Qu'est-ce que la procrastination ? (pour vous)

[Comte_Pseudonyme]

Avant de créer ce sujet, j'ai fait quelque effort pour m'assurer qu'il n'y en avait pas déjà un consacré à la question. Si le terme est mentionné 56 fois (à date et heure d'écriture) dans le forum "De tout et de rien", tout le monde semble en parler en sachant ce que c'est, mais sans vraiment définir. Il y a bien sûr de nombreuses émissions et de gens très passionnants s'expriment sur la question :
Inside the mind of a master procrastinator | Tim Urban
On verra demain : excursion en procrasti-nation

Mais outre ces braves gens et leurs réflexions, je suis confronté avec cette affreuse chose. Est-ce un singe ? Est-ce un songe ? Un mot pour cacher la fainéantise ?

• En ce qui me concerne, c'est un défaut qui me redirige toujours vers le familiers de ce qui n'est pas pressant, plutôt que vers le pressant qui est inconnu.
• Je comprend que la procrastination ait un rapport avec la récompense immédiate ou non, mais il se trouve que j'aime ce que j'ai fait et ce pourquoi je procrastine. J'y prend beaucoup de plaisir, que ce soit écrire des règles, préparer une séance de jeu de rôle, dépouiller mes archives, faire le ménage, ranger mes notes. Cependant, pour la plupart des choses, ce n'est pas vraiment de la fainéantise ou le fait de rompre la routine du pas grand chose qui m'empêche de lire ou d'écrire.
• Je me demande sérieusement s'il n'y a pas une part de peur là dedans, dans le sens où je vais vraiment dans l'inconnu. C'est du travail de créatif, la recherche d'informations, d'idées, la conceptualisation de règles, ou même la formulations de récits pour mon mémoire.
• Il y a toujours un seuil à franchir. Pour la plupart des activités, c'est assez simple. Un peu de volonté et le ménage est fait, même si l'habitude à disparue avec le grand rush du mémoire d'été. Mais pour mes papiers ? Il me faut du chocolat, la peur d'être en retard pour triompher de la peur de mal faire, la peur d'échouer contre la peur d'échouer : le tout nappé d'anxiolytiques pour éviter de palpiter et pouvoir rester en place.

Sois dit en passant, je créé ce sujet par pure procrastination. Je devrais aller me coucher, mais je n'ai pas envie. J'ai pris l'habitude de dire que j'ai peur de mes rêves / cauchemars, mais je ne sais plus si c'est vrai. Je m'y suis habitué et quand je m'en souviens, ce n'est pas trop la mer à boire. J'ai l'habitude de me faire humilier, tuer, suicidé ou pire, vivre des choses agréables pour retourner au monde réel. Donc je ne pense que ce soit ça qui m'empêche d'aller me coucher. Bref.

Qu'est-ce que la procrastination ? Des expériences ? Des idées ? Des sources ?

[Cardamome]

j'ai lu en diagonale, mais le titre m'a fait penser à ça

20190513.jpg

Plus sérieusement je pense avoir moi même une tendance à procrastiner pour pas mal de choses... Et je tente de sortir mon fils de sa propre tendance mission impossible.

[user6375]

Perso je fait la différence entre procastriner et etre oisif.
Pour moi procastriner c est une forme de fuite de ce qu on doit faire. Je procastrine beaucoup sur tout ce qui touche au courrier papier. Je déteste ouvrir mon courrier.

D un autre côté quant j ai envie de rien faire, de glander, là je suis oisif et je laisse mes pensées divaguer.

Ces 2 processus sont bien distinct, tant dans les causes que le ressenti. Je culpabilise de procastriner, ca me met mal à l aise, je n aime pas ca mais je n aime pas non plus faire mon courrier, donc c est doublement pesant. Par contre j aime être oisif et laisser libre cours à mes pensée. Et c est souvent dans ce contexte que me viennent des idees originales, des pistes de reflexions, des ouvertures intellectuelles.

