Winona a écrit : ↑mardi 10 novembre 2020 à 22:11
freeshost a écrit : ↑dimanche 8 novembre 2020 à 22:36
Paraît que la pandémie rend morose beaucoup de personnes. Vivre dans la distance, dans l'incertitude, dans le doute. Et vous ?
Et toi freeshost, quel est ton sentiment, comment vis-tu cette pandémie ?
Moi, morose ? Pas pour un sou !
Mais la morosité chez autrui peut attiser ma morosité, comme la tristesse chez autrui peut attiser ma tristesse.
Bon, déjà, je vis en Suisse, où il n'y a pas de confinement, pas besoin d'attestation pour sortir : chaque personne peut continuer de sortir pour faire ses courses, promener son chien, courir, pédaler, s'aérer, fouler les montagnes, s'imprégner des forêts, etc.
Ensuite, je prends avec sérieux (moi, sérieux ?

) et humour (rigolard, plutôt, oui !

) toute cette affaire. Ce n'est pas parce qu'une réalité est désagréable que je vais recourir au déni de réalité ; à vrai dire, je vais l'éviter autant que possible. Je ne m'engrène donc pas dans des théories du complot. I don't deny. I witness. Je suis les nouvelles en Suisse et ailleurs.
Je me suis habitué à porter le masque (chirurgical) dans les lieux fermés, pendant les cours d'appui que je donne, dans les lieux fréquentés, dans les transports publics. Et je le porte correctement : je ne l'enlève ou baisse pas pour le remettre (j'y ai consacré une partie de mon budget en un gros achat), j'en prends un autre ; si je transite entre deux endroits où je dois le porter, je le laisse tel quel, me recouvrant du menton au nez ; pendant que je le porte, je ne touche pas mon visage, au plus je réajuste mes lunettes.
J'ai aussi ma réserve de gel désinfectant, dont j'emporte un flacon en permanence lors de mes déplacements. J'en mets à diverses entrées (chez moi, chez autrui, dans les lieux d'achats, chez le dentiste, et autres lieux fermés). Il m'arrive même de nettoyer certaines surfaces des transports publics.

Bien sûr, je nettoie régulièrement les surfaces que je touche beaucoup (poignées de portes, smartphone, clés, claviers).
Globalement, malgré une deuxième vague plus forte, mes activités les plus importantes (ménage, cours d'appui, démarches administratives, achats alimentaires et cuisine, achats de monographies, discuter avec des personnes spectro-autistes par écrans interposés) continuent, à l'exception des rencontres en face-à-face avec d'autres personnes spectro-autistes (et des personnes spectro-allistes aussi, cela dit ; le SARS-CoV2 ne va pas faire de discriminations sociales de ce type

).
Bars et restaurants fermés dans divers cantons suisses (on peut cependant encore prendre à l'emporter) ? Certes, il m'arrivait régulièrement d'organiser un petit restaurant ou une petite dégustation. Ben... finalement, pourquoi ne pas faire chez soi ou chez autrui ("repas canadien") ? Cuisiner chez soi, acheter les ingrédients et non le produit fini : c'est moins cher, et meilleur, tu peux y mettre les ingrédients que tu veux.

Donc bon pour le budget et la santé financière.

Oui, je voyage moins en Suisse, mais ça me donne le temps de trier les nombreuses photos. Bon... comme j'en ai profité pour accepter plus d'heures de cours (et que les cours font partie de mes priorités), ça ne donne finalement pas beaucoup de temps hebdomadaire pour trier mes photos.
Je vous avais dit aussi que ma tessiture (intervalle entre minimum acceptable [borne inférieure] et maximum acceptable [borne supérieure]) était assez
ample. Je ne souffre donc pas trop de la solitude, étant donné que je peux me contenter de peu d'interactions sociales en face-à-face, comme il peut m'en arriver d'en avoir beaucoup certaines semaines. Bon, la plupart de mes interactions sociales (en face-à-face ou à distance) sont avec des personnes spectro-autistes. D'ailleurs, j'ai plus d'interactions sociales avec les personnes participant à ce forum ou avec les personnes spectro-autistes suisses qu'avec l'ensemble des personnes spectro-allistes (y compris ma famille).
Cela dit, nous pouvons quand même nous déplacer pour concrétiser notre (nos) réseau(x) de solidarité.
Bref... il en faut plus pour saper mon moral.
Bon, je remarque toutefois que beaucoup de personnes ne portent pas correctement le masque, que la mendicité n'est pas compatible avec le respect des distances : on trouve beaucoup moins de personnes qui t'accostent dans la rue (mais on en trouve quand même, et sans masque, à la gare).
Par contre, j'essaie remonter le moral à d'autres.
