Merci hazufel,par hazufel » lundi 7 octobre 2019 à 22:49
Ogam, je sais tout ce que tu cites et j’admire le courage exemplaire d’enseignants comme toi.
Je lis des exemples un peu partout et en suis consternée chaque jour.
Je suis révoltée qu’on vous laisse vous éreinter jusqu’à un point de non retour qui n’est plus tolérable.
Je ne me bats pas contre l’école mais contre ceux qui la dirigent mais ne connaissent absolument rien du quotidien des enseignants, des élèves et du personnel des écoles.
Courage.
je ne me sens pas exemplaire.
Si je souhaitais faire ce métier et devenir enseignant, c'était de permettre aux enfants que j'avais en charge, de ne pas se retrouver sur le carreau par la machinerie éducative comme cela a failli être le cas pour moi dans les années 90 (car non-verbal jusqu'à l'âge de six ans alors que j'ai appris tout seul à lire, écrire et compter avant l'âge de 6 ans), on voulait m'envoyer en SEGPA dès l'âge de 5 ans et m'orienter ainsi dans une voie de garage. J'ai pu éviter cette voie de garage qui aurait eu des répercussions énormes sur mon avenir, sur mes études. Je voulais montrer que ce manque de confiance dans la réussite scolaire d'un enfant différent était pour le système éducatif français, un aveux d'échec.
L'expérience, la hargne de se battre pour s'en sortir et de sortir des sentiers qu'on veut préalablement te tracer (et qui m'aurait empêcher d'obtenir 3 masters en 5 ans). Je voulais aussi transmettre d'autres valeurs comme la curiosité culturelle et scientifique, le respect de l'autre et donner confiance aux élèves en difficulté pour qu'ils puissent réussir.
Cependant, l'environnement et les conditions de travail ainsi que : la trahison de collègues auprès de l'inspecteur de l'Education Nationale, le harcèlement moral de ce même inspecteur de l'Education Nationale ainsi que des formateurs de l'ESPE devenu aujourd'hui INSPE, l'individualisme des binômes avec qui tu cogères la classe et surtout la nécessité quand tu es stagiaire de penser à ta situation personnelle avec l'obtention de la titularisation au détriment de la réussite des élèves ... .
Tout cela a failli me coûter cher mais aujourd'hui, j'ai une reconnaissance RQTH et la reconnaissance de la nécessité d'une réorientation professionnelle (grâce à la MDPH) au sein de l'Education Nationale (dans un bureau) ou ailleurs