Envies suicidaires (suicide) ...
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Re: Envies suicidaires (suicide) ...
Du coup, pour reprendre ce sujet : Est-ce qu'il y a des personnes ici qui ont déjà songé au suicide qui ont déjà explicité dans le détail leurs idées auprès d'un professionnel de santé ?
Si oui, ça attise quelle réaction généralement ? On doit direct se faire transférer vers les urgences psy si on le confie à quelqu'un ou pas ?
Même si c'est plus d'actualité à un instant t ?
Si oui, ça attise quelle réaction généralement ? On doit direct se faire transférer vers les urgences psy si on le confie à quelqu'un ou pas ?
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TSA sans déficience intellectuelle et sans altération du langage + trouble anxiodépressif associé - CRA régional (2021)
Ce n'est qu'en essayant continuellement que l'on finit par réussir.
Plus ça rate, plus on a de chances que ça marche. ~ Les Shadoks
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Re: Envies suicidaires (suicide) ...
Oui, l'an dernier, par écrit, auprès du psychologue mentionné dans ma signature. A l'époque, entre 2 séances, j'échangeais régulièrement avec lui par SMS et/ou courriel...
Contre toute attente, j'ai été stupéfaite, car il ne m'a pas appelée pour échanger avec moi à ce propos. A l'époque, j'étais encore inscrite à Pôle-Emploi, j'avais déposé à la MDPH une demande d'AAH et j'avais fait une croix sur une reprise potentielle d'activité professionnelle en tant que salariée... Et là, nous étions en profond désaccord car son propos était de me convaincre de me lancer comme auto-entrepreneur, chose que je refuse car trop de stress, d'angoisses pour moi du fait de la nécessite de devoir gérer l'administratif de l'activité en plus de l'activité en elle-même. Donc, tout ce qu'il a trouvé à me dire c'est de me lancer à mon compte afin de m'occuper l'esprit, mes journées et de donner un sens à ma vie...
Peu de temps après, face à tant d'incompréhension de sa part, alors que je lui avais expliqué à plusieurs reprises pourquoi il m'était impossible d'avoir une activité à mon compte, j'ai cessé de le consulter et j'ai interrompu la relation...
Avec mon psychiatre, je n'ai jamais verbalisé cela. A une époque où j'allais très mal (avant que le TSA ne soit évoqué, il me suivait pour un trouble anxio-dépressif) et que je le consultais alors plus régulièrement qu'actuellement, il ne m'a jamais interrogée sur d'éventuelles idées suicidaires mais comme il a déjà eu du mal à parler de TSA peut-être que pour les potentielles idées suicidaires, c'est pareil...
Contre toute attente, j'ai été stupéfaite, car il ne m'a pas appelée pour échanger avec moi à ce propos. A l'époque, j'étais encore inscrite à Pôle-Emploi, j'avais déposé à la MDPH une demande d'AAH et j'avais fait une croix sur une reprise potentielle d'activité professionnelle en tant que salariée... Et là, nous étions en profond désaccord car son propos était de me convaincre de me lancer comme auto-entrepreneur, chose que je refuse car trop de stress, d'angoisses pour moi du fait de la nécessite de devoir gérer l'administratif de l'activité en plus de l'activité en elle-même. Donc, tout ce qu'il a trouvé à me dire c'est de me lancer à mon compte afin de m'occuper l'esprit, mes journées et de donner un sens à ma vie...
Peu de temps après, face à tant d'incompréhension de sa part, alors que je lui avais expliqué à plusieurs reprises pourquoi il m'était impossible d'avoir une activité à mon compte, j'ai cessé de le consulter et j'ai interrompu la relation...
Avec mon psychiatre, je n'ai jamais verbalisé cela. A une époque où j'allais très mal (avant que le TSA ne soit évoqué, il me suivait pour un trouble anxio-dépressif) et que je le consultais alors plus régulièrement qu'actuellement, il ne m'a jamais interrogée sur d'éventuelles idées suicidaires mais comme il a déjà eu du mal à parler de TSA peut-être que pour les potentielles idées suicidaires, c'est pareil...
