais aussi avec des gens, des amis, des voisins
comme dit par quelqu'un ici, si il y a un peu de fatigue combinée, ça peut partir en pétage de plombs
Je ne suis pas sûre que quelqu'un de non hyperacousique puisse vraiment se mettre à notre place,
avec ma famille c'était toujours " tu exagères" -j'étais la chieuse intolérante quoi - maintenant ils font un petit peu d'efforts, mais à la moindre remarque ou demande de ma part, ça part en vrille, trop habitués sans doute à m'avoir taxée de "chieuse intolérante" ( je supportais pas non plus le parfum que mettait mon père, et encore actuellement, mes parents se parfument trop -cela dit même s'ils n'ont pas de parfum, par ex ma mère se met de la crème pr les mains ou AUTRE chose et ça me gêne alors qu'elle a fait l'effort de pas mettre de parfum - elle me le dit bien-mais eux comme ils sentent pas, n'entendent pas comme moi, c'est compliqué de s'adapter je pense d'IMAGINER -(enfin des gens particulièrement sensibles et intelligents j'oser espérer qu'ils le peuvent)
bref je m'en sors pas après le truc c'est que ma demande est souvent formulée en même temps que ma gêne, et sans doute pas très sympa, je dégoupille direct -pour le bruit idem, les lumières aussi etc.
Tiens en l'exprimant comme ça, je me dis que ça peut aussi être une piste - comment formuler sa gêne (ça veut dire la reconnaître intellectuellement, alors qu'elle relève d'une agression physique et du coup je réagis et pr les autres, je surréagis)
le bruit a souvent été source de conflits dans ma famille mais aussi avec des gens, des amis, des voisins
comme dit par quelqu'un ici, si il y a un peu de fatigue combinée, ça peut partir en pétage de plombs
Je ne suis pas sûre que quelqu'un de non hyperacousique puisse vraiment se mettre à notre place,
avec ma famille c'était toujours " tu exagères" -j'étais la chieuse intolérante quoi - maintenant ils font un petit peu d'efforts, mais à la moindre remarque ou demande de ma part, ça part en vrille, trop habitués sans doute à m'avoir taxée de "chieuse intolérante" ( je supportais pas non plus le parfum que mettait mon père, et encore actuellement, mes parents se parfument trop -cela dit même s'ils n'ont pas de parfum, par ex ma mère se met de la crème pr les mains ou AUTRE chose et ça me gêne alors qu'elle a fait l'effort de pas mettre de parfum - elle me le dit bien-mais eux comme ils sentent pas, n'entendent pas comme moi, c'est compliqué de s'adapter je pense d'IMAGINER -(enfin des gens particulièrement sensibles et intelligents j'oser espérer qu'ils le peuvent)
bref je m'en sors pas après le truc c'est que ma demande est souvent formulée en même temps que ma gêne, et sans doute pas très sympa, je dégoupille direct -pour le bruit idem, les lumières aussi etc.
Tiens en l'exprimant comme ça, je me dis que ça peut aussi être une piste - comment formuler sa gêne (ça veut dire la reconnaître intellectuellement, alors qu'elle relève d'une agression physique et du coup je réagis et pr les autres, je surréagis)
TSA (diagnostic en 2019 par psychiatre spécialisé) - troubles anxio-dépressifs
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Re: [Santé] Hyperacousie...
Spoiler :
Modifié en dernier par Eyvor le vendredi 1 avril 2022 à 19:15, modifié 1 fois.
TSA SDI
"Il n'y a rien qui doive être craint dans la vie, il y a seulement quelque chose à comprendre" (Marie Curie)
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