Un petit partage sur l'accueil des émotions et des ressentis. Il y a quelques années j'ai appris avec un soutien en thérapie à accueillir la tristesse, la colère, un peu plus la surprise et même la joie consciemment mais je n'avais pas pensé à la souffrance qui était chez moi le ressenti le plus ancré, la plus caché, le moins assumé simplement dit. Qui m'occasionnait des comportements de fuite ou d'agressivité (pour essayer de ne pas "souffrir plus").
Pourquoi tant de difficulté à accueillir la douleur?
Dans ma situation
Je me dis que dans ma difficulté et bien apprendre à accueillir la douleur ne pourra qu'aider à mieux adapter un possible trouble et assurément à vivre moins incomplètement donc simplement "plus pleinement".Spoiler :
J'ai isolé un cycle de gestion de l'émotion en lien avec le remplissage des besoins que je partage et qui pointe l'importance de savoir reconnaître son émotion pour l'engager:
Ecouter son ressenti → Voir la pensée associée (situation qui vient en tête) → passer en revue sa liste de besoins-types pour isoler lequel est le plus en jeu → passer en revue sa liste d'actions-types + pondérer les moyens/facteur temps /bénéfice-risque → agir pour combler le besoin (parfois refaire un tour du cycle jusqu'à soulagement)
Liste de besoins-types: http://www.communicationbienveillante.eu/cnvbesoin/
Finis en tout cas dans mon quotidien, les laïus de mon éducation, du type "n'y pense pas à ta douleur, ensuite ça ira mieux", autres "tu t'inventes de la douleur", "t'as pas mal, tu dis que t'as mal mais t'as pas mal" ou le recours abusif à une relativisation qui bien dosée aide "tu as déjà de la chance d'être née dans un pays développé alors qu'est-ce donc que cette souffrance insupportable face à ce fait?"
Aujourd'hui, j'accepte un peu plus que j'ai bien bien mal et particulièrement depuis plusieurs mois. Et que cela se traduit clairement par de la fatigabilité accrue, de la déprime, des pertes de plaisir ici et là et une colère de manque de sens (mais sur le point du sens justement les professionnels de santé sont là pour aider). Et en acceptant ce fait, je me donne la possibilité d'en isoler la cause grâce à du soutien extérieur et je l'espère à terme en soulager des conséquences.
Note: j'essaie de lire quelques petits articles bienveillants sur "comment" laisser le ressenti de douleur être, "comment" bien l'accueillir. J'essaie de doser l'accueil de cette douleur afin aussi de pouvoir prendre du temps mental pour des activités et des obligations qui me permettront d'être bien.
Spoiler :
Bonnes avancées sur vos parcours en lien avec la douleur et si j'ai bien compris, son pendant positif, la joie.