Comme toi Glaciell
L'éducation à la dure c'est le déni des difficultés, de l'épuisement, alors ça passe (comme pour toi Margotton...) et tant mieux ou ça casse et quand ça casse ça peut être irrémédiable.
Un exemple : en sortant d'HP il a m'a été gentiment demandé de me trouver rapidement un job (comme on sait "la santé c'est le travail" et comme on sait en HP "on se repose") -j'étais sous médocs (traitement assez lourd, Risperdal etc.) et dans un piteux état...J'ai "réussi " à trouver un job super intéressant (je me rappelle encore l'entretien où la nana me dit "pour faire ça faut pas être en dépression " et je hochais la tête mécaniquement en me convaincant que tout allait bien, complètement dissociée )
J' y suis allée (maux de ventre horribles chaque matin)pour arrêter 3 jours plus tard avec la honte de l'échec en plus et une rechute ...Très mauvais souvenir...
Bref pour se sentir légitime il faut savoir reconnaître sa souffrance, sa fragilité - et je pense que c'est une force de savoir demander de l'aide plutôt que de s'enfoncer, ça demande une grande lucidité sur ses limites -pour ma part ce sont les professionnels qui m'entourent pour mes enfants et moi qui m'aident à me sentir légitime dans mes difficultés en les reconnaissant et en les nommant -et à chercher et TROUVER parfois des solutions -j'ai trop eu l'habitude de minimiser (et j'ai paie les frais)- comme ça que j'ai vécu assez longtemps avec un mari violent et maltraitant - plus on serre les dents, plus on minimise, relativise, plus on est dans le déni de sa souffrance et plus le mal fait son oeuvre (pr les pbs physiques c'est pareil en fait...), et comme ça on peut avancer avec ce qu'on est vraiment - serrer les fesses et faire semblant, j'ai plus la force (je l'ai jamais trop eue en fait...)
mais comme toi Glaciell, on en a déjà parlé ailleurs- je peux pas m'empêcher de culpabiliser (cf.les aménagements etc.
), un peu moins depuis un certain temps certes (mais bon, on va pas culpabiliser de culpabiliser hein, ça fait partie de nous, il faut en être conscient.es et passer outre cette culpabilité qui ne nous appartient pas vraiment car inoculée...Et oser demander de l'aide...)
tout le maillon d'aide que j'ai créé c'est aussi grâce à une AS de l'educ nat qui a compris l'ampleur du problème...Avec mes enfants notamment - Le médecin qui m'a diagnostiquée a été aussi ultra compréhensif et m'a incité à reconnaître mon besoin d'aides...
Des rencontres aussi font que...ça déclenche des prises de conscience et une dynamique nouvelle.