[Comte_Pseudonyme]

j'ai lu en diagonale, mais le titre m'a fait penser à ça 20190513.jpg
Plus sérieusement je pense avoir moi même une tendance à procrastiner pour pas mal de choses... Et je tente de sortir mon fils de sa propre tendance mission impossible.

L'âge ingrat est aussi celui d'une certaine ingratitude, je suppose. Espérons qu'il aura la sagesse d'être reconnaissant plus tard.

Perso je fait la différence entre procastriner et etre oisif.
Pour moi procastriner c est une forme de fuite de ce qu on doit faire. Je procastrine beaucoup sur tout ce qui touche au courrier papier. Je déteste ouvrir mon courrier.

D un autre côté quant j ai envie de rien faire, de glander, là je suis oisif et je laisse mes pensées divaguer.

Ces 2 processus sont bien distinct, tant dans les causes que le ressenti. Je culpabilise de procastriner, ca me met mal à l aise, je n aime pas ca mais je n aime pas non plus faire mon courrier, donc c est doublement pesant. Par contre j aime être oisif et laisser libre cours à mes pensée. Et c est souvent dans ce contexte que me viennent des idees originales, des pistes de reflexions, des ouvertures intellectuelles.

Je vois ce que tu veux dire, mais je vois surtout que chacun procrastine à sa façon. Pour le courrier papier, j'en ais peu, et je me rue dessus. Un peu comme mes mails. Peut-être est-ce parce que je suis solitaire (pas le jeu de cartes) mais ce genre de choses de la part du monde extérieur qui me font savoir que j'existe, je ne crache pas dessus.

[PetitNuage]

Je suis également une grande procrastinatrice...
et je le regrette amèrement car je déteste avoir dans un coin de ma tête des tâches en attente.
Ce sentiment de culpabilité me pèse.

Parfois c'est parce que je ne sais pas par quoi commencer
et que j'ai du mal à renoncer à la tentation de me livrer à des activités qui me font du bien.

J'essaie alors de faire des listes, pour le plaisir de cocher ce que j'ai fait
et pour essayer d'y voir plus clair dans la liste des priorités.

Je repousse les démarches administratives, les rendez-vous médicaux, les tâches ménagères.
Bref tout ce qui me demande de l'énergie.

Et idem j'ai tendance à repousser l'heure du coucher même si je sais que je vais avoir du mal à me lever.

Mais les journées sont trop courtes pour faire tout ce que je voudrais faire !

[freeshost]

Il m'arrive de procrastiner, de remettre des activités à plus tard.

Mais est-ce le mal absolu ?

Si je questionne le fait de les remettre à plus tard, c'est que j'intériorise l'injonction à les effectuer (le) plus tôt (possible). Or, on peut aussi remettre en question cette injonction.

Concrètement, le plus souvent, je remets à plus tard une activité car deux facteurs interviennent :

- cette activité ne me plaît pas ; quelque chose en moi crée de la réticence à me mettre à cette activité ;
- une autre activité qui me plaît me tente puis prend le dessus.

Ce qui m'aide à quand même les effectuer :

- la volonté d'être autonome et de ne pas déléguer certaines choses (ou de ne pas induire plus de charge à autrui),
- la volonté d'éviter que le bordel s'installe ou empire,
- la fixation de priorités,
- la fixation de délais.

Ce qui rend difficile pour moi la gestion :

- le nombre d'activités qui m'intéressent (en plus des activités nécessaire),
- les interruptions, la fragmentation dans le temps,
- la fatigue induite.

Comme je ne peux pas tout mémoriser, je note dans un calendrier fait maison quand je dois faire les tâches nécessaires, en tenant compte des expériences passées.

[freeshost]

Ne procrastine pas. Regarde cette vidéo.

J'ai décidé de réellement procrastiner : dès maintenant, je remets la procrastination à plus tard.

[Comte_Pseudonyme]

Ne procrastine pas. Regarde cette vidéo.

