Quand l'amour fait mal...

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freeshost
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Re: Quand l'amour fait mal...

Message par freeshost »

Bléviv a écrit : vendredi 9 octobre 2020 à 13:53Bref je suis juste un peu dépassé par mon propre cerveau...
Ouais, on ne contrôle pas forcément notre système nerveux, ou seulement en (petite) partie. :mrgreen:

Pas facile, la gestion des émotions.

Une autre idée : ne pas tout miser sur une seule carte, faire d'autres choses (se consacrer à ses intérêts, par exemple). :)
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.

Diagnostiqué autiste en l'été 2014 :)
June2019
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Re: Quand l'amour fait mal...

Message par June2019 »

Clovis a écrit : mercredi 23 septembre 2020 à 13:47 Pour moi je dirais que je suis passé par trois phases...

1) L'amour unilatéral, contemplatif et imaginaire (de la maternelle au début de l'âge adulte) : je me sentais amoureux d'une fille qui semblait douce et gentille, ça s'arrêtait là, tout se passait dans ma tête.

2) L'amour idéalisé, réellement pratiqué et vécu douloureusement (aux alentours de la vingtaine) : ma vie sentimentale se résume à peu près à une relation qui a tout de même duré environ 1 an 1/2 mais rétrospectivement je comprends bien pourquoi ça ne pouvait que mal se finir. Difficile de décrire comment j'étais, ma partenaire de l'époque le ferait sans doute mieux que moi. En tous cas j'étais très anxieux, craignant la fin de la relation. Je me sentais en profonde insécurité, (sur)interprétant tout en positif ou négatif : si elle me tournait le dos dans le lit ça m'inquiétait, si elle annulait un rendez-vous je me sentais très mal, etc. Elle m'a reproché un jour de la mettre sur un piédestal. Finalement elle m'a quitté mais je savais bien que ça ne pouvait pas marcher sauf que je ne savais même pas comment initier une rupture donc j'ai attendu qu'elle le fasse. :lol: Finalement le plus dur à vivre a été de subir le réconfort des gens alors que je n'en ressentais pas le besoin et que je ne savais pas comment y répondre.

3) L'amour dépassionné (conséquence logique de la seconde phase et qui me convient le mieux) : ma première vraie expérience m'ayant désabusé j'ai moins sacralisé la relation amoureuse et n'ai pas cherché à en avoir. Un jour j'ai rencontré celle qui est aujourd'hui ma femme... Elle me plaisait, certes, mais je lui ai laissé faire toutes les étapes, à son rythme. Je ne me posais pas de questions : ça durait, ça me convenait, je savais que si ça s'arrêtait je m'en remettrais. Quand elle a dit qu'elle m'aimait j'ai dit que je l'aimais, quand elle a voulu vivre avec moi j'ai dit oui... Parfois je me suis demandé si je ne jouais pas seulement l'amour, si je le ressentais vraiment. Mais oui, après pas loin de 10 ans de vie de couple je sais que je l'aime, que j'ai une chance folle de partager ma vie avec elle et parfois je ressens ce truc qu'on appelle les papillons, qui donne une folle envie de prendre l'autre dans ses bras et de lui dire des trucs carrément niais...
Exactement le même vécu, la même expérience, avec un peu plus de relations néanmoins. :shock:
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Zebra3
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Re: Quand l'amour fait mal...

Message par Zebra3 »

Clovis a écrit : mercredi 23 septembre 2020 à 13:47 Pour moi je dirais que je suis passé par trois phases...

1) L'amour unilatéral, contemplatif et imaginaire (de la maternelle au début de l'âge adulte) : je me sentais amoureux d'une fille qui semblait douce et gentille, ça s'arrêtait là, tout se passait dans ma tête.

2) L'amour idéalisé, réellement pratiqué et vécu douloureusement (aux alentours de la vingtaine)

3) L'amour dépassionné (conséquence logique de la seconde phase et qui me convient le mieux) : ma première vraie expérience m'ayant désabusé j'ai moins sacralisé la relation amoureuse et n'ai pas cherché à en avoir.
Un peu le même vécu, le 1 idem, le 2 par contre n’a même pas été pratiqué mais m’a tellement fait souffrir (j’en ai longuement parlé ici il y a quelques années) que je n’ai jusqu’à preuve du contraire plus envie de vivre le 3, bien que je pense que c’est comme ça que j’aborderais les choses si je tentais d’initier une relation, mais la « colonne vertébrale » de mon existence n’est pas assez solide pour prendre ce risque.