Fluxus a écrit : ↑mercredi 5 janvier 2022 à 22:10 Du coup, pour reprendre ce sujet : Est-ce qu'il y a des personnes ici qui ont déjà songé au suicide qui ont déjà explicité dans le détail leurs idées auprès d'un professionnel de santé ?
Si oui, ça attise quelle réaction généralement ? On doit direct se faire transférer vers les urgences psy si on le confie à quelqu'un ou pas ?
Même si c'est plus d'actualité à un instant t ?
Pré-diagnostic TSA asperger, de niveau faible à modéré, par psychologue clinicien en 03/2019
Confirmation par psychiatre en 04/2019, à 51 ans
Juin 2020 : tests du bilan diagnostic réalisés dans le privé - QI hétérogène
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Re: Envies suicidaires (suicide) ...
Merci pour ton témoignage @margotton91 !
De mon côté, j'ai l'impression que c'est évoqué assez souvent avec les professionnels que je vois mais à des moments où je suis ne suis pas dans les phases les plus critiques.
Je sais pas trop en fait.
Toutes les idées que j'ai eu dernièrement, en soi, elles avaient pas de fondement particulier autre que l'anxiété et la dépression. Je ne refoule ou ne minimise pas mes idées mais genre... J'ai eu des phases bien pires où j'avais envie de le faire pour des raisons bien pires et là, c'était des raisons moins pires mais excessives sur le moment, je sais pas trop comment expliquer...
De toutes façons jsuis en train d'essayer de rédiger ça quelque part..
De mon côté, j'ai l'impression que c'est évoqué assez souvent avec les professionnels que je vois mais à des moments où je suis ne suis pas dans les phases les plus critiques.
Je sais pas trop en fait.
Toutes les idées que j'ai eu dernièrement, en soi, elles avaient pas de fondement particulier autre que l'anxiété et la dépression. Je ne refoule ou ne minimise pas mes idées mais genre... J'ai eu des phases bien pires où j'avais envie de le faire pour des raisons bien pires et là, c'était des raisons moins pires mais excessives sur le moment, je sais pas trop comment expliquer...
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Re: Envies suicidaires (suicide) ...
mais vous avez peur de la mort ? ça vous rassure pas, de savoir qu'il y a une fin ? ce qui me fait flipper, moi, c'est de durer plus qu'il n'en faut (et je me suis donné une limite perso, ça m'a soulagée, et là j'ai le compte à rebours dans ma tête... bon j'ai encore un peu de temps, plus de 10 ans, ça va, n'appelez personne )
non diagnostiquée
possibilité évoquée par psy non habilitée au diagnostic
je cherche ma tribu
"Nul autre ne tient pour vertu nos larmes, nos sanglots, notre crainte et autres marques d'impuissance intérieure"
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Re: Envies suicidaires (suicide) ...
Les pensées suicidaires sont présentes, envahissantes par périodes depuis très longtemps pour moi.Fluxus a écrit : ↑mercredi 5 janvier 2022 à 22:10 Du coup, pour reprendre ce sujet : Est-ce qu'il y a des personnes ici qui ont déjà songé au suicide qui ont déjà explicité dans le détail leurs idées auprès d'un professionnel de santé ?
Si oui, ça attise quelle réaction généralement ? On doit direct se faire transférer vers les urgences psy si on le confie à quelqu'un ou pas ?
Même si c'est plus d'actualité à un instant t ?
Au début j en parlais peu aux professionnels de santé car les réactions étaient extrêmes et ne m apportaient aucune aide (non diagnostiquée à cette période). Ça allait de la menace de me faire interner si j en parlais encore aux remarque du type "il faut arrêter de faire du cinéma pour se rendre intéressante"
J ai fini par en parler à mon généraliste actuel il y a quelques années, c est d ailleurs ce qui a déclenché le processus de diagnostic. Il a pris mes propos très au sérieux, à essayé de comprendre pourquoi j avais des pensees aussi extrêmes et y a vu un mécanisme de fuite face à des crises de panique très violentes.
