Complexe de supériorité et Autisme?
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Complexe de supériorité et Autisme?
Bonjour à tous
J'ai été diagnostiqué avec un complexe de supériorité par un psychologue à l'âge de 12 ans.
Je ne dis pas que ce diagnostique ne m'a pas aidé, mais je me demande dans quelle mesure il est erroné, puisqu'il me semble évident qu'erreur il y a.
J'aimerais savoir si il peut y avoir un lien entre l'autisme et un possible "complexe de supériorité" en tant que trouble associé ou bien en tant qu'erreur de diagnostique face aux particularités des personnes autistes.
Pour poser le contexte:
Etant enfant j'ai, suite à des crises de colère répétées, été pris en charge dans un premier temps par un sophrologue (à l'âge de 9 ans il me semble). Le problème s'est calmé un temps et les crises sont progressivement revenues. Quelques années plus tard, on m'a donc proposé de voir un psychologue, ce que j'ai accepté.
A l'époque, et toujours aujourd'hui, j'avais l'impression que les raisonnements tenus par les enfants comme les adultes étaient incohérents. Face à ce ressenti, je me devais de trouver une réponse, et seule celle de la "bêtise humaine me venait à l'esprit". Je me basait sur cette appréciation de la réalité pour en tirer la conclusion que je devais être intellectuellement supérieur.
Cette situation provoquait chez moi un sentiment de solitude et une forte exaspération face aux comportements des autres, mais je ne ressentais pas de mépris. J'avais juste un très fort besoin de reconnaissance et je faisais tout ce que je pouvais pour être accepté par les autres.
C'est donc, sur ce récit que je me suis construit, que le psychologue que je consultais à l'époque m'a affirmé que je souffrais d'un complexe de supériorité.
D'une certaine façon j'ai toujours été complexé par cette "supériorité" que je ne ressentais pas, mais qui me semblait être la seule réponse possible à ma situation et à mes ressentis.
Cependant, j'ai lu que les personnes qui semblent souffrir de façon avérée de ce complexe, tendent à considérer que tout ce qu'ils font est mieux que ce que font les autres. Qu'ils sont mieux que les autres. Alors qu'en ce qui me concerne j'ai toujours galéré à faire, au mieux, aussi bien que les autres dans de nombreux domaines. Et puis j'ai un frère jumeaux qui "faisait tout mieux que moi" et j'en étais totalement conscient.
Donc le problème pour moi résidait seulement dans la Logique, je n'arrivais pas à expliquer les incohérences que je décelais chez les autres.
Aujourd'hui j'ai compris d'où vient ce sentiment. J'ai compris que les gens normaux n'utilisent pas la raison de la même façon que moi. J'ai surtout compris que l'intelligence n'est pas associée aux capacités de raisonnement, mais plutôt aux capacités d'adaptation. L'intelligence des NT, celle que je ne comprenais pas, elle est biologique, pas associée à la capacité de raisonnement conscient.
Donc ce que je pensait être une "supériorité intellectuelle" n'en est pas une. Et c'est un quiproquo qui provient de la façon dont le mot intelligence est utilisé en société. En revanche, et sans aucun doute possible, j'ai une capacité de raisonnement logique très supérieure à la plupart des gens que je rencontre dans ma vie. Mais ce n'est pas preuve d'un grande intelligence, au contraire. C'est la seule façon que j'ai de concevoir le monde, et en terme d'adaptation c'est souvent mauvais. J'ai juste compensé une intelligence biologique très faible par de nombreux efforts. Et j'ai compensé l'inefficacité de mes processus inconscients en les remplaçant par des processus conscients.
L'élément qui me manquait à l'époque pour comprendre que les autres n'étaient pas idiots, c'est leurs intentions. Parce qu'ils font tout ce qu'ils peuvent pour les cacher (inconsciemment ou semi-consciemment je suppose), utilisant bien souvent l'argumentation à cet effet. Argumentation qui semble complétement incohérente si elle n'est pas considérée sur la base de l'objectif réel visé par l'argumentateur.
Le plus désastreux dans cette histoire, c'est qu'en supposant leur bêtise, bien que ca ait pu m'énerver, je leur accordait ma bienveillance.
Tandis qu'aujourd'hui j'ai développé du mépris pour ces personnes qui sont bel et bien intelligentes mais dont les intentions sont bien moins louables que ce que j'imaginais.