@Floraline, ton mec est possiblement alexithymique, qui a une comorbidité très élevé avec les TSA et TDA/H (et dont je pense à titre perso que c’est une des causes de base du trouble borderline, que ce soit l'alexithymie primaire ou secondaire). Il perçoit possiblement les choses principalement en noir et blanc (toi t’es sur un piédestal, parfaite, merveilleuse, etc) et il perçoit le moindre début de commencement de pouillième de iota de nuage gris comme un nuage noir sur la relation et il psychote. Dans le cas d’un autiste ça pourrait s’expliquer par le mélange de lacunes en théorie de l’esprit (donc difficultés à percevoir les états d’esprits d’autrui permettant d’avoir une idée sur la stabilité de la relation, même si on ne peut être sûr à 100% même avec une théorie de l’esprit tiptop) et l’alexithymie (compréhension réduite voire très lacunaire des émotions, comme par exemple une inaptitude à faire la différence entre s’énerver à un degré de 1/10 et un degré de 9/10).
Je ne veux pas casser du sucre sur le dos des autistes (ce serait le comble xD) mais tu t’engages dans une relation possiblement compliquée, pour rester poli (mon père est comme ça, je pense qu’il est autiste et avec une tendance borderline, je pense qu’il est bloqué au point 2 du message de Clovis, complètement dépendant mais il ne se demande jamais pourquoi, il semble en total pilote automatique niveau émotions, alors y’a des jours c’est pas facile, et y’a des jours tous les jours… 10 points au 1er qui a la réf ;) ).
non il n'est pas suivi, il n'en ressent pas le besoin.
Je pense que c’est possiblement souvent le cas des alexithymiques. De quoi parle-t-on à un psy ? D’émotions. Alors quand on ne mentalise pas bien ou pas du tout les émotions, pourquoi irait-on chez un psy ? Ben voilà, c’est le problème de l’alexithymie : Les dernières personnes à ressentir le besoin d’aller chez le psy sont celles qui en ont pourtant le plus besoin (mais ce n’est pas facile pour le psy qui doit en quelque sorte « tirer les vers du nez » puisque la personne ne va pas aller d’elle-même sur le tableau des émotions).
Mais il a probablement un vécu difficile, de sur-adaptation, d’estime de soi possiblement fragile, ce qui accentue le refus de « voir un psy », peut-être même un déni d’avoir besoin d’aide, sans compter qu’il faut encore trouver un psy compétent...

Bon je sais on va me dire que je tire des conclusions un peu rapidement, et que je n’ai pas d’expérience clinique, et que mon panel d’observation est assez réduit^^.

Mais quand je vois les pages wiki qui disent que 10-15% de la population serait alexithymique (je ne sais pas si vous réalisez que c'est juste ENORME), c'est devenu pour moi (à cause de mon vécu et celui de ma famille) le 1er problème mondial, ex-æquo avec l'incapacité du cerveau humain à se mettre des limites.

HS : Au passage, une vidéo que j’ai trouvée très intéressante sur les corrélations entre TDAH et borderline, et qui me laisse penser qu’entre autisme et borderline ça doit être assez similaire :
Spoiler : 
Statut : Proche d'éventuel(s) aspie(s) et/ou TDA/H. Personnellement, probable tendance TDA, doué, zébré :mryellow: éventuellement tendance aspie. Je vais peut-être faire un bilan neuropsy...
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Tugdual
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Re: Quand l'amour fait mal...

Message par Tugdual »

Zebra3 a écrit : lundi 30 août 2021 à 1:51 @Floraline, ton mec est possiblement alexithymique, [...]
Zebra3 a écrit : lundi 30 août 2021 à 1:51 Bon je sais on va me dire que je tire des conclusions un peu rapidement, et que je n’ai pas d’expérience clinique, et que mon panel d’observation est assez réduit^^.
Le souci est que ce n'est pas la première fois qu'on te le dit.
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).