Il m à fait prendre un anxiolitiques et envoyé vers un psychiatre. Le psychiatre en question m à peu aidé, il n a d ailleurs jamais abordé la question de l autisme mais tout ça m à fait commencer un questionnement qui a aboutit à mon diagnostique. J ai au passage rencontré une psychiatre qui me suit depuis et qui m à vraiment énormément aidé dans la compréhension de mes pulsions suicidaires. Elle a remplacé l anxiolitique qui avait des effets secondaires pas terribles sur moi par un antidépresseurs qui limite beaucoup l impacte des situations déclenchant mes pulsions suicidaires.
Ce qui m à le plus aidé c est de pouvoir lui en parler sans jamais me sentir jugée, folle, faible... Au contraire elle m aidait à comprendre en quoi c était une réaction presque "normale" vu les situations que je traversais (situations banales pour n importe qui mais a l origines d émotions extrêmes chez moi) . A partir de la on a pu voir comment éviter d arriver à des situations qui déclenchent les pulsions.
Au débuts elles était quasi constantes. Aujourd hui j'en ai moins d une par semaine, parfois même un mois sans rien.
Ce que cette période m à appris c est que je ressens des émotions négatives extrêmes (peur, colère, frustration...) qui me fatiguent et plus je suis fatiguée plus j en ressens. C est tellement envahissant que ça ne laisse aucune place à des choses agréables, ça en dévient douloureux physiquement et au bout d un moment je n ai qu une envie, que cela s arrête, c est la qu apparaissent les pulsions suicidaires.
L antidepresseur aide à lisser mes émotions, les négatives sont moins fortes, il y a donc de nouveau de la place pour les positives. A côté de ça je gère mieux ma fatigue, je me ménage plus, je vois moins de monde, je connais mieux mes limites. Mon rythme de travail a été très fortement modifié (passage à mi temps grâce une invalidité). Et enfin, mon mari comprends mieux ce qui se passe, et sait comment réagir quand je lui dis que j ai envie de mourir. C était très dur pour lui au début, aujourd hui il sait que même si au moment où je le dis c est ce que je ressens, je n en ai pas vraiment envie, j ai juste besoin que la souffrance que je ressens s arrête tout de suite. Il fait alors ce qu il peut en fonction de la situation pour me soulager.
En résumé, je pense qu en parler à un professionnel de santé est une très bonne chose, il faut juste (et ce n est pas simple) trouver le bon, qui saura écouter et aider
Il m aura "juste" fallu 15 ans pour trouver le généraliste et la psychiatre qui ont su m aider
Autiste, diagnostic validé en 2020
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Re: Envies suicidaires (suicide) ...
plusieurs cas de figure vécus - je crois que ça dépend vraiment de la sensibilité du professionnel, ce qu'on exprime et comment on l'exprimeEst-ce qu'il y a des personnes ici qui ont déjà songé au suicide qui ont déjà explicité dans le détail leurs idées auprès d'un professionnel de santé ?
Si oui, ça attise quelle réaction généralement ? On doit direct se faire transférer vers les urgences psy si on le confie à quelqu'un ou pas ?
Même si c'est plus d'actualité à un instant t ?
donc ça peut donner comme dit ci-dessus, soit de l'indifférence, voire de la moquerie, ou de l'alarmisme, mais j'imagine que c'est très dur d'évaluer un vrai risque suicidaire, quand la personne est en danger immédiat :
1. Jeune adulte, je suis allée voir un généraliste pour lui demander de m'orienter vers un psychiatre - mon état psychique était déjà très dégradé, j'en avais conscience (j'avais arrêté mes études en milieu d'année, impossible de me concentrer, d'y trouver un sens...)je lui ai clairement exprimé que je voulais me faire du mal (en lui donnant des détails) pour sentir de nouveau mon corps (dépersonnalisation en continu), le verdict a été immédiat et m'a soulagée : hospitalisation en urgence. ( je ne pensais pas me trouver dans un état aussi grave que ça, son évaluation a été celle-là en tout cas, personne ne peut dire ce qui ce serait passé sans hospit. qui n'a pas été une partie de plaisir non plus...)