Conclusion:
J'ai effectivement cru être intellectuellement supérieur aux autres pendant très longtemps.
Je savais pourtant que nombre de personnes étaient plus douées que moi dans les activités que je tentais de pratiquer.
Mais est-ce que cela implique réellement un complexe de supériorité? J'arrive pas vraiment à saisir de quoi il s'agit.
Qu'en est-il de mon fonctionnement pathologiquement rationnel? Est-ce une caractéristique du complexe de supériorité?
Aujourd'hui je n'ai confiance en aucun praticien médical, je considère mes capacités de raisonnement et ma connaissance de moi même bien plus efficaces lorsqu'il s'agit de comprendre un problème de santé et d'y trouver une solution. Un reste de complexe de supériorité?
J'ai trouvé très peu d'informations correctes sur ce sujet, donc j'espère que vous pourrez m'aider à y voir plus clair.
Merci à ceux qui me liront (déso je crois que je me suis un peu étalé)
J'ai été diagnostiqué avec un complexe de supériorité par un psychologue à l'âge de 12 ans.
Je ne dis pas que ce diagnostique ne m'a pas aidé, mais je me demande dans quelle mesure il est erroné, puisqu'il me semble évident qu'erreur il y a.
J'aimerais savoir si il peut y avoir un lien entre l'autisme et un possible "complexe de supériorité" en tant que trouble associé ou bien en tant qu'erreur de diagnostique face aux particularités des personnes autistes.
Pour poser le contexte:
Etant enfant j'ai, suite à des crises de colère répétées, été pris en charge dans un premier temps par un sophrologue (à l'âge de 9 ans il me semble). Le problème s'est calmé un temps et les crises sont progressivement revenues. Quelques années plus tard, on m'a donc proposé de voir un psychologue, ce que j'ai accepté.
A l'époque, et toujours aujourd'hui, j'avais l'impression que les raisonnements tenus par les enfants comme les adultes étaient incohérents. Face à ce ressenti, je me devais de trouver une réponse, et seule celle de la "bêtise humaine me venait à l'esprit". Je me basait sur cette appréciation de la réalité pour en tirer la conclusion que je devais être intellectuellement supérieur.
Cette situation provoquait chez moi un sentiment de solitude et une forte exaspération face aux comportements des autres, mais je ne ressentais pas de mépris. J'avais juste un très fort besoin de reconnaissance et je faisais tout ce que je pouvais pour être accepté par les autres.
C'est donc, sur ce récit que je me suis construit, que le psychologue que je consultais à l'époque m'a affirmé que je souffrais d'un complexe de supériorité.
D'une certaine façon j'ai toujours été complexé par cette "supériorité" que je ne ressentais pas, mais qui me semblait être la seule réponse possible à ma situation et à mes ressentis.
Cependant, j'ai lu que les personnes qui semblent souffrir de façon avérée de ce complexe, tendent à considérer que tout ce qu'ils font est mieux que ce que font les autres. Qu'ils sont mieux que les autres. Alors qu'en ce qui me concerne j'ai toujours galéré à faire, au mieux, aussi bien que les autres dans de nombreux domaines. Et puis j'ai un frère jumeaux qui "faisait tout mieux que moi" et j'en étais totalement conscient.
Donc le problème pour moi résidait seulement dans la Logique, je n'arrivais pas à expliquer les incohérences que je décelais chez les autres.
Aujourd'hui j'ai compris d'où vient ce sentiment. J'ai compris que les gens normaux n'utilisent pas la raison de la même façon que moi. J'ai surtout compris que l'intelligence n'est pas associée aux capacités de raisonnement, mais plutôt aux capacités d'adaptation. L'intelligence des NT, celle que je ne comprenais pas, elle est biologique, pas associée à la capacité de raisonnement conscient.
Donc ce que je pensait être une "supériorité intellectuelle" n'en est pas une. Et c'est un quiproquo qui provient de la façon dont le mot intelligence est utilisé en société. En revanche, et sans aucun doute possible, j'ai une capacité de raisonnement logique très supérieure à la plupart des gens que je rencontre dans ma vie. Mais ce n'est pas preuve d'un grande intelligence, au contraire. C'est la seule façon que j'ai de concevoir le monde, et en terme d'adaptation c'est souvent mauvais. J'ai juste compensé une intelligence biologique très faible par de nombreux efforts. Et j'ai compensé l'inefficacité de mes processus inconscients en les remplaçant par des processus conscients.
