Clovis a écrit : ↑mercredi 23 septembre 2020 à 13:47
Pour moi je dirais que je suis passé par trois phases...
1) L'amour unilatéral, contemplatif et imaginaire (de la maternelle au début de l'âge adulte) : je me sentais amoureux d'une fille qui semblait douce et gentille, ça s'arrêtait là, tout se passait dans ma tête.
2) L'amour idéalisé, réellement pratiqué et vécu douloureusement (aux alentours de la vingtaine)
3) L'amour dépassionné (conséquence logique de la seconde phase et qui me convient le mieux) : ma première vraie expérience m'ayant désabusé j'ai moins sacralisé la relation amoureuse et n'ai pas cherché à en avoir.
Un peu le même vécu, le 1 idem, le 2 par contre n’a même pas été pratiqué mais m’a tellement fait souffrir (j’en ai longuement parlé ici il y a quelques années) que je n’ai jusqu’à preuve du contraire plus envie de vivre le 3, bien que je pense que c’est comme ça que j’aborderais les choses si je tentais d’initier une relation, mais la « colonne vertébrale » de mon existence n’est pas assez solide pour prendre ce risque.
@Floraline, ton mec est possiblement alexithymique, qui a une comorbidité très élevé avec les TSA et TDA/H (et dont je pense à titre perso que c’est une des causes de base du trouble borderline, que ce soit l'alexithymie primaire ou secondaire). Il perçoit possiblement les choses principalement en noir et blanc (toi t’es sur un piédestal, parfaite, merveilleuse, etc) et il perçoit le moindre début de commencement de pouillième de iota de nuage gris comme un nuage noir sur la relation et il psychote. Dans le cas d’un autiste ça pourrait s’expliquer par le mélange de lacunes en théorie de l’esprit (donc difficultés à percevoir les états d’esprits d’autrui permettant d’avoir une idée sur la stabilité de la relation, même si on ne peut être sûr à 100% même avec une théorie de l’esprit tiptop) et l’alexithymie (compréhension réduite voire très lacunaire des émotions, comme par exemple une inaptitude à faire la différence entre s’énerver à un degré de 1/10 et un degré de 9/10).
Je ne veux pas casser du sucre sur le dos des autistes (ce serait le comble xD) mais tu t’engages dans une relation possiblement compliquée, pour rester poli (mon père est comme ça, je pense qu’il est autiste et avec une tendance borderline, je pense qu’il est bloqué au point 2 du message de Clovis, complètement dépendant mais il ne se demande jamais pourquoi, il semble en total pilote automatique niveau émotions, alors y’a des jours c’est pas facile, et y’a des jours tous les jours… 10 points au 1er qui a la réf
).
non il n'est pas suivi, il n'en ressent pas le besoin.
Je pense que c’est possiblement souvent le cas des alexithymiques. De quoi parle-t-on à un psy ? D’émotions. Alors quand on ne mentalise pas bien ou pas du tout les émotions, pourquoi irait-on chez un psy ? Ben voilà, c’est le problème de l’alexithymie : Les dernières personnes à ressentir le besoin d’aller chez le psy sont celles qui en ont pourtant le plus besoin (mais ce n’est pas facile pour le psy qui doit en quelque sorte « tirer les vers du nez » puisque la personne ne va pas aller d’elle-même sur le tableau des émotions).
Mais il a probablement un vécu difficile, de sur-adaptation, d’estime de soi possiblement fragile, ce qui accentue le refus de « voir un psy », peut-être même un déni d’avoir besoin d’aide, sans compter qu’il faut encore trouver un psy compétent...
Bon je sais on va me dire que je tire des conclusions un peu rapidement, et que je n’ai pas d’expérience clinique, et que mon panel d’observation est assez réduit^^.
Mais quand je vois les pages wiki qui disent que 10-15% de la population serait alexithymique (je ne sais pas si vous réalisez que c'est juste ENORME), c'est devenu pour moi (à cause de mon vécu et celui de ma famille) le 1er problème mondial, ex-æquo avec l'incapacité du cerveau humain à se mettre des limites.
HS : Au passage, une vidéo que j’ai trouvée très intéressante sur les corrélations entre TDAH et borderline, et qui me laisse penser qu’entre autisme et borderline ça doit être assez similaire :