2. avec un psy il y 3 ans environ, à bout de nerfs, submergée sur tous les plans, le risque était réel, je lui ai dit que je traversais les rues sans faire attention, avec l'intention plus ou moins claire d'avoir un accident
là il me dit : "je vous fais confiance, vous êtes un Phoenix" blabla
est- ce que c'était une forme de soutien, de me persuader que j'allais m'en sortir ?il m'avait déjà dit que c'était un miracle que je me sois pas suicidée avec tout ce que j'avais enduré.
J'ai tenu le coup, si j'avais été hospitalisée ça aurait sans doute coupé la dynamique de séparation dans laquelle j'étais - il m'a aidée à enclencher des actions bénéfiques (contact avec une AS, avec un psychiatre)
il me demandait régulièrement où j'en étais avec mes idées noires
3. il y a 2 ans, situation perso beaucoup mieux (séparée, enfin, mais bon c'est comme quand on réchappe d'un incendie ou d'une maladie grave, les séquelles, le traumatisme font que ce n'est pas parce qu'on est sorti du truc qu'on va forcément super bien - je connais tellement de gens qui m'ont culpabilisée de ça - "maintenant que t'es séparée, tout va bien, allez fonce" ps j'avais été maltraitée psychiquement, physiquement), mais à bout quand même (en grosse difficulté avec mes enfants), je craque au CMP, j'ai dit que j'étais à bout, en larmes, on me parle d'hospitalisation - je dis que j'y ai pensé mais que non ça va aller, je préfère profiter de mes moments seules pour me ressourcer que de me retrouver en HP, mais la possibilité est là - à suivre.
4. Avec mon psychiatre actuellement, j'aborde les périodes d'idées noires, souvent je lui parle quand c'est passé. J'ai lu sur ce fil qu'avoir des idées suicidaires, ça ne veut pas forcément dire qu'on va mal - euh ben si - pour moi c'est clairement un signal d'alerte :
épuisement, submersion, profond mal être (j'ai eu deux semaines à risque en novembre dernier, je crois que je gère maintenant les périodes de crises où ça arrive, comme un kit de survie - médocs, IR, personnes à appeler au cas où, une amie que je connais depuis très longtemps était dispo à cette période et a été ultra présente, dès que je sentais l'idée m'envahir de façon irréversible, je l'appelais - se raccrocher à l'extérieur quand on se désintègre, c'est un truc que j'ai appris - je me suis accrochée à mon violoncelle aussi comme à une planche de survie, "une planche de vivre" pour reprendre le titre d'un recueil de poèmes traduits par R. Char et Tina Jolas)
je crois que quand on a déjà ouvert ces vannes-là, qu'on a déjà envisagé sérieusement cette option, ça ne peut que revenir de façon un peu réflexe...Après il y a la régularité, l'envahissement - pour moi comme déjà dit avec un traitement anti- dépresseur adapté, ça s'est bien calmé, au point de me dire un jour devant le flot des voitures :" tiens je ne pense plus à me suicider toutes les 2 minutes, c'est cool !!" quel soulagement...Parce que dans ces cas la vie est un poids mais la pulsion suicidaire d'une certaine façon aussi.
N.B autour de moi un nombre assez notable de personnes est passé à l'acte, soit TS soit de façon aboutie (je ne veux pas employer le mot " réussie"), alors ça aussi ça ouvre les vannes du possible tout en montrant l'horreur que c'est pour les proches, ceux qui restent.
Et évidemment ça me fait prendre très au sérieux toute allusion aux idées suicidaires (mon fils il y a peu...Du coup j'ai tiré les signaux d'alarmes autour de moi, que ce soit de la provoc ou du chantage, je m'en fous, je rigole pas avec ça).
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Re: Envies suicidaires (suicide) ...
