Je n'ai pas honte d'être ce que je suis. Par contre, j'ai honte pour certains professionnels qui croient "savoir", "être en mesure de" mais qui, en fait, ne sont en mesure de rien car pas formés et qui n'ont même pas conscience, pour certains, de ne pas être formés. Comment est-ce possible de ne pas se remettre en cause à ce point ?
Je vois régulièrement mes parents et, plus le temps va passer, plus la régularité va s'accentuer du fait de leur avancée en âge et de l'accentuation de leur dépendance. Ils ne m'ont jamais considérée comme inadaptée. Ils se disent simplement : elle est comme cela, elle est comme elle est et puis c'est tout... Le sujet du TSA est sorti il y a quelque temps à propos d'un de mes petits cousins qui est concerné. Cela est arrivé à leurs oreilles alors que ma condition venait de m'être annoncée. Ils m'ont posé des questions auxquelles j'ai répondu. Vu leurs réactions, j'ai pensé qu'ils avaient compris mais en fait, non car c'est ressorti il y a peu et c'est comme si rien ne s'était passé : trop compliqué pour eux. Je me suis entendu dire : il est malade... Donc, je n'insiste pas.
Se sentir légitime à demander de l'aide : vos conseils, votre expérience
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Re: Se sentir légitime à demander de l'aide : vos conseils, votre expérience
Modifié en dernier par margotton91 le dimanche 26 décembre 2021 à 18:37, modifié 1 fois.
Pré-diagnostic TSA asperger, de niveau faible à modéré, par psychologue clinicien en 03/2019
Confirmation par psychiatre en 04/2019, à 51 ans
Juin 2020 : tests du bilan diagnostic réalisés dans le privé - QI hétérogène
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Re: Se sentir légitime à demander de l'aide : vos conseils, votre expérience
(Je reviendrai peut-être si j'ai des choses à ajouter, mais en tout cas, merci beaucoup pour vos réponses, c'est intéressant à lire ! )
TSA (diagnostiquée en janvier 2019 au CRA de ma région)
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Re: Se sentir légitime à demander de l'aide : vos conseils, votre expérience
Personnellement, c'est après des années de burnouts, de dépression, et de troubles anxieux que ma compagne m'a poussé à chercher plus loin que le trouble anxio dépressif qui m'avait déjà été diagnostiqué à l'époque par plusieurs psychiatres (j'étais déjà suivi depuis plusieurs années sans résultats). J'ai commencé à demander de l'aide quand j'étais au fond du trou psychologiquement, et que ma compagne a dû demander mon internement car j'étais suicidaire (internement qui a été refusé), car même si j'étais prêt à mettre fin à ma vie, je ne voulais pas prendre le risque aussi infime soit-il qu'elle parte un jour dans un réflexe d'autodéfense pour se préserver. Elle m'a dit qu'il était temps que je me bouge pour trouver ce qui n'allait pas, peu importe le temps que cela prendrait.
Concernant la légitimité, c'est à partir de la restitution de mon diagnostic par le CRA que j'ai commencé à accepter mes difficultés et à me sentir légitime pour tout ce qui relève de mes difficultés. Mais c'est depuis la réception de la décision MDPH (reçue la semaine dernière), que je commence à vraiment réaliser que oui j'ai le droit d'être aidé, et que je me sens "reconnu".
S'il y a une chose que je regrette, c'est d'avoir écouté la première psychologue lambda que j'ai vu pour parler de mes difficultés, bien avant le diagnostic de mon trouble anxio dépressif et de mon autisme, et qui, en lui parlant de mes difficultés m'a regardé en me disant que j'avais "juste besoin d'un coup de pied au c**". Chose que j'ai faite et qui a retardé ma prise en charge de plusieurs années, en plus d'aggraver mes troubles anxieux et dépressifs.
Concernant la légitimité, c'est à partir de la restitution de mon diagnostic par le CRA que j'ai commencé à accepter mes difficultés et à me sentir légitime pour tout ce qui relève de mes difficultés. Mais c'est depuis la réception de la décision MDPH (reçue la semaine dernière), que je commence à vraiment réaliser que oui j'ai le droit d'être aidé, et que je me sens "reconnu".
S'il y a une chose que je regrette, c'est d'avoir écouté la première psychologue lambda que j'ai vu pour parler de mes difficultés, bien avant le diagnostic de mon trouble anxio dépressif et de mon autisme, et qui, en lui parlant de mes difficultés m'a regardé en me disant que j'avais "juste besoin d'un coup de pied au c**". Chose que j'ai faite et qui a retardé ma prise en charge de plusieurs années, en plus d'aggraver mes troubles anxieux et dépressifs.