L'élément qui me manquait à l'époque pour comprendre que les autres n'étaient pas idiots, c'est leurs intentions. Parce qu'ils font tout ce qu'ils peuvent pour les cacher (inconsciemment ou semi-consciemment je suppose), utilisant bien souvent l'argumentation à cet effet. Argumentation qui semble complétement incohérente si elle n'est pas considérée sur la base de l'objectif réel visé par l'argumentateur.
Le plus désastreux dans cette histoire, c'est qu'en supposant leur bêtise, bien que ca ait pu m'énerver, je leur accordait ma bienveillance.
Tandis qu'aujourd'hui j'ai développé du mépris pour ces personnes qui sont bel et bien intelligentes mais dont les intentions sont bien moins louables que ce que j'imaginais.
Conclusion:
J'ai effectivement cru être intellectuellement supérieur aux autres pendant très longtemps.
Je savais pourtant que nombre de personnes étaient plus douées que moi dans les activités que je tentais de pratiquer.
Mais est-ce que cela implique réellement un complexe de supériorité? J'arrive pas vraiment à saisir de quoi il s'agit.
Qu'en est-il de mon fonctionnement pathologiquement rationnel? Est-ce une caractéristique du complexe de supériorité?
Aujourd'hui je n'ai confiance en aucun praticien médical, je considère mes capacités de raisonnement et ma connaissance de moi même bien plus efficaces lorsqu'il s'agit de comprendre un problème de santé et d'y trouver une solution. Un reste de complexe de supériorité?
J'ai trouvé très peu d'informations correctes sur ce sujet, donc j'espère que vous pourrez m'aider à y voir plus clair.
Merci à ceux qui me liront (déso je crois que je me suis un peu étalé)
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Re: Complexe de supériorité et Autisme?
C'est bien la première fois que j'entends parler de "diagnostic de complexe de supériorité"... Ce concept-là est étrange, en tous cas il ne fait pas partie des nomenclatures psychiatriques officielles. De plus, de l'histoire que tu décris, il y a certainement beaucoup d'interprétations qui peuvent être faites.
Se sentir décalé, c'est parfois donner l'impression d'être hautain. Lire cette impression dans le regard des autres peut donner l'impression de se sentir supérieur. Mais je ne crois pas qu'il faille donner d'importance à ce prétendu complexe de supériorité qui n'est qu'un modèle proposé par un type de psychothérapie et n'est en aucun cas consensuel ni universel.
Se sentir décalé, c'est parfois donner l'impression d'être hautain. Lire cette impression dans le regard des autres peut donner l'impression de se sentir supérieur. Mais je ne crois pas qu'il faille donner d'importance à ce prétendu complexe de supériorité qui n'est qu'un modèle proposé par un type de psychothérapie et n'est en aucun cas consensuel ni universel.
(Diagnostiqué autiste en 2013, à 40 ans)
Papa d'un petit garçon autiste né en 2018
Je sème des cailloux, ils m'échappent des doigts,
Mais je prends bien garde qu'ils ne mènent à moi.
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Re: Complexe de supériorité et Autisme?
Oui, il y a pas mal de personnes autistes qui donnent involontairement l'impression d'être pédantes.
Il est vrai que le mot intelligent est utilisé à toutes les sauces (qui tournent... mal).
Connais-tu l'effet Dunning-Kruger et le lac Wobegon ? Celui-ci fait l'effet de supériorité illusoire dans nos pensées.
Or, on sait que, dans une liste de nombres réels, il n'est pas possible que tous soient supérieurs à la moyenne arithmétique.
En bref, le but n'est pas d'établir un classement des individus. Comparaison n'est pas raison.
Il est vrai que le mot intelligent est utilisé à toutes les sauces (qui tournent... mal).
Connais-tu l'effet Dunning-Kruger et le lac Wobegon ? Celui-ci fait l'effet de supériorité illusoire dans nos pensées.
Or, on sait que, dans une liste de nombres réels, il n'est pas possible que tous soient supérieurs à la moyenne arithmétique.
En bref, le but n'est pas d'établir un classement des individus. Comparaison n'est pas raison.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: Complexe de supériorité et Autisme?