Je pense que ça a plus sa place ici :
Très clairement, je vomis ces sites, ils me dégoûtent... Et pourtant, c'est peut-être ça qui m'a sauvé la vie pendant toutes ces années... Et c'est aussi ça qui m'a permis de maintenir mon introspection en commençant et continuant à écrire, même si c'était dans le vent.
Ça donne potentiellement une idée de l'étendue des dégâts dans ma vie, je sais pas.
Si j'avais justement la certitude que ça ne sera pas du one shot si je demande réellement de l'aide...
C'était d'ailleurs la même année à laquelle a eu lieu mon histoire qui a mal terminé avec la cyber police etc. Et puis quelques mois plus tard... La descente aux enfers.
Depuis, le seul truc que j'ai fait et que je n'aurais jamais pensé faire, c'est me rapprocher de ce qui me ressemblait et ceux qui me ressemblaient. J'ai renoué le contact avec toute la famille du côté de mon père et délaissé celle du coté de ma mère, de toutes façons, j'ai toujours été en mauvais terme avec.
Parce qu'il n y avait qu'avec eux, que je retrouvais ce qui me manquait depuis le départ de mon proche... Et aujourd'hui, certains, même s'ils occupent un autre rôle en tant que membres de ma famille, ce sont juste comme des 2emes parents.
Pourtant, j'ai eu l'impression de ne vraiment re réaliser ce qu'était la mort que vers mes 17 ans, quelques mois après une tentative... Genre le vrai raisonnement existentiel qui te traumatise pendant quelques semaines etc. ... Où apparemment, l'âge moyen vers lequel arrivent ces questionnements, c'est genre à 10 voir 15 ans de moins ? J'ai toujours entendu que c'était genre entre 5 et 8 ans que "normalement" un enfant réalisait ça.
C'est trop con mais je crois que c'est quand j'ai commencé à faire de la philosophie que je me suis autorisée à pousser un peu plus sur ce genre de questions.
J'ai aiguisé ma capacité de réflexion, de raisonnement et d'argumentation comme ça, avec le temps, à parler à des inconnus lambda devant 1 écran pendant des années, à écrire etc. Avant ça, j'avais l'esprit "vide", juste mes pensées à moi mais qui n'avaient rien de commun avec le monde extérieur. Des pensées autistes.
C'est paradoxal quand même... Avoir peur de la mort et parfois la vouloir.
Quand j'y suis confrontée par un autre biais, pourtant, je veux tout faire pour m'en sortir et ne pas sombrer parce que je me rends compte que j'aime juste beaucoup trop la vie.
Un membre de ma famille m'avait dit ça, il y a quelques mois : "Tu aimes la vie. Et tu l'aimes bien plus que la moyenne". Et ça m'avait fait vaguement sourire, la façon dont ce propos était formulé, avec cette comparaison avec une "moyenne".
Utilisé de manière très abusive d'ailleurs pendant 7 ans...Fluxus a écrit : ↑vendredi 21 janvier 2022 à 17:57 J'ai retenté une approche sur les services d'aide en ligne, ça me répugne, depuis que je suis diagnostiquée, je m'étais promise de ne plus jamais utiliser ces plateformes que j'ai utilisé depuis mes 13 ans jusqu'à mes 20 ans, surtout vu l'accueil nonchalant et le caractère pressé des gens selon sur qui on tombe...
Ça me gave vraiment quand je sais qu'il y a des gens autour de moi que je pourrai solliciter mais que pour ne pas gâcher la relation de confiance, je me retiens d'envoyer quelque chose et aussi par peur d'être déçue...
Lourd.
Très clairement, je vomis ces sites, ils me dégoûtent... Et pourtant, c'est peut-être ça qui m'a sauvé la vie pendant toutes ces années... Et c'est aussi ça qui m'a permis de maintenir mon introspection en commençant et continuant à écrire, même si c'était dans le vent.
Ça donne potentiellement une idée de l'étendue des dégâts dans ma vie, je sais pas.