2016 : Diagnostic d'un trouble anxiodépressif sévère et récurrent.
2020 : Diagnostic d'un TSA à l'âge de 29 ans par le CRA Alsace.
HPI mais QI trop hétérogène.
2023 : Diagnostic d'un TDAH sans hyperactivité.
2020 : Diagnostic d'un TSA à l'âge de 29 ans par le CRA Alsace.
HPI mais QI trop hétérogène.
2023 : Diagnostic d'un TDAH sans hyperactivité.
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Re: Se sentir légitime à demander de l'aide : vos conseils, votre expérience
Hélas, être confronté à un "professionnel" non formé et, donc, non compétent, auquel on fait confiance, étant en demande/attente/détresse, peut, en effet, s'avérer délétère...et faire beaucoup de mal.
MotchoLoLo a écrit : ↑lundi 27 décembre 2021 à 4:24
S'il y a une chose que je regrette, c'est d'avoir écouté la première psychologue lambda que j'ai vu pour parler de mes difficultés, bien avant le diagnostic de mon trouble anxio dépressif et de mon autisme, et qui, en lui parlant de mes difficultés m'a regardé en me disant que j'avais "juste besoin d'un coup de pied au c**". Chose que j'ai faite et qui a retardé ma prise en charge de plusieurs années, en plus d'aggraver mes troubles anxieux et dépressifs.
Pré-diagnostic TSA asperger, de niveau faible à modéré, par psychologue clinicien en 03/2019
Confirmation par psychiatre en 04/2019, à 51 ans
Juin 2020 : tests du bilan diagnostic réalisés dans le privé - QI hétérogène
Confirmation par psychiatre en 04/2019, à 51 ans
Juin 2020 : tests du bilan diagnostic réalisés dans le privé - QI hétérogène
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Re: Se sentir légitime à demander de l'aide : vos conseils, votre expérience
Je vous rejoins sur ce point. Notre médecin de famille avait conseillé à mes parents de m'envoyer consulter un psy vers mes 17 ans. C'était un psychanalyste, mais ni moi ni mes parents n'avions la moindre idée de la différence entre les différents "psy-", on a simplement suivi le conseil du médecin. Je n'ai pas envisagé une seule seconde qu'il puisse y avoir pluralité de pratiques : pour moi, le "psy-" était la voix de la raison et cette expérience n'a fait que confirmer que quelque chose clochait chez moi et que je devais faire plus d'efforts (j'étais déscolarisée, je vivais mal de me sentir socialement inadaptée, et le psy avait appuyé que, bah oui, à mon âge, il fallait aller en boîte et sortir avec des garçons. Quand le professionnel vous confirme ça, alors que vous sentez déjà que c'est ce que la société attend de vous, alors que vous ne vous reconnaissez pas là-dedans, bah c'est terrible. Cette injonction m'a hantée pendant des années, j'ai sincèrement cru que là résidait la solution à mes difficultés, et que mon salut ne dépendait que de ma volonté à faire les efforts nécessaires). Je n'ai passé la porte d'un autre psy que près de 20 ans plus tard, pour ma fille...margotton91 a écrit : ↑lundi 27 décembre 2021 à 7:45 Hélas, être confronté à un "professionnel" non formé et, donc, non compétent, auquel on fait confiance, étant en demande/attente/détresse, peut, en effet, s'avérer délétère...et faire beaucoup de mal.
MotchoLoLo a écrit : ↑lundi 27 décembre 2021 à 4:24
S'il y a une chose que je regrette, c'est d'avoir écouté la première psychologue lambda que j'ai vu pour parler de mes difficultés, bien avant le diagnostic de mon trouble anxio dépressif et de mon autisme, et qui, en lui parlant de mes difficultés m'a regardé en me disant que j'avais "juste besoin d'un coup de pied au c**". Chose que j'ai faite et qui a retardé ma prise en charge de plusieurs années, en plus d'aggraver mes troubles anxieux et dépressifs.
Tout ça pour dire que je compatis, @MotchoLoLo .
Diag. à 37 ans "TSA sans DI ni altération du langage", avec HPI (2020)
"Vous vous voyez comme un Asperger et vous pensez comme un Asperger, donc c'est très bien"
Fille 16 ans HPI + TSA, suspicion TDAH, 3 sauts de classe.
"Vous vous voyez comme un Asperger et vous pensez comme un Asperger, donc c'est très bien"
Fille 16 ans HPI + TSA, suspicion TDAH, 3 sauts de classe.