Je l'ai souvent entendu dans la bouche des gens, ce "complexe de supériorité" mais j'ai eu beaucoup de mal à trouver des informations sur internet. Donc en effet maintenant que tu le dis ça me parait logique que ça ne fasse pas partie de la nomenclature officielle.WinstonWolfe a écrit : ↑mardi 21 décembre 2021 à 15:44 C'est bien la première fois que j'entends parler de "diagnostic de complexe de supériorité"... Ce concept-là est étrange, en tous cas il ne fait pas partie des nomenclatures psychiatriques officielles. De plus, de l'histoire que tu décris, il y a certainement beaucoup d'interprétations qui peuvent être faites.
Se sentir décalé, c'est parfois donner l'impression d'être hautain. Lire cette impression dans le regard des autres peut donner l'impression de se sentir supérieur. Mais je ne crois pas qu'il faille donner d'importance à ce prétendu complexe de supériorité qui n'est qu'un modèle proposé par un type de psychothérapie et n'est en aucun cas consensuel ni universel.
J'ai du mal à faire le tri. Disons que je reste souple quand aux informations que les autres me transmettent par le langage verbal, puisqu'il y a de fortes chances que je ne comprenne pas ce qu'ils disent. Je me dis, "qu'est-ce qu'il a voulu me dire avec ce complexe de supériorité". Je voudrais pas passer à côté de quelque chose.
Je reconnais effectivement mon comportement dans cet effet. Le simple fait d'utiliser une potentielle supériorité intellectuelle pour expliquer un ressenti, me semble à peu près correspondre.freeshost a écrit : ↑mardi 21 décembre 2021 à 16:59 Oui, il y a pas mal de personnes autistes qui donnent involontairement l'impression d'être pédantes.
Il est vrai que le mot intelligent est utilisé à toutes les sauces (qui tournent... mal).
Connais-tu l'effet Dunning-Kruger et le lac Wobegon ? Celui-ci fait l'effet de supériorité illusoire dans nos pensées.
Or, on sait que, dans une liste de nombres réels, il n'est pas possible que tous soient supérieurs à la moyenne arithmétique.
En bref, le but n'est pas d'établir un classement des individus. Comparaison n'est pas raison.
D'un côté j'ai l'impression que ce sont les autres qui surestiment constamment mes capacités. Soit lorsqu'ils me demandent d'effectuer une tâche, ils nient les difficultés que j'exprime, soit lorsque je produit quelque chose, ils donnent des retours positifs sans émettre de critiques face à un résultat modeste voire médiocre. Mais j'imagine qu'il s'agit là d'autres effets psychologiques.
Et d'un autre côté, j'ai pensé pendant longtemps être un très bon technicien de laboratoire pour plein de raisons, et il m'a fallu redescendre les pieds sur terre. J'ai compris qu'un bon technicien de labo, ça doit être suffisamment soumis pour ne (presque) jamais discuter les ordres, accepter de mettre de côté son éthique et sa santé pour le bien de son entreprise, et créer des conflits au sein de son équipe pour se positionner et favoriser le fonctionnement global. Ce que je me suis toujours refusé catégoriquement de faire, mais sous l'emprise de ce biais, et pour continuer à suivre mes ambitions tant qu'elles n'apparaissaient pas impossibles, je n'ai pas vu cette réalité.
Cet effet de supériorité illusoire, j'imagine qu'il est utile pour s'accorder de la valeur, trouver de la motivation et construire son identité morale dans un contexte de collaboration et de domination.
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Re: Complexe de supériorité et Autisme?
J'ai connu dans ma scolarité des gens critiqués pour leur complexe de supériorité.
A te lire, ce n'est pas le cas.
Et je n'interviendrais pas si je te soupçonnais d'avoir ce problème.
Pour moi, c'est une névrose. Et une névrose, ça ne se soigne pas.
Ce sont des gens qui ont une haute estime d'eux-mêmes. Au détriment des autres.
J'ai eu la chance de rencontrer en Math Sup une personne ... un génie des sciences (il avait 20 de moyenne (et même plus car les profs multipliaient par un facteur les notes, pour mieux les étaler entre 0 et 20) en Math et en Physique toute l'année de Math Sup).
Il avait toujours tout bon. Il était capable de résoudre parfaitement tout sujet de concours en entier. C'est émerveillant. Ça impose le respect. (D'où ses 23 sur 20 etc ... sur des sujets de concours ! )
Et pourtant c'était un petit bonhomme humble comme tout. Je ne connais pas la suite de son cursus, mais il a sans aucun doute intégré polytechnique, et a été le major de sa promo).
Sans avoir de complexe de supériorité.