Si j'avais justement la certitude que ça ne sera pas du one shot si je demande réellement de l'aide...
C'est les 10 ans cette année de la perte d'un (très) proche. J'ai commencé à entrer vraiment en dépression peu de temps avant que lui, ne passe à l'acte. Je crois que c'était ma première "vraie" confrontation avec la mort quand j'ai appris ça, même si ça faisait déjà bien des années que j'avais envie de le faire... Ensuite, je me suis juste laissée submerger en m'enfonçant petit à petit encore plus, pendant des années avec ma naïveté, ma passivité et mon TSA dont j'ignorais l'existence même si je savais que y avait 1 truc...Dehlynah a écrit : ↑samedi 15 janvier 2022 à 18:19 N.B autour de moi un nombre assez notable de personnes est passé à l'acte, soit TS soit de façon aboutie (je ne veux pas employer le mot " réussie"), alors ça aussi ça ouvre les vannes du possible tout en montrant l'horreur que c'est pour les proches, ceux qui restent.
C'était d'ailleurs la même année à laquelle a eu lieu mon histoire qui a mal terminé avec la cyber police etc. Et puis quelques mois plus tard... La descente aux enfers.
Depuis, le seul truc que j'ai fait et que je n'aurais jamais pensé faire, c'est me rapprocher de ce qui me ressemblait et ceux qui me ressemblaient. J'ai renoué le contact avec toute la famille du côté de mon père et délaissé celle du coté de ma mère, de toutes façons, j'ai toujours été en mauvais terme avec.
Parce qu'il n y avait qu'avec eux, que je retrouvais ce qui me manquait depuis le départ de mon proche... Et aujourd'hui, certains, même s'ils occupent un autre rôle en tant que membres de ma famille, ce sont juste comme des 2emes parents.
Pourtant, j'ai eu l'impression de ne vraiment re réaliser ce qu'était la mort que vers mes 17 ans, quelques mois après une tentative... Genre le vrai raisonnement existentiel qui te traumatise pendant quelques semaines etc. ... Où apparemment, l'âge moyen vers lequel arrivent ces questionnements, c'est genre à 10 voir 15 ans de moins ? J'ai toujours entendu que c'était genre entre 5 et 8 ans que "normalement" un enfant réalisait ça.
C'est trop con mais je crois que c'est quand j'ai commencé à faire de la philosophie que je me suis autorisée à pousser un peu plus sur ce genre de questions.
J'ai aiguisé ma capacité de réflexion, de raisonnement et d'argumentation comme ça, avec le temps, à parler à des inconnus lambda devant 1 écran pendant des années, à écrire etc. Avant ça, j'avais l'esprit "vide", juste mes pensées à moi mais qui n'avaient rien de commun avec le monde extérieur. Des pensées autistes.
C'est paradoxal quand même... Avoir peur de la mort et parfois la vouloir.
Quand j'y suis confrontée par un autre biais, pourtant, je veux tout faire pour m'en sortir et ne pas sombrer parce que je me rends compte que j'aime juste beaucoup trop la vie.
Un membre de ma famille m'avait dit ça, il y a quelques mois : "Tu aimes la vie. Et tu l'aimes bien plus que la moyenne". Et ça m'avait fait vaguement sourire, la façon dont ce propos était formulé, avec cette comparaison avec une "moyenne".
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Re: Envies suicidaires (suicide) ...
non je ne trouve pasC'est paradoxal quand même... Avoir peur de la mort et parfois la vouloir.
on peut avoir très peur de disparaître, et en même temps vouloir surtout que la souffrance s'arrête
et ce "en même temps" ne l'est pas tout à fait, c'est plutôt alternativement,
ça me fait vraiment flipper de disparaître, c'est plus une peur existentielle, peur du Néant en quelque sorte et dans d'autres moment c'est plus une pulsion irrationnelle vers quelque chose qui semble le plus radical et donc "efficace" pour supprimer la douleur, mais c'est AUSSI existentiel, et sensoriel (par ex ce matin, sensation du poids de la vie, une lourdeur...)
