J'ai peut-être mal compris cette phrase, mais, à mon sens, il y a une grande utilité à distinguer les TSA du HPI (ou HQI).
De manière générale - et forcément schématique, sans entrer dans les nuances de chaque profil personnel et individuel :
- TSA : très grande probabilité de générer des difficultés et de la fatigabilité importantes, dans les sphères sociale, relationnelle, sensorielle (chaque personne autiste a un profil qui lui est spécifique, mais il y a forcément un retentissement dans certains domaines du quotidien et dans le cadre de la vie en société, même si certains aménagements voire choix de vie - quand c'est possible - peuvent aider à dépasser cela).
Edit : C'est d'ailleurs ce qui est explicité dans deux critères diagnostiques des TSA dans le DSM-V (source : article sur la dyade autistique, Comprendre l'autisme) :
C. Les symptômes doivent être présents dès les étapes précoces du développement (mais ils ne sont pas nécessairement pleinement manifestes avant que les demandes sociales n’excèdent les capacités limitées de la personne, ou ils peuvent être masqués plus tard dans la vie par des stratégies apprises).
D. Les symptômes occasionnent un retentissement cliniquement significatif en termes de fonctionnement actuel, social, scolaire (professionnels ou dans d’autres domaines importants).
- HPI / HQI : des études tendent à prouver que les personnes avec HQI ont de meilleures chances statistiques d'accéder à un meilleur niveau de vie. Bien entendu, cela ne signifie pas que toutes les personnes HQI seront forcément heureuses toute leur vie, mais cela signifie simplement que ce n'est pas un trouble.
Dès lors, donc, qu'il y a des difficultés importantes et persistantes chez la personne HQI, il faut chercher la cause ailleurs, soit dans des troubles neurodéveloppementaux (TSA, TDA(H), etc.), soit dans d'autres troubles (syndrome de stress post-traumatique, troubles de la personnalité, etc. etc.).
Edit : voir notamment à ce propos l'article de Ramus cité par Tugdual, La pseudoscience des surdoués. Un extrait de la conclusion qui résume bien les choses, à mon sens :Spoiler :
Un trouble anxio-dépressif, par exemple, pourra être soigné (par les thérapies cognitivo-comportementales - TCC - par exemple), et il y a de bonnes chances que la personne qui en souffre puisse ainsi gagner en confort de vie. Les TSA, a contrario, ne se soignent pas (on peut cependant traiter les comorbidités souvent fréquentes, notamment tout ce qui concerne l'anxiété et les troubles dépressifs), mais il faut demeurer conscient que les personnes TSA auront toujours, dans la majeure partie des cas, certaines difficultés (que l'on peut atténuer avec certains aménagements, certes, mais tout n'est pas aménageable, hélas).
C'est mon point de vue, cela étant. Pour ma part, je vois bien quels impacts produit mon TSA sur mon quotidien ; dans certains cas, cela constitue de vrais handicaps (notamment au niveau de la fatigabilité), dans d'autres cas, avec un environnement plus adapté à mes besoins et mes spécificités, c'est un peu plus facile à vivre... Mais, quoi qu'il en soit, il y a un réel impact sur mon quotidien, et il me semble très important, justement, de savoir faire la part des choses entre les différentes causes possibles des difficultés de chacun.