Pour ma part depuis quelques mois j'ai l'impression d'enfin vivre, après 37ans d'enfer. Donc aujourd'hui oui je me sens épanoui, mais ca passe par une prise de distance importante avec les autres. Un recentrage sur moi même, qui passe clairement pour de l'égoïsme mais ca me passe par dessus.
J'en ai eu marre d'avoir l'impression d'être utiliser tout en essayant de me convaincre que c'est moi qui me fait un film. A force de discuter avec mon psy et de remise en question, j'ai fini par accepter de m'écouter. Et si je me sens utiliser, je prend acte de mon ressenti et je prend mes distances.
C'est drôle que tu aborde ce sujet maintenant parce que c'est plus ou moins ce qu'on a discuter avec mon psy cette semaine, en faisant une sorte de bilan après 2 ans de suivi. On a discuter de comment je me sens aujourd'hui et par quoi je suis passé depuis 2ans et le processus de remise en question et d'évolution.
Au final ce que je retiens, et peux dire pour aider à y voir plus clair, tout n'est qu'une question de choix : choisir si je m'adapte, et quant, si j'aborde les sujets qui fâches, si j'accepte ou pas la non prise en considération de ce que j'exprime, si je prend mes distances, si j'accepte de ressentir de la culpabilité ou des scrupules à changer parce qu'on me fait des remarques. Bref, c'est une forme de conquête de ma liberté de choisir ce qui me convient sans tenir compte de ce qui conviendrait aux autres.
Ça peut sembler tellement puéril et pourtant... reconnaitre quand l'autre dépasse ses limites (autrement que dans son intérêt) est essentiel. Mais parfois, il n'y a pas besoin de mot, juste un regard d''acquiescement ou un câlin un peu long. On peut aussi féliciter quelqu'un quand il se dépasse pour lui, mais c'est différent.