ça peut être carrément plus tôt, mes deux enfants ont fait des crises d'angoisses sur la mort , la leur, la mienne, vers 3 ans, avec le questionnement: qu'est ce que ça veut dire être mort, peut- on n'être plus RIEN?J'ai toujours entendu que c'était genre entre 5 et 8 ans que "normalement" un enfant réalisait ça.
style ils se tordaient de douleur et hurlaient ("je veux pas mourir!!!" "je veux pas que tu meures" ) , c'était très compliqué à gérer tellement c'était un truc qui les prenaient au tripes, moi ça me donnait envie de chialer avec eux (j'ai dû le faire d'ailleurs)
j'élude un peu quand je suis fatiguée, je dis : "Maintenant on est là, vivant, c'est ça qui compte" mais je le pense vraiment, je le dis avec conviction, c'est assez efficace, d'ailleurs quand je commence à angoisser sur ma vie, à faire des projections négatives je fais pareil "hic et nunc" c'est une posture (et astuce pour moi) stoïcienne (ma prof de philo m'avait offert " Les lettres à Lucilius" la couv c'est une mosaïque avec une tête de mort...Sur le coup j'avais été un peu déçue, et puis je le relis régulièrement et j'ai compris plus tard que c'était vraiment un très beau cadeau)
après ça peut nous mener plus loin, sur la question de ce qu'est l'existence, la mémoire aussi des gens disparus
et en même temps tiens d'ailleurs avec cette peur de la mort , dans des moments de ras le bol, de submersion, ils peuvent exprimer des pulsions de mort...
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Re: Envies suicidaires (suicide) ...
Hm... Je pense que y a clairement 1 souci quand une personne TSA qui a des soucis avec le repérage des émotions se doit de blablater sur ses idées noires dans le cas d'une consultation psychiatrique.
Je ne sais pas si c'est, encore une fois, parce que j'ai des attentes particulières que je n'exprime pas mais depuis le début, c'est très clair pour les spécialistes du Centre Ressources Autisme où j'ai été diagnostiquée que le trouble anxiodépressif qui est associé à mon TSA est assez puissant mais à côté de ça, un autre médecin psychiatre, depuis le début, paraît prendre en compte cet état anxiodépressif comme un simple "stress"...
Tout le monde était d'accord sur le fait que dans mon cas, la prise d'anxiolytiques sur long terme ne serait pas suffisante et pas très optimale et que passer sur un antidépresseur était plus convenable...
Pourtant, ce n'est pas l'avis de la personne que j'ai en face de moi 1 fois par mois ou 1 fois tous les 2 mois.
Je ne suis pas d'accord pour prendre encore des médicaments, d'autant plus que mon corps ne tolère vraiment pas avec des effets souvent plus "graves" en conséquences sur le plan physique et psychique que des améliorations, c'est pas vraiment rentable mais là, je comprends plus...
Je suis lucide, c'est un fait. Je sais que ce n'est pas la psychiatrie classique qui va m'aider à sortir du trouble anxiodépressif, c'est un autre fait.
Mais juste, le fait d'entendre quelque chose de si peu cohérent, j'ai du mal à comprendre...
Si tout le monde se contredit, ça ne va pas.
Bref, de toutes façons, les traitements médicamenteux sans l'aide psychiatrique qui va avec, même si y a une thérapie avec d'autres psychologues derrière, ça le fera pas.
Je me sens un peu débile d'arriver en consultation psychiatrique comme une fleur alors que 2 semaines avant, je croulais sous les idées noires, que j'essaie d'en faire une description, bien que pas ultra précise parce qu'entre les oublis liés aux médicaments vu que j'étais sous médicaments à ce moment là et les problématiques liées au repérage des émotions, c'est chaud mais merde quoi...
Moi si personne ne me dit la même chose, je sais pas non plus.
Paye ta crise suicidaire quoi.