J'ai décidé de réellement procrastiner : dès maintenant, je remets la procrastination à plus tard.

Tiens, elle était dans mes "à regarder plus tard".

Très utile et instructive en tout cas.

[user6375]

J'ai un peu l'impression qu'il y a une confusion entre procrastiner et être oisif.

[Comte_Pseudonyme]

J'ai un peu l'impression qu'il y a une confusion entre procrastiner et être oisif.

C'est à dire ?

[user6375]

J'ai un peu l'impression qu'il y a une confusion entre procrastiner et être oisif.

C'est à dire ?

Ben j'ai l'impression qu'il y a une confusion au niveau de ce que l'on repousse. De ce que j'ai compris, la procrastination consiste a repousser des tâches, pas a repousser ce qu'on pourrait faire en terme d'activité. C'est pas la même chose de repousser son courrier ou son ménage que de repousser la lecture du roman qu'on se dit qu'on devrait lire par intérêt. Une tâche c'est une obligation à faire, pour X raison. Repousser la lecture du roman qu'on nous a recommandé c'est plutôt une question de choix de loisir. C'est une différence importante il me semble, et il ne faut pas confondre les 2, surtout pour des gens comme nous (TSA) qui ont tendance à être dans les extrêmes. La recommandation de lire un roman parce que la personne qui nous la recommandé pense qu'il nous intéresserai n'est pas de la même nature que devoir faire son ménage pour garder son appartement a peu prêt propre. Y a plein de truc que je me dit que je devrait faire, mais ce ne sont pas des obligations de les faire. ne pas les faire n'a pas de conséquence en soi. Par contre repousser mon ménage ou le traitement de mon courrier peut avoir des conséquences fâcheuses.

Mais vu les commentaires précédents, j'ai l'impression que certaines choses que les uns et les autres on décrit s'assimile à des obligations qu'ils s'imposent. Alors qu'il n'y a pas de raison fondamentales que vous vous imposiez ces activités au delà de la volonté, l'envie, de les faires.

[Tugdual]

C'est pas la même chose de repousser son courrier ou son ménage que de repousser la lecture du roman qu'on se dit qu'on devrait lire par intérêt. Une tâche c'est une obligation à faire, pour X raison. Repousser la lecture du roman qu'on nous a recommandé c'est plutôt une question de choix de loisir.

J'ai aussi envie d'insister sur ce point.

Il me semble que la procrastination implique un choix cornélien : d'un côté, je n'arrive pas à faire une chose, mais de l'autre, ne pas faire cette chose va me causer des ennuis. Je ne sens coincé, et il en résulte une sorte de charge mentale permanente, car ne pas réussir à faire cette chose ne m'empêche pas d'avoir à l'esprit les ennuis à venir.

La situation fini par se débloquer, car plus le temps passe sans faire cette chose, plus le risque d'avoir des ennuis prend de l'importance, et arrive le moment ou le désagrément de cette charge mentale dépasse celui de me mettre à l'ouvrage.

Dans les autres cas, cette charge mentale est insignifiante (juste un regret), voire absente.

[user6375]

C'est pas la même chose de repousser son courrier ou son ménage que de repousser la lecture du roman qu'on se dit qu'on devrait lire par intérêt. Une tâche c'est une obligation à faire, pour X raison. Repousser la lecture du roman qu'on nous a recommandé c'est plutôt une question de choix de loisir.

La situation fini par se débloquer, car plus le temps passe sans faire cette chose, plus le risque d'avoir des ennuis prend de l'importance, et arrive le moment ou le désagrément de cette charge mentale dépasse celui de me mettre à l'ouvrage.

C'est tout à fait ca

[Tugdual]

Après vérification, PsykoCouac a fait une vidéo sur le sujet :

Modifications :

• 13/11/2021 : Faute sur le nom.

[user6375]

Après vérification, PykoCouac a fait une vidéo sur le sujet :

Je le connaissais pas mais il est très bon je trouve