Mon exemple le plus probant pour moi, c'était un collègue de classe au collège. Il était persuadé d'être meilleur que les autres, alors que ses résultats étaient juste convenables.
Il avait un ego surdimensionné, alors que ses résultats scolaires étaient juste ... recevables.
J'ai une aversion épidermique pour ce genre de personnalité, j'avoue.
Pour moi, le complexe de supériorité n'est pas une maladie, c'est un biais de narcissisme très grave.
Et c'est pas un psy(chologue) ou un psy(chiatre) qui peuvent soigner ça. Il suffit de se regarder dans une glace et de faire un bilan personnel. Et faire preuve d'humilité.
A te lire, ce n'est pas le cas.
Et je n'interviendrais pas si je te soupçonnais d'avoir ce problème.
Pour moi, c'est une névrose. Et une névrose, ça ne se soigne pas.
Ce sont des gens qui ont une haute estime d'eux-mêmes. Au détriment des autres.
J'ai eu la chance de rencontrer en Math Sup une personne ... un génie des sciences (il avait 20 de moyenne (et même plus car les profs multipliaient par un facteur les notes, pour mieux les étaler entre 0 et 20) en Math et en Physique toute l'année de Math Sup).
Il avait toujours tout bon. Il était capable de résoudre parfaitement tout sujet de concours en entier. C'est émerveillant. Ça impose le respect. (D'où ses 23 sur 20 etc ... sur des sujets de concours ! )
Et pourtant c'était un petit bonhomme humble comme tout. Je ne connais pas la suite de son cursus, mais il a sans aucun doute intégré polytechnique, et a été le major de sa promo).
Sans avoir de complexe de supériorité.
Mon exemple le plus probant pour moi, c'était un collègue de classe au collège. Il était persuadé d'être meilleur que les autres, alors que ses résultats étaient juste convenables.
Il avait un ego surdimensionné, alors que ses résultats scolaires étaient juste ... recevables.
J'ai une aversion épidermique pour ce genre de personnalité, j'avoue.
Pour moi, le complexe de supériorité n'est pas une maladie, c'est un biais de narcissisme très grave.
Et c'est pas un psy(chologue) ou un psy(chiatre) qui peuvent soigner ça. Il suffit de se regarder dans une glace et de faire un bilan personnel. Et faire preuve d'humilité.
TSA, diagnostic établi à mes 33 ans par le CRA de ma région.
"Ce syndrome est caractérisé chez ce patient par l’absence de détérioration intellectuelle, un syndrome dysexécutif, un déficit d'attention"
"Ce syndrome est caractérisé chez ce patient par l’absence de détérioration intellectuelle, un syndrome dysexécutif, un déficit d'attention"
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Re: Complexe de supériorité et Autisme?
Spoiler :
Spoiler :
TSA sans déficience intellectuelle et sans altération du langage + trouble anxiodépressif associé - CRA régional (2021)
Ce n'est qu'en essayant continuellement que l'on finit par réussir.
Plus ça rate, plus on a de chances que ça marche. ~ Les Shadoks
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Re: Complexe de supériorité et Autisme?
Ça me rappelle que je dois acheter ce livre.
Pourquoi j'ai toujours raison et les autres ont tort, Carol Tavris, Elliot Aronson
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Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: Complexe de supériorité et Autisme?
Autrement, quant à l'égo surdimensionné, on doit pouvoir se procurer quelques livres, dont :
- Le bal des ego, Laurent Schmidt,
- La dictature de l'ego, Mathias Roux.
Mais bon, n'attachons pas trop d'importance à l'égo si c'est pour se mettre à acheter plein de livres sur le développement personnel. [Surtout si Charles attend les chars latents et charlatans. ]
- Le bal des ego, Laurent Schmidt,
- La dictature de l'ego, Mathias Roux.
Mais bon, n'attachons pas trop d'importance à l'égo si c'est pour se mettre à acheter plein de livres sur le développement personnel. [Surtout si Charles attend les chars latents et charlatans. ]
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
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Re: Complexe de supériorité et Autisme?
Personnellement on m'a souvent reproché avant mon diagnostic d'être quelqu'un d'arrogant. La réalité c'est que pour être très honnête, j'ai personnellement très souvent l'impression que l'immense majorité des gens sont pour être poli "limités". J'ai ce sentiment depuis l'enfance, où j'ai très vite remarqué que beaucoup de personnes sont dénuées de toute logique et capacité de réflexion et d'analyse.