Je ne sais pas si c'est, encore une fois, parce que j'ai des attentes particulières que je n'exprime pas mais depuis le début, c'est très clair pour les spécialistes du Centre Ressources Autisme où j'ai été diagnostiquée que le trouble anxiodépressif qui est associé à mon TSA est assez puissant mais à côté de ça, un autre médecin psychiatre, depuis le début, paraît prendre en compte cet état anxiodépressif comme un simple "stress"...
Tout le monde était d'accord sur le fait que dans mon cas, la prise d'anxiolytiques sur long terme ne serait pas suffisante et pas très optimale et que passer sur un antidépresseur était plus convenable...
Pourtant, ce n'est pas l'avis de la personne que j'ai en face de moi 1 fois par mois ou 1 fois tous les 2 mois.
Je ne suis pas d'accord pour prendre encore des médicaments, d'autant plus que mon corps ne tolère vraiment pas avec des effets souvent plus "graves" en conséquences sur le plan physique et psychique que des améliorations, c'est pas vraiment rentable mais là, je comprends plus...
Je suis lucide, c'est un fait. Je sais que ce n'est pas la psychiatrie classique qui va m'aider à sortir du trouble anxiodépressif, c'est un autre fait.
Mais juste, le fait d'entendre quelque chose de si peu cohérent, j'ai du mal à comprendre...
Si tout le monde se contredit, ça ne va pas.
Bref, de toutes façons, les traitements médicamenteux sans l'aide psychiatrique qui va avec, même si y a une thérapie avec d'autres psychologues derrière, ça le fera pas.
Je sais que j'ai l'air d'avoir envie qu'on me prescrive de la merde quand je parle comme ça, ce qui n'est pas réellement le cas, si je peux m'en passer, c'est tant mieux mais... Juste, j'ai du mal avec toutes ces incohérences.Spoiler : En référence à ça :
Je me sens un peu débile d'arriver en consultation psychiatrique comme une fleur alors que 2 semaines avant, je croulais sous les idées noires, que j'essaie d'en faire une description, bien que pas ultra précise parce qu'entre les oublis liés aux médicaments vu que j'étais sous médicaments à ce moment là et les problématiques liées au repérage des émotions, c'est chaud mais merde quoi...
Moi si personne ne me dit la même chose, je sais pas non plus.
Paye ta crise suicidaire quoi.
TSA sans déficience intellectuelle et sans altération du langage + trouble anxiodépressif associé - CRA régional (2021)
Ce n'est qu'en essayant continuellement que l'on finit par réussir.
Plus ça rate, plus on a de chances que ça marche. ~ Les Shadoks
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Re: Envies suicidaires (suicide) ...
Méthodes déficientes compromettant une étude sur autisme non diagnostiqué et suicide
Une étude démontrerait que les personnes présentant des traits autistiques élevés et un autisme non diagnostiqué présentent un risque accru de suicide.? Mais les affirmations de cette étude ne sont pas convaincantes en raison de l'absence d'un groupe de contrôle approprié
spectrumnews.org Traduction de "Flawed methods undermine study on undiagnosed autism and suicide" par Kristin Sainani / 28 février 2022 https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... et-suicide
Une étude démontrerait que les personnes présentant des traits autistiques élevés et un autisme non diagnostiqué présentent un risque accru de suicide.? Mais les affirmations de cette étude ne sont pas convaincantes en raison de l'absence d'un groupe de contrôle approprié
spectrumnews.org Traduction de "Flawed methods undermine study on undiagnosed autism and suicide" par Kristin Sainani / 28 février 2022 https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... et-suicide
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Re: Envies suicidaires (suicide) ...
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Re: Envies suicidaires (suicide) ...
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Re: Envies suicidaires (suicide) ...
TSA sans déficience intellectuelle et sans altération du langage + trouble anxiodépressif associé - CRA régional (2021)
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Re: Envies suicidaires (suicide) ...
Modération (Tugdual) : Nous avons signalé ces messages sur la plateforme Pharos.
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Re: Envies suicidaires (suicide) ...
Modération (Tugdual) : La Plateforme Pharos vient de nous avertir que Fluxus se porte bien.
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).