Quand je pense qu'à l'époque, ce sont plus des jeunes de mon âge qui m'ont cru directement alors que connus pour être moins responsables et faire moins attention niveau protection et application des gestes barrières que d'autres et que ce sont les médecins et les gens plus âgés qui se sont foutus de ma gueule ou m'ont ri au nez ou n'ont pas voulu y croire...
En tout cas, je me rappelle que quand on était encore sur le point d'interrogation de savoir si c'était ça ou non, aujourd'hui, pour moi ça ne fait plus de doutes au vu des séquelles que j'ai pu avoir, des gens de ma tranche d'âge m'ont pour la plupart répondu "Je peux pas te dire parce que je suis pas médecin mais à la façon dont tu m'en parles et la façon dont ça t'a vraiment traumatisé, moi j'ai envie de croire que c'était vraiment ça". Et on était encore bien loin de toute la polémique que y a eu ensuite.
C'est horrible et je ne sais pas si les psy ont une manière de classifier les traumatismes selon la gravité de l'événement qui a atteint une personne mais pour avoir vécu pas mal d'expériences qu'on pourrait qualifier de "traumatiques" sur divers plans, autant en terme de violences en ce qui concerne certains types d'agressions qu'en terme de maladie où je me suis vue y passer, pour le moment, ça n'est pas le premier cas que je retrouve de manière plus intense dans mon quotidien mais bien le second cas.
Donc je ne comprends pas pourquoi, à part si c'est typiquement ce médecin là qui fait preuve d'incompétence et ça ne m'étonnerait plus, on refuse de me croire en fin de compte...
Et je me dis que justement, le fait que malheureusement, cette pandémie ait été un sujet polémique++ avec les dérives qu'il y a eu, ça a pu indirectement orienter l'avis de certains professionnels de santé sur la question et qu'ils veulent peut-être se tenir loin de ça, j'en sais rien.
S'il faut, je prononce même pas le mot covid et on s'en fout d'ailleurs, même si malheureusement, le mot "covid" de base, il était là pour témoigner de la virulence de la chose et de la façon dont ça s'est passé pour moi en sachant que j'ai failli crever mais le vrai fond du problème c'est "juste" un traumatisme d'avoir été confronté à un danger de mort, donc à ce moment là, je comprends pas pourquoi ça repousse.
Enfin désolée mais si on sort du cadre psy et qu'on passe sur le plan somatique, au sens médecine générale par exemple, c'est comme si je venais consulter parce que j'ai ceci ou cela et que le médecin en face de moi me dit "Je n'y crois pas".
Techniquement, si t'es un bon médecin, tu te contentes, au minimum de questions + 1 auscultation pour te faire un avis, même s'il n y a pas de prescription derrière.
Sur le plan psy, tu veux examiner quoi ? Y a aucun mot pour décrire l'intensité de la chose à part le fait de le vivre...
Bref, ça me fume. Mais vraiment.
Surtout que si y avait pas eu de séquelles derrière, rien que physiques, j'aurais pu me dire que le psychique allait suivre sur une amélioration derrière avec le temps mais là, je me suis prise en pleine gueule toutes les choses qui ont entretenu au maximum le traumatisme... Et plus on va continuer d'attendre, plus ça va s'ancrer et plus ça va être compliqué d'en sortir.
TSA sans déficience intellectuelle et sans altération du langage + trouble anxiodépressif associé - CRA régional (2021)
Ce n'est qu'en essayant continuellement que l'on finit par réussir.
Plus ça rate, plus on a de chances que ça marche. ~ Les Shadoks