Mon autre problème est que je suis incapable de prendre des pincettes avec les gens et d'être hypocrite, comme certaines situations sociales le voudraient. Maintenant je comprends pourquoi, mais avant mon diagnostic, ces situations étaient très difficiles à gérer et m'ont valu beaucoup de retours de bâtons (que ce soit au niveau social ou professionnel).
Je sais que j'ai des capacités faibles et de grosses lacunes dans beaucoup de domaines, mais dès lors que je maîtrise un sujet, j'ai tendance à oublier que nous avons tous des capacités variées, et que tout le monde n'a pas des facilités dans certains domaines.
Mon autre problème est que je suis incapable de prendre des pincettes avec les gens et d'être hypocrite, comme certaines situations sociales le voudraient. Maintenant je comprends pourquoi, mais avant mon diagnostic, ces situations étaient très difficiles à gérer et m'ont valu beaucoup de retours de bâtons (que ce soit au niveau social ou professionnel).
Je sais que j'ai des capacités faibles et de grosses lacunes dans beaucoup de domaines, mais dès lors que je maîtrise un sujet, j'ai tendance à oublier que nous avons tous des capacités variées, et que tout le monde n'a pas des facilités dans certains domaines.
2016 : Diagnostic d'un trouble anxiodépressif sévère et récurrent.
2020 : Diagnostic d'un TSA à l'âge de 29 ans par le CRA Alsace.
HPI mais QI trop hétérogène.
2023 : Diagnostic d'un TDAH sans hyperactivité.
2020 : Diagnostic d'un TSA à l'âge de 29 ans par le CRA Alsace.
HPI mais QI trop hétérogène.
2023 : Diagnostic d'un TDAH sans hyperactivité.
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Re: Complexe de supériorité et Autisme?
Moi aussi, on m’a beaucoup reproché mon orgueil.
J’y vois 2 explications plausibles :
D’abord, mes résultats, qui à l’école pouvaient être excellents, mais très contrastés d’une matière à l’autre : les matières que j’aimais et les autres.
Au travail, je suis sans doute celle qui a également les meilleurs résultats, ce qui me permet (et c’est un peu vrai) d’imposer mes « caprices »…
Combiné au fait que comme je ne sais pas m’y prendre avec les autres, les gens traduisent ça par de l’orgueil. Après tout, c’est vrai que je ne me mélange pas, je ne partage pas les moments off, je choisis les réunions et autres rencontres auxquelles je participe, je ne vais pas vers les gens, ou alors maladroitement si bien que cela créé des situations gênantes…
Finalement, professionnellement, comme cela avait été le cas scolairement, il y a les gens qui m’admirent (ce n’est pas moi qui le dis, hein) et les gens qui me détestent. Dans tous les cas, c’est très gênant, car il n’y a vraiment pas de quoi m’admirer ni me détester.
Il est vrai que je communique peu sur mes réelles limites et difficultés.
Déjà, parce que d’un point de vue commercial, ce n’est pas très vendeur et que j’insécurise les gens avec lesquel.les je travaille en le faisant.
D’autres part, car quand il m’est arrivé d’aborder le sujet quand l’occasion me paraissait propice (ou pour appeler au secours, parce que je ne m’en sortais plus), les gens ne me croient pas. Illes y voient encore un caprice…
J’y vois 2 explications plausibles :
D’abord, mes résultats, qui à l’école pouvaient être excellents, mais très contrastés d’une matière à l’autre : les matières que j’aimais et les autres.
Au travail, je suis sans doute celle qui a également les meilleurs résultats, ce qui me permet (et c’est un peu vrai) d’imposer mes « caprices »…
Combiné au fait que comme je ne sais pas m’y prendre avec les autres, les gens traduisent ça par de l’orgueil. Après tout, c’est vrai que je ne me mélange pas, je ne partage pas les moments off, je choisis les réunions et autres rencontres auxquelles je participe, je ne vais pas vers les gens, ou alors maladroitement si bien que cela créé des situations gênantes…
Finalement, professionnellement, comme cela avait été le cas scolairement, il y a les gens qui m’admirent (ce n’est pas moi qui le dis, hein) et les gens qui me détestent. Dans tous les cas, c’est très gênant, car il n’y a vraiment pas de quoi m’admirer ni me détester.
Il est vrai que je communique peu sur mes réelles limites et difficultés.
Déjà, parce que d’un point de vue commercial, ce n’est pas très vendeur et que j’insécurise les gens avec lesquel.les je travaille en le faisant.
D’autres part, car quand il m’est arrivé d’aborder le sujet quand l’occasion me paraissait propice (ou pour appeler au secours, parce que je ne m’en sortais plus), les gens ne me croient pas. Illes y voient encore un caprice…
Diagnostic TSA novembre 2021, à 46 ans.
Préparation dossier MDPH.
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Re: Complexe de supériorité et Autisme?
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: Complexe de supériorité et Autisme?
à Bretzels :
Ça n’a selon moi aucun rapport avec l’autisme. J’ai déjà croisé des gens qui ont reçu ce diagnostic dans des groupes de parole pour surdoués. Ça nous faisait rire à chaque fois (la bêtise de certains psy qui inventent n’importe quoi pour masquer leur ignorance face à un patient, tout en croisant les doigts pour que le diag sorti plaise au patient).
Quand un psy parle de complexe de supériorité, il fait en réalité un diagnostic de surdoué. Ce que tu décris est l’un des thèmes de préoccupation que l’on trouve chez les personnes à haut potentiel en questionnement. Lis Jeanne Siaud Fachin, elle aborde ce type de ressenti. Évites des gens comme Ramus et autres sceptiques qui eux nient l’existance de tels ressentis et problématiques chez les surdoués.
Ça n’a selon moi aucun rapport avec l’autisme. J’ai déjà croisé des gens qui ont reçu ce diagnostic dans des groupes de parole pour surdoués. Ça nous faisait rire à chaque fois (la bêtise de certains psy qui inventent n’importe quoi pour masquer leur ignorance face à un patient, tout en croisant les doigts pour que le diag sorti plaise au patient).
Quand un psy parle de complexe de supériorité, il fait en réalité un diagnostic de surdoué. Ce que tu décris est l’un des thèmes de préoccupation que l’on trouve chez les personnes à haut potentiel en questionnement. Lis Jeanne Siaud Fachin, elle aborde ce type de ressenti. Évites des gens comme Ramus et autres sceptiques qui eux nient l’existance de tels ressentis et problématiques chez les surdoués.
entrepreneur, surdoué, hyper-sélectivité alimentaire sévère depuis bb, Mottron friendly
PS : Ne vous embêtez pas à répondre à mes propos, je n'y répondrai pas. Je ne revendique rien, juste je me renseigne sur un symptôme en commun.
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Re: Complexe de supériorité et Autisme?
J'aurais plutôt conseillé d'éviter Siaud-Fachin qui a un intérêt mercantile évident à dire ce que les candidats HPI veulent entendre... question de sensibilité, j'imagine.
(Diagnostiqué autiste en 2013, à 40 ans)
Papa d'un petit garçon autiste né en 2018
Je sème des cailloux, ils m'échappent des doigts,
Mais je prends bien garde qu'ils ne mènent à moi.
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Re: Complexe de supériorité et Autisme?
Les médecins remboursés par la sécurité sociale ne sont pas plus des bénévoles. Idem pour tous ceux qui ont des tarifs moins chers parce que subventionnés. Ils touchent tous un salaire, et parfois même meilleur que ceux non affiliés à la secu ou sans subvention.WinstonWolfe a écrit : ↑lundi 27 décembre 2021 à 15:40J'aurais plutôt conseillé d'éviter Siaud-Fachin qui a un intérêt mercantile évident à dire ce que les candidats HPI veulent entendre... question de sensibilité, j'imagine.
Si des gens comme JSF ont du succès c’est surtout grâce au bouche à oreille des gens qui en sont sorti contents après de multiples rdv ou thérapie complète et pas simplement des prétendues accroches publicitaires de 1er rdv.
En revanche les psy remboursés par la sécu continuent de prospérer même si leur clients claquent la porte. Ils n’ont aucune obligation de résultat pour survivre professionnellement. Juste cumuler des 1ers rdv ou abrutir les gens pendant 20 ans avec des médocs pour qu’ils acceptent plus facilement les âneries qu’on leur sert comme des vérités pseudo scientifiques.
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Re: Complexe de supériorité et Autisme?
Ces gens ont du succès en servant à leurs clients ce qu'ils ont envie d'entendre, même quand c'est en contradiction avec les connaissances scientifiques, et tout se passe bien tant que personne ne souffre d'une pathologie sérieuse.
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).